Publié par Michel Garroté le 15 juin 2012

Michel Garroté – La chancelière allemande Angela Merkel – injustement attaquée, notamment par certains politiciens français, pour sa défense de simple bon sens de la rigueur -, réagit aujourd’hui vendredi, en déplorant le manque de confiance en la zone euro et en mettant en garde contre la médiocrité de certaines attitudes et prises de positions. Angela Merkel déplore – à juste titre – le manque de confiance entre les acteurs de la zone euro. Manque de confiance qui ne peut être résolu qu’en s’attaquant aux racines de la crise, à savoir l’endettement et les écarts de compétitivité, estime Angela Merkel. « Il y a un faux débat qui est apparu opposant la croissance et la rigueur budgétaire ; c’est n’importe quoi », explique-t-elle. Mentionnant le prochain sommet du G20 au Mexique, elle rappelle que l’Allemagne ne se laisse pas convaincre par des solutions rapides comme les euro-obligations ou l’introduction d’un fonds commun de garanties bancaires en Europe.

Le danger des propositions précipitées de mutualisation de la dette, ce danger est qu’il occulte les différences objectives de niveau économique entre les pays en nivelant les taux d’emprunt des Etats, précise Angela Merkel. « Celui qui occulte cela finit dans la médiocrité. Et la médiocrité ne doit pas devenir l’étalon » de la zone euro, déclare Angela Merkel. Elle évoque en passant son voisin français et elle appelle à observer l’évolution du coût du travail en France et en Allemagne. « Il n’y aura pas de bonne union économique et monétaire sans union politique », rappelle-t-elle, ajoutant : « Je ne peux pas vouloir des euro-obligations et refuser tout contrôle ». Elle plaide pour un légitime contrôle budgétaire dans la zone euro permettant à la Cour européenne d’invalider des budgets nationaux trop déséquilibrés. Le futur de l’Europe « se décide dans ces prochains mois, cette année », conclut Angela Merkel.

Ces derniers mois, des politiciens, notamment grecs et français, ont tenus des propos germanophobes particulièrement insultants et démagogiques. Angela Merkel a des comptes à rendre à sa coalition gouvernementale, à son Parlement et à ses citoyens. Elle ne pouvait donc pas rester indéfiniment silencieuse face aux incessantes poussées de germanophobie en cours dans certains pays au demeurant maintenus à flots avec l’argent des contribuables allemands.

Michel Garroté

Rédacteur en chef

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