« Le secrétaire général du Front de libération nationale (FLN) a estimé hier qu’il y aura un «changement» dans les relations franco-algériennes si le candidat socialiste François Hollande est élu président demain. «Il n’y a pas de doute que cela changera parce que les relations algéro-françaises sont denses», selon Abdelaziz Belkhadem, cité par l’AFP.
«Nous entretenons de bonnes relations au plan personnel comme au plan partisan», a souligné M. Belkhadem, en marge d’un rassemblement du FLN à Tipasa (ouest d’Alger) en vue des législatives du 10 mai. «Il faut que la France officielle reconnaisse les crimes de la colonisation», a-t-il réitéré. «Une fois cet obstacle levé, il n’y a pas de raison pour que les relations ne connaissent pas une embellie et je crois que le candidat François Hollande va dans ce sens.» (El watan)
Mitterand avait-il reconnu “les crimes “de la colonisation?
Vive la Flambylisation de la France!
S’il fait cela, il ne terminera pas son mandat !
Il ne faut pas oublier que le petit quota de voix qu’il a obtenu en fait le premier président français élu par les arabo-musulmans du fait de leur mobilisation et de leur incidence estimée à 3 ou 4 % de l’électorat…
Si une “rupture brutale” n’intervient pas, cela ne fera que croître et embellir !!
Reprenons les rênes de notre pays !
Trop tard 🙁
Les français sont des veaux !
MAINTENANT TU SAIS QUE LE PETIT QUOTA PESE SUR LA BALANCE ET A SA GUISE
Et les bienfaits de la colonisation seront-ils eux reconnus?
Et les crimes du FLN depuis 1954?
Et la corruption généralisée du régime algérien?
Si les crimes de la colonisation sont reconnus (car il y en a eu), cela aussi doit être mis en avant.
Le crime n’est pas l’exclusivité du colonisateur, au contraire de son action positive.
tout a fait d’accord ,denoncer tout les crimes d’ou qu’ils vienent.
Il y a bien des chances qu’il le fasse, il est tellement con.
Ça n’a pas traîné, la racaille du FLN ne rate pas une occasion de se mêler de ce qui la regarde pas. Dénonçons les crimes du FLN et le sanfg sur les mains de tous les dirigeants de ce pays.
Opportunisme , de l’opportunisme .
voici pourquoi les Français ont colonisé Alger et tout son immense territoire limitrophe au 19 ième siècle :
voyez à la page 16 de ce fascicule :
http://www.scribd.com/doc/76715324/Fatrasies-coraniques
D’après l’anthropologue musulman MALEK CHEBEL , il y aurait entre 2,5 millions et 3 millions d’esclaves en terres islamiques , encore aujourd’hui . ( Esclaves : des Indonésiens , des Philippins , des Noirs de la corne de l’Afrique , etc .)
Mais ça , Monsieur le Président François Hollande n’en parlera certainement jamais .
Nous en avons parlé: . Et l’article a été étudié dans un classe de 3e.
ah oui!!! il va reconnaître les crimes coloniaux ? va-t-il aussi reconnaître le découpage colonial de l’Afrique et ses frontières criminelles ? va-t-il reconnaître le combat légitime des touaregs qui ont été écartelé entre des Etat-Nation qui leur sont tous hostiles? va t-il aussi reconnaître les crimes du régime algérien contre le peuple kabyle, notamment lors du printemps noir de Kabylie ? la France est un des plus gros soutien au régime raciste algérien, anti kabyle et plus généralement anti berbère! cela m’étonnerai beaucoup, la gauche est encore bien plus complaisante au régime algérien que la droite…qui ignore aujourd’hui que l’Algérie est d’un apport faramineux au terrorisme islamique ?
un avenir sombre se dessine pour les berbères mais ne vous y méprenez pas amis français, la France creuse par sa politique complaisante vis à vis de l’Algérie officielle sa propre tombe..bon courage, à nous berbères mais aussi à vous français
La société française apaisée et les amoureux de la paix et de l’égalité entre les peuples doivent saluer cette belle victoire républicaine. cette France doit maintenant regarder vers l’avenir et fermer définitivement les années Sarkozy qui sont vraiment celles de la haine et de l’ingratitude. Celui qui a toujours voulu se comparer à Napoléon a pris une raclée et a quitté la règne et pour 05 ans. Pauvre Sarko, ni l’extrême droite, ni le centre ne sont venus l’extirper de cette défaite oh combien salvatrice pour que règne les devises de la république (Liberté; égalité, fraternité)? Les charognards et les alliés de l’extrême droite ne peuvent se prétendre gouverner la France solidaire et apaisée? Belle victoire Hollande?
Et hop, troll…
C’est devenu un pays de rentiers qui n’en foutent pas une ramée en regardant couler le gaz et le pétrole grâce à nous…
Ils ont constitué la première réserve monétaire aprés l’arabie saoudite et ne créent aucune industrie et laissent crever leurs citoyens pour qu’ils viennent chez nous !
Bande de râclures !
Ils sont comme les turcs: orgueilleux comme des poux et demandent toujours à l’autre de s’excuser pour tenter de se valoriser faute de le faire par eux-mêmes !!!
Ils resteront toujours dans leur crasse !
eux vont ils reconnaitrent la traite des blancs, l’enlèvement des chrétiens pour en faire leurs esclaves ???
J’ai découvert ce site via facebook. Et malgré des articles intérressant je suis atterrée par autant de racisme, certains allant même jusqu’à dire du peuple algérien “bande de raclure”.Bien sur que la France a commis des fautes lors de la guerre d’ l’Algérie.(Lisez “La question”)
Les reconnaître aujourd’hui est un signe de grandeur de la France.
De plus je suis une française bien blanche, bien chrétienne et je suis heureuse qu’enfin la gauche soit au pouvoir.C’était assez des dérives de M.Sarkozy.
Je suis Pied Noir. J’avais 15 ans et était un “supplétif de l’OAS” en fait je me vante un peu et ne servait qu’à faire le guet ou à peinturlurer sur les murs
La France, c’est fou ce que je l’aimai.
Et pourtant … La valise commandant au cercueil j’arrive en France en 62 : haine des français métropolitains. Defferre, maire de gauche qui refuse d’ouvrir les portes de Marseille aux pieds noirs
De véritables parias, et mon père était poursuivi par le crédit foncier de France car il ne pouvait plus rembourser les prêts relatif à notre maison à Alger, maison occupée de force par une rac…
Bien sur, mes petits copains me disent : comme t’es pied noir tu est nazi, fasciste, extrême droite … Si SOS Racisme avait existé à cette époque je suis certain qu’elle serait partie en vacances
Aujourd’hui je me dis que j’ai été un imbécile de vouloir me battre pour rester français. Compte tenu de ce qu’est devenue la France aujourd’hui en 2012 cette France ne valait pas que l’on se batte pour elle. (de + sur mon passeport un gribouillage “communauté européenne”
On aurai mieux fait de fonder un mouvement indépendantiste et imposer une partition. On peut dire que les arabes l’ont échappé belle : ils auraient un PD comme maire d’Alger, une flopée d’avortements, des gay pride, des boites homo et échangistes !
Il y a en effet des Etats qui ne méritent pas qu’on se batte pour eux, lorsqu’on constate qu’ils trahissent.
Sant Just
“Le pire ennemi du peuple est son propre gouvernement”
Par ailleurs le père de Hollande est un ancien OAS.
On se bat toujours pour son propre intérêt.
Il fallait être pauvre ou aventurier (ou déporté) pour vivre en Algérie coloniale.
Mon arrière grand père qui était très pauvre dans les basses Alpes a été obligé de faire son service militaire entre 1854 et 1861 (7 ans à l’époque). Il est envoyé en Algérie en 1857 au XII e régiment d’Artillerie montée.(camp de Miliana et de Blidah) A sa libération il refuse les terres qu’on lui donne en disant:”VOTRE COLONISATION NE MARCHERA JAMAIS.”
Il était anarchiste Bakouninien.
De fait il nous a enseigné que tout gouvernement n’est qu’un lobby d’intérêt et il y a des gogos pour les servir
ALGERIEN DOMINE PAR LE TURC
” LES TURCS SONT NES POUR LE COMMANDEMENT ET LES ALGERIENS POUR L’OBEISSANCE ”
…” Les Turcs qui composent la milice d’Alger sont exempts de droits de capitation et de toute imposition. Ils ne peuvent être châtiés en public, et le sont rarement en particulier. Ce n’est presque que lorsqu’ils sont accusés de haute trahison qu’on les fait étrangler secrètement chez l’aga ou général de la milice. Ils se soutiennent tous, soit qu’ils aient tort ou qu’ils soient fondés, surtout lorsqu’ils ont affaire aux Arabes et aux Juifs sur lesquels ils ont un pouvoir presque tyrannique. Le plus misérable Turc fait trembler les Arabes les plus riches et les plus puissants ; les Arabes et les Juifs sont obligés de leur céder partout, sans quoi ils seraient maltraités inpunément “… (page 422).
…” Un Turc serait puni s’il commettait la moindre lâcheté ou bassesse ; mais hors du combat, ils usent de leurs forces et de leurs pouvoirs tyranniques, sur tout envers les Maures. Il est étonnant que tant de misérables et de malheureux portés par leur naissance et leur état à mille bassesses, deviennent honnêtes gens dès qu’ils sont soldats d’Alger ; ils n’oseraient commettre aucune bassesse, vol ou friponnerie ; les rudes et promptes punitions qui suivent les fautes qu’un soldat peut commettre, les retiennent et les rendent sages. Il est vrai qu’on compte aussi pour rien certaines coutumes tyranniques qu’on pratique envers les Maures ; mais c’est la politique qui le demande, et ce n’est que par ce moyen qu’ils tiennent les Maures soumis “… PEYSONNEL. (Page 424).
…” Le dernier des Ottomans rejette avec mépris toute espèce de comparaison entre lui et un naturel ; et la maxime enseignée pendant plusieurs générations que les Turcs sont nés pour le commandement et les Algériens pour l’obéissance, a perdu avec le temps son caractère odieux, et n’est ici qu’un simple axiome politique “… SHALER. (Page 42).
…”Les chaoux sont des espèces de sergents de la maison du dey. C’est un corps très considéré, et qui se compose de douze Turcs sous les ordres d’un bachaoux, chaoux-bachi ou grand-prévôt “… SHAW, (P. 170).
…” On ne les emploie que dans les arrestations des Turcs, parce qu’ils croiraient au-dessous d’eux de mettre la main sur un chrétien, sur un Maure ou un Juif. Il y a un pareil nombre de chaoux maures, qui sont chargés des mêmes fonctions envers les Maures, les chrétiens et les Juifs ; ruais il ne leur est pas permis de porter un ordre à un Turc “… SHAW. (P. 171).
QUAND LES TURCS BAISAIENT LES EPOUSES DES ALGERIENS QUAND ILS VOULAIENT
ET LE MARI DEVAIT DIRE MERCI (DE L’AVOIR BAISEE)
Si l’hôtesse est jolie, souvent le Turc s’en accommode, et le matin tout est payé par un grand beselemen ou bon voyage, que le Maure souhaite au Turc sans autre paiement que le plaisir de ne l’avoir plus dans sa tente. Tout cela est suivant l’usage, et il n’y a rien à dire ; c’est la justice, l’équité et le droit du pays “… PEYSONNEL. (P. 365 et 366).
Passage complet
….” Il est à propos que je vous rapporte, monsieur, de quelle manière les Turcs se comportent avec les Maures pour le logement, et comment ceux-ci pratiquent l’hospitalité. Dès qu’un spahi arrive à un douar, il choisit le meilleure tente. En abordant, le maître le salue et lui dit qu’il est le bien arrivé ; le Turc ré-pend par des paroles injurieuses, le traite de cocu, de maq… et autres ordures, lui ordonne de vider la moitié de la ‘ente et de porter à manger à ses chevaux. Après être descendu, il lui ordonne d’aller tuer un mouton. Le Maure le refuse ; le Turc lui dit des inj ures, et bien souvent lui donne des coups de bâton. Le Maure apporte le mouton et, s’il ne convient pas au Turc, il lui dit qu’il n’est pas assez beau, le renvoie et s’en fait apporter un autre. Pendant ce temps, la femme prépare le rafis, qui est une espèce de gâteau cuit dans une terrine de grès, ensuite coupé en morceaux et mêlés avec le miel et la mentèque, et quelquefois entremêlés de dattes. Le soir, il demande de l’orge pour les chevaux, et veut une double mesure. Dans ces quartiers, comme les sauterelles avaient tout dévoré, ces pauvres misérables étaient hors d’état d’en fournir et le refusaient ; mais, à grands coups de bâton et à force de mauvaises paroles, il les forçait d’en apporter. Le soir, on fait cuire le mouton avec les couscoussou, et ce qui reste le spahi le prend. Si l’hôtesse est jolie, souvent le Turc s’en accommode, et le matin tout est payé par un grand beselemen ou bon voyage, que le Maure souhaite au Turc sans autre paiement que le plaisir de ne l’avoir plus dans sa tente. Tout cela est suivant l’usage, et il n’y a rien à dire ; c’est la justice, l’équité et le droit du pays “… PEYSONNEL. (P. 365 et 366).
…” Telle est la politique de ce pays : les caïds et les chefs vendent à prix d’argent la tête des hommes et les font mourir sans forme de procès ni raison apparente. Les Arabes ne se poussent, ne deviennent chefs et ne se soutiennent que par des voleries, des rapines, des meurtres, des assassinats et des crimes semblables, et l’on est ensuite obligé de ménager et defeindre estimer de semblables coquins dignes des plus affreux supplices, qui sont cependant princes et maîtres absolus de leur pays “… PEYSONNEL. (P, 325).
POURQUOI LE COLONIALISME EFFRAYANT DE TURCS N’EST PAS DENONCE.
PARCE QUE CE SONT DES MUSULMANS.
” CE N’EST QUE PAR LA PLUS GRANDE TYRANNIE… ”
…” l’aga en a 700 (sipahis), qui forment la cavalerie d’Alger, sans compter celle des beys ; chaque sipahi donne ordinairement 30 ou 40 sequins pour être reçu. C et emploi affranchit leurs terres de tout impôt et procure à leur famille une protection nécessaire dans un pays où le Maure n’est qu’esclave. Cet aga sous le moindre petit prétexte renvoyait le 3 sipahis et en prenait d’aut res qui lui donnaient encore 15 à 20 sequins. En outre, il peut faire des avances aux gens de la campagne, qui sont entièrement sous sa juridiction. Lorsqu’il est hors de le ville, il a le sabre libre et il fait prévotalement pendre ou couper. Baba-Ali lorsqu’il était aga, s’amusait à essayer son fusil sur le premier Maure qui passait. Dans le temps des bombardements des Espagnols, il était défendu aux Maures de trop s’approcher de la ville ; l’aga aujourd’hui en place, lorsqu’il les rencontrait, leur faisait écraser la tête entre deux pierres. Ce n’est que par la plus grande tyrannie que les Turcs pensent qu’ils peuvent maintenir la tranquilité dans un pays où ils sont au moins cent contre un “… VENTURE DE PARADIS, (P. 113),
” LE DESPOTISME SOUS SES FORMES LES MOINS DÉGUISÉES”.
…” Le gouvernement d’Alger est une sorte de république militaire, dont le chef exerce le despotisme sous ses formes les moins déguisées “… PANANTI. (P. 411).
La terreur du Turc
…” Les Turcs qui sont tous soldats succèdent selon leur rang, aux emplois et aux dignités de ce Royaume Ils gouvernent cet Etat avec un despotisme assez semblables à celui des Nobles des républiques d’Italie, ou des Chevaliers de Malte. Ils sont tous regardés comme nobles, et hauts et puissants Seigneurs, quoique le plus souvent on ne découvre en eux que bassesse. Le titre de soldat renferme ici l’idée d’association au gouvernement, d’honneur, de noblesse, de courage, et fait tout plier devant soi. Ils traitent les naturels et les autres habitants du pays avec mépris et avec cruauté. Ils sont tout injustice envers les esclaves, et plus encore envers les sujets. Ce traitement a si fort intimidé ces derniers, que les Mores d’une ville entière trembleront à la vue d’un seul Turc. Ces Mores nous fournissent un exemple bien sensible de l’esprit de servitude où les hommes peuvent dégénérer. N’est-il pas étrange en effet que la disparité de plus de 200 Mores ou Arabes, contre un Turc, ne les anime point à secouer un joug aussi pesant ? “… LAUGIER DE TASSY. (P. 124-125).
Pirate d’Alger
” LE DESPOTISME SOUS SES FORMES LES MOINS DÉGUISÉES”.
…” Le gouvernement d’Alger est une sorte de république militaire, dont le chef exerce le despotisme sous ses formes les moins déguisées “… PANANTI. (P. 411).
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..” Une poignée de brigands recrutés au Levant, indignes de conserver la belle contrée qu’ils ont trouvé l’art affreux d’appauvrir, tiennent dans l’oppression la plus odieuse trois millions d’hommes dont la tête est sans cesse à prix. Ces pirates dictent insolemment des lois à tous les gouvernements qu’ils ont rendus tributaires, violent impunément les droits des gens les plus sa crée, abreuvent d’outrages leurs agents, les chargent de chaînes et condamnent leurs sujets au plus affreux esclavage “… (DUBOIS-THANVILLE – Consul à Alger en 1800).
Certains disent:LA GUERRE EST FINIE!… Mais il se trouve encore des lâches pour la faire perdurer à leurs manières…de lâches!!!
ECRIRE L’HISTOIRE CE N’EST JAMAIS FINI ET L’ECRIRE N’EST PAS UNE ACTIVITE DE LACHE.
La France n’aurait jamais dû mettre les pieds en Algérie.
Manière de lache : les méthodes ont été d’éventrer des femmes européennes ou algériennes (Melouza etc)
Abd El Khader a égorgé des tribus entières et s’il avait régné c’est sous cette methode qu’il aurait soumis l’ensemble de l’Algérie.
Les crimes de la France doivent s’écrirent comme ceux des Turcs et du FLN.
Les ordres oraux du FLN étaient que chaque Algériens se devaient de tuer un Français.
Ben Bella a dit en 1965 que cette guerre a été faite « uniquement et seulement » pour asseoir l’hégémonie de l’Islam.
Il n’y avait pas de troisième voie possible.
Rappel de la domination musulmane des Turcs à Alger.
…” Le gouvernement d’Alger est une sorte de république militaire, dont le chef exerce le despotisme sous ses formes les moins déguisées “… PANANTI. (P. 411).
…” Le peuple à Alger est sous la main de fer d’un gouvernement militaire et de maîtres étrangers, qui mêlent une basse fourberie, et l’hypocrisie aux soupçons, à la cruauté ; il a perdu tout sentiment d’honneur et toute dignité “…PANANTL (Pages 410 et 411).
…” TOUS ESCLAVES “…
…” Des chefs sans principes, des tribunaux sans lumières, des prêtres sans mœurs, des marchands sans foi, des ouvriers sans émulation. Ce qu’il (cet état) produit ? L’abrutissement entier de Maures, des Arabes, des juifs, tous plongés dans la misère et dans l’opprobre, tous esclaves aussi rampants, aussi tremblants que s’ils avaient encore quelque chose à perdre. Pouvoir lire et écrire, c’est la plus grande ambition à laquelle aient jamais aspiré les habitants des villes, toujours opprimés, toujours avilis, toujours malheureux. Les peuples errants dans les déserts n’ont pas même assez de tranquillité ou de repos pour donner à leurs enfants cette première éducation. Les Turcs, d’un caractère naturellement inquiets, ne songent qu’à dominer et à s’enrichir. Tout ce qui est étranger à ces deux passions leur paraît digne du plus grand mépris “… RAYNAL. (Tome 1. P. 81).
