Publié par Jean-Patrick Grumberg le 30 septembre 2012

Je fais partie des 65 000 Français (les chiffres font débat) qui chaque année quittent la France. 65 000 aventuriers de la dernière aventure encore accessible à l’homme occidental.

Je suis parti parce que j’attends que mes droits fondamentaux soient mieux protégés que ce que le droit français prévoit.

Mon besoin de liberté par exemple, dépasse ce que la France avait à m’offrir. Ma liberté d’entreprendre était trop entravée, ma liberté de parole trop limitée.

La propriété, un autre droit fondamental, est moins bien protégée pour les individus que pour la collectivité.

Le droit à la sécurité n’est pas assuré. Il le sera le jour ou une jeune fille pourra se promener dans toutes les rues de France, seule.

Quand à la résistance à l’oppression, l’administration, les médias, les juges, les politiques, possèdent trop de pouvoirs et en prévoient trop peu pour le simple citoyen.

Je suis parti parce que le système scolaire est une machine à fabriquer du Français moyen et non à permettre à chacun de tirer le meilleur de lui-même, et parce que l’Education nationale est une machine autoritaire dont les programmes sont décidés au plus haut sommet de l’état comme dans les régimes soviétiques.

Je suis parti parce que j’étais, avec mes impôts, l’employeur de l’administration et des élus, et qu’ils étaient supposés me servir et non l’inverse.

Je suis parti parce que lorsque quelque chose ne fonctionne pas bien, je réfléchis à comment l’améliorer, et je ne voyais pas la France adopter cette démarche.

Je suis parti parce qu’un jour, un ami bien intentionné m’a jeté au visage : “si t’es pas content, t’as qu’à aller voir ailleurs si c’est mieux”, que j’ai trouvé la suggestion intéressante, que je suis allé voir ailleurs, et que j’ai trouvé que c’était mieux.

Je suis parti enfin parce que j’étais las de crier fort : “Lé Haïm”, (qui peut se traduire par “à votre santé”), lorsque je trinquais autour d’une table de restaurant, afin de compenser l’attitude de ces Juifs qui vivent en rasant les murs.

Je ne suis pas parti à causes des musulmans, car lorsque je suis parti, les musulmans ne posaient pas autant de problèmes.

Et vous, pourquoi êtes-vous parti ?

Jean-Patrick Grumberg

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