Cette semaine, Gilles-William Goldnadel revient sur l'article dans Elle intitulé « Black Fashion Power », sur la polémique autour des propos de Claude Guéant et sur les manifestations de masse en Égypte.
Ainsi, les vigilants cerbères prétendument antiracistes recommencent à grogner en meute. C’est d’abord le journal « Elle », dont chacun sait qu’il incarne la haine de l’autre par excellence, qui a fait les frais de leur hargne. Un article intitulé « Black Fashion Power » a mis le feu de l’enfer à la poudre de riz. Dans la réalité non fantasmée, il s’agissait en fait d’un simple passage en revue des nouvelles « égéries noires » qui « fascinent les créateurs » et « inspirent la rue ».
Dans ce cadre somme toute assez léger, la rédactrice de l’article s’interrogeait de savoir si cette élégance chic nouvelle, qui romprait avec l’aspect « destroy » d’autrefois, ne relevait pas de« l’effet du couple Obama ». Il aura fallu l’imagination débridée d’Audrey Pulvar, ordinairement plus calme, pour y voir dans une chronique de France Inter du 26 janvier rien de moins « qu’un papier de merde, imbécile, et raciste », pour lâcher les chiens.
Heureusement, l’écrivain d’origine camerounaise Calixte Beyala y a vu « une surenchère qui crée un malaise. Il y a des gens qui font de l’antiracisme un fonds de commerce. » De même, Patrick Lozes, ancien président raisonnable du Conseil Représentatif des Associations Noires, a su dire, dans les colonnes d’Atlantico, qu’on ne pouvait qualifier ce texte de raciste. Je ne suis pas sur qu’en présentant ses excuses, Valérie Toranian la directrice de la rédaction du magazine féminin, n’ait pas, prise de panique, galvanisé la horde.
Sous un article, bien équilibré, d’Elise Vincent consacré à ce psychodrame, le Monde du 3 février annonce la première édition française du « Black History Month » qui célèbre les grandes figures afro-américaines. Le quotidien y voit, à l’instar de la polémique qui précède, « une affirmation identitaire noire dans l’hexagone ». Gageons que cette affirmation identitaire-là, pourtant strictement ethno-raciale, ne déclenchera aucun débat acrimonieux.
Polémique autour des propos de Claude Guéant
Ce fut ensuite au tour de Claude Guéant de sentir dans sa chair les crocs du molosse déchainé. Pour avoir, si j’ai bien compris, suggéré préférer la civilisation de la liberté démocratique et religieuse à celle de la décapitation et de la lapidation. Il faut reconnaître que son dossier est accablant. Curieusement, lorsque, ainsi que le rappelle Ivan Rioufol, dans son « De l'urgence d'être réactionnaire* (Puf), la très vigilante Rokhaya Diallo se présente sur un plateau de télévision avec un T-shirt où est inscrit « Super Musulman », les chiens de garde n’aboient pas.
De même, lorsque, Youssef al Qaradawi, proche des Ramadan et star d’Al-Jazira, déclare à Rome : « Avec vos lois démocratiques nous vous coloniserons, avec nos lois coraniques nous vous dominerons », ils ronflent paisiblement.
Toujours aussi étrangement, lorsque les salafistes tunisiens défilent aux cris de « Mort aux Juifs ! » dans les rues de Tunis (Canal+, le 5 février), ils se font même gentils toutous.
Impunités syndicales (suite)
Dans le même quotidien du soir, un article est consacré à un inspecteur du travail qui « souffrant d’une perte de sens » aurait mis fin à ses jours pour des raisons professionnelles. A dire le vrai, le pauvre Romain n’ayant pas laissé de lettre pour expliquer les raisons de son suicide, grande part est faite à une spéculation intellectuelle assez déplaisante.