” LA VIE QU’UN EUROPEEN MENE A ALGER EST DES PLUS TRISTES ”
…” Quelle est donc votre existence dans une ville, où il ne vous est pas possible d’échanger en sûreté une parole ; où vous êtes obligé de céder le haut du pavé aux bêtes de somme ; où les femmes en passant vous honorent du signe du capricorne ; où les marabouts insistent pour vous faire circoncire ? “… PANANTI. (P. 240).
…” La vie qu’un Européen mène à Alger est des plus tristes. La vue de ses frères dans les chaînes l’afflige continuellement ; et lui-même est sans cesse exposé à mille dangers qui tiennent au défaut de civilisation du gouvernement et à la chance probable qu’il peut offenser un fidèle. En général, cette prétendue injure est suivie d’une forte bastonnade qu’on administre au Nazaréen. On a souvent encore vu un marabout enthousiaste insister, d’après les motifs les plus insignifiants, pour faire circoncire un chrétien, et le forcer à prendre le turban. II est fort difficile d’échapper à un semblable appel ; et s’il arrive par hasard qu’un chrétien rencontre quelques processions religieuses des fidèles, il est à peu près sûr de subir le martyre. Qu’un chrétien se trouve à la porte d’un Maure, quand celui-ci sort de sa maison, la jalousie s’éveille aussitôt ; et il n’est pas besoin d’une forte excitation pour qu’un coup de poignard soit donné. Si vous êtes trouvé dans les rues un peu tard la nuit, vous êtes arrêté et conduit devant le cadi. Êtes-vous avec de jeunes Turcs, ils s’amusent à vous donner le nom de cornutos ou de chien sans foi, et vous entendez répéter que les vrais croyants seront sur des lits de rose avec de célestes houris, pendant qu’au contraire’ les chrétiens et les Juifs seront étendus sur des charbons brûlants. Les femmes aussi ne veulent point perdre une occasion de s’égayer à vos dépens ; en passant devant vous, elles vous jettent un regard très signifiant, et ont bien soin de mettre leurs belles maires sur leurs fronts, de manière que vous ne doutiez pas qu’elles vous font les cornes “… PANANTI. (P. 237-238).
” le mal ne ferait qu’empirer, et que les Arabes et les Maures se trouveraient bientôt à même de secouer le joug des Ottomans, en appelant à leur secours les chrétiens, avec lesquels ils entretenaient toujours des intelligences secrètes”.
” UNE EXCESSIVE RIGUEUR OU UNE EXTREME BIENVEILLANCE ”
…” A dater de l’infructueuse expédition de Charles-Quint, la régence d’Alger resta longtemps sous la domination directe du grand seigneur, qui la gouvernait par un pacha ou vice-roi. Mais comme l’administration de ces fonctionnaires ne tarda pas à devenir très oppr essive, qu’ils s’emparèrent de tous les revenus de l’Etat, et même des fonds que la Porte envoyait pour payer 1a milice turque, dont la solde manquait souvent, et dont le nombre n’était jamais au complet; cette milice députa au commencement du 17* siècle, un certain nombre de ses membres au sultan, pour lui exposer ses griefs, et lui représenter que si ces désordres continuaient d’avoir lieu, le mal ne ferait qu’empirer, et que les Arabes et les Maures se trouveraient bientôt à même de secouer le joug des Ottomans, en appelant à leur secours les chrétiens, avec lesquels ils entretenaient toujours des intelligences secrètes ; après quoi ils proposèrent d’élire parmi la milice un homme doué des capacités nécessaires, et qui, sous le titre de dey, serait chargé du gouvernement du pays, de lever le tribut sur les Arabes et les Maures de la campagne, lequel serait employé à la solde des troupes, qui seraient toujours tenues sur le pied de guerre ; de pourvoir à tous les besoins de l’Etat ; en un mot, qui serait à même de se soutenir par ses propres forces, sans avoir recours à la Porte “… SHAW. (P. 149-150).
…” La milice nomma aussitôt un dey, et établit de nouvelles lois, qu’on lui fit jurer d’observer et de main-tenir, sous peine de mort. Les pachas se contentèrent d’abord de leur pouvoir négatif ; mais ils finirent par se former un parti assez puissant dans la milice pour faire étrangler les deys qui les offusquaient, et en mettre d’autres à leur place qui leur étaient plus dévoués. Mais Baba Ali ayant été élu dey en 1710, malgré le pacha alors en fonction, il le fit arrêter et embarquer pour Constantinople, en le menaçant de le faire mettre à mort, s’il osait remettre le pied à Alger “… SHAW. (P. 151).
” CETTE FAMEUSE REGENCE D’ALGER, QUI A ETE PENDANT TROIS CENTS ANS LA TERREUR DE LA CHRETIENTE ET LE FLEAU DU MONDE CIVILISE “…
…” Peu à peu, et autant qu’il leur fut possible de le faire, ces hommes simples réglèrent leur gouverne-ment sur l’unique modèle qui leur fût connu, celui de l’empire ottoman. Prenant le droit de conquête pour principe de leurs institutions, ils mirent à la disposition des janissaires, toutes les places auxquelles étaient attachées la considération. la confiance et l’argent. Les avantages de ce gouvernement se montrent dans sa continuité puis qu’après trois cents ans d’existence, il est encore, à quelques petites exceptions près, le même dans les formes de son administration. C’est par le fait une république militaire, gouvernée par un chef électif, nommé à vie, et ressemblant assez, sur une petite échelle, à l’empire romain après la mort de Commode. Ce gouvernement se compose ostensiblement d’un chef souverain, appelé dey, et d’un divan ou grand conseil. Le nombre des membres du divan n’est pas limité ; ils sont pris parmi les anciens militaires qui ont eu ou ont encore un commandement. Le divan élit le dey, et délibère sur toutes les affaires que celui-ci veut bien lui soumettre.
Telle est la théorie du gouvernement algérien. En vertu de ces pricipes, le crédit et l’importance du divan devraient s’élever ou s’abaisser selon le caractère et les les talents du souverain régnant : il n’en est pas ainsi. Autrefois, le divan était réellement un corps dans l’Etat, tenant régulièrement ses assemblées, ayant des fonds à gérer, et prétendant au droit de discuter toutes les mesures du gouvernement. De nos jours, ce n’est plus qu’un vain fantôme, dont l’existence serait même problématique, si, en 1816, Orner pacha n’avait pas convoqué un divan, pour délibérer sur les négociations entre la régence et la Grande-Bretagne. Depuis que les deys ont fait de la citadelle le lieu de leur résidence, le divan n’est plus, dans la constitution, qu’un mot sans valeur. Le dey nomme lui-même ses ministres. Ce sont : le Khaznadji, qui a dans ses attributions les finances et l’intérieur ; l’Agha ou Bach-agha qui commande en chef l’armée, et qu’on pourrait appeler ministre de la guerre ; le Vékil-Hardj, ou ministre de la marine et des affaires étangères ; le Khodgia de Cavallas, qu’on pourrait désigner sous le nom d’adjudant-général et de surintendant des domaines nationaux ; et le Beit-et-mâi, ou juge des successions. Ce dernier poste est devenu très important, à cause des revenus qui y sont attachés. Ces ministres forment le conseil privé du souverain, et sont avec lui le gouvernement de fait, où n’a rien à voir le prétendu divan. L’élection des deys d’Alger doit être confirmée par le grand-seigneur, qu’ils reconnaissent pour leur seigneur suzerain. Mais cette confirmation n’est jamais refusée, et toujours elle est ‘accompagnée du titre de pacha à trois queues, sorte de dénomination que le souverain prend dans ses actes publics ; car le nom de dey est à peine connu à Alger. Les étrangers seuls s’en servent. Dans le principe, ce fut probablement un surnom, puisque, dans la langue turque, dey veut dire oncle.
Aussitôt après leur élection, les deys d’Alger jouissent de toutes les prérogatives attachées à l’autorité souveraine, mais leur installation solennelle n’a lieu que lorsqu’ils ont reçu le firman du grand-seigneur, qui approuve leur élection, et, avec le firman, le caftan et le sabre d’officier, qui leur sont apportés par capidjibe.chi ou messager d’Etat. “… SHALER. (P. 26 à 29).
…” La constitution d’Alger est essentiellement vicieuse. Le dey est assez absolu pour faire sa volonté dans les cas particuliers, mais il, ne peut sans risque, mécontenter la marine et les camps. Il est obligé de souffrir et d’autoriser lis injustices qui tendent au bien général. “… VENTURE DE PARADIS. (P. 109).
” UN TURC EST ÉTRANGLÉ, MAIS EN SECRET ; UN NATUREL EST PENDU, DÉCAPITÉ, MUTILÉ OU PRÉCIPITÉ D’UN MUR ÉLEVÉ”…
…” Les Juifs qui ont mérité la mort sont brûlés. Le châtiment réservé pour eux est le feu, le décalement, la pendaison et les crocs, et le dernier supplice pour les femmes est d’être noyées. Les Juifs qui méritent la mort sont toujours brûlés, et c’est à Bab-el-Wad qu’on dresse le bûcher. C’est là aussi le lieu du supplice pour les chrétiens ; il est à Bab-Azoun pour les Maures. Ceux-ci, de même que les chrétiens, ont la tête coupée ou sont pendus ; les cr. cs ne sont que pour les Maures dans des cas très graves. Ils sont aux deux côtés de la porte de Bab-Azoun attachés aux remparts ; on y jette le coupable, qui y reste accroché par un membre, et il y expire dans des supplices affreux. Le dey actuel a peu souvent condamné à un pareil supplice. Les sbires du Mezouar sont chargés de pendre, de brûler, de jeter sur les crocs et de noyer. Quand il s’agit de couper la tête, l’exécution se fait devant la porte de l’hôtel du gouvernement, et c’est un des jaldachs neubetgis de la porte qui fait l’exécution. Nul Turc ne se fait une honte de couper la tête, mais il est honteux pour lui de pendre un homme, d’étrangler et de noyer. Les femmes musulmanes surprises avec des chrétiens sont condamnées à être noyées. Les esclaves sont pendus à la porte du bagne du beilik “… VÉNTURÉ DÉ PARADIS (P. 158-159).
ON AURAIT DU LAISSER LES ANGLAIS DIRIGER l’ALGERIE.
ON AURAIT LES CRIMES DU COLONIALISME ANGLAIS
AU DEPART UNE COLONISATION COMMENCE AVEC DE BONNES INTENTIONS
…” Il n’est pas donné à la prévision de l’homme de calculer les avantages immenses que retirerait le genre humain de l’établissement d’une colonie anglaise dans la Numidie, si cette colonie recevait les institutions de sa métropole, et une organisation qui lui laissât le privilège d’une certaine indépendance, sans autres obligations à remplir que celles résultant d’une affection naturelle, du souvenir d’anciens bienfaits, et d’une communauté d’intérêt “… SHALER. (P. 210).
” LE BONHEUR DES VAINCUS EN SERAIT LA SUITE “…
…” C’est surtout aux , peuples subjugués que celle -là, deviendrait utile ; ils recevraient de leurs vainqueurs des lois, les sciences, les arts et le commerce ; les mœurs de la civilisation remplaceraient la barbarie ; les terres ne seraient plus sans culture, et les productions du sol un fardeau pour leurs propriétaires. La contrée de la terre. la mieux traitée par la nature se trouverait affranchie du joug de fer d’une milice féroce et étrangère “… PANANTI (P. 580).
…”Les peuples conquis, mis tout à coup hors d’état de se défendre, abandonneraient vraisemblablement leur fatale destinée des maîtres et des gouvernements dont ils n’ont jamais senti que l’oppression “… SHAW. (P. 214).
…” Les conquêtes seraient d’autant plus sûres que le bonheur des vaincus en serait la suite. Ces pirates, ces écumeurs de mer, deviendraient bientôt, à l’aide de bonnes lois, des hommes nouveaux. Elevés insensiblement jusqu’à nous par la communication de nos lumières ils abjureraient avec le temps un fanatisme que l’ignorance et la misère avaient seules jusque là nourri dans leurs âmes, et se souviendraient toujours avec attendrissement de l’époque mémorable de notre bienfaisante conquête, Puisse un semblable projet se réaliser un jour!” SHAW (P. 215)
L’ALGERIE SERA TOUJOURS UN PAYS DE PIRATE OPPORTUNISTES, PERVERS NARCISSIQUES.
La France, condamnée comme criminelle, pire que les Turcs
a été évincée salement par les Soviétiques et les Américains pour seulement des questions de pétrole. Malgré tous les défauts d’une tentative de vivre ensemble avec des gens très souvent d’esprit aventurier quoique que de gauche ( républicains de 1831, révolutionnaires de 1848 et de 1870) et une population autochtone qui ne se connaissait pas et qui se détestait, par une politique « de la porte ouverte » . Qu’importe la France est condamnée perpétuellement parce qu’elle offre la laïcité face à l’Islam
Malgré cette attitude généreuse, la GB et l’US vont s’unir pour aider la rébellion en Algérie, où une exploitation pétrolière existait depuis 1935 et, par la suite, à,partir d’ une prospection réalisée plus au Sud aboutit à la découverte de gisements de gaz du Djebel Berga, d’Hassi R’Mel et plus tard le pétrole à Hassi Messaoud et à Edjeleh.
Les exemples de la collusion de ces puissances avec les indépendantistes tunisiens, algériens, ou au marocains sont largement attestés. Lorsque la France proteste contre une vente d’armes à la Tunisie durant le conflit algérien, en contradiction avec le Pacte Atlantique, la réponse lui est faite que les « relations entre le Maghreb et l’Occident ne sont pas exclusives à la France ». L’aveu est fait !
Ce capitalisme américain et anglais était concerné par la prédation des matières premières sans se soucier du sort et du développement des Algériens.
Les Américains ont soutenu le FIS pour avoir des marchés en Algérie et ils s’étonnent que l’Algérie ne soit pas tombée lors du “Printemps arabe”.
Les Américains rêvent d’installer un Emirat islamaique en Algérie, anti-Européen et bien sûr très anti-Français.
Et on va voir le gouvernement algérien demander à ces sales infidèles de Français de les épauler tout en reconnaissant que la France est le plus grand pays colonialiste criminel au monde (en attendant de les soumettre à l’Islam”.
Si la France ne bouge pas, elle sera responsable de l’Islamisme en Algérie.
HAINE DES AUTOCTONES D4ALGER ENVERS CEUX DU TERROIR
1881/ HAINE DES AUTOCHTONES D’ALGER VIS A VIS DES ARABES VUE PAR GUY DE MAUPASSANT.
Lettre d’Afrique Le Gaulois, 20 août 1881
Ecrit à Djelfa le 18 Août 1881
L’Algérien est l’habitant d’Alger autochtone de la Régence pour cet écrivain et l’Arabe dans la réalité est le Berbère ; confusion qui persiste jus-qu ‘à nos jours. La dichotomie Algérien Arabe exprime le clivage entre l’Urbain et le Rural.
« Quant au fond de la question, je mets en fait qu’il est impossible de passer une demi-journée avec un Algérien intelligent et aimant l’Algérie sans l’entendre s’élever avec violence, et peut-être avec raison, contre le flot d’aventuriers étrangers qui s’est jeté sur son pays. »
Au fond on m’en a surtout voulu, je crois, de la sympathie que l’Arabe m’a inspirée à première vue, et de l’indignation qui m’a saisi en découvrant quels sont les procédés de civilisation qu’on emploie envers lui.
Nous n’avons, à Paris, aucun soupçon de ce qu’on pense ici.
Nous nous imaginons bonnement que l’application du régime civil est l’inauguration d’un régime de douceur. C’est, au contraire, dans l’espérance de la plupart des Algériens, le signal de l’extermination de l’Arabe. Les journaux les plus hostiles au système des bureaux arabes publient à tout instant des articles avec des titres comme celui-ci : « Plus d’arabophiles ! », ce qui équivaut à ce cri : « Vivent les arabophages ! » Le mot d’ordre est : « Extermination ! » la pensée : « Ote-toi de là que je m’y mette ! » Qui parle ainsi ? — Des Algériens d’Alger qui dirigent les affaires à la place du gouvernement. Ils n’ont point vu d’autres Arabes que ceux qui leur cirent les bottes : ils font de la colonisation en chambre et de la culture en gandoura.
Ont-ils parcouru leur pays ? — Jamais. Ont-ils passé huit jours dans un cercle militaire ; puis huit jours dans une commune, auprès d’un administrateur civil, pour se rendre compte de la façon dont les deux principes sont appliqués ? — Jamais. Ils crient : « L’Arabe est un peuple ingouvernable, il faut le rejeter dans le désert, le tuer ou le chasser ; pas de milieu. »
Alors on part pour l’intérieur du pays avec les idées que les journaux algériens vous ont inculquées. On gagne un cercle militaire et on se présente chez ces légendaires capitaines de bureaux arabes, ces ogres féroces, ces monstres, ces spoliateurs !!! On trouve des hommes charmants, instruits, pleins de réflexion, de douceur et de pitié pour l’Arabe. Ils vous disent « C’est un peuple enfant qu’on gouverne avec une parole. On en fait ce qu’on veut, il suffit de savoir le prendre. » Et savez-vous ce qu’ils font, ces capitaines de bureaux indigènes ? — Ils défendent l’Arabe contre les vexations et les exactions du colon.
Alors on part pour l’intérieur du pays avec les idées que les journaux algériens vous ont inculquées. On gagne un cercle militaire et on se présente chez ces légendaires capitaines de bureaux arabes, ces ogres féroces, ces monstres, ces spoliateurs !!! On trouve des hommes charmants, instruits, pleins de réflexion, de douceur et de pitié pour l’Arabe. Ils vous disent « C’est un peuple enfant qu’on gouverne avec une parole. On en fait ce qu’on veut, il suffit de savoir le prendre. » Et savez-vous ce qu’ils font, ces capitaines de bureaux indigènes ? — Ils défendent l’Arabe contre les vexations et les exactions du colon.
Alors vous dites : « Je comprends : c’est un rôle nouveau qu’ils jouent pour faire pièce à l’autorité civile. C’est de bonne guerre. Allons voir la boutique à côté. » Et on se rend dans un pays gouverné par un administrateur en redingote. A vos questions, il répond : « Oh ! mes idées ont bien changé depuis que je suis ici. A Alger, je pensais tout autrement. Avec de la justice et de la fermeté, de la bienveillance sévère, on fait ce qu’on veut de l’Arabe. Il est docile et toujours prêt pour les corvées. Il tient de l’enfant et de la femme. Il suffit de savoir le prendre. »
La stupéfaction vous saisit. Et on s’écrie : « Alors nous sommes terriblement coupables. Comment ! ce peuple qu’il suffit de surveiller avec soin, les citadins ne parlent de rien moins que de l’exterminer et le chasser au désert, sans s’occuper de la façon dont on le remplacera.
