La question de la décadence est au coeur de la campagne électorale américaine. Et renvoie au précédent historique de la chute de Rome. Un débat qui vaut également pour l’Europe.
L’Amérique a beau être la plus jeune des grandes puissances – trois cent quatre-vingt douze ans en prenant la traversée de la Mayflower, en 1620, comme point de départ, deux cent trente-six ans en ne retenant que la Déclaration d’Indépendance, en 1776 -, elle est hantée par l’idée du déclin. Sans doute en raison d’un abus de lectures bibliques. L’Ancien Testament, en effet, ne cesse de mettre en garde les heureux de ce monde : s’ils trahissent l’Alliance, leur chute sera à la mesure de leur ascension.
Jusqu’à présent, l’Amérique a toujours surmonté ses épreuves. Et déjoué ses rivaux. La Russie lui avait infligé en 1957 le « choc du spoutnik » mais en 1969, douze ans plus tard, c’est la mission Apollo qui se pose sur la Lune. Après le Vietnam, la stagflation, les années Carter : l’ère Reagan. La guerre froide ? Au bout de quatre décennies, elle la gagne. Le défi asiatique (« confucéen ») des années 1980 : effacé par la contre-attaque de la Silicon Valley dans les années 1990. Les attentats hyperterroristes du 11 septembre 2001 : vengés par des guerres éclair en Afghanistan et en Irak. Les enlisements dans ces deux pays, au milieu des années 2000 : corrigés par la stratégie du « Surge » et le recours aux drones.
Mais depuis 2008, le doute s’installe. Pour faire face à une crise financière subite, les Américains élisent pour la première fois un président noir, le démocrate Barack Obama. Il est jeune, élégant, éloquent : on veut voir en lui la synthèse de Franklin Roosevelt, John Kennedy et Martin Luther King. Las, il échoue. L’économie ne repart part, l’emploi s’effondre, la dette publique triple. Ses réformes sociales ne convainquent pas. Sa politique étrangère est minée par d’étranges contradictions : activisme militaire et passivité diplomatique ou géopolitique, maintien des priorités de l’ère Bush et main tendue aux ennemis, notamment dans le monde islamique. L’un dans l’autre, quatre « années perdues ».
Comment interpréter cette situation ? Effet mécanique des idées fausses ou approximatives que professe l’administration actuelle ? C’est ce qu’affirment officiellement les républicains. Ainsi que leur candidat, Mitt Romney, qui joue la carte des idées « vraies » et « claires » en choisissant pour colistier le congressman (député fédéral) Paul Ryan, théoricien et même « théologien » du conservatisme économique et stratégique.
De nombreux auteurs étaient cette analyse. Les plus radicaux : Aaron Klein et Brenda Elliot. Leurs ouvrages – The Manchurian President, Red Army (« Le président-robot », « L’Armée rouge américaine ») – figurent en permanence sur la liste des best-sellers du New York Times. Selon eux, Obama a été mis en orbite par des réseaux crypto-communistes infiltrés au sein du parti démocrate. Il aurait tenté de mettre en place une politique quasi-marxiste dès 2009. L’échec de son parti aux élections de la mi-mandat, en 2010, l’aurait contraint à une politique plus modérée, en vue d’une réélection en 2012 qui lui permettrait de reprendre son programme initial. C’est le scénario exposé dans Fool Me Twice (« Moque toi une seconde fois de moi »), le tout dernier livre du tandem, qui vient de paraître.
Hugh Hewitt, dans The Brief against Obama (« Le Dossier contre Obama »), met en cause la médiocrité personnelle du président actuel, personnage « sous-dimensionné » par rapport aux exigences du moment : « Obama disait en 2008 : Yes we can ! (Oui nous le pouvons). C’est triste à dire, mais non, il ne pouvait pas. » Le réquisitoire est précis, minutieux, implacable. Et plein d’humour.
Quant à James Mann, passé du Los Angeles Times à l’Ecole des Relations internationales de l’université Johns Hopkins, il s’en tient dans The Obamians (« Les Obamiens ») à une analyse plus classique. D’après lui, les contradictions et les échecs de l’administration Obama tiennent à son caractère composite. Il y aurait, d’une part, les proches d’Obama, issus de l’extrême-gauche démocrate, et d’autre part les caciques du parti, de sensibilité centriste, ralliés à lui par opportunisme. Après avoir suivi les premiers, avec des résultats négatifs, Obama aurait finu par se rapprocher des derniers – et de leur tête de file Hillary Clinton – depuis 2010.
Mais certains républicains pensent qu’Obama et son administration ont tellement aggravé la crise américaine qu’un simple retour à l’orthodoxie conservatrice en 2013 ne suffirait pas. Et un autre secteur de l’opinion américaine, républicains et démocrates confondus, ose poser la question d’un déclin structurel – indépendamment de ce qu’Obama fait ou ne fait pas.
Cette question est double : le succès d’une nation tient-il à des facteurs objectifs et quantifiables (la situation géographique, la masse critique humaine, la technologie) ou à des facteurs subjectifs et inquantifiables (la culture, les valeurs, l’identité) ?
Et d’autre part, si l’on souscrit au second point plutôt qu’au premier, l’Amérique des années 2010 est-elle encore l’Amérique ? Ou bien, dans une proportion croissante, un autre peuple ?
Au pays du Premier Amendement, cet addendum à la constitution qui prescrit une liberté totale d’opinion et d’expression, de telles questions sont aujourd’hui quasiment taboues. Victor Davis Hanson, professeur de lettres classiques et historien militaire, est l’un des rares intellectuels conservateurs ayant à la fois le courage et le talent de les poser. Dans Mexifornia, paru en 2003, il s’interrogeait par exemple sur la reconquête démographique de l’Ouest américain par le Mexique.
