Les Français voteront dans moins de trois mois pour élire leur Président de la République.
Suivront des élections parlementaires. Des programmes sont présentés. Une campagne électorale est en cours. Ce qui ne sera pas dit est que l’essentiel des décisions en Europe est désormais pris à un niveau auquel les électeurs n’ont pas accès.
L’Union Européenne telle qu’elle s’est construite est porteuse depuis très longtemps d’un grave déficit démocratique, et tend à fonctionner comme un absolutisme technocratique. Cet absolutisme est aujourd’hui en train de se renforcer dans des proportions alarmantes.
Le cadre de ce renforcement est la crise de l’euro, très prévisible depuis l’entrée en vigueur de cette monnaie. Tous les dysfonctionnements anticipés voici dix ans par de nombreux économistes sont en train de se produire. Toutes les conséquences de ces dysfonctionnements sont en train d’apparaître. Tous les pays de la zone euro sont concernés, mais aussi, au delà, tous les pays de l’Union, à l’exception de deux, le Royaume Uni et la Tchéquie, qui se sont placés en retrait par rapport à ce qui prend des allures de machine infernale.
Pour l’heure, le pays sacrifié est la Grèce. Mais d’autres pays suivront. Et les Portugais, les Espagnols, les Italiens, pour commencer, devront être très attentif.
Les manifestants et les émeutiers d’Athènes pourront brûler des bâtiments, énoncer leur rage, leur désespoir. Ils pourront, quand Lucas Papademos, le dirigeant dépêché depuis Bruxelles qu’on leur a imposé, sera rentré chez lui, le remplacer par qui ils veulent, un homme de gauche, de droite, du centre ou d’ailleurs, cet homme sera prisonnier d’un pacte déjà signé par Lucas Papademos, et qui pose des conditions très strictes au gouvernement grec, conditions qui entraînent tout le pays vers une spirale de déflation et de récession sans fin, sinon, sans doute, un dépôt de bilan, et une expulsion non seulement de la zone euro, mais de l’Union elle-même.
Ce que se voit demander la Grèce est, de fait, la quadrature du cercle.
Il s’agit d’augmenter fortement les impôts dans un contexte de récession, ce qui ne peut qu’accroître la récession, conduire des entreprises au dépôt de bilan, faire monter le chômage, et, dès lors, diminuer les rentrées fiscales, et il s’agit en même temps de procéder à des coupes drastiques dans le budget de l’Etat (près de vingt pour cent en une seule année). Procéder à des coupes drastiques dans le budget d’un Etat est, en soi, une démarche pleinement légitime, demander une baisse voire une suppression d’allocations de redistribution est une démarche légitime aussi : à condition que soient rétablies en parallèle les conditions d’une croissance créatrice d’emplois. Mais procéder à ces démarches, tout en aggravant une récession déjà très grave, équivaut à assassiner un pays.
Le taux de chômage en Grèce aujourd’hui est officiellement de vingt pour cent. Chez les jeunes de moins de vingt-cinq ans, il dépasse cinquante pour cent. Le Produit intérieur brut grec a baissé de près de vingt-trois pour cent en deux ans, et il continue à baisser. Soixante mille petites et moyennes entreprises ont déposé leur bilan au cours des six derniers mois. Des instituts d’étude conjoncturelle aux Etats-Unis s’attendent à ce que cinquante mille petites et moyennes entreprises ferment leur porte entre ce mois de février et le mois de juin.
La Grèce a, certes, présenté des chiffres maquillés pour rentrer dans l’Europe. Elle connaît, certes, des déficits budgétaires depuis longtemps, et a atteint depuis longtemps des chiffres d’endettement élevés. Elle est malade du socialisme, comme nombre de pays d’Europe. Mais le remède imposé n’est pas un remède. Il est plutôt à même de tuer le malade.
C’est un fait : la Grèce connaît des gains de productivité moindres que des pays comme l’Allemagne ou les Pays Bas. Et ce ne sont pas les mesures demandées à la Grèce qui remédieront à cela.
C’est un fait : ce qu’on entend imposer à la Grèce ne rendra pas celle-ci plus compétitive, mais détruira son économie et réduira sa population à la misère généralisée.
Sans dévaluation de la monnaie, la Grèce ne peut retrouver sa compétitivité, et, dans le cadre de l’euro, une dévaluation est, par définition, impossible.