MESSAGE AUX PARTENAIRES DU CICCPar Dr Ahmed Benbitour
Février 2011
Chers amis,
comme vous le savez, depuis maintenant trois semaines, la situation a changé en Algérie : les événements violents qui sont survenus chez nous en début d’année démontrent, s’il en était besoin, que la déliquescence de l’Etat algérien s’est accélérée et qu’il y aura inéluctablement un terrible affrontement entre la violence du pouvoir d’une part et la contre-violence de la société d’autre part, si une réaction citoyenne et politique ne se met pas en place sur le terrain pour organiser le changement pacifique. A l’inverse, l’extraordinaire situation en Tunisie nous montre que le changement démocratique peut même s’enclencher dans des sociétés apparemment bloquées, mais qu’il ne peut se concrétiser pleinement sans une forte société civile et une classe politique de qualité et courageuse.
Nous sommes à un moment crucial pour notre pays, lourds de dangers si rien n’est fait pour arrêter l’inéluctable catastrophe, mais aussi une période où la conscience citoyenne s’éveille aux quatre coins du territoire et où il est possible d’arracher de nouveaux espaces de liberté et de participation à l’avenir de notre Nation.
Je lance aujourd’hui un manifeste appelant tous les citoyens algériens à se mobiliser pour faire aboutir la démocratisation de notre système de gouvernance et la réappropriation de nos richesses au bénéfice de la société. A court terme, je formule également des revendications immédiates pour y parvenir, comme la fin de l’état d’urgence, l’autorisation de créer de nouveaux partis politiques, la mise en place d’un calendrier politique de transition et la constitutionnalisation de l’usage de nos recettes en hydrocarbures.
Vous allez découvrir que dans ce Manifeste, les Cercles d’initiative citoyenne que vous avez créés ou qu’il faut créer aux quatre coins du territoire et à l’étranger sont amenés à jouer un rôle crucial pour permettre le changement pacifique de notre système de gouvernance.
J’attends, comme vous en avez pris l’habitude, que vous me fassiez part de votre réaction à ce texte. J’espère surtout que vous serez nombreux à adhérer personnellement à ce manifeste qui sera diffusé sur l’ensemble du territoire national et à l’étranger, et que vous ferez des Cercles un formidable outil pour soutenir nos revendications citoyennes et politiques pour plus de démocratie, de liberté et de participation à la gestion des affaires publiques.
Comme nous ne renonçons pas à notre organisation décentralisée et horizontale, avec une grande autonomie des cercles, il vous appartient de réunir localement les quatre conditions de réussite suivantes dans la mobilisation des forces de changement :
les forces du changement doivent se réunir en groupes et penser institutions pour créer les alliances stratégiques;
elles doivent mener un travail d’éducation citoyenne pour disposer d’une société à l’écoute et non « prêcher dans un désert »;
elles doivent construire des capacités de puissance et d’influence par une image d’intégrité sans faille et faire la démonstration convaincante de l’utilité du changement;
elles doivent réunir les moyens intellectuels et matériels pour soutenir la mobilisation nécessaire au succès du changement.
Chacun est également appelé à faire preuve d’innovation dans l’utilisation des instruments de mobilisation pacifique, en proposant de nouvelles initiatives, de nouveaux textes, de nouvelles actions, qui peuvent être repris et diffusés par le réseau.
Nous entamons un long chemin pour nous réapproprier notre destin, mais je sais que vous parviendrez à enclencher une dynamique locale et à mobiliser la population autour de nos revendications. Je suis à vos côtés dans cette période de mobilisation.
Mobilisés et unis, rien ne nous sera impossible.
Vive l’Algérie, vivent les Algériens!
Manifestez vous individuellement ou en tant que forces du changement à travers l’adresse électronique suivante et en créant des cercles autour de vous.
Adresse électronique : [email protected]
Ferhat Mehenni se réunit avec des juifs à l’ambassade d’Israël à Paris »
Ainsi titre le journal algérien « Ennahar » l’un de ses articles, certainement commandité par le pouvoir en place après le discours de ferhat à l’ONU.
jeudi 28 mai 2009, par Icare
Après la déclaration de Ferhat Mehenni à l’ONU sur l’Algérie qui opprime la Kabylie, le journal Ennahar publie un article où il accuse Ferhat Mehenni de se réunir avec les juifs à l’ambassade d’israêl à Paris.
Nous-nous sommes permis de corriger les nombreuses fautes d’ortographe contenues dans ledit article.
Ferhat, dans ce cas, n’est pas resté sans réaction, puisqu’il a pris contact avec son avocat pour assigner en justine et le journaliste et le directeur du journal. Voir ici
ENNAHAR
Des agents du Mossad et des services secrets américains ont participés à la réunion de Mehenni avec le conseiller politique israélien.
Ferhat Mehenni se prépare pour un congrès aux îles Canaris pour annoncer l’indépendance de la région de la Kabylie.
Les juifs d’Europe soutiennent financièrement le mouvement de Mehenni
La radio « voix d’Israël » a diffusé la semaine passée, dans un programme en direct, une émission spéciale sur la grande Kabylie dans laquelle elle soulève la question de son autonomie revendiquée par le mouvement pour l’autonomie de la Kabylie (MAK), dirigé par le chanteur kabyle Ferhat Mehenni.
Lors de l’émission, des accusations qui touchent à la sécurité générale et qui portent aussi atteinte à l’Algérie et à son armée qu’ils accusent de commettre des crimes de guerre dans cette région, la liquidation des leaders de la région de Kabylie et la tentative de créer la fitna entre les algériens. Le programme, diffusé en arabe a ouvert son espace à des voix marocaines qui représentent les médias et les associations du régime marocain qui ont accusé l’Algérie d’exercer la répression contre le peuple kabyle, selon ce qu’ils ont qualifié faisant une comparaison avec l’opposition de l’Algérie à l’autonomie du Sahara occidental. Les présentateurs du programme ont déclaré que la population de la Kabylie dépassait les cinq millions et ont défini les limites géographiques qui selon eux, commencent aux limites ouest de la wilaya de Sétif et s’étendent jusqu’aux limites ouest de la wilaya de Tipaza, à l’exception d’Alger, Tizi Ouzou en est la capitale du peuple berbère qui a pour langue officielle et nationale Tamazight, et l’instauration des libertés religieuses aux juifs et chrétiens. Dans cette émission a été cité le nom d’un ancien ministre des finances d’origines kabyles. Les intervenants ont considéré la venue de l’Islam dans la région comme colonialisme et occupation et que les états musulmans qui ont régné dans la région comme les Hammadites et les Fatimides n’étaient que des occupants contre la volonté du « Peuple kabyle ». Des experts militaires israéliens invités à l’émission ont prétendus que la revendication du mouvement pour l’autonomie de la Kabylie, dirigé par Ferhat Mehenni, légales et devraient être soulevés aux institutions internationales y compris les Nations Unies afin qu’elles soient introduites dans l’ordre du jour du conseil général, à l’instar de ce que fait l’Algérie qui soutient le Front Polisario et les mouvements de libération en Palestine. Plus grave encore, lorsque Ben Gourion Taghine, le chargé d’information du Chebek (Juifs algériens), a demandé de soulever la question du droit au retour d’Israël. De son côté, le directeur de l’institut des études Hébreux, à Tel Aviv, a déclaré que l’ambassade israélienne a reçue Ferhat Mehenni qui s’est réuni avec le conseiller politique à Paris afin d’étudier le projet de l’autonomie, en présence du Mossad et des services de renseignements américains. Dans ce sens, les sources d’Ennahar ont déclaré que les agents du Mossad se faisaient passer pour des orientaux, des chercheurs et des artistes. D’autres parts et selon nos sources, le mouvement pour l’autonomie de la Kabylie (MAK), dirigé par Ferhat Mehenni, se prépare pour un congrès international relatif au projet de l’annonce de l’autonomie de la Kabylie qui sera organisé aux Iles Canaris où a eu lieu le congrès international de Tamazight. Celui-ci sera organisé avec l’aide et le soutien secrets de parties officielles françaises, marocaines et juives. Ce congrès sera organisé loin de la capitale française afin d’éviter une crise diplomatique avec Alger. Selon des sources spéciales, le MAK aurait reçu un soutien financier et médiatique direct et indirect de la part des juifs d’Europe afin de concrétiser l’idée du congrès et aussi afin d’internationaliser la question. Des algériens résidents en Europe, qui ont fait des interventions à l’émission, ont demandé afin que cessent ces atteintes contre l’Algérie et ont traité Ferhat Mehenni de traître et de valet des juifs et des Américains. Ces derniers ont fait savoir à travers l’émission que les Kabyles qui sont des hommes libres qui ont combattu et chassé la France de l’Algérie et ont adopté l’Islam dans le Djurdjura ne suivront jamais ni les traîtres ni les juifs.
Mohamed Ben Kemoukh (Ennahar)
GUY DE MAUPASSANT
Guy de Maupassant : La province d’Oran. Texte établi à partir des articles Autour d’Oran et Sur les hauts plateaux parus dans Le Gaulois des 26 et 31 juillet 1881 et publié dans le recueil de voyage Au soleil.
Numérisation et mise en forme HTML (8 décembre 1997) : Thierry Selva ([email protected])
Au bout d’une heure, on rejoint la route qui va vers Aïn-el-Hadjar en gravissant le mont poudreux.
Devant moi une femme, une vieille femme en jupe noire, coiffée d’un bonnet blanc, chemine, courbée, un panier au bras gauche et tenant de l’autre, en manière d’ombrelle, un immense parapluie rouge. Une femme ici! Une paysanne en cette morne contrée où l’on ne voit guère que la haute négresse cambrée, luisante, chamarrée d’étoffes jaunes, rouges ou bleues, et qui laisse sur son passage un fumet de chair humaine à tourner les coeurs les plus solides.
La vieille, exténuée, s’assit dans la poussière, haletante sous la chaleur torride. Elle avait une face ridée par d’innombrables petits plis de peau comme ceux des étoffes qu’on fronce, un air las, accablé, désespéré.
Je lui parlai. C’était une Alsacienne qu’on avait envoyée en ces pays désolés, avec ses quatre fils, après la guerre. Elle me dit:
– Vous venez de là-bas?
Ce “là-bas” me serra le coeur.
– Oui.
Et elle se mit à pleurer. Puis elle me conta son histoire bien simple.
On leur avait promis des terres. Ils étaient venus, la mère et les enfants. Maintenant trois de ses fils étaient morts sous ce climat meurtrier. Il en restait un, malade aussi. Leurs champs ne rapportaient rien, bien que grands, car ils n’avaient pas une goutte d’eau. Elle répétait, la vieille: “De la cendre, monsieur, de la cendre brûlée. Il n’y vient pas un chou, pas un chou, pas un chou!” s’obstinant à cette idée de chou qui devait représenter pour elle tout le bonheur terrestre.
Je n’ai jamais rien vu de plus navrant que cette bonne femme d’Alsace jetée sur ce sol de feu où il ne pousse pas un chou. Comme elle devait souvent penser au pays perdu, au pays vert de sa jeunesse, la pauvre vieille! En me quittant, elle ajouta:
– Savez-vous si on donnera des terres en Tunisie? On dit que c’est bon par là. Ça vaudra toujours mieux qu’ici. Et puis je pourrai peut-être y réchapper mon garçon. Tous nos colons installés au-delà du Tell en pourraient dire à peu près autant.
Jacques MARSEILLE
Empire colonial et capitalisme français : Histoire d’un divorce
Les colonies ont-elles été une bonne affaire pour la France ? Jacques Marseille le pensait quand il entreprit de dresser le bilan de la colonisation. Il
lui aura fallu établir les comptes de 469 sociétés
coloniales, examiner les chiffres du commerce
extérieur de la France de 1880 à 1960, dépouiller
les archives ministérielles et les papiers privés de Paul Reynaud, Marius Moutet et de l’ancienne
Union coloniale pour comprendre au contraire à quel point l’empire a constitué un boulet entravant la modernisation du capitalisme français. C’est l’histoire d’un divorce que cet ouvrage retrace. Divorce entre une opinion progressivement gagnée à la conscience impériale, par les fastes de l’Exposition de 1931, la virile propagande des films campant les héros du bled, la géographie coloniale des manuels scolaires, et un mouvement rassemblant la fraction la plus moderne du patronat et des responsables publics pour lesquels, comme le dira de Gaulle, ” la décolonisation est notre intérêt, donc notre politique “. Parue en 1984, cette thèse, qui fait toujours autorité, est augmentée de cinq études publiées au cours des vingt dernières années.
Il s’agit de la version grand public de la thèse de Jacques Marseille. Parti pour montrer l’exploitation des colonies par le métropole, les sources et sa rigueur intellectuelle ont abouti à la conclusion inverse. Certes, les colonies achetaient beaucoup à la métropole mais comme elles n’avaient pas de capitaux, c’est le budget français qui permettaient ces achats. Comme en plus, les entreprises françaises étaient sûres de vendre (et d’être payées) avec le commerce colonial, elles n’ont pas trop investi pour être à la pointe de la technologie ou pour pénétrer les marchés plus difficiles. les colonies ont donc pénalisé l’économie française. Les tenants d’un impérialisme économique n’en sont toujours pas revenus.
L’ENDOGAMIE EST LA CAUSE DE L’ECHEC DE L’ALGERIE
Aucune fusion ne s’est produite avec les Algériens issus de la culture musulmane alors désignés sous l’expression générique de « Français musulmans ». Cela résulte au fait que les autorités musulmanes ont donné l’ordre aux musulmans algériens de refuser la citoyenneté française à cause de la barrière de la religion musulmane portée par une population islamisée de longue date.
Le détour par l’anthropologie nous est ici d’un précieux enseignement. Les sociétés humaines, on le sait, appartiennent à l’une ou l’autre de ces deux catégories : l’endogamie où les mariages s’effectuent à l’intérieur du groupe, et l’exogamie où les femmes sont prises à l’extérieur de ce dernier. A l’origine, la première était le propre des tribus sédentaires dont l’activité principale était l’agriculture et dont les terres devaient être conservées au sein du groupe. La seconde caractérisait les groupements pastoraux en quête d’espace pour faire paître leurs bêtes et qui, pour ce faire, avaient besoin d’élargir leur sphère d’activité. Les alliances matrimoniales établies en dehors du groupe l’étaient dans cette perspective. Le monde arabo-musulman se présente d’une manière générale comme un espace endogamique, le mariage préférentiel avec le cousin en ligne directe étant la règle. Parmi les pays arabes, le Maroc est celui où la règle endogamique est la moins prégnante. Elle ne caractérise de manière forte que certaines villes ou régions. Par le passé, Fès en fut l’exemple type. La prédominance des mariages entre cousins germains s’y est d’ailleurs traduite par des problèmes de santé notables. Outre les conséquences pathologiques de la consanguinité répétée, l’endogamie, si elle permet l’accumulation patrimoniale à l’intérieur du groupe, conduit dans le même temps au repli sur soi. Le rapport à l’autre est conditionné par cette donne, celui qui vient de l’extérieur restant et demeurant l’étranger. Les règles de l’hospitalité s’appliqueront à lui mais il ne fera jamais partie des siens. Il restera toujours «l’autre», celui qui n’aura droit ni à la solidarité du groupe ni à son intégration en son sein. La situation la plus courante à travers laquelle s’exprime cette mentalité endogamique est celle du mariage. La mobilité sociale provoquée par la modernisation de la société marocaine se traduit par une multiplication des «mariages mixtes» entre nationaux. Mais, comme dans l’exemple évoqué ci-dessus, les séquelles mentales de cette structuration sociale continuent et continueront longtemps encore à faire des dégâts. Cette mentalité endogamique est problématique car elle fait obstacle au rapport à l’autre. Elle rend l’adaptation au monde moderne non seulement difficile mais douloureuse. Dans un univers où les frontières se diluent, où il vous faut apprendre à vivre au côté de celui qui vient d’ailleurs, à l’accepter et à se faire accepter par lui, comment en effet survivre quand on échoue à s’émanciper de cette fermeture intérieure ?
Hinde Taarji
Crime de la décolonisation : les massacres d’Oran lors de l’indépendance :
Tout avait pourtant bien commencé.Ce matin du 5 juillet, tout le quartier est descendu au centre-ville, en direction de la place d’Armes. Soudain, un peu avant midi, on a entendu des coups de feu. Sans qu’on sache très bien d’où ils venaient, ni qui tirait, la rumeur est partie : “C’est l’OAS qui nous tire dessus !” (3) Tout le monde s’est mis à fuir, ça tirait de tous les côtés.
Ensuite, on ne peut pas savoir ce qui s’est passé. Personne ne peut vous le dire. C’est pas possible ! Parce que vous êtes pris dans un engrenage, et quand vous vous réveillez… Il y a eu beaucoup de morts, c’est certain. »
Quand on lui demande si lui-même s’est retrouvé à tuer quelqu’un ce jour-là, il esquive avec un rire crispé : « Ne me faites pas dire ce que je ne vous ai pas dit ! Non… Je vous dis que les gens étaient pris dans un engrenage, et puis… il s’est passé ce qui s’est passé… Toute cette histoire-là, il faut l’oublier… » On insiste. Qu’a-t-il vu là, au centre-ville, à partir des premiers coups de feu ? « J’ai oublié. » Long silence. « Ma mémoire s’est effacée. »
On n’obtiendra pas plus de cet homme, ni des nombreux Oranais rencontrés, qui ont assisté de trop près, voire participé, aux horreurs perpétrées ce jour-là contre les Européens.
Certains, moins impliqués peut-être, ont accepté de témoigner, tel M. Rachid Salah, jeune instituteur à cette époque. « Un coup de folie, une foule hystérique qui ne se contrôle plus, l’explosion d’une rage accumulée…, je ne sais pas comment appeler cela autrement, tente de décrire l’ancien enseignant, devenu plus tard policier. A un moment, je me suis retrouvé sur l’Esplanade, à Ville-Nouvelle. Là, devant une foule hystérique, je vois un homme attraper un Français et lui ouvrir le ventre avec un couteau, sous les yeux de son fils. J’essaye d’empêcher le petit garçon de voir, et alors la foule se met à hurler contre moi ! J’ai vite déguerpi, je suis allé me réfugier chez ma copine, boulevard Paul-Doumer, à la frontière avec Plateau-Saint-Michel. De son balcon du premier étage, j’ai vu des petits groupes de quatre ou cinq pieds-noirs emmenés par des Algériens hystériques. Pas des soldats, pas des fedayins (4), non, juste des gens hystériques. »
Tous les témoins le confirment : tandis qu’une grande partie des manifestants rentrent précipitamment chez eux, d’autres restent au centre-ville, dans ces rues strictement européennes depuis de si longs mois, et se déchaînent contre n’importe quelle personne au faciès trop « français ». « C’est vrai que c’est horrible, mais on ne peut pas parler du 5 juillet sans parler de ce que nous avons subi avant, s’emporte M. Mokhtar Boughrassa, Oranais de 80 ans, pourtant toujours très posé. Moi, j’ai eu un beau-frère qui a été arrosé d’essence et brûlé vif, Plateau-Saint-Michel, rue Dutertre, en octobre 1961, lors d’une manifestation de pieds-noirs. C’est un cas parmi des milliers ! A partir de l’été 1961, tous les jours, à Ville-Nouvelle, nous avions des morts, abattus comme des lapins par des tireurs pieds-noirs postés en haut des immeubles proches de notre quartier. Et parfois, ils nous balançaient même des obus de mortier ! Un jour, ma fille devait avoir 3 ou 4 ans, elle marchait dans la rue, accompagnée par une voisine de 9 ans qui la tenait par la main. Celle-ci a été abattue par un type embusqué en haut de la rue Stora, Plateau-Saint-Michel, avec deux balles dum-dum. Elle est tombée, sa main dans celle de ma fille… »
La droite fut d’abord anti-colonialiste
Contrairement aux idées reçues, la droite française était d’abord, dans les années 1880-1890, farouchement opposée à l’entreprise coloniale en Afrique. Pour elle, la France devait choisir entre la “Revanche”, impératif patriotique, et l’expansion coloniale, chimère détournant les Français de la “ligne bleue des Vosges”. Les énergies qui se dissiperaient dans l’aventure coloniale devaient être orientées vers les provinces perdues. Cet anticolonialisme nationaliste fut incarné par Paul Déroulède. Pour lui, jamais les colonies ne pourraient offrir une compensation à la perte de l’Alsace et de la Lorraine et c’est dans ce sens qu’il répondait à Jules Ferry : « J’ai perdu deux sœurs, et vous m’offrez vingt domestiques ». Quelques années auparavant, en 1884, devant le Sénat, le duc de Broglie, sénateur monarchiste orléaniste et ancien président du Conseil affirma face aux postulats de Jules Ferry que « les colonies affaiblissent la patrie qui les fonde. Bien loin que de la fortifier, elles lui soutirent son sang et ses forces. »
Une large fraction de la droite resta hostile à l’Empire colonial comme le futur Général de Gaulle dès avant 1914.
