Publié par Jean-Patrick Grumberg le 15 janvier 2012
Pour avoir créé 21 emplois fictifs rémunérés par la mairie de Paris au début des années 90, Jacques Chirac a été déclaré coupable, mi décembre 2011, de « détournement de fonds publics » et « abus de confiance ».
 
Fin novembre 2010, la revue Capital (1) accusait : « Bertrand Delanoë fait encore mieux !» 
 
Capital : « Voilà neuf ans que ce cachottier salarie avec l’argent du contribuable une bonne trentaine de permanents CGT, planqués dans l’une des mutuelles de la ville, la MCVAP. Dans un rapport au vitriol, l’Inspection générale de la capitale chiffre à 1,2 million par an le coût de ce petit cadeau, consenti «sans aucun fondement juridique» à l’organisation de Bernard Thibault. On peut donc estimer que plus de 10 millions d’euros ont été consacrés depuis 2001 à cette œuvre charitable. Cinq fois plus que les frasques de Jacques Chirac. »
 
Peu avant, le 13 octobre 2006, la CFTC, la CFDT et l’Unsa, mécontents de ne pas toucher leur part du gâteau, avaient écrit une lettre de protestation au mairie de Paris, parlant « d’emplois fictifs » au seul profit de la CGT.
 
En 2005, L'inspection générale de la capitale chiffrait déjà à 1,2 million d'euros par an le coût de ces emplois. Le rapport de l'inspection indiquait : « ce genre de mise à disposition s'analyse comme une fiction qui consiste à considérer qu'un fonctionnaire est en activité, occupe un emploi et a droit à la rémunération afférente à son grade, alors qu'il est au service d'un organisme distinct de la collectivité qui l'emploie »
 
En réaction à l’article de Capital, Bertrand Delanoë annonce le 27 octobre 2010 (2) qu’il dépose plainte pour diffamation contre les propos de Capital qui « portent atteinte à l’honneur et à la considération du maire de Paris et de la Collectivité parisienne. Elle se réserve la possibilité d’agir de même pour toutes les publications qui reprendraient à leur compte de tels propos. »
 
Le lendemain, Capital, loin d’être impressionné par les menaces du maire de Paris, confirme ses accusations.
 
Nous sommes plus d’un an après.
 
– Bernard Delanoë, sauf si l’affaire m’a totalement échappée, n’a pas déposé plainte en diffamation, ce qui laisse supposer que ses conseils lui ont chuchoté que les faits rapportés par Capital sont vrais.
 
Mais ni les associations parisiennes, ni le parquet, n’ont porté plainte, ce qui laisse supposer l’inverse.
 
Le groupe UMP fera même cette déclaration alambiquée : « Le groupe UMP, qui concède qu'il « n'y a pas de révélations », demande « plus de transparence de la Ville dans la gestion des ressources humaines ».
 
La même année, quelques jours plus tôt, la Chambre régionale des comptes dénonçait les irrégularités dans le recrutement des directeurs et une inflation des primes à la mairie de Paris depuis 2001.
 
Elle relevait qu’en 1991, 162 agents percevaient des primes. En 2009, le nombre était passé à 7200 (mouaaaarffff !), et le montant des primes est passé de 5 millions d’euros à 13 millions entre 2002 et 2009… 
 
La culture du gaspillage est solidement ancrée, à gauche, et la très mauvaise gestion de Sarkozy ne doit pas faire oublier la gestion encore plus catastrophique du PS : entre une dette démesurée et une dette pharaonique, il faudra bien choisir.
 
Reproduction autorisée, et même vivement encouragée, avec la mention suivante et impérativement le lien html ci dessous : 
© Jean-Patrick Grumberg pour www.Dreuz.info
 
(1) http://www.capital.fr/enquetes/
(2) http://www.paris.fr/accueil/Portal.lut
(3) http://www.capital.fr/a-la-une/actualites
(4) http://lexpansion.lexpress.fr/economie/

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