Publié par Guy Millière le 26 août 2012

Dans quelques jours, mon prochain livre, Le désastre Obama* sera en librairie et disponible sur Amazon. J’y reviendrai, bien sûr. En attendant, j’entends rendre compte ici de plusieurs livres en anglais publiés ces dernières semaines aux Etats-Unis qui vont dans le même sens que le mien, et permettent de préciser les contours de ce qu’ont été les années Obama et de ce que pourrait réserver l’avenir si Obama était réélu.

Le plus commenté de ces livres est celui d’Edward Klein, The Amateur*. Le titre vient d’une remarque de Bill Clinton, qui n’a, en privé, jamais pris au sérieux Barack Obama, et l’a toujours considéré comme incompétent et absolument incapable (ce qui ne l’empêchera pas de prononcer un discours de soutien à Obama lors de la convention démocrate).

C’est un compte-rendu de ce qui se passe à la Maison Blanche. Le compte-rendu fourmille d’informations et de révélations. On y obtient la confirmation de ce que tous ceux qui n’ont pas sombré dans l’obamalatrie savaient déjà : Barack Obama est un homme imbu de lui-même, très arrogant, qui cultive le goût du secret, qui tient des discours successifs différents selon les interlocuteurs, et qui manipule sans cesse. C’est aussi un homme empli d’idées préconçues, dogmatique, ayant des convictions sur tout, mais ne cherchant pas à connaître davantage. C’est un homme qui réunit rarement ses ministres et qui, plutôt que s’appuyer sur eux, s’appuie sur un cabinet très restreint et n’accorde sa confiance qu’à une seule personne, Valerie Jarrett, avec qui il travaille depuis son ascension à Chicago.

Faut-il le préciser ? Valerie Jarrett est très à gauche, très ouverte à l’islam, et connaît très bien l’Iran où elle est née. Au delà de Valerie Jarrett, le premier cercle autour de lui comprend David Axelrod, qui gère toute sa communication, et qui vient lui aussi de la gauche extrême de Chicago ; Susan Rice, ambassadeur d’Obama aux Nations Unies, et Samantha Power, chargée des « questions multilatérales » au Conseil National de Sécurité. Dois-je le dire ? Susan Rice et Samantha Power se situent aussi à la gauche extrême.

Michelle Obama est décrite par Edward Klein comme l’éminence grise de l’administration Obama, et comme très influente. Klein la présente comme bien plus à gauche que son mari, ce qui laisse songeur. Klein précise, ce que je n’ignore pas du tout, qu’Obama décide lui-même de tout, en politique intérieure et en politique étrangère, sous l’influence de Michelle Obama et de Valerie Jarrett. Et il le décrit comme “en révolte” contre toutes les valeurs des Etats-Unis, ce qui est, à mes yeux une litote.

Le livre contient de nombreuses anecdotes concernant une multitude d’autres personnages : Oprah Winfrey et Hillary Clinton, qui méprise Barack autant que Bill peut le mépriser, mais fait néanmoins de la figuration sur la scène internationale et tient le discours qu’on lui demande de tenir.

The Amateur est un livre utile, mais parler d’Obama comme d’un amateur me semble bien trop gentil et bien trop empli de mansuétude.

Un livre plus aride, mais très documenté, on pourrait presque parler d’un réquisitoire exhaustif, est celui rédigé par David Limbaugh. The Great Destroyer : Barack Obama’s War Against the Republic* (le grand destructeur). Chapitre après chapitre, ligne après ligne, avec une impitoyable et nécessaire précision, David Limbaugh (le frère de Rush) y met au jour ce qu’il définit comme une entreprise de démolition systématique de ce que sont les Etats-Unis depuis leur fondation et de leur rôle dans le monde. Rien ou presque n’est laissé de côté.

David Limbaugh met au jour les mécanismes d’un endettement conçu délibérément pour ruiner les Etats-Unis, pour s’assurer une clientèle d’entrepreneurs à qui il garantit des rentes confortables à coups de subventions massives, et pour créer une strate d’assistés permanents et dépendants du gouvernement fédéral. Il anticipe certaines décisions, qui sont en train d’être prises, mais ne l’étaient pas quand il a écrit le livre : la régularisation massive d’immigrants latinos censés rejoindre la strate d’assistés permanents et, bien sûr, voter comme il faut. Au delà de la description de la mise de l’économie en coupe réglée, David Limbaugh montre qu’Obama lutte activement contre les valeurs éthiques et religieuses américaines, s’efforce de broyer le pluralisme dans les médias et d’éliminer ce qu’il en reste dans l’université, et agit pour affaiblir la défense et l’armée.