La gauche a longtemps été colonialiste
Le 25 juillet 1885, Jules Ferry déclare devant la Chambre : “Il faut dire ouvertement que les races supérieures ont un droit vis-à-vis des races inférieures. Je répète qu’il y a pour les races supérieures un droit, parce qu’il y a un devoir pour elles. Elles ont le devoir de civiliser les races inférieures.”. Quarante ans plus tard, Léon Blum affirmait pour sa part, toujours devant la Chambre : “Nous admettons le droit et même le devoir des races supérieures d’attirer à elles celles qui ne sont pas parvenues au même degré de culture, et de les appeler aux progrès réalisés grâce aux efforts de la science et de l’industrie”. Ces citations sont autant de preuves d’une tendance qui aura duré jusqu’à la fin de la IVe République.
LES EVENEMENTS DE SETIF 8 MAI 1945 : UN NETTOYAGE ETHNIQUE D’EUROPEENS PROGRAMME PAR DES MENEURS QUI ONT FANATISE DES MASSES.
TUONS LES EUROPEENS ET DJIHAD CRIAIT LA FOULE A SETIF ET DANS LES CAMPAGNES.
DANS D’AUTRES VILLES ON CRIAIT « A BAS LA FRANCE » et « A BAS LES JUIFS. » ‘ « A BAS CHURCHILL ET LES JUIFS » « A BAS DEGAULLE. »
Ces slogans sont directement inspirés de la propagande allemande nationale-socialiste.
Les paysans autochtones sont intoxiqués et controlés par des révolutionnaires entrainés qui savent qu’il faut impliquer la population pour légitimer l’action de tuer des gens sous couvert de « guerre sainte »..
La Commission d’enquête sur les évènements a fait apparaître que les Oulémas, acquit au panarabisme et commentaient le Coran par une exégèse fanatique.La défaite de 1940 de la France entraine la désertion de l’Ecole publique et laïque pour rejoindre l’enseignement coranique. Les Oulémas apportent à des populations frustes, une pensée unique centrée sur le fanatisme religieux.
Dans la journée du 8 Mai 1945le car de Bougie à Sétif était attaqué, le fort près de Takitount est envahit par des autochtones et s’emapeent des armes ; l’administrateur, son adjoint et le receveur des PTT sont tués. A El-Ouricia est assassiné lachement. A Sillègues deq fermes sont brülées et des immeubles saccagés.. Le centre d’Ain Bessa est attaqué.Le 9 Mais 4 gardes forestiers sont abattus par des bandes armées. Quatre autres personnes sont abattus à La Fayette. Le centre de Kerrata est pillé, le juge de paix et son épouse sont tués avec une autre personne. Autour de Guelma les fermes brûlent et les fermiers sont tués, certains sont cachés et protégés par des autoctones. Le centre de Chevreuil à 40 km de Sétif et la population se réfugie à la gendarmerieoù elle est assiégée pendant 30 heures. Deux colons périssent .A Oued-Marsa 2 Français sont tués ainsi que 2 gardes forestiers . La voie ferrée est coupée à Duvivier.De nombreux centres sont encerclés.
Dans la région des Babors l’émeute a pris la forme de la dissidence. Les troupes sont reçues par des fusils et des armes automatiques.
Les colons ont reconnus parmi les assaillants leurs domestiques de fermes, dont certains avaiet été élevés par eux depuis le plus bas âge et employés depuis 30 ans. Ces faits sont ceux inculqués par les doctrines subversives révolutionnaires qui obligent un autochtone de tuer un Européen proche de lui. Sinon il est considéré comme un traitre et abattu.
Aucun musulman n’a alerté les Européens de ce qui se tramait contre eux, malgré le fait qu’ils savaient que des mouvements se préparaient.
Un berger a confirméque le centre de Chevreul a étét attaqué aux cris de : « djihad, djihad ». tout le département a été en émeutes le 8 mai.
Ferat Abbas est dépeint par certaines personnes comme un ambitieux narcissique où l’orgueuil domine l’intelligence.A Sétif il patronnait des associations qui manifestaient un fanatisme et un nationalisme radical au point de pourchasser les autochtones qui fréquentaient les cafés Européens où ils venaient boire du vin ».
L’association du PPA, des Amis du Manifeste et Oulémas apparaît comme terriblement subversive.
L’Algérie en 1943, c’était surtout Vichy et le pétainisme poussé à la caricature. Le général Giraud maintiendra les lois d’exclusion des Juifs. Il répondra aux demandes d’émancipation :’Le Juif à l’échoppe, l’Arabe à la charrue . »
Ferat Abbasà partir d’une mauvaise interprétation de la Charte de l’Atlantique faisait croire qu’il avait l’appui des Anglo-Saxons et de Roosevelt.
Un grand nombre d’autochtones ont été poursuivis en 1941 pour avoir dit : « La France est perdue, ne payons pas l’impôt à la France, nous le paierons aux Allemands . »
Et François Mitterrand ancien fonctionnaire de Vichy jusqu’en 1943 viendra rappeler cette funeste illusion que « Algérie c’est la France. »
” Des musulmans peuvent-ils être français ? Exceptionnellement, oui. D’une manière générale, non. Plusieurs dogmes fondamentaux musulmans s’y opposent ; avec certains il y a des accommodements ; avec l’un, celui du medhi, il n’y en a pas : tout musulman croit qu’à l’approche du jugement dernier le medhi surviendra, déclarera la guerre sainte, et établira l’islam par toute la terre, après avoir exterminé ou subjugué tous les non musulmans.
Dans cette foi, le musulman regarde l’islam comme sa vraie patrie et les peuples non musulmans comme destinés à être tôt ou tard subjugués par lui musulman ou ses descendants ; s’il est soumis à une nation non musulmane, c’est une épreuve passagère ; sa foi l’assure qu’il en sortira et triomphera à son tour de ceux auxquels il est maintenant assujetti ; la sagesse l’ engage à subir avec calme son épreuve; ” l’oiseau pris au piège qui se débat perd ses plumes et se casse les ailes ; s’il se tient tranquille, il se trouve intact le jour de la libération “, disent-ils ; ils peuvent préférer telle nation à une autre, aimer mieux être soumis aux Français qu’aux Allemands, parce qu’ils savent les premiers plus doux ; ils peuvent être attachés à tel ou tel Français, comme on est attaché à un ami étranger; ils peuvent se battre avec un grand courage pour la France, par sentiment d’honneur, caractère guerrier, esprit de corps, fidélité à la parole, comme les militaires de fortune des XVIe et XVIIe siècles mais, d’une façon générale, sauf exception, tant qu’ils seront musulmans, ils ne seront pas Français, ils attendront plus ou moins patiemment le jour du medhi, en lequel ils soumettront la France.vraiment
De là vient que nos Algériens musulmans sont si peu empressés à demander la nationalité française : comment demander à faire partie d’un peuple étranger qu’on sait devoir être infailliblement vaincu et subjugué par le peuple auquel on appartient soi-même ? Ce changement de nationalité implique vraiment une sorte d’apostasie, un renoncement à la foi du medhi…
L’Amérique prenait pied en Algérie avec la Charte de l’Atlantique qui promettait aux peuples des colonies le droit de disposer d’eux-mêmes. Elle déversait également son opulence matérielle accompagnée du marché noir corrupteur, rapidement organisé en mafia interlope. En 1943, à Alger, tout se vendait ou s’échangeait, y compris les armes de guerre.
Dès mars 1945 apparurent des agitations et la préfecture de Constantine s’attendait à des manifestations nationalistes lors du 8 Mai 1945.
Les armes des émeutiers, financées par les musulmans, venaient des frontières de la Tunisie et qu’elles avaient été fournies par les Anglo-Américains.
D’abord à Guelma les autorités sont des Françaix ultra réactionnaires qui sont décidés à maintenir l’ordre colonial par la terreur. Ils ne sont pas concernés par la mission émancipatrice de la France. La réussite sociale et économique des autochtones est vécue par une menace par les Européens et le Juifs français.
« A moins d’être aveugle ou traitre, on peut avancer sans crainte, que la presque totalité des Algériens musulmans vomissent la forme actuelle de l’administratiin régalienne chargée de l’Algérie. »
Amhoud Regui baptisé Marcel. Les massacres de Guelma.
Cependant un patriotisme authentique qui excluait la collaboration prônée par Laval, Déat avait rassemblé les deux communautés en Algérie sur les plaques des monuments aux morts.
Marginalisés par le gouvernement français, les communistes, et les réformistes du Congrès musulman, le PPA s’est retrouvé dans la position de demander de l’aide auprès des partis fascistes en Europe, en espérant que les nazis accepteraient la demande d’indépendance. Des chercheurs notent que de tous les groupes musulmans en Algérie, Hadj et le PPA sont ceux qui exprimaient de l’hostilité envers les Juifs durant les années 1930. Selon Laskier, les dirigeants du PPA soutenaient que les Juifs affaiblissaient la France, que le décret Crémieux avait transformé les Juifs en un élément privilégié de plus et les a rendus hostiles à la population arabo-berbère3. Messali Hadj, fondateur du Parti populaire algérien, est traité par les Français, ainsi que ses séides, de collaborateurs, à cause des liens qu’il a entretenus avec l’Allemagne nazie
La thèse officielle de l’Etat Algérien ne dit qu’il y a eu au moins 800 Algériens francophiles assassinés par les émeutiers qui faisaient de même dans les campagnes pour ceux qui ne voulaient pas se ralier.
Au lendemain de la terrible journée de Sétif, l’insurrection se répand. Elle éclate à Guelma, sous préfecture de 16 000 habitants dont 4 000 Européens. L’émeute dure cinq jours de suite. Au début, la police et la troupe ont tiré en l’air. Mais cela dégénère. “À bas de Gaulle ! À bas Churchill et les juifs !” Le jeune sous-préfet de Guelma, gaulliste musclé, héros de la Résistance, André Achiary, ne dispose pour maintenir l’ordre que d’un faible dispositif. Il décide de former des milices d’Européens armés. Et là se produisent des représailles et des exécutions sommaires.
Ferhat Abbas, dans son Testament politique, écrit en 1945 et resté inédit jusqu’en 1994, condamne « les organisateurs d’émeutes, ceux qui avaient poussé à la violence des paysans désarmés … ceux qui tels des chiens sauvages se sont jetés sur Albert Denier, secrétaire de la section communiste, auquel un salaud sectionna les mains à coup de hache »
Des provocateurs formés à la guerre révolutionnaire se mêlèrent à des milliers de musulmans qui marchaient vers Guelma. La tactique est d’obliger les gens du peuple à s’engager. Ont leur dit que que le temps de la justice immanente éait venue. : « Avec une sauvagereie révoltante, ils s’attaquèrent à des fermiers isolés et les massacrèrent. »
Les événements de Setif ont fait partie d’une vaste attaque qui devait s’étendre à toutes l’Algérie et qui devait conduire à l’assassinat de milliers d’Européens pour les obliger à partir du territoire de l’Algérie.
le socialiste Adrien Tixier ; le ministre de l’Air, responsable des ordres donnés à l’armée de l’air, était le communiste Charles Tillon. « Le mouvement insurrectionnel, écrivit le gé néral Martin, n’a pas été l’oeuvre de faméliques mais de fanatiques et de racistes. Le mouvement n’avait pas pour but initial la guerre sainte, mais cet argument fut employé par les meneurs pour décider la masse et la fanatiser…»
La réaction d’auto-défense a permi d’avoir seulement 104 à 110 morts. Il ne parle pas que cela a commencé par la chasse aus Européens, viol des femmes, des fillettes, des grand-mères qui tombaient dans leur main pour être éventrées , tortures, atroces et mutilations de vivants ou de cadavres
Des milices dites patriotiques sillonnent les rues des villes. Des escouades de coureurs des bois terrorisent les campagnes
accompagnées d’autochtones qui dénoncent les familles impliquées dans l’insurrection etaccomplissent les exécutions sommaires et les pillages. Autour de Guelma, au lever du jour puis au crépuscule, les salves des pelotons d’exécution ponctuent le fil des heures. Mais le sens de la mise en scène sanglante qu’a le sous-préfet de la ville ne doit pas faire illusion. Ailleurs, on massacre plus discrètement. A la fin de l’été encore, à Constantine, la fosse commune ouverte au cimetière se remplit.
La minoterie d’Heliopolis sera le bastion de survie des Européens.
Le témoignage de M. Lavie, minotier à Héliopolis, est instructif sur l’état de panique des Européens : « Dès la fin du méchoui du 8 mai, je décide de transformer le moulin neuf pour abriter la population d’Héliopolis, et tous les colons des environs que j’ai pu joindre. Au cours de l’après-midi, je fais construire un réseau de barbelés, long de 300 mètres, électrifié sous 3 000 volts et alimenté par le groupe électrogène de la minoterie. Meurtrières percées dans les murs d’entrée, portes obstruées par des herses renversées sur six mètres de profondeur et défendues par des feux croisés. La population protégée a vécu dans ces conditions pendant un mois jusqu’à ce que l’ordre soit rétabli ».
Se produiront des violences contre les Européens dans le Constantinois, surtout dans les fermes isolées. Des femmes sont violées puis éventrées, des actes de barbarie sont commis.
Parmi les victimes, on trouve des modérés du « troisième camp », tels le maire de Sétif, ou Albert Denier, le secrétaire du Parti communiste, qui aura les deux mains tranchées. Ce qui montre clairement les intentions des insurgés qui veulent une coupure radicale avec la France.
Des autochtones ont protégé des Français
LE BOUCHER DE GUELMAEditions du seuil. Paris 2007
« Retour vers l’Algérie. Celle qui existait deux ans avant ma naissance lorsque les manifestations célébrant la capitulation de l’Allemagne nazie se sont transformées en sanglantes émeutes ».
« C’est à mon grand-père François Zamponi que je dois le déclic qui m’a conduit à explorer cette époque assez glauque. Il a raconté sur un cahier d’écolier comment il avait passé une nuit de mai 1945 avec sa femme, sa fille et son beau-fils, fermiers près de Guelma, cachés par leurs ouvriers ” indigènes ” pendant que les occupants de la maison voisine étaient massacrés. Il est par contre resté discret sur la sauvagerie de la répression menée par les ” miliciens ” durant les jours qui ont suivi et j’ai du puiser à d’autres sources, écrites et orales, pour la mettre en scène. »
Il y a bien eu des organisateurs d’émeutes formés aux techniques révolutionnaires qui consistent à impliquer les populations aux meurtres. Des provocateurs formés à la guerre révolutionnaire se mêlèrent à des milliers de musulmans qui marchaient vers Guelma. La tactique est d’obliger les gens du peuple à s’engager. Ont leur dit que que le temps de la justice immanente éait venue. : « Avec une sauvagereie révoltante, ils s’attaquèrent à des fermiers isolés et les massacrèrent. »
Le 10 février 1943, influencé par le kémalisme, le panarabisme et la propagande allemande qui cherche à soulever les populations locales contre la tutelle française, Messali Hadj, créateur du Parti populaire algérien, lance un manifeste réclamant le pouvoir et l’indépendance.
Un pharmacien de Sétif, précisément, Ferhat Abbas, se joint à lui. Pour calmer ces revendications, le général de Gaulle publie le 7 mars 1944 une ordonnance reconnaissant à tous les habitants d’Algérie l’égalité des droits, mais sans leur accorder la citoyenneté française et le droit de vote. « Trop tard », commente Ferhat Abbas.
Ce qu’on a caché est la sortie des prisons de Sétif par les insurgés de 30 000 soldats allemands qui ont fait partie du vaste plan d’insurrection.
Ce qui explique les moyens énormes mis en œuvre paralellement aux milices d’autodéfense urbaines
Toutes les manifestations du 8 mai 1945 réclamaient en Algérie la libération de Messali et l’indépendance immédiate de l’Algérie.Il a été constaté par la Commission d’enquête que un bon nombre de manifestants dits pacifistes par la propagande officielle dans les villes étaient armés de matraques, de couteaux, de haches, de sabres, de révolvers
C’est dans les campagnes qu’un trépied de mitrailleuse a été trouvé. Il appartenait aux groupes des révolutionnaires épaulés par les prisonniers Allemands évadés. Ces groupes s’évanouirent soudainement laissant les populations civiles seules face à la répression qui se trouva fort dépourvue de sens.
L’historien Jean Lacouture a également retenu que « des unités de troupes noires tuèrent et pillèrent pendant quarante-huit heures ».
Ces différents faits nourrissent l’accusation des massacres. Ce qui ressort des archives militaires et des travaux de Vétillard en tempère non la réalité mais la dimension. L’état-major dispose-de douze chasseurs et douze bombardiers légers et ont effectués vingt mission en quinze jours. Le croiseur, le Duguay-Trouin, au large de Bougie, le 10 mai, au plus fort de l’insurrection, tire vingt-trois coups de 155 pour disperser des rassemblements des tribus insurgées.
La Commission d’enquête a le droit de conclure, face à l’histoire, que le mouvement était insurrectionnel, politique et fanatique.
Le but était de mobiliser les masses et d’exterminer le plus possible d’Européens dans les pires condition.
Les émeutiers on attaqué les Européens au cri de ‘Djihad » autant dans les campagnes et à Sétif
Récits sur les évènments dans le Constantinois,
Aïn Settah /Commune de Takitount au nord de Sétif. M. Ferrier est abattu par un coup de fusil de chasse. M. Devéze Sylvain est abattu par un coup de revolver.
Le corps de Mme Devéze, Mone Marie, qui fut violée et abattue d’un coup de fusil dans le dos, n’a été retrouvé que six jours plus tard totalement nu à 400 m de la maison forestière
Le corps M. Magri Guiseppe, prisonnier italien mis à la disposition du service des eaux et forêts, n’est retrouvé que trois mois après le drame grâce aux aveux des coupables.
