En 1927, un homme généreux et efficace, un certain Gabriel WERNLE, journaliste de profession et expatrié, prend conscience que les droits de ceux que l’on qualifiait de « Français du dehors » sont quasi-inexistants.
Ces français qui avaient quitté la France pour s’installer temporairement ou définitivement à l’étranger n’avaient ni aide ni reconnaissance.
Pour préserver le lien qui les unit à la mère patrie, et être aussi leur porte-parole, Gabriel WERNLE fonde l’UFE, l’Union des Français de l’Etranger. Comme il est journaliste, il dote son association d’un magazine « la voix de la France », un des plus vieux titre de la presse française, puisque ce magazine existe toujours.
Lorsque le Font Populaire arrive au pouvoir en France, Léon BLUM accorde à l’UFE, en décembre 1936, la reconnaissance d’utilité publique.
La Constitution de 1948 accorde le droit de vote aux français expatriés, et la même année, une loi crée des sièges de sénateurs pour représenter les français établis hors de France. Ainsi donc, les Français de l’étranger sont désormais représentés aux Parlement français. La conséquence est immédiate : c’est l’extension en leur faveur des mesures générales en matière de protection sociale, de fiscalité, d’aide à l’enseignement …
Mais pour prendre en charge les problèmes spécifiques aux Français de l’étranger, est créé en 1948 le Conseil Supérieur des Français de l’Etranger (CSFE), qui deviendra l’Assemblée des Français de l’Etranger (AFE).
Comme son ainée, l’AFE est composée des Conseillers des Français de l’étranger. Ces conseillers sont élus par nos compatriotes expatriés.
Ainsi les Français qui résident en Israël disposent de 4 sièges à l’AFE. Sont également membres de droit de l’AFE, les sénateurs, et maintenant les députés élus en juin dernier, qui représentent les Français de l’étranger.
Association apolitique, reconnue d’utilité publique, l’UFE est aujourd’hui un réseau qui regroupe des français à travers le monde, et qui veut promouvoir l’entraide, la convivialité et l’accueil.
L’œuvre de l’UFE est considérable, et ses dernières avancées sociales sont importantes.
En 2007 l’UFE a pesé dans la décision du Président de la République Jacques Chirac, pour la prise en charge les frais de scolarité des élèves de seconde, de première et de terminale.
En 2011, l’action de l’UFE a aboutit à la création d’un Secrétariat d’Etat dédié aux Français de l’étranger.
Et en 2012, comme l’UFE l’avait demandé depuis de longues années, 11 députés sont venus compléter la représentation des Français de l’étranger au Parlement.
Depuis sa création en 1927, l’UFE, présente dans plus de 100 pays, a une longue histoire au service des expatriés.
En 1951, Emmanuel Racine, un héros de la Résistance, décide de faire son aliyah (ndlr: émigration en Israël), et il crée la première compagnie pétrolière israélienne, DELEK, dont il sera également le premier président, pendant 25 ans. Il sillonne alors le monde pour assurer l’indépendance énergétique d’Israël.
Dans le même temps, Emmanuel Racine comprend très vite qu’il est indispensable de resserrer les liens entre la France et Israël, tant sur le plan économique que sur le plan scientifique, social et culturel. Il représente pour la première fois la communauté française d’Israël au Conseil Supérieur des Français de l’Etranger, avec l’étiquette Union des Français d’Israël, devenue aujourd’hui UFE-Israël.
« Il faut nouer des liens forts entre les hommes et les états, disait-il, pour que les franco-israéliens soient un trait d’union entre la France et Israël. »
Il met alors en conformité sa pensée et ses actes, crée la Chambre de Commerce France- Israël, ainsi que la Maison de France à l’Université de Jérusalem.
Mais cela ne lui suffit pas, car Racine veut garder la mémoire des années sombres. Il réunit des donateurs français et crée à Yad Vashem un auditorium dédié au souvenir de la Résistance juive en France.
Devant l’afflux des Français qui viennent s’installer en Israël, il crée l’Union des Français de l’Etranger – section Israël – (UFE-ISRAEL), qui défend les intérêts des Français expatriés en Israël, grâce au soutien des parlementaires qui représentent les Français de l’étranger.
