Publié par Jean-Patrick Grumberg le 23 octobre 2012
Chantier de la mosquée

Pour occuper la mosquée, les jeunes de génération identitaire ont apporté avec eux un groupe électrogène. Pourquoi s’encombrer d’un si lourd et si encombrant attirail ?

Parce que la mosquée est en cours de construction, évidemment, et qu’elle n’a pas l’électricité.

Le site de la nouvelle république (1) le confirmait, le 1er juin 2012, et citait l’imam de Poitiers, Boubaker El Hadj Amor, expliquant qu’il manquait environ 600 000€ pour « pour deux chantiers qu’on ne peut pas découper en tranches et qu’on ne peut pas effectuer nous-mêmes pour des raisons évidentes de sécurité : chauffage et ventilation, électricité et réseaux ».

Ainsi donc la mosquée n’a pas de chauffage, pas de ventilation, pas d’électricité, ni de panneaux lumineux pour signaler les issues de secours, pas d’extincteurs, pas de plan d’évacuation…

Bref, elle ne remplit pas les conditions de sécurité prévues par le règlement ERP (établissements recevant du public) selon les articles L 123-1 et suivants, et les articles R123-1 et suivants du Code de la construction et de l’habitation (2) pour les bâtiments de la catégorie V (établissement de culte) catégorie 1 à 5 selon la capacité d’accueil (300 à plus de 1500 personnes).

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Pourtant les jeunes de génération identitaire sont accusés d’avoir volé des tapis de prière.

Des tapis de prière dans un local qui n’a pas le droit de recevoir du public ?

Dans une interview donnée à France 3, l’imam confirme “les jeunes ont empêché l’office du matin”.

Le code de la construction prévoit que le maire, le représentant de l’état dans le département, et la commission de sécurité ont pour obligation de contrôler le respect de la règlementation avant l’ouverture au public d’un ERP. Les services de police et de gendarmerie peuvent également vérifier la régularité de la situation administrative de l’établissement, et relever des infractions aux règles de sécurité.

La mosquée en chantier recevait du public irrégulièrement et ni le maire, ni le représentant de l’état, ni la commission de sécurité, ni la police, ni la gendarmerie n’ont réagi ? L’Etat n’a t-il pas manqué à ses responsabilités ?

L’article R*152-6 du Code de la construction puni « l’exploitant qui ouvre un établissement au public sans les visites de contrôle prévues à l’article R. 123-45, 2e alinéa, sans l’autorisation d’ouverture prévue à l’article R. 123-46. Dans ces deux cas, l’amende est appliquée autant de fois qu’il y a de journées d’ouverture sans visite de contrôle, sans autorisation ou sans déclaration d’ouverture. »

Infraction de 5e catégorie, la peine d’amende peut aller jusqu’à 1 500 € par journée d’ouverture, et de peines restrictives ou privatives de droit (par exemple : suspension du permis de conduire, interdiction de voter, interdiction d’exercer une profession).

Ma confiance sans borne dans la justice me fait dire que le juge d’instruction qui a eu la main si lourde contre les jeunes de génération-identitaire, aura a cœur de demander une enquête, et d’être aussi sévère avec les exploitants qui ont mis la vie des musulmans en danger en les invitant à se réunir dans un chantier interdit au public.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour www.Dreuz.info

(1) http://www.lanouvellerepublique.fr/Vienne/Actualite/24-Heures/n/Contenus/Articles/2012/06/01/La-mosquee-de-Poitiers-attend-son-financement
(2) http://www.developpement-durable.gouv.fr/Etablissements-recevant-du-public,13420.html

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