Publié par Michel Garroté le 3 août 2012

Michel Garroté – Dans ‘De Groene Amsterdammer’, Yasha Lange et Reinier Bijman écrivent que plus l’intégration européenne augmente, plus la culture et l’identité nationales sont atteintes. Voilà, en gros, la crainte des eurosceptiques. Selon l’Eurobaromètre « La plupart des personnes interrogées se sentent surtout liées à leur propre pays. C’est le cas dans tous les Etats membres de l’UE ». Au cours de la dernière décennie, l’idée que la politique (plus de participation démocratique, un parlement européen plus fort), l’éducation (des programmes d’échange, un cours d’histoire européenne en classe) ou la cohésion sociale (augmenter la cohésion entre les pays européens) pourraient contribuer à une identité européenne a été démentie. Même si certains fonctionnaires de l’UE aimeraient croire le contraire, la tendance s’est plutôt inversée.

Dans l’Eurobaromètre il est dit : « Les facteurs déterminants de l’identité nationale semblent avoir changé depuis 2009. L’accent est de moins en moins mis sur des concepts subjectifs (le sentiment, les points communs, la foi), et plus souvent sur les concepts les plus concrets, objectifs (le lieu de naissance, le lieu où l’on a grandi, la langue, les droits civiques) ». Deux remarques. Premièrement, l’un n’exclut pas l’autre : une forte identité nationale peut être compatible avec une identité européenne. C’est certainement le cas dans de nombreux pays d’Europe de l’Est. Là-bas une majorité a le sentiment d’être également européen. Idem en Italie et en Belgique. Deuxièmement, la crise a renforcé le sentiment d’union, même s’il s’agit plutôt d’une solidarité de crise que d’une véritable identité. Il n’est pas question ici d’une identité composite, concluent Yasha Lange et Reinier Bijman dans ‘De Groene Amsterdammer’.

Michel Garroté

Rédacteur en chef

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