J’ai moi-même consacré une bonne partie de ma semaine à ferrailler judiciairement contre la CGT – qui a fait fond du harcèlement au travail poussant les salariés au suicide (de France Telecom à la Poste) et qui voulait voir à toute force dans le geste fatal d’une malheureuse ayant emporté son secret dans la tombe la marque de la cruauté patronale. Passons sur l’indécence de la démarche.
Dans le même quotidien du 18 novembre 2009, un article de Luc Peillon avait cependant retenu mon attention : « EDF-GDF : le suicide qui embarrasse la CGT ».
Verbatim : « C’est un suicide sur lequel la CGT s’est abstenue de communiquer. Et pour cause : la structure qui employait la victime n’est autre que la Caisse Centrale d’Activités Sociales (CCAS), autrement dit le Comité d’Entreprise d’EDF-GDF Suez… dirigé par la CGT.
Vendredi 6 novembre, Philippe D, salarié de la région Paris-Nord de la CCAS, s’est donné la mort, peu de temps après avoir envoyé un mail aux motifs plutôt explicites : « Depuis 10 ans, je suis sous la responsabilité de Y, celui-ci me dénigre et me harcèle moralement régulièrement. »
Contrairement, à mon affaire où le parquet, malgré le silence de la défunte, avait décidé de poursuivre, la CGT elle, n’a pas été inquiétée.
Violences en Egypte
L’ensemble de la presse a reproduit sans commentaires perplexes les accusations des supporteurs égyptiens de football qui ont incriminé l’armée à la suite des violences qui ont entrainé la mort de 74 personnes. A la suite du carnage, les supporteurs ont organisé des manifestations de masse au Caire qui ont entraîné de nouveaux morts.
En réalité, il suffisait de se renseigner pour comprendre que les supporteurs des clubs de Al Mahdi et de Al Ahli, porteurs de gourdins, n’étaient que des hooligans n’ayant rien à envier au Kop de Boulogne et étaient les propres responsables du malheur survenu. Et si la sécurité avait été tardive et défaillante, seuls les policiers étaient à incriminer et en rien l’armée du maréchal Tantaoui.
Mais, il est inutile d’espérer le moindre esprit critique, venant d’observateurs qui ne sauraient mettre en doute le bon sens des masses, a fortiori de la « rue arabe ». La foule, dans la société post démocratique occidentale, a toujours raison, surtout lorsqu’elle est déraisonnable.
Pendant ce temps en Syrie…
En Syrie, le massacre se poursuit. L’avis de recherche que j’avais lancé la semaine dernière pour retrouver Mouloud Aounit et Mgr Gaillot, absents de toute manifestation de protestation n’a toujours rien donné. Quant à Besancenot, il parait qu’il serait toujours à bord d’une flottille humanitaire au large de Gaza.
© Gilles William Goldnadel
L'article original peut être consulté sur le blognadel
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Le paragraphe sur la CGT (que je ne défend pas en tant que telle) met le reste de l’article, pourtant fort juste, au niveau de la feuille de choux patronale, ou si vous préférez des publication de l’UNI ; bref exactement là où sont nos adversaires : au raz du sol.
Nier qu’il y ait des exploitations indignes par des patrons sans scrupules, nier qu’il y ait des pressions illégitimes sur des salariés, comparer des organisations syndicales -peut être parfois dévoyées – aux milices coraniques serait simplement ridicule si cela n’affaiblissez pas le camp de la résistance à islamisation.
Nier que la CGT, courroie de transmission du PC , ait eu systématiquement un comportement,t mafieux, qu’elle soit à l’origine de l’effondrement de la Presse d’opinion (Cf l’histoire d’Amaury et de l’Aurore, des difficultés de la presse, et des relations catastrophiques des uns et des autres avec le syndicat du livre), qu’elle ait détruit l’industrie portuaire, une partie de l’industrie lourde français etc, est faire preuve d’un vaillant tempérament de collabo. Et si on étudiait sérieusement l’efficacité des syndicats, dont la CGT, dans la pseudo défense des salariés, en prenant en compte uniquement les constats chiffrés ? Ne pensez vous pas que la bonne marche de l’économie et la liberté du travail n’auraient a elles seules permis les avancées que la CGT et autres escrocs revendiquent ? Question a se poser, même si la réponse est difficile… Tout ce que j’ai vu des syndicats n’a jamais été autre chose que la captation d’un pouvoir à des fins exclusivement personnelles et rien d’autre.
