Publié par Michel Garroté le 27 mars 2012

 

 

 

Michel Garroté – Je me demande s’il vaut encore la peine de commenter l’actualité politique française. Dans l’Hexagone, la langue de bois de la classe politique et de la classe médiatique, dans 99% des cas, est de plus en plus soviétique, le savoir-faire kagébiste russe en moins. Ainsi, un musulman, forcément relié à un réseau terroriste (il n'a pas pu se financer seul et agir seul pour un acte pareil), assassine des enfants juifs et en tire gloire. Résultat : l’on manifeste, pour ainsi dire, contre « l’islamophobie ». Il y a trente ans, la politique française me paraissait comique. Aujourd’hui, elle me semble pathétique. J’ai le sentiment toujours plus fort que la France en particulier, et, l’Europe en général, sont sur le déclin ; et que plus rien ni personne ne parviendra à empêcher cette chute irréversible. Les Juifs, tantôt quittent l’Europe, tantôt songent à la quitter. Les Chrétiens, minoritaires dans un système athée à 95%, sont taxés « d’intégristes » (les catholiques) ou de « fondamentalistes » (les évangéliques) dès qu’ils tentent de vivre leur foi ; et d’en témoigner, ne serait-ce qu’un tout petit peu, de temps en temps. Quant aux Juifs, ils ont, paraît-il, le droit d’être Juifs. Mais à condition de ne pas porter la kippa et de ne pas se rendre à la synagogue sous peine de se faire taxer « d’ultra-religieux ».

A cet égard, le journaliste italien Giulio Meotti, qui publie ses articles entre autres dans ‘Il Foglio’, écrit notamment (extraits adaptés par mes soins ; voir les liens vers les sources italophones, la source francophone et la source anglophone en bas de page) : « Les Juifs quittent le continent européen. C’est tragique, mais « inévitable ». Les Juifs d’Europe sont à nouveau en grave danger, tandis que l’antisémitisme est redevenu monnaie courante dans la politique de nombreux pays européens. Soixante-dix ans après la Shoah, un pogrom a eu lieu à Toulouse, une des villes les plus agréables de France. Un rabbin israélien et ses trois enfants juifs ont été exécutés au cours d’une folie meurtrière. Et ainsi, quatre Juifs (de Toulouse) sont « retournés » en Israël dans un cercueil. La question que nous devons nous poser en ce moment est la suivante : les Juifs ont-ils une place dans la « nouvelle » Europe ? Ou ce qui reste de la communauté juive européenne devra-t-elle fuir une fois de plus ? Près de 80% des Juifs d’Europe se trouvent aujourd’hui en France et au Royaume-Uni. Dans les deux pays, le nombre de Juifs est considérablement en baisse. Un nouvel exode de la diaspora pourrait maintenant avoir lieu ».

« Au cours des dernières années, le nombre de Juifs français qui ont émigré en Israël a doublé. Des centaines de Juifs français ont acheté des appartements en Israël, comme « pied-à-terre », pour le cas où la situation deviendrait plus difficile en Europe. Le rabbin Adin Steinsaltz a récemment livré sa vision : « La communauté juive en Europe est en train de mourir ». Le politicien néerlandais Frits Bolkestein a récemment suscité un tollé aux Pays-Bas en déclarant que les Juifs « devraient émigrer aux États-Unis ou en Israël ». Les remarques de Bolkestein faisaient écho à ceux de Benjamin Jacobs, grand rabbin de Hollande, qui, en 2010, avait déclaré que « l’avenir pour le judaïsme néerlandais est en Israël ». L’automne dernier, la synagogue de Weesp est devenue la première synagogue en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale à annuler ses offices du Shabbat en raison des menaces pesant sur la sécurité des fidèles ».

« Le Pew Research Center, en 2008, dans une étude (Global Attitudes Project) a révélé que 46% des Espagnols ont un avis défavorable sur les Juifs. Pendant ce temps, 47% des Allemands pensent qu’Israël « extermine » des Palestiniens (sondage réalisé par la Fondation Friedrich Ebert, affiliée au Parti social-démocrate allemand). Il y a plus de 1’000 Juifs à Oslo, mais vous ne les voyez jamais. Ailleurs, pour des raisons de sécurité, les Juifs fuient, par exemple la ville de Malmö en Suède et celle d’Anvers en Belgique, une ville autrefois fièrement appelée « la Jérusalem du Nord ». Le psychiatre Zvi Rex estime que « l’Europe ne ‘pardonnera jamais’ aux Juifs ‘l’affaire’ Auschwitz ». L’Europe ne veut pas vivre sous le fardeau psychologique d’Auschwitz pour toujours. Les Juifs lui rappellent l’échec moral de l’Europe (lors de la Shoah). Cela conduit à la projection de la culpabilité européenne sur Israël et sur les Juifs restants en Europe. Il s’agit d’un processus tragique, mais inévitable : la nouvelle ‘Europe’ sera un continent sans Juifs, une Europe ‘judenrein’ » (fin des extraits adaptés par mes soins ; voir ci-dessous les liens vers les sources italophones, la source francophone et la source anglophone).

Pour ce qui me concerne – cela sera ma conclusion – il est évident que l’israélophobie européenne est une manière contournée d’entretenir la judéophobie. L’Europe dit qu’elle n’est plus antisémite. C’est vrai. Elle n’est pas antisémite, elle est judéophobe, ce qui est la même chose, voire pire.

http://www.informazionecorretta.com/index.php/main.php?mediaId=115&sez=120&id=43844

http://www.ilfoglio.it/soloqui/12742

http://www.israel-flash.com/2012/03/une-europe-sans-juifs/#axzz1l3a4BaqP

http://www.ynetnews.com/articles/0,7340,L-4206110,00.html

Copyright Michel Garroté 2012 & Sources citées

Reproduction autorisée avec mention www.dreuz.info

   

   

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