Publié par Jean-Patrick Grumberg le 20 juin 2012

Le monde musulman, dans sa haine des Juifs, est plein d’imagination.

On connaissait l’aptitude que des musulmans prêtaient aux Juifs en matière de formation de volatiles et de poissons : on a arrêté, en janvier 2011, un redoutable vautour espion sioniste en Arabie Saoudite, et on a retrouvé voici quelques semaines des oiseaux espions venus de Jérusalem en Anatolie. Des requins saboteurs de tourisme téléguidés par le Mossad ont été repérés au large de Charm El Cheikh avant que le chaos s’installe en Egypte.

On découvre maintenant au fil des semaines qu’Israël qui, disent les médias du monde musulman, s’en prend aux gentils « Palestiniens » par vicieuse méchanceté, en a tout particulièrement après certaines professions : un boulanger organise des attentats suicides à ses heures perdues ? Si Israël s’en prend à lui, c’est parce qu’il est boulanger, voyons. Et dans la presse de plusieurs pays arabes, on trouve des titres du style : « Israël arrête un boulanger palestinien ».

En cette période où il est beaucoup question de football, il était logique que les médias du monde musulman découvrent qu’Israël s’en prend aussi aux footballeurs.

Un dénommé Mahmoud Sarsak, membre des combattants du Djihad Islamique palestinien, tape dans un ballon rond à ses heures perdues, Israël l’arrête, Les titres sont cette fois : « Israël arrête un footballeur palestinien ». Les parents de ce brave apprenti tueur de Juifs en rajoutent et donnent des interviews pour dire « « Israël veut détruire le football palestinien ».

Que des mots de ce genre se trouvent dans les médias du monde musulman et dans la presse arabe est une chose, et un signe supplémentaire de l’avilissement moral et de l’abaissement intellectuel qui réduisent des contrées entières du monde au crétinisme collectif. Mais qu’ils se retrouvent dans les médias occidentaux est plus inquiétant, et montre que ce crétinisme est contagieux.

Que des mots de ce genre se retrouvent dans les instances mondiales du football montrent que celles-ci, à force de recevoir des perfusions de pétrodollars par milliards se mettent elles-mêmes à parler comme une bande de crétins antisémites. La FIFA, le 12 juin dernier, a publié un communiqué s’indignant du sort de « joueurs de football palestiniens détenus par Israël en violation apparente des droits de l’homme », et a mis l’accent sur le cas de Mahmoud Saksak. Pour la FIFA, tuer des Juifs fait apparemment partie des droits de l’homme, et pratiquer le djihad est une façon de jouer au football. C’est intéressant.

Divers journaux européens reprennent « l’information » : plus intéressant encore.

Le journal Le Monde a des journalistes distingués : un dénommé Benjamin Barthe écrit que la « FIFA donne un carton jaune à Israël ».

Je ne sais pas pourquoi, mais en d’autres temps, je pourrais imaginer un titre du journal Le Monde (qui s’appelait alors Le Temps et était pétainiste) : « La police française donne un carton jaune aux habitants de la rue des Rosiers et les conduit au Vélodrome d’hiver ».

Mais qu’on ne s’y trompe pas : il n’y a pas d’antisémites au Monde, non, juste des « antisionistes ». Israël devrait relâcher Mahmoud Sarsak. Israël commet une erreur : il est inutile de céder à ces gens. On ne soigne pas une psychopathologie contagieuse en cédant à la contagion.

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© Guy Millière pour www.Dreuz.info

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