Une dévaluation précédée d’un dépôt de bilan, aurait un effet de choc, mais permettrait à la Grèce de retrouver en quelques mois la croissance, une balance commerciale plus équilibrée, donc des entreprises, donc des emplois. Et il serait possible dès lors de baisser les dépenses du gouvernement dans un contexte assaini et flexible.
Un gouvernement grec souverain devrait avoir le droit de faire sortir son pays de l’euro, de procéder à un dépôt de bilan, et de dévaluer sa monnaie sans risquer de mesures punitives de la part des autres pays de la zone euro.
Présentement, la Grèce subit un diktat aux allures de dictature et se trouve soumise à des pressions intenables et à des chantages ignominieux.
La Grèce est traitée ainsi parce que l’Allemagne, et derrière elle, la France, ne veulent pas de l’explosion de la zone euro, et ils veulent l’absolutisme technocratique, et si le peuple grec doit souffrir indéfiniment pour que l’euro dure et que l’absolutisme règne, l’Allemagne, et derrière elle la France, choisiront que le peuple grec souffre indéfiniment. L’Allemagne semble songer à chasser la Grèce de la zone euro et de l’Union, mais à le faire seulement un peu plus tard, en mars ou en avril, quand la Grèce aura été bien humiliée et bien détruite. Il importe de montrer, dit-on à Berlin, que quiconque envisagerait de sortir de l’euro et de contester l’absolutisme s’exposerait à des dommages et à des douleurs infligées.
Les mêmes causes et les mêmes effets se constatent au Portugal, en Espagne, et se constateront bientôt en Italie.
Les populations de ces pays doivent êtres très attentives, disais-je. Le sort de la Grèce sera, sans doute, bientôt le leur. Dans quelques mois, quelques années tout au plus.
Tous les pays de la zone euro sont concernés, disais-je.
La France a aujourd’hui un écart de compétitivité avec l’Allemagne et ne peut retrouver la croissance. L’euro est pour la France une monnaie surévaluée, et les déficits commerciaux le montrent. Baisser les impôts et les charges en diminuant en parallèle les dépenses de l’Etat serait un remède transitoire, et aurait un effet positif dans le court terme : c’est impossible dans le cadre européen que la France a ratifié. D’où les non réponses aux allures d’expédients proposées par les candidats à l’élection présidentielle. La France est dans une nasse.
L’Allemagne elle-même peut avoir des excédents commerciaux parce qu’elle a une meilleure productivité que les autres pays de la zone euro, mais les écarts de productivité entre elle et les pays d’Europe vers lesquels elle exporte, et qui sont ses principaux clients, font que ceux-ci sont constamment en déficit, et qu’elle doit combler financièrement ces déficits : elle donne, en somme, de l’argent (par des prêts qui ne seront jamais remboursés) à divers pays, ce qui leur permet d’acheter des produits allemands. La population allemande qui, face au vieillissement du pays, s’inquiète de l’avenir, ne veut plus que l’Allemagne donne de l’argent. Le cercle vicieux risque de se briser assez vite.
Tous les pays de l’Union sont concernés, disais-je, sauf deux.
Au nom de la nécessité d’éviter l’explosion de l’euro, qui se produira tôt ou tard, la technocratie absolutiste et l’Allemagne (avec la France en remorque) usent de la situation pour anéantir davantage ce qui reste de démocratie au sein de l’Union Européenne, et instaurer une technocratie absolue.
La Grèce a un dirigeant dépêché depuis Bruxelles, aux ordres de Bruxelles, et qui a signé un pacte qui est censé engager tous les gouvernements grecs à venir, mais l’Italie aussi à sa tête aujourd’hui un dirigeant dépêché depuis Bruxelles. Et le pacte signé au nom de la Grèce prévoit, semble-t-il (tout est opaque), la création d’un Commissaire européen chargé d’approuver chaque année les comptes de tous les pays membres, sans que ses décisions souffrent discussion. Si discussion il y a, elles seront tenues à des niveaux auquel le commun des mortels n’a pas accès et, comme l’a dit récemment Jean-Claude Juncker, dans des pièces « sombres et secrètes » (http://blogs.telegraph.co.uk/finance/matspersson/100014896/democracy-and-transparency-remain-the-biggest-victims-of-the-euro-crisis/).
Le contenu d’ensemble du pacte prôné par Merkel et accepté par Sarkozy n’a pas été révélé et est entouré de secret. (cf. http://openeuropeblog.blogspot.com/2012/01/draft-euro-fiscal-pact-episode-iv.html).