La ferme Bezzina située à 8 km de Guelma.L’assaut de la ferme est donné, mais les assaillants butent sur la porte d’entrée qui résiste.Le propriétaire Dominique Bezzina tente de parlementer avec les assaillants pour laisser à son grand-père, à sa mère, à sa femme, à ses deux filles agées de deux et trois ans le temps de s’enfuir. La porte finit par cédée et les assaillants pénètrent dans la maison.
Amira Salah et Fedaha Amar le blessent de deux balles dans le ventre avant de l’achever à coups de hache. Sa famille, témoin impuissant du meurtre, passe la nuit dans les fourrés, pour échapper aux assassins. Ils seront secourus par un escadron de half-track arrivée de Tunisie.
La ferme Dubois située à 10 km du hameau Blad Ghaffar à mi-chemin entre Guelma et Petit.
Cette ferme a été créée par Louis Dubois, 76 ans, ancien maire.
Le 9 mai 1945 vers 13 h, il fait la sieste et est réveillé par une fusillade. Il regarde par une fenêtre, un tireur le blesse légèrement à l’arcade sourcilière droite. C’est le début d’un assaut qui va durer sept heures. Le père et le fils ne disposent que de deux fusils de chasse, ils vont se défendre en tirant par toutes les ouvertures de la tour et du grenier, et à travers la porte.
Vers 19 h, M. Dubois tue un assaillant qui tente de pénétrer par la façade nord. Les attaques cessent, les assaillants s’éloignent, mais des guetteurs surveillent les bâtiments.Le lendemain matin, les insurgés ont disparu. En réalité, les assaillant se rendant compte qu’ils ne pourraient investir cette ferme, ont décidé de l’incendier. Pour cela ils arrêtent un camion et demandent au chauffeur d’aller acheter de l’essence pour mettre le feu aux bâtiments. Or le chauffeur est un Européen arabophone, vêtu d’un burnous, qui alerte les autorités.
En fin d’après-midi, un escadron de half-track arrivé de Tunisie délivre la famille Dubois. Les insurgés ont perdu douze hommes durant l’assaut de la ferme Dubois.
La ferme Luzet située entre Guelma et Souk-Ahras, pas très loin de Villars.Le 10 mai vers 18h, un escadron de voitures blindées arrivant de Tunisie libère le village de Villars.
Aussitôt, un groupe d’Européens et quelques militaires se portent au secours de la Famille Haldebel qui est assiégée à la ferme Luzet au lieu dit Sekaka, ils arriverons trop tard.
Monsieur André Haldebel demeure à la ferme Luzet avec son épouse et sa fille de sept ans.
Le 10 mai 1945, vers 8 h, André Haldebel se rend à la propriété voisine dont il a la garde, la ferme Boijol, mais avant son retour un ouvrier arabe l’avertit :
« Va au village et ne retourne pas chez toi, ta vie est en danger ! » Mais sa femme et sa fille sont à la ferme, il doit les protéger. Il retourne à son domicile.
Près de la ferme, il est assailli par un groupe d’indigènes. Il réussit à rejoindre son domicile, et prépare 3 carabines et des cartouches. Deux prisonniers italiens sont présents,
mais refusent de se battre, quand les insurgés arrivent à pénétrer dans la maison. M. Haldebel sera tué en allant au secours de sa femme et de sa fille. La maison est saccagée.
Les assassins seront jugés à Constantine le 2 novembre 1945.
Ils seront amnistiés en 1946.
L’insécurité à Ben M’hidi n’est pas un vain mot. C’est une triste réalité attisée par l’absence ‘inexpliquée’ d’un commissariat de police. Pourtant, Ben M’hidi abrite plus de 18000 âmes et dispose de plusieurs assiettes pouvant accueillir une sûreté urbaine ; pourquoi alors s’obstiner à priver les lieux d’une présence policière, devenue plus qu’indispensable ? «La nuit surtout et vu la grande défaillance de l’éclairage public, il devient dangereux de se promener dans la cité», reconnaît l’un de nos accompagnateurs. Un autre enchaîne: «Un grave phénomène de banditisme commence à s’incruster dans les mœurs, surtout les jeunes. A plusieurs reprises, des rixes entre des bandes rivales de lycéens ont eu lieu à coups de manchette et d’armes blanches. La contagion s’est propagée même aux collégiens.
Jeudi, 27 Janvier 2005
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Les arabes de France sous le drapeau du Reich
Stefano Fabei
Histoire :: France
Si l’on excepte la Tunisie jusqu’en mai 1943, la seule communauté arabe avec laquelle le Reich fut en contact immédiat fut celle de France. Les relations entre les Allemands et les nombreux maghrébins résidant dans l’hexagone furent sereins, depuis les premiers moments de l’occupation, et cela permirent le développement d’une collaboration dans le champ politique et militaire.
A partir de 1941, les Allemands publièrent une revue illustrée en Français et en Arabe, al-Dunya-al-Jadida, par l’intermédiaire de laquelle ils diffusèrent leur programme politique. Une autre revue, Lisan al-‘Asr, s’adressa à la dizaine de milliers de soldats maghrébins internés dans les camps de prisonniers en tant que membres de l’armée coloniale française. En plus de cela, à Paris, le bureau chargé de la propagande arabe, le Werbestelle für Araber, s’occupa de la publication de plusieurs opuscules de propagande.
Un certain nombre d’arabes étaient affilié aux partis fascistes français et étaient disposés à collaborer à la cause de l’Axe et de l’Allemagne, dirigée par ce « Hadj Guillaume » qui apparaissait à beaucoup d’autres maghrébins comme le garant de la future liberté arabe hors du joug colonial français.
Il convient donc ici de traiter tout particulièrement des hommes appartenant au Parti populaire algérien, le mouvement qui joua le rôle le plus significatif dans l’histoire de l’indépendance de l’Algérie jusqu’au soulèvement de la Toussaint 1958.
Ce Parti, à la veille de la seconde guerre mondiale représentait l’aile la plus déterminée du mouvement nationaliste algérien. C’était une organisation politique minoritaire mais très dynamique, qui selon la police française comptait entre deux mille cinq cents et quatre mille militants en Algérie et environ un millier en métropole. Il était dirigé par trois chefs : Messali Hadj, Amar Imache et Belqasem Radjeff. Le premier fut une figure de pointe du mouvement arabe de libération. Né à Tlemcen en 1898, il adhéra au Parti communiste français en 1925. En 1927, il participa au Congrès anti-impérialiste de Bruxelles, à côté de deux leaders du Tiers Monde destinés à devenir célèbres : le non violent Jawaharlal Nehru et Nguyen Ai Quoc, alias Ho Chi Minh, un communiste comme lui. L’année précédente, il avait créé l’Etoile nord-africaine, le noyau originaire de ce qui deviendra le Parti du peuple algérien. En 1929, il commença à prendre ses distances avec le PCF, à son avis trop peu respectueux du nationalisme algérien. En 1935 poursuivi par la justice française, Messali s’exila à Genève où, devant les commissions compétentes de la SDN, il voulut témoigner en faveur de l’Ethiopie attaquée par l’Italie. Il fit là la connaissance de l’émir Shekib Arslan dont il devint l’ami.
Le second chef du PPA, Amar Imache, déjà secrétaire général de l’Etoile nord-africaine, avant sa dissolution par les autorités françaises, était le contraire de Messali Hadj. C’était un « faucon », violemment anti-français et anti-juif. Durant l’exil genevois de Messali, il assura la direction du mouvement en 1935 et 1936.
Belkacem Radieff, appartenait, lui, à une famille de marabouts de Fort National et il avait milité dans l’extrême gauche française. Le 5 janvier 1937, il participa à Paris à un meeting de l’Etoile nord-africaine – prélude à la constitution l’année après d’un Comité nord africain de solidarité et d’aide aux victimes arabes de Palestine – dans lequel on cria « Vive Amin al-Husayni ! La Palestine aux Palestiniens ! ». Trois semaines après le gouvernement de Léon Blum, préoccupé par la croissance du mouvement de libération algérien, procéda à la liquidation de l’ENA, suscitant chez les militants nationalistes une profonde rancœur qui rapidement se transforma en haine pour cette gauche et ce Front populaire qui après avoir donné tant d’espérances aux peuples colonisés, les trahissait maintenant. Profitant de cette situation, Amar Imache prit le commandement de la frange la plus dure et la plus intransigeante, contestant l’orientation de Messali, qui tentait, de son côté, d’éviter une dérive extrémiste du mouvement. Messali savait bien que le violent « anti-judaïsme » d’Imache était partagé par les cadres et par la base du Parti. Quelque temps après, quand le conflit éclata. Messali reçu en prison la visite du pro-nazi Mohammed al-Maâdi, il refusa d’avoir aucun contact avec l’Axe et de collaborer avec l’Allemagne. Entre temps cependant, d’autres s’étaient précipités pour serrer la main que les Allemands leur tendaient. Un Comité de défense du Maghreb arabe, un Comité des réfugiés politiques de l’Afrique du Nord et un Comité pour la défense de la Tunisie s’étaient ainsi installés à Berlin.
Quelques dirigeants du PPA, qui pressentaient le déclenchement de la guerre, s’étaient par ailleurs occupés, au tout début de 1939, de la création du Comité d’action révolutionnaire nord-africain. En faisait partie : Rashid Amara, ‘Abd al-Rahman Yasin, Sherif Bellamin, Mohammed Talebi, ‘Omar Hamza, Mahmud ‘Abdun, Mohammed Henni, Musa Belkerua, Hadj Shershalli. Désappointés par la gauche française et par le Front populaire, ces cadres de premier plan du nationalisme algérien étaient décidés à commencer dès que possible la lutte contre les forces coloniales présentes en Algérie. Pour se procurer les armes nécessaires ils pensèrent à se tourner vers l’Allemagne. Au printemps 1939, un vieux militant du PPA, ‘Abd al-Rahman Yasin, qui en France avait connu, apprécié et fréquenté des agents secrets allemands, favorisa leur rencontre avec les hommes du CARNA. Le 20 juillet 1939, Amara, Talebi, Hamza, Ahmed Flitta et Lakdar, accompagnés par ‘Abd al-Rahman Yasin, partirent pour Berlin. Il y furent chaleureusement accueillis et hébergés dans un château. Pendant deux semaines des spécialistes entraînèrent leurs hôtes algériens aux techniques de la guérilla, à la manœuvre des explosifs et au sabotage des installations industrielles. Mais les arabes espéraient aussi des fournitures d’arme, ce qui ne se produisit pas. Les Allemands promirent qu’au moment opportun, il les enverraient, avec des spécialistes en matériel, ajoutant que la guerre avec la France approchait. Peu avant le déclenchement du conflit, les Algériens rentrèrent dans leur patrie avec la promesse que les contacts ne s’interrompraient pas. Avant le départ, il leur fut communiqué qu’ils seraient contactés à Alger dix jours après la déclaration officielle de l’état de guerre entre la France et l’Allemagne.
Informé des contacts des représentants du CARNA avec les allemands, Messali Hadj fit part de sa totale désapprobation et exigea que ceux qui avaient été en Allemagne démissionnent du Parti. Mohammed Taleb, Messaoud Boukadoum, Mohammed Henri (alias Dakki), Musa Belkerrua et d’autres cadres du PPA furent exclu du Comité directeur du PPA. Messali Hadj à peine sorti de prison, chercha à reprendre le contrôle d’un Parti qui tendait à s’éloigner de sa ligne et dans ce but proposa le poste de secrétaire général à Mohammed Abdoun, qui, à la grande surprise de son chef, refusa en déclarant qu’il était d’accord avec les thèses soutenu par le CARNA, et qu’il estimait qu’il fallait chercher le soutien allemand dans la lutte contre la France.
L’effondrement de cette dernière, en juin 1940, sembla confirmer le bien-fondé de l’action entreprise par les dirigeants du CARNA. Celui-ci subit alors un coup dur avec la perte d’un de ses cadres, Mohammed Bouras, président des Scouts musulmans d’Algérie. Employé aux bureaux de l’Amirauté, le jeune Bouras avait contacté les officiers allemands de la commissions d’armistice d’Alger et il leur remit imprudemment différents documents secrets auxquels, du fait de son poste, il avait accès. Découvert par la police française, arrêté et poursuivi pour espionnage, il fut condamné à mort et fusillé.
Le tragique destin de Mohammed Bouras ne fit pas changer d’avis les dirigeants du CARNA décidés à exploiter à fond la défaite française. Quelque temps après, en août 1940, Rashid Amara et Mohammed Abdoun réussirent à s’introduire à l’Hôtel Aletti où résidaient les officiers allemands composant la commission d’armistice. Craignant que la rencontre puisse attirer l’attention du contre-espionnage de Vichy, les Allemands en fixèrent un autre, au Café Palma, dans lequel ils dirent à leurs interlocuteurs arabes qu’ils devraient demander des instructions à Berlin.
La réponse tardât à arriver, puisque la Wilhemstrasse était très sensible aux arguments et aux demandes de l’ambassadeur allemand à Paris, Otto Abetz, pionner de la politique de la collaboration franco-allemande. Abbetz souligna qu’un soutien ouvert aux nationalistes algérien serait tout de suite interprété, à Vichy, comme une tentative de démembrement de l’Empire français. Il fallait par conséquent choisir entre le soutien à un petit groupe indépendantiste et la politique de collaboration avec la France de Pétain, pour laquelle la sauvegarde de l’Empire constituait une des principales raisons d’existence. En d’autres termes concernant l’Algérie, une politique empreinte d’une grande prudence s’imposait à l’Allemagne et à l’Axe.
Le CARNA essaya de nouveau, en 1941, avec son délégué Rashid Amara, d’obtenir les armes indispensables pour commencer la lutte contre les Français, mais les Allemands se limitèrent à offrir de l’argent. Déçu, les Algériens se tournèrent alors vers les Italiens, qu’ils réussirent à contacter par l’intermédiaire d’un employé arabe de leur consulat d’Alger, un certain Said. Mohammed Taleb, Rashid Amara, Mohammed Abdoun, Hadj Shershalli et Sî Mohammed Pascià formulèrent aux diplomates italiens la même requête qu’ils avaient faite aux allemands, mais comme ces derniers les Italiens se limitèrent à offrir de l’argent. Déçus et remplis d’amertume, les nationalistes algériens se résignèrent à accepter l’aide financière italienne de trois cent mille francs et retournèrent à leurs cachettes dans le cœur de l’Algérie d’où, quelques années plus tard, serait donné le départ de la lutte armée pour l’indépendance.
L’Axe se limita à offrir de l’argent aux Algériens. Du reste, si à l’égard de la Tunisie les prétentions de Rome étaient connues de tous, en ce qui concernait l’Algérie l’attitude italienne était plus nuancée. La France craignait qu’à long terme Berlin et Rome, jouant à fond la carte du nationalisme arabe, tentent de provoquer des insurrections dans le Maghreb. Cette crainte ne quitta pas les Français jusqu’en 1943.
Quant aux hommes du CARNA, quelques-uns continuèrent à collaborer avec l’Axe, d’autres replongèrent dans la clandestinité jetant les bases de l’organisation qui permettrait à l’insu de la police de Vichy, la reconstruction du PPA ; quelque temps après Messali pardonna en effet et réadmit dans le Parti les membres du CARNA.
Messali Hadj, le 17 mars 1941, accusé d’avoir attenté à la sécurité de l’Etat, avait été condamné à dix-sept ans de travaux forcés et à vingt ans d’interdiction de séjour, à la perte de ses droits civils et à la confiscation de ses biens. Malgré cela, en avril 1943, cinq mois après le débarquement des alliés en Afrique du Nord, il sortit de prison et il put constater comment ses compagnons avaient suivi une route différente de celle qu’il leur avait indiquée.
Belkacem Radjeff, l’ex-numéro 3 du PPA et Mohammed Igherbouchène dirigeaient la section algérienne du Comité Yâsin et étaient les animateurs des émissions en langue arabe de Radio-Paris-Mondial. Radjef ne faisait pas mystère de ses sympathies pour le Rassemblement national populaire (RNP) de Marcel Déat, à l’intérieur duquel il avait retrouvé une de ses vieilles connaissances, le socialiste Félicien Challaye, rédacteur de l’hebdomadaire L’Atelier, proche du parti. Ensemble, cinq années avant, ils avaient été les organisateurs de certaines manifestations de soutien de la gauche en faveur du Mufti de Jérusalem et de la cause palestinienne.
A l’intérieur du RNP avait été créé le Front social du travail et au sein de ce dernier s’était constituée l’Union des travailleurs nord-africains qui regroupait environ trois mille membres. Pour diriger cette organisation syndicale, créée dans le but de collaborer avec les Allemands, il y avait deux hommes qui l’avaient pensée et créée au début de l’occupation tudesque. Il s’agissait de deux vieux chefs du PPA, Amar Khider et Si Djilani, qui exerçaient une influence considérable sur la colonie maghrébine en France.
Khider, déjà avant la guerre s’était engagé politiquement en faisant de la propagande contre la France. Incarcéré pour avoir reconstitué l’organisation nationaliste Etoile nord-africaine, avait été gracié. Selon les services secrets français, après juillet 1940 il fut employé par la deuxième section de l’Abwehrstelle de Paris, pour le travail de « désorganisation morale des indigènes ». De novembre 1943 jusqu’à mai 1944, il fut employé comme agent de la section I/M de l’Abwehrstelle West.
Libéré au lendemain de la défaite française, le nationaliste algérien participa activement au Front social du travail et en devint, à partir de 1943, avec Si Djilani, un des plus actifs propagandistes. Les deux hommes avaient manifesté, depuis 1939, leur sympathie pour l’Allemagne hitlérienne et les articles pro-allemands qu’à l’époque ils avaient publiés dans l’organe du PPA avaient suscité l’inquiétude de Messali.
