Publié par Michel Garroté le 14 mars 2012

 

 

 

Michel Garroté – Sarkozy a tout fait, pendant cinq ans, pour prêter le flanc aux critiques. Pour cette raison-là essentiellement, il sera vaincu aux élections d’avril et mai ; vaincu à cause de lui-même ; ou peut-être vainqueur, mais alors, vainqueur malgré lui. Jamais sous la Cinquième République, les Français n’ont dû supporter autant de gesticulations, de changements de cap, de paroles inutiles, de lamentable communication, de vulgarité et d’absence de culture. Du reste, je me demande comment ils font pour supporter, encore et encore, tout cela. Le locataire de l’Elysée a osé alléguer, il y a peu, que la présidentielle française de cette année 2012 sera la plus importante du 21ème siècle. Le ridicule tourne au cauchemar.

 

 

Guy Millière écrivait récemment, à propos de Sarkozy (extraits ; source en bas de page) : « En 2007, Nicolas Sarkozy aurait pu dire la vérité sur la situation réelle du pays : il ne l’a pas fait. Il aurait pu enclencher une série de réformes permettant de replacer la France sur la voie du dynamisme et de l’esprit d’entreprise : il ne l’a pas fait non plus. Il aurait pu tracer une ligne directrice claire et précise, et s’y tenir : il n’a pas même offert une ligne brisée. En termes économiques, des gens de l’UMP peuvent aujourd’hui critiquer les trente-cinq heures : ils ne les ont jamais vraiment remises en cause. Ils peuvent s’inquiéter des projets fiscaux de leurs adversaires : ils ont, depuis 2007, entériné la création d’une quarantaine de nouvelles taxes et n’ont pas été capables d’expliquer de manière cohérente les dangers de la progressivité de l’impôt pour l’investissement, l’épargne et la création d’emplois, bien au contraire. Nicolas Sarkozy est un dirigeant autoritaire, sans principes ni scrupules, qui non seulement ignore tout de la pensée économique moderne non socialiste et non keynésienne, mais ignore tout, en outre, de la géopolitique contemporaine, du monde musulman, de la Chine, et de milliers d’autres sujets ».

Guy Millière ajoutait : « Il a imaginé pouvoir compenser son ignorance encyclopédique en se branchant constamment sur le deux cent vingt volts, en prise directe. Il a tenté de séduire à gauche et chez les Verts sans que ses actes de séduction passent pour autre chose que des subterfuges. Il s’est adressé à l’électorat du Front National qui, comme les socialistes et les Verts, a toujours préféré l’original à la copie. Il s’est rendu antipathique à nombre de ceux qui auraient pu, à la rigueur, lui trouver des circonstances atténuantes, et il est resté antipathique aux yeux de ceux qui le trouvaient d’emblée antipathique. Il a déçu ceux qui se sont fait des illusions sur lui et a, souvent, confirmé les craintes de ceux qui n’avaient aucune illusion. Il n’a avancé qu’à l’intimidation et à la schlague. Si l’élection probable de Hollande m’inquiète, la réélection de Nicolas Sarkozy, certains jours, m’inquiète bien davantage. Il reste une force chez Sarkozy, dites-vous ? Je trouve à cette force une dimension Poutinienne. Et ce n’est, de ma part, pas du tout un compliment. Nicolas Sarkozy est capable de n’importe quoi, y compris du pire, et pour tenter d’être réélu, il montre avant tout le pire », concluait Guy Millière (fin des extraits ; source en bas de page).

 

 

Pour ce qui me concerne, j’avais osé prévoir, moi qui ne crois pas aux prévisions, pas même aux miennes, j’avais osé prévoir, dès 2008, que la France de Sarkozy livrerait son économie, sa finance, ses capitaux-actions à des pays islamiques et à la Chine totalitaire. Ce que j’ai osé prévoir en 2008, Sarkozy l’a fait en 2011 et 2012, notamment avec le Qatar et ses milliards de pétrodollars. Hollande pourrait sans doute faire encore pire, mais je n’en suis pas totalement certain. Beaucoup moins agité et narcissique que Sarkozy, le candidat socialiste pourrait même donner un peu de répit à cette France qui n’en peut plus de vivre, sept jours sur sept, sous les coups de marteau de l’agitation présidentielle perpétuelle. Et cela vaut sans doute aussi pour le reste du monde, notamment les Etats-Unis, l’Allemagne et le Royaume-Unis qui ne cachent même plus leur agacement à l’égard du petit président Français aux grands discours.

http://www.dreuz.info/2012/03/nicolas-sarkozy-a-une-dimension-poutinienne-guy-milliere/

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