David Limbaugh laisse largement de côté la politique étrangère, et c’est pour cela que j’ai écrit plus haut, « rien ou presque » : son livre n’en est pas moins un livre essentiel, car il permet au lecteur de pénétrer au cœur d’une machine à broyer l’Amérique et d’en discerner tous les rouages, d’une manière magistrale et irréfutable. Mark Levin, l’un des grands chroniqueurs radiophoniques conservateurs, a dit que c’était « le meilleur livre sur le pire Président de l’histoire ». Il ajoute « quelqu’un qui lit ce livre et vote quand même Obama devrait consulter un psychiatre ». Je partage cet avis, mais je crains qu’un nombre insuffisant d’Américains lisent ce livre : ceux qui s’affalent sur un canapé et ne regardent que des programmes insignifiants tout en vivant d’assistances sociales votent aussi, hélas. C’est sur eux que compte Obama.

Le point essentiel soulevé par David Limbaugh est qu’Obama entend détruire aussi les institutions américaines elles-mêmes. Il prend de plus en plus de décisions par décret (executive orders), en contournant le Congrès. Il gouverne non pas en s’appuyant sur ses ministres, mais sur son cercle restreint, en donnant des ordres à ses tsars, conseillers spéciaux nommés directement par lui sans soumettre les nominations à approbation du Congrès.

Dans plusieurs de ses articles récents, Thomas Sowell parle de risque de glissement vers une forme de fascisme, et rappelle que l’ultime garde-fou est la Cour Suprême, mais au vu de la décision prise par celle-ci concernant l’Obamacare, on peut douter même de ce garde-fou. Si Obama est réélu, de toute façon, ce qui reste de ce garde-fou sautera car Obama pourra sans doute, après avoir déjà nommé deux juges à sa solde, en nommer un ou deux autres et s’assurer une majorité de cinq ou six juges sur neuf.

Un autre livre peut compléter celui de David Limbaugh : c’est celui de Dinesh D’Souza, Obama’s America, Unmaking the American Dream*. Il s’inscrit dans la continuité du précédent livre du même auteur, The Roots of Obama’s Rage*. D’Souza, dans son précédent livre, décrivait Obama comme imprégné des rêves de son père, Barack Obama Senior, un économiste marxiste, musulman et tiers-mondiste. Si, explique D’Souza de manière très étayée, Obama entend détruire l’économie américaine et la transformer en une économie aux mains de capitalistes dépendants du gouvernement et régnant sur une plèbe soumise et appauvrie, c’est parce qu’il estime fondamentalement que la richesse des Etats-Unis est inéquitable, parce qu’il a une revanche à prendre sur l’Amérique au nom du monde pauvre, parce qu’il estime aussi que le monde serait plus équitable si les Etats Unis s’effaçaient et laissaient la place à un cartel de dictatures ou de régimes autoritaires et à la férule des Nations Unies, où l’Organisation de la Conférence Islamique et les pays non alignés ont une majorité écrasante.

Obama se voit, donc, comme un agent d’une justice sociale intérieure aux Etats-Unis et d’une justice sociale planétaire. Il n’a, précise D’Souza, ce qui va dans le même sens que Limbaugh et Sowell, aucun respect pour la démocratie et aucun respect pour le peuple américain, tout particulièrement pour les américains blancs, qu’il entend submerger sous les minorités. Il s’intéresse de près au monde islamique parce que son père était musulman, parce qu’il est né musulman lui-même, et parce que le monde islamique lui semble avoir subi une oppression plus vive encore que d’autres pays du monde pauvre et a été « humilié ».

Israël, faut-il le souligner, n’a aucune place dans le monde selon Obama et n’est qu’une épine dans le pied du monde islamique : il ne se conçoit pour autant pas du tout comme un antisémite, car il a travaillé et travaille toujours avec des Juifs d’extrême gauche hostiles à Israël, en tête desquels David Axelrod et Elena Kagan. Rahme Emanuel, qui a choisi de reprendre la mairie de Chicago était l’élément juif le plus pro-israélien de son entourage, mais il était favorable au plan de paix arabe qui sert de base de raisonnement à Obama : retour aux « frontières de 1967 », création d’un Etat palestinien en « Cisjordanie » sans présence juive, avec Jérusalem Est pour capitale.

Obama ne s’intéresse pas à l’Europe, qu’il voit comme un ramassis d’anciens colonialistes, et l’amour que lui portent les Européens apparaît en ce contexte bien davantage que consternant. Dinesh D’Souza s’appuie lui aussi sur de multiples documents, et sa démonstration est rigoureuse, glaçante, indispensable.

Je signalerai deux livres encore : le premier est signé de Jacob Laskin et de David Horowitz , avec qui j’ai moi-même signé un livre, et que je tiens pour l’un des grands penseurs de ce temps. Il s’appelle The New Leviathan: How the Left-Wing Money-Machine Shapes American Politics and Threatens America’s Future*. Il vient compléter les petits ouvrages que David a publié au fil des quatre années écoulées concernant Obama (Obama and Islam*, Breaking the System*, Obama and the War Against the Jews*, Barack Obama’s Rules for Revolution). Il concerne la véritable machine de guerre constituée par la gauche extrême aux Etats-Unis, et sur laquelle s’appuie Obama. Cette machine va des universités, qui disposent aux Etats-Unis de moyens financiers considérables, aux syndicats, tout particulièrement la Service Employees International Union (SEIU) qui regroupe les employés du secteur public, des « organisateurs de communauté » (leur principale association, l’Association of Community Organizations for Reform Now , ACORN, s’est dissoute lorsqu’elle a été confrontée à des risques de poursuites judiciaires lorsqu’il a été révélé qu’elle contribuait à l’immigration clandestine et se montrait ouverte au soutien à la prostitution, mais s’est recomposée sous la forme de diverses associations qu’on a retrouvées dans Occupy Wall Street) à une multitude de fondations qui portent encore le nom de leur fondateur (Ford, Rockefeller, Carnegie) mais se sont éloignées de leurs objectifs initiaux pour se mettre au service de causes subversives.

