Publié par Michel Garroté le 8 août 2012

Michel Garroté – Les efforts d’Ennahda (le parti islamiste au pouvoir en Tunisie) pour essayer – laborieusement – de démontrer qu’il serait, soi-disant, « modéré », ces efforts sont, pour ce parti, un véritable casse-tête, y compris, parfois, au sens propre et physique du terme. Ainsi, le cofondateur d’Ennahda, un certain Abdelfata Mourou l’a expérimenté, en sa propre chair, dans la localité de Kairuan où il prononçait, avant-hier lundi, une conférence sur « la tolérance dans l’islam ».

Mourou était accompagné d’un autre leader islamiste, le très radical Belhaj et du philosophe laïc Yusef Seddik. A un moment donné, un groupe d’auditeurs ont essayé d’obliger Seddik à abandonner la salle parce qu’il tenait des propos « trop modérés ». Mourou est alors venu en aide à Seddik et l’un des auditeurs a frappé Mourou à la tête avec un verre. Mourou, codirigeant d’Ennahda, âgé de 70 ans, a perdu connaissance et a été transporté d’urgence dans un hôpital local où il a reçu cinq points de suture.

De nombreux Tunisiens redoutent que les discours « modérés » d’Ennahda ne soient que purement tactiques et ils craignent que ce parti ne souhaite en réalité qu’une chose : instaurer une Etat islamique – de type califat – basé sur la charia. Du reste, la direction centrale d’Ennahda à Tunis, la capitale, a condamné les propos « trop modérés » de Yusef Seddik.

Michel Garroté

Rédacteur en chef

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