Publié par Jean-Patrick Grumberg le 29 mai 2012

Les perdants ont toujours tort. Sauf quand ils l’ignorent.

A force d’outrance, de malsaine suffisance, la gauche morale a détruit naturellement ce qu’elle avait tenté de construire artificiellement. Les millions de DSK, les appartements sur la Cote d’Azur de Hollande, les propriétés de Mélenchon, les grandes bouffes du nouveau Président au Laurent et les Falcon privés, le tout plongé dans le caviar d’Iran, ils n’ont pas vu le retour de feu, ils se sont brûlé le poil.

Certes ils ont gagné les élections. Mais pas sans l’aide précieuse de Nicolas Sarkozy.

Et comme la droite déconfite ne cesse de se faire des croche-pieds, la gauche l’emportera aux législatives. Avec un peu de chance, les socialistes auront besoin des Verts et du Front de gauche pour assurer la majorité parlementaire, et ainsi, c’est l’ensemble des gauches et des extrêmes gauches qui seront éclaboussées par le fiasco de la présidence Hollande, et pas seulement le PS.

Je m’en frotte les mains 😉

Et puis le nouveau paradigme est installé, ils ne pourront plus le déloger.

Jeunes... entre guillemets

Ainsi, les jeunes n’ont plus besoin de guillemets pour être désignés comme les voyous maghrébins et sud-sahariens, même si, à ma grande surprise, ce matin, le Figaro les ajoutait, comme une connivence avec ses lecteurs retrouvée.

Ainsi, l’assisté est enfin pris pour ce qu’il est : un parasite qui plombe l’équilibre des comptes de la Sécurité Sociale. « Fatigués d’accuser la crise, le grand capital ou le système, on est revenu aux temps anciens où l’on blâmait les paresseux. » ai-je lui quelque part… Le bon sens revient toujours au galop. L’assisté, le planqué, le profiteur du système, n’est plus la vertueuse victime. Le chômeur ne serait-il pas un peu en train de se la couler douce aux frais du travailleur au lieu d’accepter le premier boulot venu ?

Ainsi l’immigré qu’on n’en fini plus de rebaptiser pour cacher son rejet de la société Française. Les voitures qui brûlent, la burqa, les drapeaux de partout sauf de France le soir du 6 mai, les prières de rue symboles de prise de territoire, et les « jeunes » qui caillassent les églises et font descendre les passants du trottoir.

Ainsi les bobos. La figure de Bernard Henri Levy trop occupé au Café de Flore pour voir les massacres de Syrie – on est à 13.000 morts et encore 20 enfants ce matin – n’est plus même utile pour décrire la caricature de ces détestables citoyens.

Il ne manquerait plus que la droite cesse de croire que c’est auprès de la gauche qu’elle doit faire valider son meilleur profil – je les crois trop installés pour cela – pour que 2017 leur tombe tout cuit entre les mains.

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© Jean-Patrick Grumberg pour www.Dreuz.info

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