Publié par Guy Millière le 15 mai 2012

J’ai, comme on sait, publié un livre écrit avec Daniel Pipes et appelé Face à l’islam radical*. Le boycott que je subis de la part des médias français ne s’est pas dissipé. Il faudrait ne pas parler du tout des problèmes posés par la présence de cellules islamiques, d’organisations fondamentalistes et de prêcheurs de haine en Europe sous peine d’être accusé de « racisme islamophobe ». Et on peut craindre que cela ne s’arrange pas dans les semaines et les mois à venir. J’ai reçu d’ores et déjà des messages d’intimidation.

Je dis que si j’avais dû céder à l’intimidation, je l’aurais fait depuis longtemps déjà.

Et j’ajoute que c’est parce que nous sommes dans un contexte où l’intimidation, et la censure sur le sujet, existent, qu’il faut, au contraire, parler.

Il faut parler parce qu’on n’éteint pas un incendie en détournant le regard.

Il faut parler, car si on ne parle pas, on laisse le terrain libre à la dissémination de l’islam radical et aux praticiens de l’aveuglement volontaire, et on contribue à alimenter les risques d’une remise en cause des principes mêmes sur lesquels reposent les sociétés ouvertes, et d’alimenter les potentialités de conflictualités qui donnent à certaines zones en Europe des allures de territoires en état de sécession, et qui sont susceptibles de conduire à un embrasement où les victimes se compteront à nouveau par milliers.

Il ne s’agit pas de rejeter tous les musulmans installés en Europe, ni tous les musulmans de la planète. Il s’agit de regarder une situation en face. Il existe aujourd’hui une offensive islamique, et, comme toutes les offensives, elle ne prendra fin que si on l’endigue et si, à terme, on se donne les moyens de la vaincre.

Or, pour l’heure, aucune action d’endiguement n’est menée. Au contraire.

Le monde occidental assiste en spectateur complaisant au basculement du monde musulman qui s’opère aujourd’hui. Cela se constate chaque jour.

On évoque ce qui se passe en Syrie où une guerre civile oppose le régime shiite de la famille Assad et les factions sunnites menées par les Frères musulmans et al Qaida, mais la réponse essentielle jusqu’à présent a été l’envoi de « casques bleus », qui « observent » et comptent les cadavres.

On parle des élections présidentielles en Egypte comme si nul ne savait que le glissement du pays central du monde arabe vers le chaos fanatique pouvait avoir des répercussions bien plus vastes.

On n’évoque plus du tout la situation dans le Sinaï ou en Libye, au Mali ou en Somalie, au Soudan ou au Yemen.

Le terrorisme islamique lui-même n’est pas pris en compte sérieusement, et n’est pas combattu avec une efficacité optimale.

C’est par l’action d’un agent saoudien infiltré dans al Qaida au Yemen que vient d’être déjoué une entreprise qui devait déboucher sur une série d’attentats destinés à détruire des avions en plein vol. L’Arabie Saoudite a donc aidé les services américains et occidentaux en général, et elle l’a fait parce que les dirigeants saoudiens savent ce que seraient les effets d’un nouvel attentat islamiste de masse et discernent que cela serait, aussi, désastreux pour eux. Mais ce ne sont pas des services occidentaux qui sont parvenus à ce résultat.

Les explosifs qui devaient être utilisés ont été remis aux autorités américaines, qui les analysent. Ils ont été conçus pour être indétectables lors des contrôles de sécurité, intégrés aux sous vêtements, ou insérés dans le corps du terroriste potentiel. Ils montrent qu’al Qaida dispose de laboratoires permettant de perfectionner les technologies meurtrières à même d’être utilisées. Le responsable désigné de la série d’attentats projetés, Fahd al-Quso, a été éliminé par un tir de drone américain.