Retraite, droit à la santé, fiscalité, études et scolarité, sont aussi des domaines où les bénévoles de l’UFE interviennent pour faciliter les démarches avec l’administration française. L’UFE-Israël participe également aux conventions universitaires franco-israéliennes, aux programmes d’échanges des jeunes et au programme Flam. Très impliquée dans l’éducation des jeunes, l’UFE-Israël a largement contribué à la création du lycée français Mikvé Israël.
Des parlementaires viennent régulièrement rendre visite à L’UFE en Israël, et apporter à l’association l’aide nécessaire. Cette année, l’UFE a reçu Monsieur Christian Cointat, sénateur des français de l’étranger, et elle s’apprête à recevoir Monsieur Christophe Frassa.
L’UFE tiendra son Assemblée Générale jeudi 1er novembre en présence de Monsieur Christophe Frassa sénateur représentant les français de l’étranger, et en présence des Consuls de France à Tel Aviv et à Haïfa.
A cette occasion, l’UFE invite tous les franco-israéliens à venir participer à cet événement qui se déroulera à l’Institut Israélien du Pétrole, 26 rue Haim Levanon à Ramat Aviv (Tel Aviv) à partir de 19h.
Un buffet dînatoire clôturera cette soirée. (PAF : 25 NIS)
© Elie LEVY, membre du conseil d’administration de l’UFE
C’est à dire que moi je suis choqué par le fait que lmes Français de l’étranger puissent voter à propos d’imoots qu’ils ne payent pas.
Nous payons – La CSG
– La cotisation SS
sur le montant de la retraite. et les impots generaux si on a choisi d’etre impose en France etg non en Israel.
Il me semble avoir oublie un des prelevements sociaux auxquels nous sommes astreints. Cela justifie amplemment que nous votions les impots.
Ce n’est pas une question de lien avec la fiscalité. Si on raisonne ainsi, rien ne justifie de priver un étranger du droit de vote s’il pait des impôts et pourtant c’est une abérration. Les Français de l’étranger font partie de la Nation et donc doivent être représentés, même s’ils choisissent de payer leurs impots dans leur pays de résidence.
Concernant la SS, rien ne vous oblige à cotiser à la caisse des français de l’étranger. Vous pouvez très bien cotiser à une assurance privée. Vous serez surement mieux couvert pour moins cher.
Encore heureux que les Français de l’étranger ne paient pas l’impot en France. Ils ne bénéficient pas du service public français mais de celui du pays étranger dans lequel ils vivent. Pourquoi devraient ils payer l’impot en France ?
Quant au fait de voter, de plus en plus de Français vivent à l’étranger (dont très bientot votre contradictrice), ce n’est plus un épiphénomène et la représentation nationale doit en tenir compte sous peine de n’être plus “nationale”.
Les français de l’étranger paient l’impôt pour autant qu’ils possèdent un bien de nature foncière en France .
Robert Feldmann président de l’UFE Israel
Oui, dès lors qu’ils ont des revenus fonciers en France, ils sont imposés dessus. Mais s’ils n’en ont pas, ils ont le choix, soit être imposés en France soit dans leur pays de résidence. Sarkozy voulait faire de la nationalité un critère de paiement de l’impot, sous le fallacieux prétexte de traquer les exilés fiscaux. En réalité, il visait les centaines de milliers de cadres expatriés qui representent un pactole fiscal.
50 % des Français ne payent pas d’impot et pourtant ils votent les impots des autres…
tout à fait exactement comme en France
Robert Feldmann président de l’UFE Israel
Vive les bonnes relations entre la France et Israël.
Dans ce cadre, nous notons, avec un vif plaisir, l’absence du complice français des déchets nazislamistes, le “consul” de France à Jérusalem.
Puissions nous apprendre rapidement son absence définitive, en ce bas monde.
Merci à Dreuz d’avoir publié cet article.
Emmanuel Racine est effectivement un héros, non seulement de la résistance mais aussi d’Israël.
Merci aussi à Elie Levy de nous le rappeler.