Les activités de la BCE, institution indépendante, sont elles-mêmes entourées de secret : la BCE achète en ce moment massivement de la dette de plusieurs pays de la zone euro, ce qui, à très court terme, rassure les marchés financiers, mais c’est un expédient, une procédure inflationniste normalement interdite par ses statuts. Les coûts seront supportés, à terme, par tous les pays de la zone euro, et par les populations, qui ne sont pas informés.
Mats Persson, dans l’article du Daily Telegraph référencé plus haut, écrit que les élites technocratiques absolutistes européennes « testent les limites de la démocratie », et font courir un « péril grave » à toute l’Europe.
Elles font à mes yeux bien pire que « tester les limites » de la démocratie. Elles l’abolissent et n’en laissent que des simulacres.
Elles ont enclenché une machine infernale, disais-je. Le péril est grave, effectivement. Très grave.
Athènes brûle aujourd’hui. Que se passera-t-il demain ?
Quand l’euro a été institué, je prévoyais le pire. J’avais écrit un article intitulé, « alors, euro ? ». Je reposerai la question aujourd’hui. « Alors, euro ? ».
Quand la construction européenne a été enclenchée, elle était censée tourner le dos aux errances du passé européen. La construction a très vite pris la tournure de ce que Friedrich Hayek appelle l’erreur constructiviste : la prétention de vouloir remodeler une société depuis le haut, à partir d’idées abstraites et de dogmes. L’erreur constructiviste s’achève en général tragiquement. Nous nous approchons d’une fin tragique.
Reproduction autorisée et vivement encouragée, avec la mention suivante et le lien ci dessous :
© Guy Millière pour www.Dreuz.info
Le téchnocratie totalitaire en effet qui s’est dotée d’une police tout aussi secrète que le reste. Un corps de police européen inconnu du public ou plus ou moins inconnu, qui serait intervenu secrètement en Grèce lors des manifestations du week-end passé et qui aurait joué un rôle trouble.
Je vous engage à lire l’article du bloc de Panagiotis Grigoriou – historien et ethnologue.
http://greekcrisisnow.blogspot.com/2012/02/athenes-cs-199.html
Vraiment inquiétant tout cela.
David
La Grèce peut tout à fait sortir de l’€ !
Tout comme n’importe quel autre pays, il suffit juste de le demander !
La constitution le permet par l’article 50.
Maintenant, quand on voit au (soi-disant) dernier sondage que 80% des français tiennent à l’€, il ne faut pas s’étonner que les pays soient dans cet état.
On revient toujours au même constat : les pays ont les dirigeants qu’ils méritent.
Et si une dictature, semblable à celle des Colonels, sortait de l’ombre et prenait le pouvoir en Grèce? Vu la misère dans laquelle la population grecque est plongée, il suffirait d’un homme fort, charismatique,ultra- nationaliste, porteur d’espoir, pour que la Grèce bascule dans une nouvelle dictature. Elle sortirait alors de l’UE, chercherait d’autres alliances et ne rembourserait plus sa dette. Si un tel scénario devait se mettre en place, il aurait des répercussions sur d’autres pays, qui regrettent amèrement leur entrée dans l’UE et ne supportent plus la politique totalitaire leur imposée par les eurocrates de Bruxelles. (la Hongrie par exemple)
A chaque fois que la situation économique d’un pays se dégrade au point de faire disparaître la classe moyenne, de la réduire à la misère, par désespoir, les gens se détournent des partis démocratiques qui deviennent à leurs yeux les seuls responsables de l’effondrement de leur niveau de vie, de leurs malheurs, de leur misère, de l’injustice, car corrompus jusqu’à la moelle et plébiscitent des partis politiques extrémistes, qu’ils soient de droite ou de gauche.
