Publié par Guy Millière le 11 avril 2012
 
C’était déjà très prévisible, et je l’avais écrit ici : Mitt Romney sera le candidat républicain à la Maison Blanche. Le dernier candidat qui aurait pu encore tenter de rivaliser avec lui était Rick Santorum. Celui-ci a décidé de mettre fin à sa campagne hier soir.
 
La décision de Rick Santorum a des motifs personnels : l’une de ses filles est gravement malade et hospitalisée.
 
La décision de Rick Santorum est due aussi à d’autres motifs : manque d’argent pour continuer la campagne, diminution jour après jour des chances de l’emporter.
 
On doit dire aujourd’hui que la campagne de Rick Santorum a incarné, mieux, et de manière plus éloquente que la plupart des autres campagnes, le rêve américain. Rick Santorum a commencé sa campagne en Iowa quasiment seul, sans moyens, avec une voiture de location. Nul n’aurait pu prédire qu’il serait encore là en avril.
 
Lorsqu’il a gagné en Iowa, la plupart des commentateurs s’attendaient à ce qu’il n’aille pas plus loin : il est allé beaucoup plus loin, et a remporté dix Etats.
 
Après que les autres candidats soutenus par les tea parties soient tombés ou aient succombé à des campagnes négatives, Rick Santorum est devenu le candidat des tea parties.
 
Sa voix et ses positions compteront lors de la convention, au mois d’août, à Tampa.
 
Si Mitt Romney est battu, Rick Santorum songera sans doute à 2016 et sera bien placé pour dire aux Républicains que le choix d’un modéré n’était pas le bon.
 
Si Mitt Romney devait gagner, Rick Santorum sera la voix prééminente du courant conservateur.
 
En France, bien sûr, on le décrit comme « ultra-conservateur », ce qui n’a aucun sens. Rick Santorum est catholique et ses positions sont celles de l’Eglise catholique. Ses positions sont aussi celles de la plupart des membres du mouvement évangélique.
 
Economiquement, sans rentrer dans les détails, il est fondamentalement porteur d’une défense du marché libre, de la liberté d’entreprendre, et d’une baisse des impôts. Il est plus proche du libéralisme classique que ne l’est Mitt Romney.
 
En politique étrangère, c’est un reaganien, imprégné des idées néo-conservatrices et de la conviction qu’il faut défendre la liberté lorsqu’elle est menacée.
 
Sur un plan éthique, il est hostile à l’avortement, comme des millions d’Américains.
 
Je serai heureux si Mitt Romney l’emporte face à Obama, car je pense qu’avec le premier mandat d’Obama, le désastre que constitue la présidence Obama n’a fait que commencer : un deuxième mandat d’Obama serait, j’en suis convaincu, un cataclysme absolu.
 
Je continue à penser que Mitt Romney sera un candidat faible. Les semaines à venir me montreront si j’ai tort. Je souhaite très vivement, sur ce point, avoir tort.
 
J’y reviendrai. La campagne décisive, Romney contre Obama, va commencer.
 
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© Guy Millière pour www.Dreuz.info

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