Publié par Michel Garroté le 21 février 2012
 
Michel Garroté – "Une intervention militaire en Iran ou en Syrie risquerait de plonger le monde dans une nouvelle crise économique", a raconté hier lundi l'ambassadeur russe auprès de l'Onu, Vitali Tchourkine. "Ce serait insensé", a déclaré Tchourkine à la question de savoir si "les problèmes économiques des pays occidentaux pourraient les pousser à amorcer un conflit majeur au Proche Orient" (question qui ressemble à une affirmation tendancieuse et orientée). "Les Américains sont heureux d'avoir quitté l'Irak, mais la situation y reste très fragile, de graves problèmes persistent en Afghanistan. En outre, ils portent la responsabilité de la stabilisation de la Libye et l'on est toujours loin d'atteindre cet objectif", a déclaré M.Tchourkine. "C'est pourquoi je préfère croire que nos partenaires occidentaux ont une vision lucide de la situation et n'entreprendront pas de démarches susceptibles de porter atteinte à leurs propres intérêts", a ajouté Tchourkine.
 
Si je comprends bien, ce diplomate russe sait ce qui est dans l'intérêt des "partenaires occidentaux" et il leur conseille de devenir "lucides". Pour ce qui me concerne, j'ai toujours écrit que le conflit syrien opposait deux clans : le clan des alaouites au pouvoir ;  et les islamistes sunnites. Autrement dit, le conflit syrien oppose une dictature laïque alaouite à une opposition sunnite fondamentaliste. Le régime syrien bombarde la ville syrienne sunnite de Homs, jour et nuit, depuis quinze jours ?  Mais ce même régime syrien avait bombardé le secteur chrétien de la capitale libanaise, Beyrouth, jour et nuit, pendant quinze ans !  Je ne vais pas m'aligner sur la géopolitique de Tchourkine.
 
Cela dit, la question demeure :  intervenir en Syrie pour quoi faire ?  Pour faciliter l'accès au pouvoir de sunnites intégristes, comme en Egypte, en Libye et en Tunisie ?  La priorité, me semble t il, c'est de cibler le nucléaire offensif iranien. Je ne vois pas en quoi la neutralisation du nucléaire létal iranien agraverait la crise économmique occidentale et/ou l'instabilité au Proche et au Moyen Orient. Au contraire, la fin de la bombe iranienne serait le début d'une redistribution des cartes dans la région. Car en effet, à quoi bon frapper le régime syrien, le Hezbollah et le Hamas, si l'on ne frappe pas d'abord le serpent à la tête, qui elle, se trouve à Téhéran ?
 
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© Michel Garroté pour www.Dreuz.info

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