Publié par Guy Millière le 9 mai 2012

On parle et on parlera beaucoup encore dans les jours qui viennent des mutations politiques en cours. Un Président de la république s’en va et un autre le remplace. Des élections législatives auront lieu eu juin.

On parle et on parlera beaucoup de politique politicienne : qui va s’allier avec qui, et qui peut gagner, ou perdre.

On parlera de la situation économique du pays et de celle de l’Europe, mais en évitant de trop insister sur les sujets qui fâchent, tels l’endettement catastrophique du pays et les situations de banqueroute qui devraient s’ajouter les unes aux autres, dans un effondrement qui ressemblera, dans quelques mois, à celui d’un château de cartes.

On ne parlera pas de sujets pourtant tout aussi essentiels, voire davantage.

La France, comme d’autres pays d’Europe, est en train de changer de civilisation.

Le changement s’est trouvé enclenché bien plus tôt. Il se poursuit et s’accentue, et avec l’élection de François Hollande, et l’élection vraisemblable d’une majorité de gauche à l’Assemblée nationale dans les semaines à venir, ce changement va connaître une accélération difficilement réversible.

Ce changement a reposé depuis longtemps sur une destruction patiente des rouages économiques. La captation par le gouvernement de la richesse produite a augmenté au fil des années. Un nombre croissant d’entreprises ont été placées sous tutelle et en situation de dépendance par le biais de l’économie administrée jusqu’à ce que l’idée de liberté d’entreprendre soit asphyxiée. Un nombre croissant de gens ont été placés eux-mêmes en situation de dépendance par rapport au gouvernement : l’augmentation du nombre des fonctionnaires est allé de pair avec l’augmentation du nombre des chômeurs et des pauvres et avec la démultiplication des allocations versées aux chômeurs et aux pauvres. Comme les engrenages mis en place ont coûté de plus en plus cher et ont fini par coûter si cher qu’il n’a plus semblé possible de taxer beaucoup plus les strates encore actives et dynamiques, et comme les membres des strates encore actives et dynamiques ont commencé à prendre le chemin de l’exil, il a été décidé de recourir à l’endettement qui, lui-même est en train d’atteindre ses limites.

Ce changement a reposé sur une destruction patiente de la logique et sur une délégitimation graduelle de ce qui a fait la fécondité du monde occidental. Les institutions d’enseignement ont diffusé au fil des ans des discours relativistes suggérant que tout vaut tout, qu’il n’y a plus ni bien ni mal, ni fécondité ni stérilité, que le capitalisme et le libre marché sont délétères, que le développement est destructeur, que l’être humain est une créature polluante, que l’Etat est bienveillant et doit disséminer une « justice sociale », que les droits fondamentaux sont des droits créances signifiant que chacun a le droit de tendre la main aux fins que le gouvernement distribue. La culture subventionnée a prolongé la destruction et la délégitimation venue des institutions d’enseignement. Les grands médias ont fait le reste.

Ce changement a reposé sur une dissémination d’éléments de détestation vis-à-vis de la civilisation occidentale elle-même ou, tout au moins, vis-à-vis de ce qui dans la civilisation occidentale était porteur de fécondité. L’Occident a été accusé pour la colonisation, et seul l’Occident semble s’être rendu coupable de quelque chose: les empires non occidentaux ont été totalement exonérés. L’Occident a été accusé pour l’esclavage (ne parlez surtout pas d’esclavage africain ou d’esclavage musulman !), pour le « pillage » des richesses de la terre, pour « l’impérialisme » qu’il est censé avoir pratiqué, pour le racisme qui est censé avoir été son apanage, pour l’exploitation de l’homme par l’homme et l’exploitation de la nature par l’homme, et que sais-je encore.

L’Occident a été accusé pour le nazisme et le fascisme, dont on a oublié au passage qu’ils ont été des excroissances monstrueuses du socialisme.

Des pays occidentaux ont été les heureux bénéficiaires de doses de haine nettement plus intenses : les Etats-Unis, qui sont un pays abominable, sauf lorsqu’ils portent à la présidence un métis anti-américain d’extrême gauche. Israël, qui est aussi un pays abominable, sauf quand des Israéliens expliquent eux-mêmes qu’ils détestent Israël ou disent qu’ils voient dans des terroristes antisémites des gens désespérés en raison des crimes commis par Israël.

Ce changement, au nom de la lutte contre la xénophobie, est passé par la nébulisation dans l’atmosphère d’une xénophilie effrénée qui fait que tout discours sur l’identité nationale tenu par un occidental est décrété abominable, mais que tout discours sur l’identité nationale tenu par un non occidental est décrété admirable, ou que les critiques les plus viles du christianisme sont considérés comme courageuses et nécessaires alors que les critiques vis-à-vis de l’islam sont considérées comme infâmes et racistes vis-à-vis des membres de la race musulmane, inventée pour l’occasion.

