Publié par Michel Garroté le 25 juillet 2012

Michel Garroté – Les monarchies sunnites du Golfe souhaitent installer au pouvoir en Syrie des islamistes. L’Arabie saoudite et le Qatar sont les deux pays à avoir officiellement admis qu’ils livrent des armes aux rebelles syriens. Cette aide existe et s’est accentuée ces derniers mois, confirme Thomas Pierret, maître de conférences en islam contemporain à l’université d’Édimbourg. D’après Fabrice Balanche, maître de conférences à l’université Lyon-II, des mouvements salafistes sont chargés par des réseaux saoudiens de s’infiltrer en Syrie, via la ville libanaise de Tripoli. Pour preuves, les photos montrant des combattants barbus à Homs, arborant leur bandeau noir sur lequel est inscrit : “Il n’y a pas d’autre Dieu qu’Allah”. Les images illustrant la prise par les rebelles du poste-frontière turco-syrien des Bab al-Hawa représentent également des salafistes.

Pendant ce temps, en France 2’200 mosquées sont en activité et les constructions de mosquées se multiplient ; environ 200 projets sont actuellement en cours. Dans les mosquées dépendant des pays d’origine des musulmans de France – Maroc, Algérie, Tunisie et Turquie – les imams sont souvent des salariés du ministère des affaires religieuses du pays musulmans concerné. Durant le ramadan, les gouvernements de ces pays musulmans envoient en France des contingents de plusieurs dizaines d’imams.

Fait révélateur, des catholiques français viennent de s’adresser par écrit au cardinal Vingt-Trois et aux évêques de France à propos du dialogue islamo-catholique : « Le dialogue islamo-chrétien, en France, pose de délicats et douloureux problèmes et nous, fidèles catholiques, Vous prions de bien vouloir en redéfinir les principes. Les bases actuelles de ce dialogue, exercé principalement par le Service [national] des Relations avec l’Islam (SRI), service officiel de la conférence des évêques de France que vous présidez, sont effectivement malsaines. Nous constatons que le SRI entretient des contacts privilégiés avec des membres de l’Union des Organisations Islamiques de France (UOIF), organisation considérée comme proche de l’idéologie des Frères musulmans, mais qu’aucun de ces contacts n’est sollicité par le SRI pour dénoncer et condamner les persécutions, hélas trop fréquentes, des chrétiens en terre d’islam, voire en terre de France ».

« Nous constatons encore que le SRI entretient des contacts privilégiés avec les pouvoirs publics, mais qu’aucun de ces contacts n’est utilisé pour garantir les droits des chrétiens, notamment du Proche Orient, des droits traditionnellement protégés par tous les gouvernements français – y compris l’actuel, comme vient de nous le confirmer le directeur de cabinet du ministre des Affaires étrangères. Nous constatons enfin que les connaissances que les différents acteurs du SRI, notamment l’abbé Christophe Roucou, son directeur, ne servent nullement à proposer l’Évangile aux musulmans, ni même à faciliter l’accueil des musulmans convertis au christianisme dans l’Église. Bien au contraire, tout se passe comme si ces convertis étaient considérés par le SRI comme des “gêneurs” ou un “handicaps” pour ledit dialogue ».

« Nous vous supplions donc, Éminence, de bien vouloir, de concert avec vos frères dans l’épiscopat, Nos Seigneurs les évêques de France, envisager une réforme profonde du service qui s’occupe du dialogue islamo-chrétien : 1. Tout d’abord, le SRI doit être renommé : il ne saurait être question de relations avec l’islam, mais de relations avec les musulmans, ce qui est tout différent. 2. Ensuite, le SRI doit utiliser sa connaissance de la religion coranique pour développer un apostolat à destination des musulmans résidant dans notre pays, une mission indispensable qui s’inscrit dans les efforts de Nouvelle Évangélisation à laquelle le bienheureux Jean-Paul II a appelé et dont le pape Benoît XVI nous rappelle incessamment l’urgence. 3. Le SRI doit également travailler, en lien avec les pouvoirs publics et les musulmans les plus modérés, au respect et à la protection de la dignité des musulmans convertis au christianisme, ainsi qu’à leur accueil plein et entier dans l’Église. 4. Enfin, le SRI devrait être un interlocuteur privilégié pour la défense des chrétiens en terre d’islam, en particulier des chrétiens du Maghreb et du Proche-Orient ».

« Tant que l’on aura le sentiment que les convertis en provenance de l’islam ne sont pas bienvenus dans l’Église, tant que l’on aura le sentiment que les instances officielles en charge du dialogue islamo-chrétien soignent leurs relations avec les membres de l’UOIF au détriment des chrétiens persécutés ou convertis, le SRI continuera à être considéré par de nombreux fidèles français comme un scandale et un service nuisible au règne social de Notre-Seigneur Jésus-Christ, à l’Église, aux chrétiens, et même aux musulmans – comme s’ils n’étaient pas dignes de la prédication évangélique. Et, hélas, Nos Seigneurs les évêques de France seront englobés dans cet opprobre, comme premiers responsables des orientations de ce service », concluent des catholiques français en s’adressant par écrit au cardinal Vingt-Trois et aux évêques de France à propos du dialogue islamo-catholique.

Michel Garroté

Rédacteur en chef

Reproduction autorisée avec mention de www.dreuz.info

http://www.riposte-catholique.fr/riposte-catholique-blog/action/supplique-au-cardinal-vingt-trois-et-aux-eveques-de-france-sur-le-dialogue-islamo-chretien

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