Ce fut le cas par le passé en Grèce, au Portugal, en Espagne, en Italie et cela risque de revenir à l’avenir. Les technocrates de Bruxelles doivent arrêter de croire qu’ils peuvent imposer la misère aux peuples, sans que ces derniers ne réagissent, alors qu’eux-mêmes continuent à s’octroyer des privilèges injustifiés. L’UE , par ses politiques injustes, anti-démocratiques, méprisantes envers les peuples, risquent de faire imploser l’Europe et de créer à nouveau des états fascistes, des dictatures. Et le” beau” rêve d’une grande Europe unie, sans plus aucun état souverain, mais constitué par des peuples, dilués dans une masse informe, sans plus aucune identité propre, sans plus aucun droit à la parole, à qui on supprime leur origine judéo-chrétienne pour leur imposer l’idéologie islamiste, contraire aux valeurs européennes, et une population de substitution, risque de se briser comme du cristal. Cette politique de l’UE, insensée et irrespectueuse de la volonté des peuples, favorise l’éclosion de nouveaux régimes fascistes et renforce les nationalismes jusqu’à l’extrême.
Les eurocrates de Bruxelles ne pratiquent-ils pas déjà une sorte de pouvoir dictatorial qu’ exècrent de plus en plus d’européens? N’oeuvrent-ils pas en catimini à éliminer la classe moyenne afin d’instaurer des sociétés inégalitaires où le pouvoir serait exercé par une oligarchie minoritaire très riche, ayant tous les pouvoirs, les droits et privilèges et une majorité de pauvres réduite au silence et à l’esclavage? L’abrutissement des masses par les programmes scolaires, les programmes télévisés, le formatage des esprits à la pensée unique, le boycott de toute personne lucide, opposée à ce diktat, par les chaînes publiques, de tout écrit appelant à la réflexion, ne sont-ils par des moyens déjà préconisés et suivis pour faciliter l’édification de cette nouvelle société?
Malheur à celui qui ose s’opposer à la réalisation de ce projet d’abrutissement et de servitude des peuples européens, concocté par la caste dirigeante de l’UE! Ces fonctionnaires, gonflés d’orgueil et de suffisance, oublient que la démocratie est le gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple et non l’asservissement du peuple par une oligarchie. Et cet oubli volontaire finira par faire trembler les fondements de l’Europe, ce colosse aux pieds d’argile qui s’écroulera comme un château de carte et ce par le souffle du vent atisé par la colère des peuples.
Chère Rosaly,
40% des grecs vont voter extrême gauche, et 30% à gauche : si dictature il y a, ce sera les Soviets, pas les Colonels.
Le problème, ce n’est pas l’Euro, mais l’Etat : il est pourri jusqu’à la moelle
Vraiment merci pour cette analyse si éclairante. Mr Milliere vous avez écrits dernièrement et faits part de votre découragement en vue d’ecrire des etudes de fond. Je ne peux que vous encourager à vous investir dans cette voie . Nous avons besoin non seulement de vous pour analyser les situations présentes mais plus encore que vous preniez le temps de réfléchir et d ‘énoncer des propositions pour le futur de chercher et de proposer de véritables traitements pour guérir notre société , notre civilisation.
Dois-je vous faire remarquer que l’oeuf de la “pensée unique” U.E. fut en bonne partie (et en d’autres temps) pondu par la poule diplomatique française? Que la manière de fonctionner des structures internes de la Commission U.E. emprunta lourdement aux us & coutumes de notre belle administration FR ?
Ch De Gaulle était fier de défendre une souveraineté FR, à raison.
Qu’advint-il ensuite par la bêtise de son “bon” peuple? Des conneries! Quels furent ceux qui échafaudèrent le cirque actuel U.E. sur le modèle de l’Internationale SOCIALISTE? Notamment J.Delors ! Voyez donc et analysez toutes les pensées contenues dans les directives U.E. à caractère social-travail-protection : elles sont dérivées de l’état d’esprit des faiseurs de promesses PS (et de ces connard à la Cohen-Bendit et consorts) qui ne savent aucun les tenir. Vendre de l’esbroufe et de l’espoir en manipulant des crédules. Les mêmes excellent dans le jet de de poudre aux yeux vers nos lambda incapables d’exercer un sens critique à l’égard de ceux qui les abusent depuis si longtemps. C’est sur cette bêtise grand public que surfent encore un Hollande et ses 25.000 têtes-claques “vus sur ma TV”!
Le bloc U.E. face à d’autres blocs mondiaux était (et reste pour partie) un beau dessein. Evitons le repli excessif sur soi et sur nos profonds travers! Tout se situe dans la MANIERE de mettre en oeuvre le niveau supra!
Avant de porter critiques et commentaires faciles, je trouve que les scribes devraient vivre un temps parmi ces cercles et mécanismes à concevoir des législations puis ces débats par l’hydre à 736 t^tes au sein de d’hémicirque à paperasses! Ensuite seulement de lancer leurs/vos critiques gratuites.