Nous sommes face au résultat.

La victoire de François Hollande est celle d’un assemblage de gens qui ne comprennent plus comment la richesse se crée, ce que c’est que le droit, que la richesse n’est pas une substance qu’on peut prélever indéfiniment pour la donner à d’autres. Elle est celle d’un assemblage de gens qui n’ont plus de repères moraux et civilisationnels, et qui ne comprendront vraisemblablement rien quand l’effondrement généralisé de l’Europe viendra.

Elle est celle des dogmes hétéroclites, simplistes et suicidaires de la gauche.

Elle est celle aussi de ce qui a été le grand absent des débats entre les deux tours de l’élection présidentielle et qui restera sans doute le grand absent des débats qui précéderont les élections législatives : l’islam. Oui.

Les dogmes de la gauche se sont faits les compagnons de route de l’islam en France. Au nom de la tolérance et de l’anti-racisme, ils entendent interdire qu’on évoque le totalitarisme islamique en train d’incendier tout le monde musulman, de l’Afghanistan à la Syrie, de la Turquie au Maroc, en passant par l’Egypte. Ils entendent imposer le silence face à l’extermination des Chrétiens en terres musulmanes et à l’antisémitisme virulent qui monte partout où règne la parole coranique.

Au nom de la tolérance et de l’anti-racisme, ils entendent tout faire pour que ne soient pas évoquées les banlieues de l’islam, et l’existence en France et ailleurs en Europe d’un islam radical, intolérant, antisémite, anti-occidental.

Au nom de la liberté de parole et des valeurs de la société ouverte, je dis qu’il faut évoquer le totalitarisme islamique qui monte à nos portes et qui a déjà, souvent, franchi la porte. Je dis qu’il faut parler de l’extermination des chrétiens en terre d’islam, de l’antisémitisme musulman, des banlieues de l’islam, de l’antisémitisme musulman et de l’existence de l’islam radical en France et ailleurs en Europe.

C’est pour évoquer ces sujets que j’ai écrit, avec Daniel Pipes, un livre bref, et, je pense, indispensable en ces temps troublés. Il s’appelle Face à l’islam radical*. Il a été écrit pour poser les questions qui s’imposent, et pour proposer des réponses.

La France, comme d’autres pays d’Europe, est en train de changer de civilisation, disais-je.

Il est extrêmement tard pour aller contre le courant. Je veux de toutes mes forces penser qu’il n’est pas trop tard.

Le soir du 6 mai, place de la Bastille, les drapeaux de tous les pays du dar el islam flottaient, triomphalement, accompagnés de drapeaux rouges ornés de la faucille et du marteau. Les drapeaux français étaient encore tolérés. Quelques drapeaux du mouvement gay étaient visibles : le mouvement gay est toléré, provisoirement, en ce qu’il détruit de l’intérieur la civilisation exécrée par l’islam. Je n’imagine pas que des drapeaux israéliens ou américains auraient eu leur place, sinon pour être brûlés ou piétinés.

Dans les jours qui ont précédé le 6 mai, une vidéo a été mise en circulation sur le net, appelée 24 H avec FH. On y entend plusieurs fois : François Hollande Inch Allah. Ce n’est pas un hasard. Le vote du 6 mai n’a pas été seulement cela, mais il a été aussi cela : un vote François Hollande Inch Allah. La musique d’accompagnement n’est pas très Inch Allah : elle fait partie aussi de ce qui détruit de l’intérieur la civilisation exécrée par l’islam. C’est un rap de Kanye West, artiste noir gauchiste américain. Il y est question de « putes », d’alcool, de drogue et de « mother fuckers ». François Hollande Mother Fucker aurait été moins porteur sans doute que François Hollande Inch Allah.

Daniel Pipes pense, comme moi, que rien n’est inéluctable.

Nous expliquons dans Face à l’islam radical que rien n’est inéluctable, non, et nous expliquons ce qui se joue. Nous disons aussi qu’il est très tard pour réagir.

Vraiment très tard.

Reproduction autorisée, et même vivement encouragée, avec la mention suivante et impérativement le lien html ci dessous :
© Guy Millière pour www.Dreuz.info

Daniel Pipes, Guy Millière, Face à l’islam radical, Editions David Reinharc, 2012, 9,50€

* En achetant le livre avec ce lien, vous bénéficiez d’une remise de 5%, et vous soutenez Dreuz qui reçoit une commission de 5%.

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