Publié par Jean-Patrick Grumberg le 26 février 2012
 
 
Israël est resté très discret concernant la révolution syrienne. D’un coté du conflit, les Frères musulmans, déjà au pouvoir en Egypte où ils veulent rompre le traité de paix avec Israël, et les islamistes, et de l’autre, al Assad, soutenu par l’Iran, dont il fait le relais pour livrer le Hezbollah en armement.
 
Mais la stabilité toute chancelante du Moyen-Orient est en train de redistribuer les cartes.
 
D’un coté, le Hamas vient de quitter Damas en claquant la porte, et a fait une déclaration de soutien à la résistance anti-gouvernementale syrienne, dans un mosquée d’Egypte vendredi dernier. La grogne contre l’Iran et le Hezbollah est montée des protestations des fidèles, dans l’indifférence du leader du mouvement terroriste palestinien (voir nos articles d’hier) qui pourrait ainsi se retrouvé coupé des ressources financières iraniennes, au profit de l’aide des Frères Musulmans.
 
Par ailleurs, les discussions sur le gouvernement d’union Fatah/ Hamas battent toujours de l’aile, les deux partis rivaux ayant un passif trop profond à combler. « Hamas empêche la commission électorale d’enregistrer les électeurs de Gaza » a déclaré un responsable du Fatah, le parti terroriste d’Abu Mazen, pour expliquer ce nouveau report qui traîne depuis près de quatre ans.
 
La réunion de Doha entre les deux mouvements palestiniens rivaux laissait supposer que les différences étaient aplanies, jusqu’à ce que Mechaal refuse d’entériner la candidature de Abu Mazen au poste de premier ministre du gouvernent provisoire, après avoir rejeté la candidature de Fayyad, considéré par le Hamas comme trop proche des occidentaux pour avoir travaillé à la Banque Mondiale.
 
L’Iran, qui détient l’arme atomique depuis plusieurs années mais ne dispose pas encore du vecteur pour en assurer le lancement, vit sous la menace imminente d’une attaque d’Israël, tandis qu’au nord, le Hezbollah dont les bases sont toutes cachées au milieu des populations, pourrait déclencher à tout moment une attaque chimique sur l’ensemble du territoire israélien.
 
C’est dans ce contexte mouvant que Dan Meridor, le Ministre du renseignement israélien a déclaré ce matin dimanche 26 février au micro de la radio de l’armée israélienne que « la chute du président syrien al-Assad va briser l’axe Iran-Syrie. Il y a un axe Assad-Ahmadinejad, un axe Teheran-Damas, a t-il ajouté, et briser cet axe serait une bonne chose pour Israël », a conclu Meridor, qui se situe plutôt au centre gauche de l’échiquier politique, en forme de soutien à la lutte du peuple syrien.
 
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© Jean-Patrick Grumberg pour www.Dreuz.info
 
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