Nos grands dirigeants (des Cameron, des Sarkozy, Mme Merckel, d’autres encore) ne sont pas dupes des défauts qui taraudent le fonctionnement des Institutions : les leurs propres (eh oui!), PLUS celles internationales (toutes aussi pires et surtout irresponsables!
Le problème subsiste : aussi “puissants” qu’ils apparaissent, ces -grands- actuels sont pris entre les mâchoires d’un étau juridique et bureaucratique tellement complexe / sclérosant qu’ils -grands- ne disposent que d’une latitude strictement limitée d’agir librement, selon leur conscience et leur volonté. En France, le président Sarkozy n’échappe pas à ces lourdeurs. Ajoutez le rôle quasi néfaste de certains médias (et de leurs auditeurs/lecteurs loin d’être des “éclairés bien informés”…
Quand je lis ici Millière (qui pense & écrit, sans devoir gouverner avec les contraintes), ça me fait rugir. Critique facile. Démocratie? Mais n’est-ce pas ce que les gens du PEUPLE en font eux-mêmes? Et à quels résultats assistons-nous de leurs “performances”, à ce grand peuple français (et d’autres qui y ressemblent)? Je vous laisse méditer la chose, moi je retourne travailler (et diriger).
Démocratie ?
Cher Guy Millière,
Vous n’avez pas fini de vous faire du souci, et ça risque de vous mener à l’usage du Prozac un de ces jours, si on met tout cela en perspective !
Car vos chers US, votre ultime espoir comme je le sais en vous lisant souvent, sont certes un peu en retard, mais sur la même pente, sous l’effet des mêmes agents mentalement délétères que la France et l’Europe.
Pensez seulement aux trois « i » : Gramcsi, Chomsky, Alinski. . . ils ont déjà gagné.
Je vous fiche mon billet qu’Obama sera réélu ; et l’équipe Reid Pelosi reformée. En pire.
Vous ne voulez pas y croire par ce que, comme Georges Bush, vous pensez que la démocratie est une donnée naturelle, phylogénétique de l’animal humain.
Tout dans l’histoire et l’anthropologie vous montre pourtant que c’est faux.
Naïveté rousseauiste !
La Démocratie ?
C’est un artefact exceptionnel, qui a émergé un jour dans la culture grecque.
Aussi anormal que le « Royaume de Dieu » d’un certain Rabbi Iéshoua qui a émergé un jour dans la culture Juive.
Dans l’un et l’autre cas, ça a pu prendre forme pendant un certain temps en s’appuyant sur un « petit troupeau », une minorité agissante, convaincue et volontaire.
Et toujours de manière précaire, car allant contre les tendances naturelles récurrentes que certaines religions et idéologies savent, elles, flatter à fond : appétits, jalousie, domination sur les plus faibles, des mâles sur les femelles, hystérie collective, fanatisme, rêve de domination mondiale, etc.
Ces hommes et ces femmes, pleinement adultes (pas des assistés de 16 ou 18 ans), de type équilibrés, avides de vérité, responsables, honnêtes, travailleurs et courageux ne sont pas toujours là en nombre suffisant pour s’imposer, hélas.
Et le suffrage universel suffit souvent à lui seul à les noyer sous la masse prédominante des clients de la démagogie, de la paresse parasitaire, du fanatisme, de la bêtise manipulée, et les réduire à l’impuissance tout aussi efficacement qu’une révolution bolchevique, un golpe ou une invasion armée.
Conclusion : le cours naturel des choses voudrait que bientôt ces deux épiphénomènes spécifiques de l’Occident, nommés « Démocratie » et « Royaume de Dieu », dont nous aurons profité un certain temps, ne soient plus qu’un souvenir historique.
Alexandre Vialatte aurait eu le mauvais ( ?) goût de conclure : Et c’est ainsi qu’Allah est grand !
Monsieur Bruno, dont j’ignorais l’existence il y a encore quelques secondes, vient de faire une analyse des plus pertinentes… Et irréfutable…
Comme dit plus haut : “les peuples ont les gouvernements qu’ils méritent”.