Un autre ancien membre de l’Etoile nord-africaine, Fudil Si Larabi, était entré au Parti populaire français de Doriot en 1938. En 1942, il faisait partie de sa direction, avec Djillali ben Thami. Selon les services de sécurité français, Fudil Si Larabi, orateur célèbre qui avait l’habitude de citer le Coran de manière répétée dans tous ses discours, était alors le secrétaire de la Ligue de défense des musulmans de Paris, poste qu’il occupait sous le contrôle du colonel de la SS Hermann Bickler, qui dirigea, à partir de mai 1943, la section VI du Sichereits-Dienst (Service de sécurité) dans la capitale française. Avec Ben Thami et Amar Naroun (fondateurs de l’Union des étudiants musulmans d’Algérie), les avocats Lawhek et Maradji et l’agha Adjou Sa’id, Fudil Si Larabi faisait partie du Comité musulman de l’Afrique du Nord, présidé par Mohammed al-Maadi. Parmi les Algériens qui en France collaboraient avec l’Axe celui-ci fut probablement le plus célèbre. Fils du Caïd Mahfuz al-Ma’adi, il était né à Tlemcen en 1903. A partir de 1922 étudiant en lettre à la Sorbonne, il avait commencé à faire de la politique au sein de l’immigration, avec l’Etoile nord africaine. Retourné en Algérie en 1929, il fut arrêté en 1933. Officier de carrière, capitaine d’infanterie dans l’armée française, il quitta le service en 1936. Entré tôt en contact avec le PPA, se ralliant par conséquent à ses positions indépendantistes, il s’était ensuite convaincu que le meilleur destin pour l’Algérie était celui d’une unité avec une France rénovée ; il s’était rallié par conséquent à la Cagoule, un petit groupe putschiste d’inspiration fasciste. La conjuration découverte, il finit en prison. Par la suite, il milita dans la première période de l’occupation allemande, au sein du Mouvement social révolutionnaire, pour il passa au parti de Marcel Déat, le Rassemblement national populaire. Il en devint le responsable des questions inhérentes au Maghreb, organisant le Comité RNP nord-africain. Durant la même période, il tissa des contacts avec les cercles indépendantistes algériens présents en France et prit la direction d’une revue mensuelle, er-Rachid, publiée par la communauté algérienne grâce aux subventions allemandes. Tout cela le mena à être expulsé du RNP en tant « qu’anti-français ». En juin 1943, al-Ma’adi, tandis qu’il rendait dans les colonnes du journal un hommage aux soldats du Reich – « Aux pieds des minarets détruits, l’islam prie, avec angoisse, pour les jeunes soldats qui baignèrent de leur sang vertueux la vieille terre libyenne » – se mit en contact avec les responsables de l’espionnage allemand en France, à qui il proposa de créer une force armée pour combattre les Alliés. Grâce au capitaine Wilhem Radecke, de l’Abwehr de Paris, al-Ma’adi rencontra Henri Chamberlain, dit Lafont, chef du bureau de la Gestapo parisienne. Et ce fut Lafont qui s’occupa d’ouvrir, au n° 40 de la rue Lauriston, un bureau de recrutement. Al-Ma’adi avec son bras droit, un certain Brahim, procéda au recrutement d’Arabes et de Kabyles, provenant surtout du quartier dit « de la Goutte d’Or ».
Près de trois cents hommes furent recrutés pour ce qui fut appelé la Brigade nord-africaine ou encore la Légion nord-africaine. Les hommes fut entraînée à Neuilly, avec le soutien du chef local de la Milice. Ce corps de sécurité fut officiellement constitué le 28 janvier 1944, avec le patronage d’Helmut Knochen, le chef de la Gestapo et du SD en France et ses hommes adoptèrent un uniforme semblable à celui utilisé par la Milice française qui combattait la Résistance.
Malgré les sentiments nationalistes de nombreux de ses membres, les Allemands – commettant encore une erreur qu’ils avaient déjà faite avec les autres corps arabes -, eurent recours, pour encadrer cette force, aux collaborateurs français qui ne regardaient pas avec beaucoup de sympathie les idées indépendantistes des nord-africains. Le choix se révéla, comme c’était à prévoir, tout autre qu’heureux puisque les membres les plus radicaux de la Légion nord-africaine se considéraient comme le noyau d’une future armée algérienne et non comme un corps de sécurité dont la tâche était celle de combattre les partisans, activité dans laquelle, quoiqu’il en soit, ils donnèrent de bons résultats surtout dans la région de Limoges. Ces combattants, qui furent surnommé la SS Mohammed, se rendirent cependant compte que leur emploi contre la Résistance avait bien peu à faire avec leur objectif qui était celui de mener l’Algérie à l’indépendance et peu après le débarquement en Normandie la majorité des effectifs déserta.
Après quelques divergences avec Lafont, al-Ma’adi retourna à Paris et comme Déat et d’autres collaborateurs français, en août 1944 – avec quelques survivants de la brigade, sa femmes Mathilde et Denise de Fontfreyde, journalistes de la fois à La Révolution nationale et à er-Rachid ainsi que secrétaire du Cercle franco-musulman que présidait al-Ma’adi – il partit pour l’Allemagne, où il fut accueillit fraternellement par le Grand Mufti. Quelques survivants de la Légion nord-africaine suivirent un destin semblable à leur chef et comme lui réussirent à retourner ensuite en Algérie ; d’autres se cachèrent à l’intérieur de la communauté maghrébine de Paris et de Marseille ; d’autres encore rejoignirent la Légion indienne de Chandra Bose, représentée en France par quelques unités jusqu’à la fin de la guerre.
Les efforts des Allemands dans le recrutement de la main d’œuvre maghrébine en France connurent une réussite des plus importante. L’organisation Todt, au service de la Wermacht, avait réussi assez facilement à recruter environ dix-huit mille Arabes pour ses unités chargées de la production militaire tandis que de nombreux autres servaient comme Hiwis (auxiliaire volontaire) dans les unités allemandes en garnison en France.
La disponibilité maghrébine à collaborer avec les Allemands était si élevée qu’elle éveilla des préoccupations chez les autorités françaises de Vichy. Celles-ci donnèrent à la police l’ordre d’empêcher aux Nord-africains l’accès des consulats allemands d’Alger et de Casablanca, devant lesquels des centaines d’Arabes se rassemblaient pour obtenir des contrats de travail leur permettant de rejoindre l’Allemagne. Une telle décision provoqua en juillet 1942 un incident diplomatique entre les Allemands et les autorités de Vichy.
L’invasion alliée du Maghreb mobilisa les communautés nord-africaines en France ; une délégation de Marocains expatriés se rendit à Berlin où elle remit un don de cent mille francs à la Croix-Rouge allemande et demanda à Grobba d’exercer des pressions sur le ministère des Affaires étrangères afin que soit proclamée l’Indépendance du Maroc. Vers la fin de 1942, alors que la responsabilité des Affaires arabes à Berlin incomba à l’ambassadeur Prüfer, Grobba fut affecté à Paris, avec la tâche de rechercher et de sélectionner les documents français qui pourraient être utilisés dans la propagande arabe du Reich. Les relations avec les colonies arabes en France, après le débarquement allié en Afrique du Nord étaient à la charge des chefs arabes présents à Berlin : Fawzi al-Kawukgji se rendit à Paris pour établir des contacts avec ses compatriotes syriens présents en nombre significatif dans la capitale ; le Grand Mufti envoya son cousin Safwat al-Husayni pour accomplir une tâches analogues. La crise entre les autorités allemandes et celle de Vichy que l’invasion alliée du Maghreb aggravait faisait espérer aux Arabes une rupture définitive du Reich avec Pétain. De nombreux Arabes considéraient qu’ils devaient profiter de l’occasion, bien que celle-ci se présenta tardivement et en dépit de la situation désespérée.
Le secrétaire de l’ambassade allemande à Paris, Rohring, chargé des Affaires arabes, maintenait des contacts étroits avec les cercles nationalistes maghrébins en France et avec l’émir ‘Ali un des quatres fils d’Hussein, le Chérif de la Mecque. Alors que ses frères Faycal et ‘Abdallah, après la première guerre mondiale, avaient réussi à obtenir respectivement le royaume d’Irak pour le premier et le royaume de Transjordanie pour le second ; ‘Ali avait hérité, lui, de son père le royaume d’Arabie. Il en avait été chassé par Ibn al-Sa’ud et, convaincu d’avoir été trahi par les Anglais, il avait choisi la France comme pays d’exil. Pendant une période d’environ vingt ans Paris lui avait fait entrevoir la possibilité de le nommer – comptant sur l’appui du Parti monarchique local – roi de Syrie, nation dans laquelle les Français avaient imposé une forme d’Etat républicain. Le temps l’avait pourtant déçu l’amenant à la conclusion que jamais les Français dans leur protectorat ne permettraient l’instauration d’une monarchie. L’émir ‘Ali se rapprocha par conséquent des cercles indépendantistes cherchant à joindre les deux causes, celle de l’indépendance et celle de la restauration monarchique, et espérant conquérir les partisans de la première à celle qui lui tenait le plus à cœur.
Rohring, avec l’appui de Grobba et avec le consentement de l’émir, chercha à convaincre Otto Abetz, ambassadeur à Paris depuis 1940, qui désormais il n’y avait plus aucun motif pour tenir compte des arguments des Français et de continuer à condescendre à leurs demandes. Il fallait décider que c’était le moment opportun pour proclamer l’indépendance de la Syrie sous la monarchie d’Alî. Abetz demanda au ministère des Affaires étrangères de Berlin de l’autoriser à exercer une pression sur le Gouvernement de Vichy dans un tel sens. Par l’intermédiaire de Woermann il lui fut répondu qu’à ce moment il était superflu de s’occuper des affaires syriennes puisque les Allemands n’avaient pas les moyens matériels de mettre ‘Ali sur le trône de Syrie.
Le Bureau du Maghreb dirigé à Berlin par le Grand Mufti et parmi les membres duquel se distinguait le destourien Habib Thammer, continuait à travailler en faveur d’une toujours plus étroite collaboration entre les communautés maghrébines résidant en France et les autorités allemandes d’occupation. A Paris, au numéro 118 de l’avenue des Champs Elysée, il y avait le siège du Centre de propagande arabe appelé familièrement le Comité Yasin, du nom de l’animateur du CARNA, ‘Abd al-Rahman Yasin. A partir de 1940 le consul du Reich Vassel, les conseillers d’ambassade Kletch et Marr, avec Arpel un orientaliste, avaient apporté l’appui allemand au Comité qui se divisait en trois sections. La tunisienne était dirigée par un ex-leader étudiant Bashir Maddhebi, dont l’action jouissait de l’appui et de la collaboration d’un vieux dirigeant destourien de Gafsa, Slimane ben Ahmed Jirad. Pour diriger la section algérienne on trouvait deux vieux chefs du PPA, animateurs de la section kabyle de Radio Paris-Mondial, Mohammed Igherbouchêne et surtout Belqasem Radjef. Le directeur de la section marocaine était lui un vieux partisan d’Abd el-Krim, de nom Busin. A partir de janvier 1943, pour soutenir l’activité du Comité, il y eut aussi Grobba, alors conseiller diplomatique auprès de l’ambassade du Reich à Paris, en étroit contact surtout avec le SD et l’Abwehr.
Le journal er-Rachid, qui atteignit un tirage de quatre-vingt mille exemplaires, était le plus enflammé partisan de l’alliance islamo-allemande. Organe du Comité musulman nord-africain, animé par Mohammed al-Ma’adi, par Mohammed Louaieb et Adjou Sa’id, il connut deux parutions distinctes : la première tirée à trente mille exemplaires parût mensuellement de janvier à décembre 1943 ; la seconde hebdomadaire, mais du format d’un quotidien, fut publiée entre janvier et août 1944. Le papier pour l’impression était fourni par George Prade, conseiller municipal de Paris mais aussi une des principales autorités de la presse de l’époque et un collaborateur de Les Nouveaux temps, le quotidien de Jean Luchaire. Er-Rachid était l’organe du Comité musulman nord-africain. Celui-ci créé en avril 1941, avait pour président al-Ma’adi – membre du Comité Yasin – et pour secrétaire Ben Smaïl.
Le journal se donnait ces objectifs dans son premier numéro la fédération des trois pays maghrébin, l’égalité entre les différentes ethnies nord-africaines, la nécessité d’exproprier les juifs et les traîtres « qui ont fait envahir notre Pays par les anglo-saxons avec l’objectif de s’emparer de nos biens et d’asservir nos personnes ».
A l’origine « autonomiste » dans le cadre de la collaboration franco-allemande, er-Rachid évolua rapidement dans le sens de la revendication de l’indépendance. Si al-Ma’adi, en mai 1943, publiait pour les Editions France-Empire, L’Afrique du Nord, Terre d’Histoire, dans lequel il stigmatisait l’occupation « judéo-anglo-américaine » en Algérie, quelque mois après, le numéro du journal du 26 janvier 1944 sortait avec le titre suivant : « L’Afrique aux Nord-africains ! Indépendance totale dans la nouvelle Europe ! »
Dans son numéro d’octobre 1943, le journal lança l’idée de procéder à l’unification de l’Algérie, de la Tunisie et du Maroc et de créer un « grand Maghreb » ; cela après la victoire de l’Axe en laquelle les arabes avaient confiance : « Nos sympathie vont au national-socialisme allemand qui a toujours fait preuve d’une amitié désintéressée à l’égard de l’islam. Nous faisons des vœux pour la victoire du national-socialisme allemand et nous sommes disposés à l’aider de tout nos moyens, y compris avec le recours aux armes. »
Le 3 février 1944, la revue, qui grâce aux subventions du WESTA de mensuelle était devenue hebdomadaire, publiait un article dans lequel on pouvait lire : « Nous devons profiter des circonstances pour agir, pour nous libérer. Nous confirmons notre volonté de nous libérer des hordes anglo-américaines et les Allemands nous y aideront sans aucun doute. »
Entre temps les Alliés avançaient inexorablement et il était prévisible que d’ici peu ils traverseraient la Manche et déclencheraient l’attaque contre la France, ouvrant un autre front. Les musulmans de ce pays pourraient dans un tel cas contribuer à entraver leur avance. En mars 1944, Grobba réussit à convaincre l’ambassadeur du Reich à Paris de la nécessité de créer tout de suite un Comité pour les affaires nord-africaines qui étudiât la manière d’utiliser les maghrébins résidents en France et les prisonnier de guerre nord-africains, sur le plan militaire et dans l’édification d’ouvrages de défense. La proposition ne fut toutefois pas acceptée par le ministère allemand des Affaires étrangères et le comité ne vit jamais le jour.
Débarquée en Normandie le 6 juin, les forces alliés atteignirent Paris le 23 août. Avec les envahisseurs, il y avait les forces de de Gaulle dans les rangs desquelles se trouvaient des Algériens, des Tunisiens et des Marocains, dont un grand nombre d’entre eux auraient préféré combattre pour une autre cause, celle de la libération de leur peuple du colonialisme. Maintenant, paradoxalement, les Allemands, qui n’avaient pas d’abord exploité l’occasion qui s’était présentée, cherchaient avec une intense activité de propagande d’empêcher la campagne de recrutement mis en oeuvre par de Gaulle.
De tels efforts furent vains ou tout au moins peu efficaces. Du reste, pour les Arabes il était très difficile de comprendre les raisons pour lesquelles l’Allemagne promettait l’indépendance en 1944, quand, en 1940 puis en 1942, elle avait été dans les conditions de l’accorder mais ne l’avait pas fait. Le Reich, qui, en outre, reculait sur tous les fronts, ne pouvait non plus rien faire en appui à une éventuelle révolte des pays nord-africains. L’espérance d’indépendance pour le Maghreb ne devait plus avoir d’espoir que dans le nationalisme arabe ; Hitler, pourtant encore admiré, n’était plus le héros invincible que les Arabes avaient imaginé.
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)Abbé RAYNAL 1781
Filippo PANANTI 1818: Relation d’un séjour à Alger.
” LES TROIS-QUARTS DU TERRITOIRE NE SONT PAS CULTIVES
” L’industrie est et doit être nulle chez des peuples plongés dans des ténèbres aussi épaisses. On y connaît aucun art agréable, et ceux de nécessité première y sont très imparfaits. Le plus important de tous, l’agriculture, est encore dans l’enfance. Les trois-quarts du terrain sont en friche, et le peu qui est labouré l’est sans intelligence “… RAYNAL (T. I, p. 82).
” Avec le sol le plus beau de la terre, il est impossible de trouver une contrée qui soit plus négligée que l’Etat d’Alger. Il est à peine besoin de dire que là où les trois-quarts du territoire ne sont pas cultivés, l’agriculture doit être dans le dernier degré d’abandon. A peine le soc de la charrue laisse-t-il une trace sur les terres labourées ; les prairies et les champs réservés pour la pâture sont à la vérité assez bien arrosés ; mais les habitants ignorent absolument l’art d’élever et de nourrir les moutons et les bêtes à cernes. Les jardins sont remplis d’arbres à fruits, mais plantés sans goût et sans aucun ordre.
———Dans l’Etat d’Alger il se fait une grande quantité d’huile d’olives qui en général n’est pas d’une bonne qualité, parce qu’on ne sait pas la bien préparer. On laisse croître l’olivier sans le jamais tailler, et son fruit en souffre beaucoup. Le vin qui est fait par des esclaves chrétiens est aussi bon que celui des Roses, en Espagne; mais il perd aisément son goût et se conserve peu. On fait le beurre en mettant le lait dans une peau de chèvre qui est suspendue et qu’en frappe de chaque côté avec des bâtons, jusqu’à ce que le beurre puisse être foulé par la main. Ces procédés donnent un mauvais goût au beurre, qui de plus se trouve rempli de poils. On mout le blé dans des moulins que trois chameaux font tourner. Les cultivateurs ne connaissent point les engrais des terres, et se bornent à mettre le feu au chaume et aux herbes sauvages, usage qui produit quelquefois de graves accidents ; les flammes s’étendent plus loin qu’on ne voudrait ; elles créent dans l’atmosphère une chaleur étouffante qui se répand avec une affreuse rapidité. Las hommes ainsi que les animaux ont de la peine à se soustraire à ce torrent enflammé “… PANANTI (P. 357 sq).
QUE L’ALGERIE RETOURNE A LA BARBERIE.
En 1818 75% des terres en Algérie n’étaient pas cultivées et le rzste sans intelligence.
La rhétorique est de dire que la France a volé les terres aux Algériens.
Pour Lamartine abandonner l’Algérie à son triste sort aurait un crime.
Le développement intelligent de l’Algérie a été un crime
La France n’aurait jamais dû investir en l’Algérie
il fallait la laisser dans son épaisse barbarie
Lamartine ” Maintenant, comme colonie militaire, comme essai de colonie commerciale, devons-nous rester à Alger? Les conclusions, au moins tacites, des orateurs que nous avons entendus, me font craindre qu’ils n’aient fait germer cette pensée dans l’esprit de la chambre et du pays. Pensée funeste, Messieurs, pensée anti-nationale, anti-sociale, anti-humaine que nous devons repousser, comme nous repousserions la pensée d’une honte ou d’un crime.
Le 2 mai 1834, Lamartine, député de Bergues, est le porte-parole des partisans de la colonisation totale de l’Algérie, contre ceux qui ne voulaient conserver qu’un point d’ancrage à Alger.
En Juillet de la même année, l’Algérie devient officiellement une colonie française.
Le délicat poète Lamartine et les partisans du colonialisme avaient gagné.
Il faut remarquer le mélange entre les intérêts de la France et ceux de l’humanité, mais surtout l’argumentation du croisé contre l’Islam.
” Messieurs,
Un pays comme la France ne peut pas hésiter quatre ans devant sa propre résolution, sans déconsidération pour lui et sans dommage pour son avenir. Il fallait, il faut encore forcer la France à parler en posant plus nettement la question ; il faut lui dire : Voulez-vous conserver Alger au prix de trente millions et de trente mille hommes par année ? Voulez-vous conserver Alger avec un moindre développement et à des conditions onéreuses? Enfin vous n’en voulez-vous pas du tout ?
Si vous n’en voulez pas du tout, retirez les troupes et fermez le trésor ; si ainsi que je l’espère vous voulez conserver Alger au moins comme colonie expérimentale et comme occupation militaire, déterminez dès aujourd’hui la forme, la mesure, les conditions de cette colonie, et rendez douze ou quinze millions aux contribuables. Vous mettez fin ainsi à cet agiotage scandaleux des terres de la régence, que l’on vend et que l’on revend sans y semer un épi, comme un papier de bourse qui va périr entre les mains du dernier possesseur. Vous rassurerez les colons en leur disant : Voici sur quoi vous pouvez compter, voilà jusqu’où vous pouvez vous étendre sous la puissante garantie de la mère patrie.