Notre societe devient d`une tristesse a pleurer .
Mais quelle sale epoque nous vivons vraiment.
“Mais, il est inutile d’espérer le moindre esprit critique, venant d’observateurs qui ne sauraient mettre en doute le bon sens des masses, a fortiori de la « rue arabe ».
Le lendemain de cet évènement, j’écoutais les nouvelles dans ma voiture, sur la RSR (radio suisse romande), me rendant à Genève.
La journaliste reprenait comme vérité d’évangiles qu’il fallait y voir, selon les sources égyptiennes, la main des anciens partisans du raïs déchu, Moubarak.
De quoi m’énerver pendant au moins une bonne dizaine de kilomètres face à tant d’esprit critique et de professionnalisme dans le métier !
Ah Monsieur Goldnadel, qu’il est réconfortant de vous lire.
Ah le trajet jusqu a geneve avec la rsr… un regal!!
Cet article est un véritable “wake-up call”. Merci.
Avis personnel : la CGT est le fossoyeur de l’économie. Pour le reste plus crétin que lui tu meures ! voir ci-dessous :
http://www.jforum.fr/forum/communaute/antisemitisme/article/le-bnvca-condamne-les-appels?utm_source=activetrail&utm_medium=email&utm_campaign=newsletter%20du%2007-02-2012
tous les pro palestiniens pleurent sur les conditions des pôvres gazaoui qui souffrent sous les bombes israéliennes ! ! ! Personne ne parle des condition des mêmes palestos qui croupissent dans des camps de concentration au Liban, véritables poudrières, que les libanais mettent à peu près au niveau d’animaux….. Mais ce n’est pas politiquement correct d’incriminer cette nation qui a été victime de l’invasion sioniste !
Pas de chance pour vous, après sa première tentative de suicide quelques mois plus tôt, il a écrit et envoyé des mails à ses collègues qui sont clairs et nets à ce sujet. Il accuse formellement la direction et le travail d’être responsable de sa souffrance. Vous pouvez les lire ici : http://love-is-a-struggle.blog.fr/2012/01/23/la-rgpp-assassine-un-exemple-une-nouvelle-victime-romain-lecoustre-12494906/
D’ailleurs, même l’IGAS (connue pour ses positions gauchistes comme vous le savez…) a rendu un rapport dans lequel elle écrit que Romain Lecoustre a vécu une situation de souffrance au travail que sa hiérarchie n’a pas su éviter, voire a renforcé.
Sans oublier l’enquête du CHS (composé de représentants du personnel et de la hiérarchie) qui a découvert dans le département où travaillait Romain Lecoustre une « situation de tension avec le supérieur hiérarchique, de mal-être, de stress, sources de souffrance au travail », « une perte d’autonomie et un contrôle accru », « l’absence de soutien du supérieur hiérarchique voire des désaveux publics », « des désaccords sur le sens des missions du service et sur la façon dont on les conduit », « une situation pathogène ».
si j’en crois votre article les tunisiens auraient crié : mort aux juifs. ce n’est pas vrai ! si j’en crois notre président cela ne s’est pas produit selon son discours lors du dîner du crif !!! peut-être que j’ai mal entendu ou peut-être est-il mal renseigné.
toujours aussi étrangement, lorsque les salafistes tunisiens défilent aux cris de « Mort aux Juifs ! » dans les rues de Tunis (Canal+, le 5 février).
lors de son discours au dîner du crif notre président parlant du printemps arabe à dit qu’on entendait plus ce genre de cris. j’ai du mal entendre ou il est mal renseigné.