François ou Nicolas ? Peu importe, il y aura suffisamment de bulletins pour adouber celui qui continuera à finir de ruiner notre pays. Le peuple n’est pas bête, il est naïf et crédule, il a une peur bleue de ce qu’il ne connaît pas ou mal, et il ne souhaite pas vraiment se faire une idée sur ce qu’on pourrait lui présenter en parallèle, du moment qu’on lui dit que c’est mauvais ou néfaste, il ne cherche pas à en savoir davantage. Réfléchir prend du temps et c’est très fatigant..
Monsieur Millière est un doux rêveur, un idéaliste, à voir ce qu’il ferait si il était aux manettes, bien que les dites ne soient plus que fictives…
Son amour inconsidéré pour l’Amérique tient de la passion d’adolescence, je crains qu’il ne soit plus en mesure de trouver quelques défauts ou tares à l’aimée… Et pourtant, l’aimée, à ce qu’il semble, n’est plus de première fraîcheur…
L’union européenne nous a été imposée par les US, il fallait bien rentabiliser l’investissement du plan Marshall… Maintenant, tous les soi-disant “printemps arabes” ont été fomentés en catimini, il paraît plus qu’évident que la Syrie va suivre le même chemin, car cela peut être intéressant de promouvoir l’islam… En effet, les musulmans sont soumis, par principe, et qu’y a-t-il de mieux qu’un peuple déjà soumis pour le soumettre davantage ? Il est tout aussi probable que les “révoltes” en Russie suivent le même scénario, et sans avoir une politique clairement affichée, les puissants oeuvrent et manigancent dans l’ombre…
La situation de l’Europe me semble complètement désespérée et même au “prozac”, notre rédacteur a peu de chance de redresser la situation…
Et encore, lui, il a les moyens de se payer l’avion pour aller vivre au paradis, moi, non….
Toutes mes condoléances.
Charles
Bojour, Guy. Merci d’abord, parce que vous mettez en lumière tout ce qui se trame dans l’ombre. Les personnes qui nous dirigent, en Europe (comme ailleurs) n’aiment pas leurs peuples respectifs. Ils aiment leur argent, leurs vies. Des empires qui nous ont précédés (babylonien, médo-perse, grec, romain)que reste-t’il ? L’empire qui se reconstitue sous nos yeux est l’empire romain. Il est pire que le précédent. Il broie les peuples. Ce mouvement va s’amplifier jusqu’à asservir tous les peuples à une entité mondiale qui ne pourra pas durer longtemps, grâce à Dieu. Puissiez-vous être conduit à Celui qui vous aime et veut vous sauver. FM
@ The Wolff : Vous oubliez de dire que le rôle du franc-maçon Monnet durant la guerre , aux US fut particulièrement trouble ! Et clairement, ce n’était pas un homme de droite ni un libéral… Et l’UE n’existe pas, pas du tout et ce qui se passe en Grece est le signe avant courreur de la chute. Personnellement , je ne crois pas en L’Europe qui a toujours été utilisée habilement autrefois et moins habilement aujourd’hui , par l’Allemagne pour se refaire une santé et reconstituer son hinterland qu’elle avait perdu en 1945.
Elle y est et nous sommes à poil par les délires de tout ces crétins que vous semblez admirer : En quoi avons nous besoin de l’eUROPE , cROYEZ-VOUS QU’iSRAEL A BESOIN DE L’eUROPE POUR PRENDRE SON DESTIN EN MAINS ? nOUS SOMMES 60 MILLIONS DE français et nous ne pourrions pas en faire autant ? est-ce que la Suisse a besoin de l’Europe ? est-ce que la Thaïlande a besoin de l’Europe. Nous avons vécu 2000 ans sans l’Europe, on doit bien pouvoir faire un bout de chemin encore sans cette fumisterie , captée par les vaincus de 1945 et exploité à leur profit.
Il n’y a rien de plus ridicule que la rébellion devant les faits et les évidences. Guy milliere donne son point de vue dans un article de quelques dizaines de lignes, il n’a donc pas la possibilité de soutenir tous ses arguments, mais je suis pleinement d’accord avec ses différentes analyses. Et le fait de ne pas gouverner n’est pas un argument pour s’interdire de penser…
votre analyse est très juste. impossible de mieux exprimer cette arnaque.C’est incroyable que parmi les dirigeants des pays européens il n’y aie pas un capable de se lever,défendre et dire la vérité à son peuple…quelle bande de chacals!…
@ GM : Encore un excellent article sauf une phrase qui m’a terriblement déçu : “L’Allemagne semble songer à chasser la Grèce de la zone euro et de l’Union, mais à le faire seulement un peu plus tard, en mars ou en avril, quand la Grèce aura été bien humiliée et bien détruite. ”
La lisant, j’ai cru lire la presse mainstream. Le reste de l’article contrebalance cette phrase fort heureusement mais ne tombez pas dans ce genre de jugement à l’emporte-pièce!