Au reste cette délibération si fâcheuse sous d’autres rapports, aura eu au moins ce résultat, d’arracher au gouvernement ce mot, qui satisfait le sentiment national : nous n’abandonnerons jamais Alger. Mais ce mot qui suffit à notre orgueil ne suffit pas à nos intérêts ; il ne dit pas comment nous conserverons nôtre conquête. Selon moi, les questions devraient être ainsi posées.
1 – La France doit-elle entrer dans le système des colonisations ?
2 – Alger est-il la colonie qui convienne à la France, et qui lui promette de l’indemniser de ses dépenses ?
3 – Dans le cas où, sous le rapport agricole et commercial, Alger ne présenterait pas tous les avantages désirables à la France, comme colonie militaire, comme avant-garde de la civilisation sur la barbarie, comme vedette sur la mer qui nous appartient, sur la Méditerranée, conserverons-nous Alger ?
4 – Quelle sera la constitution définitive, la forme et la mesure de cette colonie ?
Dans ma conviction, de grandes colonisations entrent indispensablement dans le système politique que l’époque assigne à la France et à l’Europe. L’Orient les rappelle, et le défaut de débouchés intérieurs les rend nécessaires à nos populations croissantes. Les orateurs qui ont parlé contre ce système, n’ont envisagé les colonisations que sous le rapport commercial et agricole ; ils ont négligé le côté politique de la question. Ne craignons-nous pas qu’on ne dise qu’il a suffi de quelques heures de discussion et de deux ou trois orateurs, pour nous faire abandonner un rivage qu’il nous a fallu deux ans de préparatifs, 60 millions et 60 000 hommes pour conquérir ?
Quant au plan présenté hier par M. Passy, je ne le discuterai pas. Remettre les rivages et les villes de l’Afrique à des princes arabes, ce serait confier la civilisation à la barbarie, la mer à la garde de ses pirates, nos colons à la protection et à l’humanité de leurs bourreaux.
Maintenant, comme colonie militaire, comme essai de colonie commerciale, devons-nous rester à Alger? Les conclusions, au moins tacites, des orateurs que nous avons entendus, me font craindre qu’ils n’aient fait germer cette pensée dans l’esprit de la chambre et du pays. Pensée funeste, Messieurs, pensée anti-nationale, anti-sociale, anti-humaine que nous devons repousser, comme nous repousserions la pensée d’une honte ou d’un crime.
Eh quoi! Messieurs, les nations n’ont-elles donc qu’une balance de chiffres à établir ? et serions-nous descendus à ce degré de matérialisme social, que l’arithmétique dût s’asseoir seule dans les conseils de la chambre et du gouvernement et peser seule les résolutions de ce noble pays ? Si l’or a son poids, la politique, l’honneur national, la protection désintéressée du faible, l’humanité, n’ont-ils pas le leur ? Abandonnerions-nous ces mers à leurs pirates ? Les côtes de France, d’Italie et d’Espagne à leurs insultes ? Repousserions-nous les bénédictions de ces rivages que nous avons affranchis de leur terreur ? Laisserons-nous repeupler d’esclaves français et européens ces nids d’esclavage que nous avons détruits pour jamais ? Refermerons-nous notre commerce, à notre marine marchande cette route de l’Orient que nous leur avons rouverte au moment même où cet Orient va les appeler à des destinées nouvelles?
Abdiquerons-nous volontairement enfin cependant ce que la conquête d’Alger nous a donné sur le mahométisme dans tout l’Orient, et que nous perdrions le jour même où le drapeau français s’abaisserait sur le rivage d’Afrique ? Non, Messieurs, ce serait renier notre mission et notre gloire ; ce serait trahir la Providence qui nous a fait ses instruments dans la conquête la plus juste, peut-être qu’une nation ait jamais accomplie ; ce serait mépriser le sang de ces braves que nous avons sacrifié dans cet assaut donné à la barbarie ; et la pensée de l’abandon d’Alger, qu’heureusement le ministère vient de répudier, resterait éternellement comme un remords sur la date de cette année, sur la Chambre et sur le Gouvernement qui l’aurait consenti.”
Alphonse de LAMARTINE – Discours du 2 mai 1834 à la Chambre des députés
L’Indépendance confisquée,
FERHAT ABBASwikipedia
. Il est né dans le hameau de « Bouafroune » (douar de Chahna), à 12 km au sud de Taher (dans l’actuelle commune d’Ouadjana, wilaya de Jijel), le 24 août 1899, dans une famille paysanne kabyle de 12 enfants. Fils de caïd, son père est Saïd Ben Ahmed Abbas et sa mère Maza bint Ali. Sa famille, originaire des Hauts-Plateaux, a dû quitter la région après l’échec de la révolte menée en 1871 par Mohamed El Mokrani. Le grand-père est alors chassé de ses terres par les autorités françaises et reconduit à la condition de fellah. Condamné à être ouvrier-agricole, il descend des Hauts-plateaux pour se rendre sur la côte.
Entré à l’école à l’âge de dix ans, Ferhat Abbas fait ses études primaires à Jijel et, bon élève, il est envoyé en 1914 faire ses études secondaires à Philippeville (actuelle Skikda). De 1921 à 1924, il fait son service militaire et commence déjà à écrire des articles pour différents journaux sous le pseudonyme de Kamel Abencérages2. Étudiant en pharmacie à la faculté d’Alger de 1924 à 1933, il devient le promoteur de l’Amicale des étudiants musulmans d’Afrique du Nord, dont il est vice-président en 1926-1927, puis président de 1927 à 1931, date à laquelle il transforme l’amicale en association. Il est également élu vice-président de l’UNEF lors du Congrès d’Alger de 1930.
Lutte contre l’idéologie coloniale
Ferhat Abbas est d’abord favorable à la politique d’assimilation avec un maintien du statut personnel, il milite activement au Mouvement de la jeunesse algérienne, qui réclame l’égalité des droits dans le cadre de la souveraineté française.
En 1931, il publie le livre Le Jeune Algérien, regroupant notamment ses articles écrits dans les années 1920, et dont la thèse se rapporte à la lutte contre la colonisation pour assurer l’entente entre les Français et les Algériens musulmans. Il dénonce notamment « 100 ans de colonisation française ». Dans ce livre, il est aussi question d’« algérianité », de convoitise des colons, d’État algérien et d’islam : « Nous sommes chez nous. Nous ne pouvons aller ailleurs. C’est cette terre qui a nourri nos ancêtres, c’est cette terre qui nourrira nos enfants. Libres ou esclaves, elle nous appartient, nous lui appartenons et elle ne voudra pas nous laisser périr. L’Algérie ne peut vivre sans nous. Nous ne pouvons vivre sans elle. Celui qui rêve à notre avenir comme à celui des Peaux-Rouges d’Amérique se trompe. Ce sont les Arabo-Berbères qui ont fixé, il y a quatorze siècles, le destin de l’Algérie. Ce destin ne pourra pas demain s’accomplir sans eux »3.
Diplômé docteur en pharmacie en 1933, il s’établit à Sétif où il devient rapidement une importante figure politique en devenant conseiller général en 1934, conseiller municipal en 1935 puis délégué financier. Il adhère à la Fédération des élus des musulmans du département de Constantine en tant que journaliste au sein de son organe de presse, l’hebdomadaire L’Entente franco-musulmane (communément appelé « L’Entente »), et se fait très tôt remarquer par son président le docteur Bendjelloul qui le promeut, en 1937, rédacteur en chef du journal. Plus radical dans son combat et dans ses revendications, dénonçant notamment le « code de l’indigénat », il fonde son propre parti en 1938, l’Union populaire algérienne. L’Entente devient alors une véritable tribune politique pour Ferhat Abbas.
Vers la cause nationaliste
La période de la Seconde Guerre mondiale joue un rôle important dans l’évolution de Ferhat Abbas, en mettant un terme à ses espoirs d’« égalité dans le cadre d’une souveraineté française », le convainquant que le colonialisme était « une entreprise raciale de domination et d’exploitation » dans laquelle même les élites républicaines françaises les plus éclairées étaient entièrement impliquées5.
Ferhat Abbas est engagé volontaire dans l’armée française en 1939 Le 10 avril 1941, il adresse au maréchal Pétain, chef du régime de Vichy, un rapport intitulé « L’Algérie de demain », attirant son attention sur le sort des indigènes musulmans et réclamant prudemment des réformes : Pétain lui répond poliment, mais ne prend aucun engagement6. Après le débarquement allié en Afrique du Nord, Abbas se tourne vers l’amiral Darlan, maintenu au pouvoir par les Alliés, mais ce dernier fait, pour le sort des musulmans comme pour celui des juifs d’Algérie, le choix de l’immobilisme7.
Ferhat Abbas publie, le 10 février 1943, un manifeste demandant un nouveau statut pour l’Algérie, qui va beaucoup plus loin que ses précédentes requêtes : le « Manifeste du peuple algérien »8, suivi d’un additif en mai, un « Projet de réformes faisant suite au Manifeste du Peuple algérien » faisant notamment allusion à une « nation algérienne ». Le projet est alors soumis à la Commission des réformes économiques et sociales musulmanes tout juste créée par le gouverneur général Peyrouton. Mais son successeur, le général Georges Catroux, bloque le projet et rejette les initiatives prises par Ferhat Abbas qui est, de septembre à décembre, assigné à résidence à In Salah par le général de Gaulle, chef du Comité français de la Libération nationale.
De Gaulle répond par la suite en partie aux réclamations des musulmans : par les décrets du 7 mars 1944, il permet l’accession de dizaines de milliers de musulmans à la citoyenneté française, sans pour autant toucher au statut coranique, et constitue des assemblées locales comptant deux cinquièmes d’élus indigènes. Abbas et ses amis jugent cependant ces concessions insuffisantes6. Le 14 mars 1944 Abbas crée l’association des Amis du manifeste de la liberté (AML) soutenu par le cheikh Brahimi de l’Association des oulémas et Messali Hadj. En septembre 1944, il crée l’hebdomadaire Égalité (avec pour sous-titre Égalité des hommes – Égalité des races – Égalité des peuples)10. Au lendemain des émeutes de Sétif de mai 1945, tenu pour responsable avec Mohammed Bachir et Chérif Saâdane, il est arrêté et l’AML est dissoute. Libéré en 1946, Ferhat Abbas et son compagnon de cellule Chérif Saâdane également arrêté pour le massacre de Sétif fondent l’Union démocratique du manifeste algérien (UDMA). En juin, le parti obtient onze des treize sièges du deuxième collège à la seconde Assemblée constituante et Ferhat Abbas est élu député de Sétif.
Combat indépendantiste
Après le refus à deux reprises de son projet sur le statut de l’Algérie, il démissionne de l’Assemblée en 1947. Il durcit alors ses positions, l’hebdomadaire l’Égalité devient, en février 1948, Égalité – République algérienne puis République algérienne en juin de la même année10. Alors qu’il y annonce dès 1953 une rupture imminente et définitive11, le Front de libération nationale (FLN) lance le 1er novembre 1954 les premières actions armées12 et marque le début de la « révolution algérienne ».
Il rejoint, d’abord secrètement, en mai 1955 le FLN, après plusieurs rencontres avec Abane Ramdane et Amar Ouamrane, puis annonce publiquement son ralliement et la dissolution officielle de l’UDMA lors d’une conférence de presse au Caire le 25 avril 1956. Dès le 20 août 1956, à l’issue du congrès de la Soummam, il devient membre titulaire du CNRA (Conseil national de la révolution algérienne), puis entre au CCE (Comité de coordination et d’exécution) en 1957. Ferhat Abbas devient ensuite président du premier gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA) à sa création le 19 septembre 1958, puis du second GPRA, élu par le CNRA en janvier 1960. En août 1961, considéré comme n’étant pas assez ferme face au gouvernement français9, il est écarté du GPRA et remplacé par Benyoucef Benkhedda.
À l’indépendance de l’État algérien, lors de la « crise de l’été 1962 »13, opposant le GPRA de Benkhedda et le bureau politique du FLN, Ferhat Abbas rallie le 16 juillet les partisans de Ben Bella, tout en désapprouvant le principe de parti unique retenu par le programme du congrès de Tripoli14. Il succède à Abderrahmane Farès, président de l’exécutif provisoire, et devient le président, élu par 155 voix contre 36 blancs ou nuls, de la première Assemblée nationale constituante (ANC) fixée le 20 septembre, faisant fonction de chef de l’État à titre provisoire. Le 25 septembre 1962, il proclame la naissance de la République algérienne démocratique et populaire15.
Militant démocrate
Il quitte ses fonctions le 15 septembre 1963 suite à son profond désaccord avec la politique de « soviétisation » de l’Algérie par Ahmed Ben Bella dénonçant « son aventurisme et son gauchisme effréné »16 qui l’exclura du FLN et l’emprisonnera à Adrar dans le Sahara la même année. Il est libéré en mai 1965, à la veille du putsch du 19 juin par Houari Boumédiène.
Retiré de la vie politique, mais toujours militant et fervent démocrate, il rédige avec Benyoucef Benkhedda, Hocine Lahouel, ex-secrétaire général du PPA-MTLD, et Mohamed Kheireddine, ex-membre du CNRA, en mars 1976, un « Appel au peuple algérien »17, réclamant des mesures urgentes de démocratisation et dénonçant « le pouvoir personnel » et la Charte Nationale élaborée par Boumédiène. Il est alors une nouvelle fois assigné à résidence jusqu’au 13 juin 1978. En 1980, il publie ses mémoires dans Autopsie d’une guerre puis, en 1984, dans L’Indépendance confisquée, virulente dénonciation de la corruption et de la bureaucratie, qui régnait en Algérie, engendrée par les régimes successifs de Ben Bella et Boumedienne9. Il est décoré au nom du président alors en exercice, Chadli Bendjedid, le 30 octobre 1984, de la médaille du résistant dans sa villa du quartier de Hussein Dey.
Ferhat Abbas est mort à Alger le 24 décembre 1985. Il est enterré au carré des martyrs du cimetière El Alia d’Alger.
Catalogue / Documents / Histoire secrète du pétrole algérien
Histoire secrète du pétrole algérien
Hocine MALTI
La principale richesse de l’Algérie, son pétrole et son gaz, n’est plus source de bonheur pour son peuple. La volonté d’accaparement de la rente pétrolière par ses dirigeants, politiques et militaires, a plongé des pans entiers de la société dans la misère, tandis que les jeunes n’ont qu’une envie : quitter le pays. Afin de pérenniser leur pouvoir, ces dirigeants ont mis en place, derrière une démocratie de façade, un régime qui ne repose que sur deux piliers : la corruption et la police politique.
Pour comprendre comment l’Algérie en est arrivée là, il est essentiel de connaître la dimension la plus ignorée de son histoire contemporaine : celle de son pétrole. C’est cette histoire que brosse dans ce livre Hocine Malti, qui participa comme jeune ingénieur à la création de l’entreprise algérienne des pétroles, la Sonatrach. Montrant comment les premières découvertes de gaz et de pétrole sahariens en 1956 ont conduit la France à prolonger de plusieurs années la conclusion de la guerre d’indépendance, il révèle aussi les dessous de la collaboration conflictuelle entre sociétés pétrolières françaises et le jeune État algérien dans les années 1960, jusqu’à la nationalisation de 1971 par Boumediene.
Riche de détails inédits et d’expériences vécues, ce livre explique comment les dirigeants d’un des pays leaders du tiers monde ont mis ensuite à profit la manne pétrolière pour garnir leurs comptes en banque et acheter le silence des grandes démocraties sur les dérives du régime, tuant ainsi dans l’oeuf toute tentative d’expression démocratique en Algérie. Et comment les milliards de dollars des hydrocarbures sont toujours aujourd’hui au coeur des règlements de comptes permanents entre les différents clans du pouvoir.
La Syrie est entrée en guerre civile, selon un haut-responsable de l’ONU
Pour la première fois, et ce quinze mois après le début du soulèvement contre le régime de Damas qui a fait 14 000 morts à ce jour selon l’OSDH, un haut responsable des Nations unies a déclaré que la Syrie était en état de guerre civile.
Par Inès OLHAGARAY (vidéo)
Dépêche (texte)
AFP – Le chef des opérations de maintien de la paix de l’ONU, Hervé Ladsous, a fait état mardi d’une situation de guerre civile en Syrie, où les combats entre forces gouvernementales et insurgés, et les bombardements sur les fiefs rebelles redoublent d’intensité.
Pour le huitième jour consécutif, les forces du régime ont pilonné la ville de Haffé (nord-ouest), où les observateurs de l’ONU ont été empêchés de se rendre.
Interrogé par des journalistes pour savoir s’il pensait que la situation en Syrie avait atteint le stade de guerre civile, M. Ladsous a répondu: “Oui, je pense que nous pouvons le dire. Ce qui se passe, c’est que le gouvernement syrien a perdu au profit de l’opposition de grandes parties du territoire et plusieurs villes, et qu’il veut en reprendre le contrôle”.
Selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), des centaines de rebelles de l’Armée syrienne libre (ASL, composée en majorité de déserteurs) se trouvent à Haffé, une localité considérée comme stratégique en raison de sa proximité avec Qardaha, ville natale du président Bachar al-Assad.
En huit jours de bombardements et de combats entre rebelles et forces gouvernementales, 120 personnes, dont 29 civils, y ont été tuées, selon l’OSDH. Pour la seule journée de mardi, des “dizaines de blessés, dont certains graves”, ont été recensés.
“Les forces du régime se préparent à attaquer Haffé”, a estimé le président de l’OSDH Rami Abdel Rahmane, alors qu’une militante sur place parlait de chars “aux portes de la ville”, désertée par la majorité de ses 30.000 habitants.
Lundi, les Etats-Unis s’étaient dits inquiets que le régime ne prépare un nouveau massacre à Haffé et l’émissaire international Kofi Annan et le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon avaient réclamé un accès de l’ONU à la localité.
Une foule en colère contre les observateurs
La Mission de supervision de l’ONU en Syrie (Misnus) a indiqué dans un communiqué que ses observateurs avaient été empêchés mardi de se rendre à Haffé et avaient notamment essuyé des tirs.
Les observateurs “ont dû faire face à une foule en colère (…) les empêchant de poursuivre leur chemin. Cette foule, qui semble être composée d’habitants de la région, a lancé ensuite des pierres et des barres métalliques sur les voitures”.
“Les observateurs ont rebroussé chemin. Trois des véhicules de l’ONU ont essuyé des tirs alors qu’ils se dirigeaient vers la région d’Idleb”, plus au nord, ajoute le communiqué. L’ONU a précisé que la source des tirs n’était pas claire et que les observateurs étaient “sains et saufs”.
Le président de l’OSDH, Rami Abdel Rahmane, avait indiqué plus tôt que les habitants du village de Chir, qui soutiennent le régime, avaient empêché les observateurs d’arriver à Haffé “en s’allongeant sur la route”.
L’agence officielle Sana a affirmé de son côté que les observateurs avaient écrasé en voiture des habitants de Chir qui voulaient leur “raconter leurs souffrances provoquées par les groupes terroristes armés”, faisant état de trois blessés.