Le fait est que si Obama a été élu par une nette majorité d’Américains en 2008. Mais aussi que sa majorité était plus nette dans certaines communautés que d’autres. Il obtenait 95 % des suffrages au sein de la communauté noire (ce qui se comprend de soi-même). Mais il l’emportait également chez les Hispaniques (66 %), les Asiatiques (63 %), les Amérindiens (58 %). Les communautés hindoue et sikhe avaient voté démocrate à plus de 60 %. Chez les Américains originaires du Moyen-Orient islamique, il l’avait emporté à 60 %. On a pu parler d’un vote« non-blanc » massif en sa faveur. Chez les Blancs, il n’y a guère eu que les juifs non-orthodoxes pour le soutenir de la même façon.
Ces pesanteurs décideront peut-être également du scrutin présidentiel de 2012. De même qu’elles pèsent de plus en plus lourd dans les scrutins européens, notamment en France. Derrière la crise tout court, la crise d’identité.
© Michel Gurfinkiel & Valeurs Actuelles, 2012
bravo pour ce super article que j`envoie tout de suite su Facebook et
a tout mes amis,.
c’est marrant, je viens juste de lire un billet sur un autre detracteur
d’Obama….decidemment apres la mise en scene de Clint Eastwood qui fait couler de l’encre, c’est l’acteur champion d’arts martiaux, Chuck Norris qui s’y colle.
http://divertissements.fr.msn.com/people/chuck-norris-et-sa-femme-gena-remont%c3%a9s-contre-barack-obama-ce-socialiste-1
visiblement ce president est un nul, faut qu’il rentre a la maison, mais pas la Blanche, la sienne chez lui !
Vu le niveau de Chuck Norris, ce n’est pas très flatteur … Le soutien de Clint Eastwood, c’est autre chose tout de même.
avant de diffamer Chuck norris; rendez vous sur ce site pour comprendre qui est chuck !!! ^^
>>> http://chucknorrisfacts.fr/
Vu le lien. Rien que la photo à la limite de l’image sainte, nous fait penser à de la “Chuck …tiologie” … (et pour coïncider avec le personnage : version multiplication des pains préservée).
vu sous cet angle, Chuck c’est un peu comme Vandamme quoi….
tout dans les muscles et rien dans la caboche. huhuhuhuhuuhu
indeniablement le declin americain avait commençé avant obama, il n’en est pas moins responsable d’une politique gauchisante qui ne correspond en rien a l’esprit de l’amerique et qui a montré toute son inanité dans la chute de l’europe : en deux mots : seul romney a ;peut etre; une chance de redresser tout ça
J’ai lu cet article de M. Gurfinkiel l’autre jour dans Valeurs Actuelles.
Je me permets de mettre ici en lien un article que j’ai moi-même publié sur Contrepoints il y a un mois, exposant les causes de l’ascension puis de la chute de Rome :
http://www.contrepoints.org/2012/08/03/92581-rome-du-liberalisme-au-socialisme
J’ai été dégoûté ce matin avec un reportage sur BFM TV montrant des extraits de la prestation de Michelle Obama. La caméra s’est attardée sur une femme arabe portant le voile assise dans la salle. On voit bien là où se situe une partie de l’électorat de ce guignol.
Fin
Chuck Norris ‘Dire Warning for America’ ???!!!
http://www.youtube.com/watch?v=kCrlvsMdFi4
hi
je sius tous a fait d’accord et je l’ai ecrite il y quelques temps
sur d’autres sites. justement a ce sujet
neanmions ; je m’étonne toujours du faite que la securité d’israel
ne prenne pas en compte ce facteurs demographique defavorable
aux republicain , au USA ; a l’occident de facon generale .
et donc de facon encore plus flegrante est dangereuses pour la
securité d’israel et des citoyen juifs en occideent.
il n’y a que les journaliste dhimmiphié europpen qui ce
réjouisse du faite que les WAPS soient maintenant demographiquement
minoritaire.aux US.
ce qui limitera a l’avenir l’election de personne pro occident et
donc pro israel.
et donc péssera sur la securité d’israel et des juifs en occident.
d’ailleur , c’est en partie ce qui ce passe en ce moment.
je sius donc toujours etonné que ses facteurs vital .
pour la securité et le pérénité de l’occident de facon
générale et pour le peuple juifs et israel en particulier.
ne soit pas prie en compte .
que l’occident joue l’autruche a ce sujet . ont plus ou
mions comprendre. mais que israel en fasse de meme .cela
est mions comprehensible.
shalom
PS : la 5e collonne des arabes “israelien” est aussi un meme danger et
un meme processus que en occident. pourquoi israel ne prend pas des disposition de securité face a ce danger mortel pour israel et le peuple juifs .
la j’avoue ne pas tres bien le comprendre. meme si je peut plus ou mions le devinner. ( helas)
http://www.barenakedislam.com/2012/09/01/how-does-barack-hussein-obama-honor-fallen-navy-seals/
Cela se passe de commentaire, Obama est juste un immonde personnage.
” Il obtenait 95 % des suffrages au sein de la communauté noire (ce qui se comprend de soi-même)”
Oui et Non
Un peu infantilisant et” raciste” … que des Noirs ne voteraient que pour des Noirs ….
Mais 2012 sera tres differents
Les sondages donnent un resultat tres serre et beaucoup ne Noirs ne voteront pas pour un melanique voulant liberaliser le mariage homo et soutenir l’avortement !
Donc en conclusion, notre capitaine PEDALO s’est inspirée des éléctions OBAMA ? même départ, même cata.