Publié par Elie Levy le 25 mars 2012
 
 
Mercredi dernier, rue de Toulouse, à Tel Aviv, à la résidence de l’ambassadeur de France en Israël une cérémonie commémorative s’est déroulée à la mémoire des victimes juives de Mohamed Merah, en présence de Monsieur Alain Juppé.
 
Quelle coïncidence. Le meurtrier se prénomme Mohamed, et la cérémonie se déroule rue de Toulouse.
 
Cet islamiste français n’a pas hésité, après avoir abattu des militaires français pour « punir » ces soldats de leur engagement en Afghanistan, à assassiner, sauvagement, méthodiquement, froidement, de façon programmée un rabbin et ses deux enfants, et une petite fille de 8 ans.
 
Sa motivation était la vengeance. Il voulait venger les enfants palestiniens, dont l’image emblématique est Mohamed Al-Dura, la fausse victime du faux reportage que France 2 a présenté il y a 12 ans sous la signature du chef de son bureau d’informations en Israël, Charles Enderlin.
 
Mohamed Merah est coupable des crimes odieux qu’il a commis, mais d’autres sont responsables de cette tragédie. Ceux qui par leur aveuglement volontaire n’ont pas voulu voir la vérité.
 
J’accuse ici les présidents successifs qui depuis 10 ans, n’exigeant pas la vérité sur l’affaire Al Dura, ont laissé se propager le plus grand mensonge antisémite et antisioniste – c’est devenu la même chose – des temps modernes.
 
J’accuse les différents locataires du Quai d’Orsay, et en particulier le dernier, celui qui, la larme à l’œil, est venu en Israël rendre un dernier hommage aux victimes juives, de nourrir, par ses déclarations de politique étrangère, un antisionisme qui fatalement se traduit par de l’antisémitisme.
 
J’accuse les 4.000 signataires de la pétition du Nouvel Observateur d’avoir soutenu de façon corporatiste le faussaire Enderlin.
 
J’accuse Charles Enderlin d’avoir validé, couvert, conforté, sciemment, voire idéologiquement, un faux reportage sur la fausse mort de Mohamed Al-Dura. Je l’accuse de ne pas, au nom de son ego, reconnaitre le mensonge.
 
J’accuse la plupart des journalistes, et en particulier les pourvoyeurs de l’information comme l’AFP, de distiller de fausses informations, et d’utiliser un vocabulaire spécieux lorsqu’ils parlent d’Israël. Je les accuse d’utiliser les termes « colons » pour les uns et « martyrs » pour les autres.  Je les accuse de maquiller la vérité en donnant une image dénaturée des antagonistes au conflit au Moyen Orient.
 
J’accuse la direction de la chaîne publique FR2 d’avoir récemment diffusé un documentaire d’Etienne Leenhardt intitulé « un œil sur la planète » qui ressemble plus à un réquisitoire truffé de mensonges et de calomnies, qu’à un documentaire impartial.
 
J’accuse certaines organisations, juives ou non juives, telles que l’Union des Etudiants Juifs de France, ou l’American Jewish Comitee, et son ex-déléguée en France, d’avoir tenu des propos ambigus alors qu’il fallait des dénonciations fortes.
 
J’accuse les autorités françaises de laisser se développer, en France, des zones de non-droit où l’on peut se procurer aussi facilement un paquet de cigarette, un kilo de cocaïne ou une kalashnikov.
 
J’accuse les politiques de tous bords, de l’extrême-droite jusqu'à l’extrême-gauche, de laisser des groupuscules organiser des actions de boycott anti-israéliens dans les grandes surfaces. Je les accuse d’avoir abandonné l’espace public à l’islamisme radical.
 
J’accuse tous les Glavany, de quelque parti politique qu’ils soient, d’avoir voulu donner d’Israël l’image d’un pays raciste ou règne l’apartheid.
 
J’accuse le président de la République d’entretenir un double discours. Je l’accuse de n’avoir rien compris a la problématique du Moyen Orient, et d’avoir, en les accueillant en grande pompe, donné un blanc-seing à des dictateurs arabes. 
 
Je l’accuse de tenir d’un côté le discours de « l’ami » qui critique Israël, mais lui demande de faire tous les sacrifices et toutes les concessions. Je l’accuser de demander à l’Etat hébreu de la retenue, et de ne dire mot au sujet de la pluie de missiles qui s’abat sur les populations de Sderot, d’Achkelon ou d’Ashdod, et bientôt sur Tel Aviv.
 
Je suis en revanche reconnaissant à tous ceux qui aujourd’hui ont pris conscience de l’importance du combat que mène Philippe Karsenty pour rétablir ces vérités.
 
Je suis reconnaissant à Philippe Karsenty d’avoir consacré dix années de sa vie pour rétablir la vérité, l’honneur d’Israël et de son armée, dans ce que, sans risque de se tromper, on peut qualifier d’affaire Dreyfus des temps modernes.
 
« Le mensonge engendre la haine, et la haine engendre la violence » a écrit Philippe Karsenty. Comment ne pas adhérer à cette réflexion ?
 
La violence a engendré ce crime odieux qui a vu un père, ses deux enfants et une fillette de 8 ans mourir assassinés.
 
Tous se disent aujourd’hui solidaires. Fallait-il attendre la tragédie pour prendre conscience ? 
 
Oui, ils sont tous solidaires aujourd’hui. Mais demain ?
 
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© Elie Levy pour www.Dreuz.info

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