Publié par Guy Millière le 23 juillet 2012

Je ne puis que le reconnaître, le discours prononcé par François Hollande pour le soixante dixième anniversaire de la Rafle du Vélodrome d’Hiver est allé dans la bonne direction. Comme je l’ai écrit ici, c’est effectivement un crime commis en France, par des Français. François Hollande a aussi dit les mots qu’il fallait concernant la remontée de l’antisémitisme.

Nul ne pouvait attendre de lui qu’il évoque l’amitié de François Mitterrand avec René Bousquet. Nul ne pouvait attendre de lui non plus qu’il parle de la forme principale d’antisémitisme qui existe aujourd’hui en France, l’antisémitisme islamique. Mais je ne lui demanderai pas des comptes sur ces points.

Je ne peux aussi lui adresser la moindre critique quant à sa gestion des problèmes du Proche-Orient ou quant à ses positions concernant Israël. Il n’a, sur ses points, rien dit encore de précis. Il a été le seul homme politique à m’envoyer un mot personnel de remerciements après que je lui ai fait parvenir le livre « Comment le peuple palestinien fut inventé », Dont acte.

Je pourrais être plus critique concernant la décision de retrait précipité des troupes françaises d’Afghanistan. Mais dès lors qu’il existe à la Maison Blanche un homme qui pratique le défaitisme actif et la compromission avec les talibans, mes critiques se trouvent aussitôt teintées d’indulgence.

Sur le plan de la politique économique, par contre, Hollande est un socialiste à la française.

Les projets fiscaux qui sont annoncés vont faire fuir des contribuables et des entrepreneurs. Le mouvement est déjà amorcé.

Les discours tenus sur la « relance » à l’échelle européenne étaient imprégnés d’idées ineptes venues du keynesisme et censées susciter une relance par la demande qui n’aurait pu que creuser des déficits déjà abyssaux, et ils n’ont pas été entendus par l’Allemagne, ce qui est logique.

La gestion du dossier PSA, enfin, a été désastreuse et a relevé d’un esprit de lutte de classes absolument délétère et consternant. J’y reviendrai, car c’est grave et très lourd de conséquences.

Les pires mesures vont venir bientôt sans doute. Je ne serais pas surpris si elles montraient que décidément les socialistes français n’ont toujours rien compris au fonctionnement des marchés et à la mondialisation. Ils ne sont, hélas, en France, pas les seuls.

Michel de Poncins proposait ici un gel fiscal de façon à arrêter la machine infernale qui conduit ce pays vers la faillite généralisée. Je pense, pour ce qui me concerne, qu’un gel fiscal stabilisant les impôts, taxes et charges à leur niveau actuel serait très insuffisant.

La seule possibilité d’éviter la faillite généralisée consisterait non pas à geler la fiscalité, mais à l’inverser, en baissant drastiquement impôts, taxes et charges. Il faudrait ajouter à cela une déréglementation, une réforme du système scolaire et universitaire absolument radicale, et des centaines d’autres réformes.

Rien de tout cela ne sera fait, bien sûr. Ce qui sera fait sera l’inverse. Une majorité de Français a voulu des socialistes à la française, ils les ont. Ils auront les résultats.

Le socialisme est un luxe inutile et coûteux que certains peuples imaginent pouvoir se payer jusqu’au moment où ils découvrent que les caisses sont vides. Les caisses sont déjà vides.

Ce qui va suivre sera intéressant. J’y reviendrai aussi. J’adopte la position du spectateur sceptique, très sceptique. Sans doute davantage que sceptique.

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© Guy Millière pour www.Dreuz.info

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