Depuis le début de la révolte contre Bachar al-Assad en mars 2011, le régime refuse de reconnaître l’ampleur de la contestation et impute les violences à des “terroristes” soutenus par l’étranger.
Le ministère syrien des Affaires étrangères a accusé mardi Washington d'”encourager les groupes armés à commettre davantage de massacres, des (actes de) terrorisme” en Syrie.
La secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton a jugé de son côté “très difficile” de prolonger au-delà de juillet la mission de l’ONU en Syrie — prévue dans le cadre du plan de l’émissaire Kofi Annan, resté jusqu’ici lettre morte, — en raison de l’absence de progrès sur le terrain.
Mardi encore, 36 personnes, dont 24 civils, ont péri dans les violences. Dans la province de Homs (centre) notamment, les forces du régime ont lancé des attaques tuant au moins six civils.
Boucliers humains
Dans un rapport, l’ONU a dénoncé le gouvernement syrien comme l’un des pires sur sa liste annuelle “de la honte” des pays en conflit.
“J’ai rarement vu autant de brutalités contre les enfants qu’en Syrie, où les filles et les garçons sont emprisonnés, torturés, exécutés et utilisés comme boucliers humains” dans la guerre contre les rebelles, a dit Radhika Coomaraswamy, représentante de l’ONU pour les enfants dans les conflits armés.
Selon Human Rights Watch, au moins 1.176 enfants ont été tués depuis le début de la révolte. Et selon l’OSDH, plus de 14.100 personnes ont péri depuis cette même date.
Médecins sans frontières (MSF) a jugé de son côté “insuffisant” l’accord humanitaire entre la Syrie et l’ONU permettant à certaines ONG d’agir sur le terrain et réclamé que des ONG spécialisées dans l’urgence médicale, comme elle, puissent intervenir.
Le Conseil national syrien (CNS), principale coalition de l’opposition, a appelé à des manifestations mercredi devant les ambassades et représentations russes dans le monde pour protester contre le soutien à Damas de la Russie, qui a bloqué avec la Chine deux résolutions à l’ONU pour condamner la répression menée par le régime.
Le même jour, le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov est attendu en Iran, un autre allié des autorités syriennes accusé de leur fournir armes et expertise pour la répression.
La France a confirmé pour sa part des contacts franco-russes mercredi pour tenter de trouver une issue diplomatique à la crise.
La guerre civile en Syrie
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05-2012
Le désastre social provoqué par le rétablissement du capitalisme en Syrie, ces deux dernières décennies, forme l’arrière-plan de la tentative révolutionnaire qui s’est produite dans ce pays. Les révolutions en Tunisie et en Egypte ont fourni l’étincelle qui a mis le feu aux poudres.
En 1965, le gouvernement baathiste a nationalisé plus d’une centaine de banques et d’entreprises industrielles et commerciales. Les capitalistes ont tenté de résister, mais le gouvernement a fait appel aux travailleurs et aux paysans pour vaincre la contre-révolution. Le capitalisme a été éradiqué. Avec l’arrivée au pouvoir de Hafez Al-Assad, un régime dictatorial s’est mis en place, à l’image de celui qui a existé en URSS. Le contrôle de l’armée, de l’administration civile et de l’économie était concentré entre les mains d’une caste militaire et bureaucratique. Toute tentative de créer des organisations représentatives des travailleurs était réprimée. Les communistes ont été persécutés et massacrés.
Malgré le caractère dictatorial du régime, la planification de l’économie avait permis une amélioration importante des conditions de vie de la population. Mais dans les années 90, Hafez a entamé une politique de « libéralisation » économique, ouvrant un espace de plus en plus grand aux investisseurs capitalistes et aux banques privées. Cette orientation était renforcée par l’effondrement de l’URSS et des autres dictatures bureaucratiques en Europe Centrale. A sa mort, en 2000, Hafez a été remplacé par son fils Bashar Al-Assad, et le processus de restauration capitaliste s’est accéléré. Des entreprises ont été privatisées au profit des milieux dirigeants du régime, tandis que le niveau de vie de la majorité s’est nettement détérioré. Aujourd’hui, selon diverses estimations, entre 30 et 45 % de la population vit dans la pénurie et environ 13 % dans une extrême pauvreté. Le taux de chômage est de l’ordre de 20 %.
L’impact de la révolution arabe
Le renversement de Ben Ali en Tunisie et de Moubarak en Egypte a donné une puissante impulsion à des mouvements de révolte à travers l’Afrique du Nord, au Proche-Orient et dans le Golfe Persique (Bahreïn). La jeunesse des milieux populaires, les ouvriers et tous les opprimés y voyaient une preuve que des régimes dictatoriaux et les moyens de répression à leur disposition n’étaient pas invincibles. Mais l’expérience de ces tentatives d’émulation révolutionnaire a démontré que les régimes en place n’étaient pas toujours aussi fragiles que ceux de la Tunisie et de l’Egypte. Les mouvements visant à renverser des dictatures n’ont pas connu partout une ampleur suffisante au regard de la tâche qu’ils se sont donnée. En Libye, par exemple, le régime de Kadhafi aurait sans doute réussi à se maintenir – au moyen d’une répression implacable – bien plus longtemps sans l’intervention militaire des puissances impérialistes. Cette intervention n’avait rien à voir avec la révolution libyenne, mais visait à imposer un régime pro-impérialiste. Dès le départ, le Conseil National de Libération libyen était essentiellement composé d’agents des grandes puissances et d’anciens kadhafistes. Il n’avait rien de « révolutionnaire ».
Une situation similaire, à bien des égards, s’est développée en Syrie. Des centaines de milliers de jeunes et de travailleurs se sont mobilisés pour en finir avec la dictature de Bashar Al-Assad. Mais le mouvement n’a pas acquis le caractère de masse qui aurait permis de renverser le régime. La vaste majorité de l’armée syrienne – forte de 500 000 hommes – n’a pas fait défection. Par une combinaison de concessions et de répression, Assad a pu contenir la contestation, même si son régime a été sérieusement fragilisé. Les structures mises en place pour organiser le mouvement populaire n’ont pas pu être maintenues.
Alors que des grandes puissances impérialistes – dont les Etats-Unis, la France et la Grande-Bretagne – sont intervenues militairement en Libye, ils rechignent à le faire en Syrie. Ils se limitent à l’envoi de quelques « observateurs ». Leur réticence s’explique par plusieurs facteurs. Premièrement, les grandes puissances mondiales sont divisées sur la question. Pour la Russie, la chute d’Assad se traduirait par un recul de son influence dans la région. Aussi s’oppose-t-elle catégoriquement à toute intervention susceptible d’affaiblir davantage le régime en place. Cette opposition prive les impérialistes de la possibilité d’agir au nom de la « communauté internationale », via l’ONU. Mais le blocage russe n’est pas le seul problème. Les puissances occidentales elles-mêmes ne sont pas certaines que la chute d’Assad soit dans leurs intérêts, car ils risqueraient fort de n’avoir aucune prise sérieuse sur la situation politique qui en résulterait.
Milices réactionnaires
L’espace laissé par le recul du mouvement populaire a été rempli par une multitude de fractions et de milices réactionnaires. On a généreusement attribué le titre d’Armée Syrienne Libre aux unités disparates des forces armées qui ont fait défection, mais celles-ci ne semblent pas reconnaître un seul commandement et n’ont nulle part réussi – ni même sérieusement tenté – à prendre le contrôle d’une partie significative du territoire. En conséquence, les impérialistes pourraient difficilement justifier la protection d’une zone prétendument « libérée ».
L’une des factions armées actives sur le terrain est celle des Frères Musulmans qui, avec d’autres groupements réactionnaires et liés aux différentes puissances régionales ou occidentales, constituent le noyau du Conseil National Syrien (SNC), qui siège à Istanbul, en Turquie. D’autres fractions seraient liées à Al-Qaïda. L’Arabie Saoudite et le Qatar, qui veulent la chute d’Assad pour affaiblir l’Iran, acheminent des armes vers des groupes agissant pour leur compte. Des organisations kurdes – sunnites, alawites, chrétiennes – sont également impliquées dans les combats, surtout dans le nord-est du pays. Dans ces conditions, si l’Etat syrien s’effondre, le résultat n’en sera pas l’installation d’un gouvernement sous l’emprise des puissances occidentales. La population sera livrée à la violence, au pillage et l’extorsion des différentes factions armées de l’« opposition ». La Syrie sombrera dans le chaos et sera divisée en plusieurs enclaves, sans que les puissances occidentales n’aient de prise sur l’évolution de situation. La seule chose dont les impérialistes peuvent être certains, c’est que la chute du régime syrien aggraverait considérablement l’instabilité politique, sociale et économique de toute la région.
Nous devons nous opposer résolument à toute ingérence impérialiste en Syrie. Les intérêts des gouvernements occidentaux – comme ceux de la Russie ou de la Chine – sont diamétralement opposés à ceux des travailleurs syriens. La seule motivation des impérialistes, quelle que soit leur position sur la survie du régime, est de faciliter le pillage des ressources du pays et de renforcer leurs dispositifs militaires dans la région. C’est à la classe ouvrière syrienne que revient la tâche de renverser la dictature. Dans l’immédiat, le reflux des révolutions en Tunisie et en Egypte, ainsi que le détournement de la révolution libyenne au profit des impérialistes, sont au désavantage des travailleurs syriens. La réaction a relevé la tête à travers la région. Mais cette situation ne durera pas éternellement. Une deuxième vague révolutionnaire se produira, à terme, ouvrant des perspectives nouvelles à la lutte pour la démocratie et le socialisme en Syrie, dans l’ensemble du Proche-Orient et dans les Etats nord-africains.
La Riposte
LES ALGERIENS NE SONT PAS DES ARABES MAIS TOUS DES BERBERES
L’ALGERIE EST UN PAYS SONT DES AFRO-ETHIOPIENS(dit Berbères) HAPLOGROUPE ADN Y E
LES EMIRATS ARABES DU GOLFE SONT DES AFRO-INDO-ARABES HAPLOGROUPE ADN Y J
Jeu des différences, chercher l’erreur
Les trois interventions majeures de la France en Algérie peuvent être considérées comme des crimes.
Le premier est porté contre la Régence turque qui asservissait l’Europe et les Autochtones.
Le second est d’avoir investi dans le pays en brimant la culture berbère et musulmane.
Le troisième uni les deux ennemis les chefs insurgés et l’Etat français dans la lutte contre l’islamisme fanatique et criminel
A1830/Mettre fin à la Régence mise en place d’une colonisation de peuplement .Comme le dit Ben Bella en 1989 « ces gens ont été blousé ». Dès que les autochtones accèdent à l’autonomie économique ils deviennent des concurrents aux intérêts des Français faisant apparaître une société raciste et bloquée de type Rhodésie. Il fallait être fou, aventurier ou déporté pour aller s’installer en Algérie. En 1861 après avoir accompli ses 7 ans de service militaire dont 4 en Algérie le 1er servant du XII e régiment d’Artillerie montée (Camp de Miliana et de Blidha) Marcellin ANDRE refusera la concession qu’on lui offre en répondant « votre colonisation ne marchera jamais. »
B1945/La France doit faire face à une insurrection de vaste ampleur, épaulées par des milliers de prisonniers allemands que les messalistes on fait évader de la prison de Sétif.Le programme de Messali est la fin colonie française d’Algérie à partir du 8 mais 1945. Les partisans de Messali Hadj conditionnent les populations civiles autochtones à tuer les Européens afin de déclencher une panique et provoquer leur départ. Les victimes françaises sont de 110 morts environs avec une centaine de blesser. Les évènements de 1954 à 1962 accomplira le projet messaliste de 1945 tout en éliminant les partisans de Messali comme au village de Melouza.
C/ La France avec le président Mitterrand et son ministre des affaires étrangères Roland Dumas soutiennent le gouvernement de la République Démocratique Algérienne suite aux élections de 1992 qui donne le Front Islamique de Salut vainqueur des élections. Il faut empêcher la venue d’un régime de type Iranien.Le parlement européen s’inquiète que les protocoles financiers ne comportent aucune disposition relative aux respects de Droits de l’Homme. Les deux ennemis se retrouvent unis dans un crime comme justifié par la volonté d’éviter une régression de civilisation. De plus l’ennemi qui a chassé les Français d’Algérie demande à la France de reconnaître la répression du 8 mai au 26 mais 1945 comme crime de l’humanité équivalent à celui des Nazis. Tout en omettant de dire qu’à l’époque où le FLN n’existait pas ; la répression effectuée par l’armée française avait empêcher le massacre de plusieurs dizaine de milliers de Français qui devait provoquer leur départ ;Les manifestant chantaint en arabe qu’il fallait tuer les Européens tout en ayant des couteaux et des haches sous leur burnous.
Les deux ennemis sont une association d’occasion, l’un continue son combat de pour humilier éternellement la France tout en survivant par son aide dans une guerre mémorielle incessante.
Les accords d’Evian ont établi une coopération bilatérale au sein d’une tensions diplomatiques permanentes sur fond de haine de l’autre et de haine de soi. Ces accords pragmatiques sont basés sur le pétrole et le gaz”,. La victoire militaire de l’armée française a permis d’obtenir du FLN qui devenait le dépositaire de la victoire la présence de la France au Sahara et d’y faire ses essais nucléaires et chimiques. Situation qui a perduré sous Ahmed Ben Bella et ce Houari Boumediene. Après les années 1970″,” les accords énergétiques ont été reconduits et renégociés à chaque étape de la vie politique algérienne, comme lors de la nationalisation de l’industrie pétrolière, avec la création de la Sonatrach. Ces accords stipulent une coopération technique pour la formation des ingénieurs,
Aujourd’hui, la France a vu la présence de ses compagnies du secteur énergétique diminuées, dès que l’Algérie s’est ralliée aux pays du Golfe. La coopération dans le secteur de la sous-traitance a continué. Renault est en train de renégocier le développement d’une chaîne de montage en Algérie”. La France a plus intérêt à avoir des rapports avec Dubaï où on y trouve 80 % d’étrangers.
La prospérité et le développement moderne que connaissent aujourd’hui les Émirats arabes unis sont en grande partie le fruit des efforts de Zayid , premier président des E.A.U. Le nouvel État nait dans une période d’instabilité politique dans la région. Deux jours avant sa création, l’Iran reprend le contrôle des îles de la Petite et Grande Tunb, qui font partie de l’émirat de Ras el Khaïmah. Des troupes iraniennes débarquent également à Abu Moussa, un territoire de l’émirat de Charjah.Zayid est élu premier président des EAU en 1971, puis réélu tous les cinq ans jusqu’à sa mort en 2004. Il jouit d’un grand prestige sur la scène internationale[, grâce à son plus grand respect des lois humanitaires internationales et à ses efforts pour maintenir la paix dans la région[. Sous sa présidence, les EAU envoient des troupes afin de combattre pour la libération du Koweït en 1990-1991, et contribuent au mouvement pour le maintien de la paix au Kosovo2.Sous son influence, les EAU connaissent un essor économique leur permettant de se développer rapidement, et de devenir une force importante dans la région. Estimant que tous les citoyens ont leur rôle à jouer dans la construction du pays, Zayid prend des mesures pour améliorer le statut des femmes dans la société, en facilitant leur accès à l’éducation, et en leur donnant une place plus importante dans la vie politique du pays.À sa mort, son fils aîné, le cheikh Khalifa ben Zayed Al Nahyane, lui succède en qualité de président des EAU et de souverain d’Abou Dabi.En 2011, le pays n’est pas touché par la vague de protestations et révolutions dans le monde arabe en 2010-2011, mais le gouvernement prend une série de mesures d’achat de la paix sociales et de mesures répressives en prévention.
Le serpent venimeux même quand on lui évite la mort vous pique de son venin mortel. Le président français jouit d’un a priori favorable notamment pour avoir refusé de voter la loi sur les “bienfaits du colonialisme”. Jusqu’à quand ? Tant qu’il avalera des boas énormes.
Cette colonisation de l’Algérie a été un boulet économique et une impasse morale pour la France qui a perdu son temps et son argent. La vraie sécurité est l’indépendance énergétique absolue par de nouvelles technologies (qui sont gardées secrètes et qui vont être mis en place..
AINSI SE TERMINE LA VIE D’UNE TERRORISTE “PATRIOTE” D’UNE FICTION ARABO-BERBERE OU L’HUMANISME N’EXISTE PAS.
L’appel au secours de Djamila Bouhired
Née dans une famille de classe moyenne d’un père algérien et d’une mère tunisienne, elle est scolarisée à l’école française (il n’y en avait pas d’autres). Elle rejoint le Front de libération nationale durant ses années étudiantes. Elle travaillera plus tard comme officier de liaison, membre du « réseau bombes » et assistante personnelle de Yacef Saadi, chef de la Zone Autonome d’Alger pendant la bataille d’Alger. Elle dépose, le 30 septembre 1956, une bombe qui n’explose pas dans le hall du Maurétania. Elle recruta Djamila Bouazza qui, elle, déposa le 26 janvier suivant une bombe très meurtrière au Coq Hardi.
Aujourd’hui âgée de plus de 75 ans, Djamila Bouhired est malade et elle n’a pas les moyens de se soigner. Indignée devant l’indifférence des autorités algériennes, elle a décidé, comme un ultime recours, de lancer un appel à l’aide à ses concitoyens.
« Bonjour, je suis Djamila Bouhired, condamnée à mort en 1957 par le tribunal militaire d’Alger. » C‘est par ces mots que l’ex-combattante du FLN a débuté sa lettre publiée dans le quotidien El Watan. Elle y décrit son dénuement, sa maladie, sa détresse, comme un appel au secours, cette lettre a suscité un énorme élan de solidarité à son égard.
Alors l’ex-combattante du FLN a décidé de devenir le porte-parole de ces anciens combattants. Dans une lettre ouverte adressé le 9 décembre 2009 au président de la République, Abdelaziz Bouteflika, elle écrit :
« Monsieur,
Je me permets d’attirer votre attention sur ma situation critique. Ma retraite et la petite pension de guerre que je perçois ne me permettent pas de vivre convenablement. D’ailleurs, mon épicier, mon boucher, ma supérette pourront témoigner des crédits qu’ils m’accordent.
Il ne m’est jamais venu à l’esprit de compléter mes revenus par des apports frauduleux qui, malheureusement, sont très fréquents dans mon pays. Je sais que certains authentiques moudjahidine et moudjahidate sont dans la même situation, probablement plus critique. Je n’ai pas la prétention de les représenter ici, mais au poste où vous êtes, vous ne pouvez ni ne voulez connaître leur dénuement.
Ces frères et sœurs, dont l’intégrité est connue, n’ont bénéficié d’aucun avantage. La somme qui leur serait allouée ne pourrait dépasser les honoraires généreux attribués aux députés et sénateurs, ainsi qu’à vous-même et à tous les alimentaires qui vous entourent. Ainsi, je vous demanderais de ne plus nous humilier et de revaloriser notre dérisoire pension de guerre afin de vivre dans un minimum de dignité le peu de temps qui nous reste à vivre.
Avec mes sentiment patriotiques. »
le FLN actuel n’a rien a voir avec la revolution,c’est des opportunistes qui se sont accaparés un pays et asservis un peuple et usurpés une legitimité ET tout cela depuis 50 ans avec la benediction de l’occident, savez pourquoi? ils graissent bien la patte a tout les democrates occidentaux