Mais il n’en reste pas moins que le risque d’attentat contre un avion de ligne reste très élevé. Et au nom du « politiquement correct », aucun profilage n’est effectué lors des contrôles d’embarquement aérien, et le contrôle généralisé de tous les passagers, vieillards et enfants compris, nuit aux contrôles stricts qui devraient être exercés sur les vecteurs de risque. La vie de milliers de gens se trouve mise en danger parc que nul dirigeant du monde occidental ne veut être accusé d’ « islamophobie ».

La peur des dirigeants occidentaux d’être accusés d’ « islamophobie » a d’autres conséquences lourdes.

Si la liberté de parole concernant l’islam est menacée en France et ailleurs en Europe, la propagation de l’islam le plus véhément se poursuit, comme l’a montré la distribution de vingt millions de Corans par des salafistes en Allemagne ces derniers jours, et comme l’ont illustré les heurts entre salafistes et policiers dans plusieurs villes du pays.

Des réseaux criminels islamistes prolifèrent en Europe, et peuvent servir de base arrière à des réseaux à même de fomenter des actes plus graves encore.

Un simple exemple : c’est au bout de plusieurs années, de plusieurs plaintes déposées et classées sans suite en raison de la crainte de voir la police britannique accusée de s’en prendre à des musulmans, et du scandale qui risquait d’éclater devant des faits qu’il devenait difficile de dissimuler plus longtemps, qu’il a été mis fin ces dernières semaines aux activités d’un réseau de musulmans pakistanais actif à Manchester et dans d’autres villes britanniques. Ce réseau kidnappait, violait et revendait à des fins de prostitution des adolescentes chrétiennes de treize à quinze ans. Neuf de ses membres viennent d’être jugés et condamnés à des peins de prison allant de quatre ans à dix-neuf ans. Seulement.

La police cherche une quarantaine d’autres membres du réseau. Les condamnés ont reconnu avoir pour proie des adolescentes chrétiennes parce qu’elles étaient chrétiennes. Leurs avocats n’en ont pas moins clamé que le procès était « raciste » et « hostile à l’islam ». Aucun dignitaire musulman britannique n’a condamné les actions du réseau. Plusieurs d’entre eux ont fait, par contre, part de leur crainte de voir l’islam « stigmatisé ».

Les dirigeants de la police britannique ont déclaré qu’ils étaient sur la piste d’autres réseaux du même genre, mais qu’il n’étaient pas « anti-musulmans » et qu’ils désignaient ces réseaux comme des réseaux Pakistanais, sans plus. Quelques intellectuels musulmans britanniques ont reconnu qu’il y avait dans le fonctionnement de ce type de réseau un « problème musulman », mais ils ont été très minoritaires.

Melanie Phillips, dans un article consacré au sujet, a écrit le 9 mai dernier:

Des musulmans impliqués en nombre dans des comportements criminels vis-à-vis de victimes visées parce que non musulmanes, et des dignitaires musulmans criant à la stigmatisation, une police et des médias qui dénient l’origine religieuse et culturelle de ces comportements criminels et, en supplément, des associations qui condamnent ceux qui se disent préoccupés par cet état de fait. Nous sommes un pays qui pratique le somnambulisme au bord du précipice.

Ce que Melanie Phillips écrit s’applique à toute l’Europe, peut-être à tout le monde occidental.

Aucune action d’endiguement n’est menée, non. Au contraire.

On n’éteint pas un incendie en détournant le regard, non.

En détournant le regard, on lui permet de croître, et de croître encore.

Il importe plus que jamais de parler, et de ne pas céder à l’intimidation. C’est à cette fin que Daniel Pipes et moi-même avons écrit Face à l’islam radical. C’est pour que la parole reste libre et pour que recule l’intimidation que nous ferons tout pour que ce livre soit largement diffusé.

Que je sois confronté à un boycott est déjà scandaleux. Que Daniel Pipes, l’un des plus grands islamologues contemporains, le soit aussi, est bien davantage que scandaleux et constitue le signe d’une époque.

Reproduction autorisée et vivement encouragée, avec la mention suivante et le lien ci dessous :
© Guy Millière pour www.Dreuz.info

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