Publié par Gilles William Goldnadel le 28 août 2012

Et aussi, les polémistes à la parole libre étiquetés “d’extrême droite” et le totalitarisme islamiste en Tunisie.

Au début de l’été, un article publié par le Nouvel Observateur aura très certainement pulvérisé le « mur du çon ». A en croire le journaliste inconnu qui l’a commis, les « intellectuels d’extrême droite » ont disparu des écrans radar médiatiques en même temps que Sarkozy. Figurent nommément sur la liste honteuse : Eric Zemmour, Robert Ménard et Alain Finkielkraut. Pour le folliculaire exultant de bonheur, l’explication de leur disparition serait assurément à trouver dans les déboires commerciaux des entreprises de presse qui les auraient inconsidérément employés. A titre d’exemple, le fin observateur mentionne RTL, sans expliquer pourquoi Eric Zemmour serait plus responsable que Jean-Michel Apathie, par exemple, des soi-disant mécomptes luxembourgeois. Il n’explique pas non plus le succès d’une radio comme RMC qui ne pratique pas aussi courageusement que lui la chasse aux sorcières.

Sur le fond, c’est bien cette désignation pour la mise à l’index par un étiquetage rien moins qu’arbitraire qui constitue la clé de voûte d’un système qui continue de broyer les esprits les plus tendres.

Il faudra que l’on m’explique comment ranger, par exemple, Alain Finkielkraut dans la catégorie délibérément honteuse de l’extrême-droite. Ou plutôt, cela ne s’explique que par le fait qu’aujourd’hui, n’importe quel petit marquis, fut-il de très basse extraction, peut se permettre pareil catalogage de personnalités à laquelle il n’arrivera jamais à la cheville.

Proclamez-vous contre le multiculturalisme extatique, et vous serez incontinent taxé de raciste, posez-vous à voix haute quelques questions sur le bien-fondé du mariage homosexuel que vous deviendrez à l’instant homophobe.

Ainsi Jean-François Copé, vient de franchir, lui aussi, sans surprise, le rubicond. Ayant déclaré souhaiter une « droite décomplexée », ayant également indiqué qu’il ne recevrait jamais plus de leçon de morale d’une gauche alliée à l’extrême gauche ; ceux qui me lisent chaque semaine ici, ne seront pas étonnés de me voir écrire que celui-ci aurait mes faveurs, si d’aventure j’étais encarté à son parti, plutôt que celui qui tordait le nez, il y a peu, en entendant « ni-ni ».

Revenons à présent, et sur la liste de la honte du Nouvel Obs et sur l’appel pour une droite « décomplexée ».

Et osons le pari suivant : la droite ne sera jamais totalement décomplexée, tant qu’elle autorisera un prétendu journaliste à légitimer l’ostracisme de la pensée sans inspirer immédiatement les quolibets.

Autrement dit, avoir une droite décomplexée sera toujours non seulement insuffisant mais plus encore impossible sans que la gauche ne soit à présent complexée.

Complexée, on ne le dira jamais assez par ses alliances extrêmes. Qui aura raillé le pèlerinage bolivarien de Monsieur Mélenchon chez le caudillo Chavez ? Qui a osé reprocher à la gauche son accommodement avec les islamo-gauchistes après l’affaire Merah ? La gauche ne s’est pas gênée elle, je l’ai écrit ici, pour dresser les listes des fameux inspirateurs de Monsieur Breivik. En réalité, je l’ai écrit encore, il existe un devoir moral et politique à revenir à un anticommunisme qui est l’un des fondements du combat démocratique. Ne serait-ce que pour moquer l’alliance, pour l’instant tranquille et sans soucis, du PS avec un PCF qui a moins rompu avec le stalinisme que le FN avec la période brune.

Un conseil parmi tant d’autres, si j’étais responsable de l’UMP dans l’Hérault, j’organiserais dès demain une manifestation pour protester contre l’érection par le Conseil régional PS d’une statue à Montpellier à l’effigie de Mao Zedong.

Et j’indiquerais clairement que je reviendrais chaque semaine, en plus grand nombre, pour exiger la suppression de cet hommage à l’un des plus grands meurtriers de l’histoire moderne.

J’ai écrit dans ces colonnes, il y a peu, que ce qui faisait la force de la gauche, c’était son audace et son absence de tout complexe. Je me trompais : il n’y a pas d’audace, ni de complexe à avoir, si personne n’a le courage et l’intelligence de vous inculquer le sens du ridicule.

 Tunisie : un représentant du Parti socialiste français originaire de Tunisie, molesté avec femme et enfant à Bizerte.

Aujourd’hui, le parti Ennahdha au pouvoir indique clairement qu’il ne tolèrera plus que la presse tunisienne serve de tremplin à l’opposition.

Question sacrilège : que vaut-il mieux, une dictature débonnaire dont on sort à la mode Ben Ali ou Moubarak ou le totalitarisme islamiste qui vient ?


© Gilles William Goldnadel

L’article original peut être consulté sur le Blognadel

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