Publié par Guy Millière le 31 mai 2012

Je pourrais commencer cet article par une série de devinettes.

Combien de livres abordant la question de l’islam radical sans langue de bois ont été publiés en langue française au cours des derniers mois. Réponse : un seul.

Combien de livres ont abordé la question du conflit du Proche-Orient et de la guerre islamique contre Israël également sans langue de bois au cours des derniers mois ? La réponse est la même : un seul.

Combien de livres ayant figuré dans les cent meilleures ventes sur Amazon, toutes catégories confondues, ont-ils, en parallèle, été accompagnés d’un silence médiatique total et absolu. La réponse ne varie pas : un seul.

Le livre en question est celui que j’ai publié avec Daniel Pipes sous le titre Face à l’islam radical*.

Je ne suis pas surpris du traitement réservé au livre. Je sais que la France n’est plus vraiment une démocratie et se trouve régie médiatiquement et culturellement par des totalitaires n’admettant qu’une seule pensée sur tous les sujets. Je ne peux m’empêcher de trouver cela scandaleux.

Je ne peux aussi m’empêcher de trouver cela inquiétant. Quand la liberté de penser se trouve annihilée dans une société, c’est la liberté tout court qui s’y trouve broyée.

Dans une époque où la connaissance et le capital humain sont essentiels au dynamisme d’une société, c’est tout le dynamisme de cette société qui se trouve menacé.

Je puis encore m’exprimer parce que je me bats, même si on fait tout pour me réduire au silence et me pousser à renoncer à écrire.

Mais d’autres, moins combatifs que moi, ont déjà renoncé, et il y a des centaines de talents qu’on assassine, qu’on prive de moyens de subsistance, d’accès aux micros, aux caméras, aux grands journaux, aux maisons d’édition.

Des maisons d’édition asphyxiées ferment leurs portes ou, sur un mode soviétique, se résignent à publier ce qu’on leur demande de publier pour survivre.

Quand des gens comme moi se tairont, qui restera-t-il pour dire la vérité sur Israël, sur l’islam, sur la globalisation, sur les Etats-Unis et pour adopter un regard transversal sur ces sujets ? Plus grand monde.

Des gens moins « politiquement incorrects » que moi, et donc plus médiatisés, des gaullistes tels qu’Eric Zemmour, des « nouveaux réactionnaires » tels qu’Ivan Rioufol ou Elisabeth Lévy sont eux-mêmes menacés. Et pourtant, je le répète, ils sont moins « politiquement incorrects » que moi.

Je ne peux accepter. Je ne peux admettre.

On peut envisager de quitter la France, et je l’aurais déjà fait si je n’avais des parents très âgés.

On peut en même temps ressentir du dégoût et de la révolte face à la nécessité de quitter son propre pays parce qu’il glisse vers l’indignité.

Puis-je me permettre d’inciter ceux qui ne l’ont déjà fait à acheter Face à l’islam radical ?

J’incite non pas pour moi, mais pour ce que le livre dit. Et je sais qu’il contient des arguments utiles et éclairants.

J’incite pour ce que le livre est : un livre qui dérange profondément et que certains voudraient voir mis au pilon ou brûlé dans des autodafés.

J’incite parce que mon éditeur est un homme courageux, intègre, indépendant sans qui d’autres livres que le mien n’auraient jamais vu le jour. En assassinant des livres, des auteurs et des idées, c’est aussi des éditeurs qu’on assassine.

Et ce sont des pays entiers qu’on assassine eux aussi. « Là où l’on brûle les livres, on finit par brûler des hommes », écrivait Henrich Heine au dix-neuvième siècle. Sa prédiction a fini par se réaliser au vingtième siècle, dans son pays, l’Allemagne.

En France, nous ne sommes pas très loin du moment où on brûlera les livres, oui. Le moment où on brûlera les hommes, je le crains, suivra.

Reproduction autorisée, et même vivement encouragée, avec la mention suivante et impérativement le lien html ci dessous :
© Guy Millière pour www.Dreuz.info

* En achetant le livre avec ce lien, vous bénéficiez d’une remise de 5% et vous soutenez Dreuz qui reçoit 5% de remise.

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