La réalité est sans doute plus prosaïque (sans grands méchants). L’Allemagne ne veut pas risquer l’effet domino et si elle semble s’y résigner, ce n’est absolument pas dans une optique d’humiliation!! C’est de la pure logique économique.
L’Allemagne, en l’état actuel de son économie ne PEUT PAS se permettre économiquement de laisser un pays de l’euro comme la Grèce faire faillite. Les systèmes bancaires allemands et français ne le supporteraient pas et couleraient très vite ou auraient besoin d’être recapitalisés. Ce que politiquement l’Allemagne ne peut plus se permettre, et ce qu’économiquement la France ne peut plus soutenir. L’impasse est complète.
Peut-être laisseront-ils les grecs aller lentement vers la faillite (si une révolte populaire n’a pas lieu d’ici là), mais c’est un calcul économique et politique intérieur, et il n’y a là, sauf preuve du contraire, aucun élément probant d’une volonté d’humiliation des allemands à l’égard des grecs. Ne tombons pas dans des raisonnements si diaphanes!
Sinon, j’ai trouvé le reste de l’article d’un toujours aussi excellent niveau que d’habitude, merci de vos lignes.
très juste
Bonjour,
Au trois pouvoirs de la démocratie, se rajoutent un étage supérieur l’Europe et inférieur la décentralisation.
Comme ces deux étages sont à gauche toute, la marge de manoeuvre de l’exécutif français est très réduite voire inexistante.
Le président français n’aura bientôt pas plus de pouvoir que les autres présidents.
De là s’éloigne l’idéal gaulliste et la représentation un homme, un pouvoir.
C’est le collectivisme qui l’emporte. Donc la faute à pas de chance. Adieu liberté individuelle, autodiscipline, prise de risque. On la joue collectif, anonyme. Keynes contre Hayek.
Pourquoi, dès lors s’étonner de l’émergence du socialislamisme ou de l’islamosocialisme ?
C’est blanc bonnet et bonnet blanc…Un totalitarisme peut en cacher un autre mais les conséquences sont les mêmes.
Eric W.
il est évident qu’en réduisant le pouvoir d’achat de 20% (salaires minimum, retraites, etc…) cela ne réglera pas le problème. moins d’argent, moins d’achats…. plus de travail au noir, il faut bien que les gens survivent. et juste une question quelle différence entre une dictature technocratique et une dictature politique ?
30.8.2011 : d’aucuns n’ont pas compris que Mondialisation, Islamisation et Totalitarisme sont liés
¤ Le “père de l’euro” veut abolir la démocratie et la souveraineté des peuples
http://sos-crise.over-blog.com/m/article-83002699.html
Absolument, l’ISLAMISME est le bras armé du mondialisme, car c’est un totalitarisme qui dure depuis plus de 1400 ans !!
Aucun fascisme n’a duré aussi longtemps…le maoisme, le communisme, le nazisme, aucun…
Pour l’ Allemagne et donc la France il vaut mieux infliger aux grecs une ” douleur sans fin ” ( rigueur a perpetuitè) plutot qu’ une ” fin dans la douleur ” ( default de paiement de leurs dettes, sortie de l’ euro, retour au drachme, recapitalisation des banques francaises, allemandes etc..).Si les grecs pouvaient choisir, ils seraient dejà sortis de l’ euro, mais le traitè le leur interdit donc la ” douleur sans fin ” est de rigueur…jusqu’à quand ?
Citation.
“les peuples sans honneur perdent généralement tôt ou tard leur liberté et leur indépendance ce qui, d’ailleurs, correspond à une justice supérieure car les générations de vauriens sans honneur ne méritent aucune liberté”.
“Quand un gouvernement conduit un peuple à sa ruine, la rébellion de chaque membre de ce peuple devient non pas un droit mais un devoir”.
“Car celui qui n’est point prêt à lutter pour son existence ou n’en est pas capable, est déjà prédestiné à sa perte par la Providence éternellement juste. Le monde n’est point fait pour les peuples lâches”.
Source(s)?