Il est triste de penser que certains, et ils sont très nombreux, ne profitent pas du droit de vote qui leur a été accordé ; les autres décident pour eux. (les Turcs, les Grecs et les Italiens comme on l’a vu récemment!)
La fille de Racine notre présidente d’honneur sera présente le 1/11/12 et nous allons en 2013 centrer nos réunions culturelles sur l’oeuvre de Racine le véritable pionnier de la seule et unique association des français d’Israel crée par ce personnage tout à fait exceptionnel .
Robert Feldmann président de l’UFE Israel
Tout d’abord , un grand merci à MM Gabriel WERNLE et Emmanuel RACINE.
Grace à leur initiative nous gardons un lien avec le pays de qui nous a accueilli avant notre choix d’expatriation.
Le grand reproche que l’on pourrait faire à UFE – Israel, c’est sa trop grande discretion.
En fait on n’a jamais autant entendu parler de l UFE que pendant les dernières élections législatives, après de longues années de mutisme
En fait il faudrait que cet organisme -je parle de l’UFE – Israel- sorte de son ‘tel -Avivisme’ et se rappelle au bon souvenir des autres expatriés provinciaux
Une lettre mensuelle rappelant les droits et devoirs des expats, les differentes actions menées , les propositions gouvernementales concernant le status d’expatrié serait la bienvenue.
Je lis bien sur le petit editorial de notre députée Daphné Poznanski, mais je pense que certains points pourraient être un peu plus développé tout en sortant de propos politico politique
Vous avez raison votre remarque est pertinente ; pour des raisons qui seraient top longues et ennuyeuses à développer l’UFE a stagné et a laissé le champs libre à une autre association ; depuis ces 2 dernières années nous avons remonté des sections à Bat yam ou nous avons un local que la mairie nous a aimablement prêté , Jerusalem, tibériade , ashdod ,natanya et bientôt Haîfa ; nous allons très vide reprendre l’influence qui fut la nôtre car nous avons des troupes militantes qui veulent se mettre à la disposition des autres .Nous recrutons …… Merci d’être critique c’est la seule façon de faire avancer le”schmilblic”
Il y a toutes sortes de raisons pour un Français de s’installer en Israël…mais il y a un point commun qui nous unit tous : nous avons été élevés dans une certaine culture et la première langue que nous avons apprise est le français.
Par conséquent, même pour ceux qui ont quitté définitivement la France, il reste malgré tout un attachement à cette partie de nos origines et de plus, nombreux sont ceux d’entre nous qui ont conservé des liens familiaux ou amicaux et qui ont encore des intérêts matériels en France (biens immobiliers, comptes bancaires, retraites, indemnités diverses etc…).
Après avoir lu l’article d’Elie Lévy, nous comprenons que le maintien de ces attaches sera grandement facilité par les bénévoles de l’UFE et que nous avons tous besoin d’y adhérer afin de renforcer notre représentativité auprès des responsables politiques et administratifs de France afin qu’ils prennent en compte notre existence sans nous considérer comme des “absents sans aucun intérêt” !
L’historique de l’UFE dressé par Elie Lévy décrit fort bien la création et le parcours de cette association et la soirée d’Assemblée Générale du 1er novembre permettra d’encore mieux connaître ses activités.
Admirables le travail de ces messieurs Gabriel WERNLE et Emmanuel RACINE.
Tout mes respects et admiration.
jdl.
Il ne faut pas tout confondre.
“Maison de France” à Jérusalem, n’est pas une création d’Emmanuel Racine, mais une réalisation privée, créée et entretenue par une famille juive parisienne.
Impôts en France = lorsqu’on a conservé un pied à terre, on paie les impôts fonciers, mais aussi la taxe d’habitation au taux fort de résidence secondaire.
Les revenus fonciers sont imposés, de même que les revenus financiers par prélèvement forfaitaire.
Les dons aux oeuvres de France, ne peuvent pas être déduits des revenus restant imposés.
Les retraites = on vous retient des cotisations obligatoires pour la Sté Sociale, bien que vous ne pouvez pas vous faire rembourser des soins reçus en Israël.