Publié par Michel Garroté le 19 avril 2012

 

   

   

L'AIEA et donc l'ONU confirment que ces gens fabriquent des bombes atomiques

   

    

Michel Garroté – Il y a quelque chose d’à la fois anachronique et pathétique dans les positions molles d’Obama et de Sarkozy sur le nucléaire offensif des ayatollahs intégristes chiites iraniens. Le comble de l’ironie, c’est qu’en revanche, la position sur ce nucléaire iranien est non pas molle mais forte dans un certain nombre de pays sunnites, tels l’Arabie saoudite et les Emirats Arabes Unis par exemple.

Dans ce contexte, Stefano B. C., depuis Rome, sur MediArabe.info (lien en bas de page) fait cette analyse : Si, pour certains, les présidents Barak Obama et Nicolas Sarkozy mènent une politique prudente dans les dossiers iraniens et syriens pour espérer remporter les élections présidentielles aux Etats-Unis et en France, d’autres estiment au contraire que les présidents candidats pourraient perdre les élections justement pour avoir longtemps hésité. Leurs hésitations ne font que renforcer l’Iran et la Syrie, qui passent à la vitesse supérieure dans leur hégémonie dans le Golfe.

Profitant de l’année électorale et de la paralysie de la politique étrangère qui en découle aux Etats-Unis et en France, « l’axe chiite » accélère sa politique hégémonique en Syrie, au Liban, en Irak, à Bahreïn, au Qatar, aux Emirats Arabes Unis et au Yémen. Bachar Al-Assad multiplie ses manœuvres pour échapper aux sanctions internationales et poursuivre la répression, en dépit de la présence des observateurs étrangers qui, au lieu de surveiller le cessez-le-feu, deviennent « les otages du régime qu’il surveille ». Pour refuser cet état de fait, le Norvégien Robert Mood a claqué la porte et quitté Damas, refusant de cautionner l’impuissance internationale face à Assad, ou sa complicité avec le dictateur.

Le régime syrien a déjà fait plus de 11.000 morts selon les estimations de l’ONU. Mais selon l’opposition syrienne, il convient de multiplier ce chiffre au moins par trois. Depuis l’arrivée des observateurs à Damas, dimanche 15 avril, la répression a fait plus de 300 morts. D’ailleurs, pour neutraliser leur mission, Damas affirme que « leur nombre ne doit pas dépasser les 250 », et pose ses conditions quant à leur nationalité. Depuis Pékin, où il a rencontré les responsables chinois, Walid Al-Moallem a invité « la Russie, la Chine, le Brésil, l’Inde et l’Afrique du Sud, qualifiés de pays neutres, à envoyer des observateurs ! » et refusé la fourniture d’hélicoptères aux observateurs, leur proposant les équipements de son armée, pour mieux les surveiller !

   

  

Cet individu qui grince des dents est un grand criminel

   

    

Damas multiplie également les provocations à la frontière avec le Liban, accentue ses pressions sur le gouvernement de Beyrouth et menace de mort les dirigeants de l’opposition libanaise. Les souverainistes, accusés de soutenir la révolution syrienne pour avoir accueilli les réfugiés, ont été prévenu des risques d’attentats. L’objectif du régime syrien est de « marquer le maximum de points » au Pays du Cèdre, puisqu’il n’a pas encore digéré sa perte en 2005, quand l’armée d’occupation syrienne a été obligée de quitter le Liban, au lendemain de l’assassinat de Rafic Hariri. Damas profite, pour cela, du temps mort que lui offre l’année électorale et s’appuie sur le Hezbollah, le général Michel Aoun, le Patriarche maronite Béchara Raï et l’Iran. Spécialiste de la politique du bord du précipice, Assad pense disposer de quelques mois pour imposer ses nouveaux faits accomplis.

Aussi, « l’Armée électronique syrienne » de Bachar Al-Assad a mené, mardi 17 avril, une virulente attaque contre le site de la télévision saoudienne « Al Arabiya », lui attribuant des informations sur un coup d’Etat qui serait en cours au Qatar. Damas tente de fragiliser Doha, d’opposer le prince héritier Tamim Ben Hamad, considéré comme « proche de l’Iran », à son père Hamad Ben Khalifa Al-Thani et au Premier ministre Hamad Ben Jassem, accusés de comploter contre la Syrie. La manœuvre vise aussi à opposer le Qatar à l’Arabie saoudite par télévisions interposées.

De son côté, l’Iran avance ses pions en Irak et tente de remplacer l’ayatollah Ali Sistani, la référence des chiites irakiens, par l’ayatollah Shahroudi, un iranien issu de Qum. Après avoir soumis la classe politique à travers le Premier ministre Nouri Al-Maliki et le courant Al-Mahdi de Moqtada Sadr, Téhéran tente d’imposer ses hommes sur Nadjaf.

L’hégémonie iranienne passe également à la vitesse supérieure dans le Golfe. A travers le Hezbollah, Téhéran joue la carte de l’opposition chiite à Bahreïn. A travers Al-Qaïda, la République islamique accentue ses pressions sur le Yémen pour prendre l’Arabie saoudite à revers. Les Emirats Arabes Unis sont aussi dans le collimateur de Téhéran. La semaine dernière, le président iranien Mahmoud Ahmadinedjad a effectué une visite hautement provocatrice sur l’île émiratie d’Abou Moussa, occupée par l’Iran. Ce faisant, Ahmadinedjad exploite le temps mort de l’année électorale pour « annexer de facto cette île stratégique, comme les îles de la Petite Toumb et de la Grande Toumb », revendiquées par Abou Dhabi. Le 18 avril, plus de 220 députés iraniens ont publié un communiqué refusant catégoriquement les revendications territoriales des Emirats, confirmant la stratégie hégémonique de la République islamique.

Profitant de l’année électorale et de la prudence de Paris et de Washington, l’axe chiite passe à la vitesse supérieure pour imposer de nouveaux faits accomplis. La tension dans la région, et particulièrement dans le Golfe, est à son comble. Il est légitime de s’interroger si, au lendemain des élections en France et aux Etats-Unis, la situation n’aura pas franchi le seuil d’irréversibilité ? Comment les futurs présidents, français et américain, géreront-ils cette situation ? Le constat est déjà amer : les pays du Golfe s’estiment comme les principaux perdants. Car ils seront sacrifiés si l’Occident accepte l’influence iranienne ; ou sacrifiés si l’Occident tente de redresser la situation ! En France et aux Etats-Unis, les présidents sortants regretteront également d’avoir cédé à la prudence électorale qui pourrait leur coûter cher dans les urnes, et qui sera particulièrement onéreuse au niveau stratégique, et pour longtemps, conclut Stefano B. C., depuis Rome, sur MediArabe.info (lien en bas de page).

http://www.mediarabe.info/spip.php?article2168

Copyright Michel Garroté 2012 & Sources citées

Reproduction autorisée avec mention www.dreuz.info & Sources citées

   

Ce slogan ne semble pas choquer les "indignés" de service

 

   

   

   

   

    

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