Laskin et Horowitz révèlent qu’une majorité nette de milliardaires américains financent ces fondations, pour des motifs qui restent à expliquer (la question est posée dans le livre et reste sans réponse), de grands groupes de presse écrite à des médias audio-visuels. Le livre montre, preuves en main, que la gauche extrême dispose d’environ sept fois plus de moyens financiers que le camp conservateur. Une emprise de la gauche extrême se tisse sur les Etats-Unis, et certains liens au sein du tissage peuvent laisser penser qu’il s’agit d’asservir la population, d’assurer une interdépendance entre le gouvernement américain et divers grands entrepreneurs et financiers, et d’ajouter à cette interdépendance des liens avec le cartel de régimes autoritaires dont je parlais plus haut et avec les Nations Unies. Ceux qui veulent ironiser parleront de théorie du complot : il n’y a là aucune théorie du complot, mais juste des faits, des chiffres, des budgets, des noms qui reviennent de manière récurrente, parmi lesquels George Soros, et Bill Ayers.

Le deuxième livre est d’Aaron Klein et Brenda Elliott, déjà auteurs d’un livre très documenté sur Obama, The Manchurian President*, et d’un autre livre, lui aussi très documenté, sur les réseaux dont traitent Laskin et Horowitz, Red Army*. Le livre s’appelle Fool Me Twice, Obama’s Shocking Plans for the Next Four Years Exposed* (Trompes moi une deuxième fois, les plans choquants d’Obama pour les quatre prochaines années mis au jour).

Klein et Elliott se sont procurés des documents confidentiels rédigés par le camp Obama, et ces documents expliquent les projets essentiels d’une administration Obama II si elle voit le jour. Ces projets sont, hélas, logiques, terriblement logiques. On y trouve le projet de création d’une « banque verte », agence de financement fédéral pour le secteur des énergies alternatives (la banque en question, financée sur budget fédéral, viendrait parachever le travail de l’Environmental Protection Agency : elle parachèverait ce qui a été fait avec des entreprises telles que Solyndra, coûts immenses, rendements nuls), une amnistie massive pour les immigrants illégaux (prolongeant la régularisation massive déjà en cours), la création d’une administration du travail qui créerait des centaines de milliers d’ « emplois d’intérêt général » financés par le gouvernement, sur le modèle (exacerbé) de la Work Project Administration des années Franklin Roosevelt, la création d’une « banque nationale des infrastructures destinée à bâtir des routes et des ponts avec l’argent du gouvernement fédéral, et avec pour les entreprises financées sur fonds publics une obligation d’employer des travailleurs d’ « intérêt général » ?

Bien sûr, le système de santé prévu par l’Obamacare se mettrait en place, avec son appareil bureaucratique. Bien sûr, l’armée américaine verrait non seulement ses budgets des réduire encore, mais verrait ses tâches redéfinies et se verrait demander de travailler avec les Nations Unies à la « protection de la planète » et aux tâches humanitaires.

Chacun de ces livres est disponible en librairie. Celui que je publie sous le titre Le désastre Obama le sera bientôt. Il sera le seul, je pense, sur le marché francophone, à exposer et à mettre en perspective ce que les livres dont je viens de parler traite. Comme il sera le seul, il sera sans aucun doute boycotté, et bien qu’il contienne des centaines de références et plus de deux cent notes, on me dira que j’exagère. J’avais dit dès 2008 ce qu’Obama allait faire : on m’a déjà dit à l’époque que j’exagérais. Obama a fait ce que j’avais anticipé, et davantage encore. Il est des gens qui, confrontés à des preuves innombrables et écrasantes continuent à nier l’évidence avec obstination.

Ils existaient au temps de Staline. Ils existaient au temps de Mao. Ils existaient au temps de Pol Pot. Ils n’ont, hélas, pas disparu.

Reproduction autorisée, et même vivement encouragée, avec la mention suivante et impérativement le lien html ci dessous :
© Guy Millière pour www.Dreuz.info

PS Un livre de Richard Miniter vient de sortir, Leading from Behind: The Reluctant President and the Advisors Who Decide for Him*. Je ne l’ai pas encore lu. Il y est question, semble-t-il, du rôle de Valerie Jarrett et des femmes qui constituent le cercle rapproché d’Obama.

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