Publié par Guy Millière le 1 novembre 2012

Juste un bref billet d’humeur, une fois n’est pas coutume.

J’ai eu beau chercher : je n’ai pas trouvé un seul article dans la grande presse française sur l’affaire Benghazi. Ce doit être ce qu’on appelle dans ce pays du journalisme d’investigation. Quand l’affaire se poursuivra et que la Commission d’enquête rendra son rapport, cela figurera peut-être dans les quotidiens, en page trente deux, en dessous de la rubrique astrologique et en petits caractères.

Je comprends que l’ensemble de la presse française, à de très rares exceptions près, soit un gigantesque fan club où on regarde Obama comme une réincarnation de Claude François, mais tout de même, c’est absolument indigne.

Et si je devais relever les contre vérités et les falsifications de seconde main, cela ne s’arrangerait pas.

Obamazoom : « Obama trahi par Romney »

Le superbe Obamazoom qui fait la gloire du Figaro et le rend lisible pour Olivier Besancenot (je n’ose imaginer qu’en cas de défaite d’Obama, l’Obamazoom pourrait disparaître, ce serait trop triste), titrait hier « Obama trahi par Romney » : dans un contexte où nul ne parle de l’affaire de haute trahison dans laquelle Obama est impliqué, cela vaut son pesant de sel. On se demande, avant de lire, ce que Romney a pu faire. Quelque chose de plus grave que laisser assassiner quatre Américains en Libye, sans doute. Eh bien non : Romney a fait diffuser une publicité sur Chrysler disant que l’entreprise était en train de délocaliser une partie de ses activités, la fabrication de Jeeps en Chine. Ce qui est exact. Romney est appuyé dans son analyse des activités de Chrysler par Lee Iacoca, ancien Président de Chrysler, et par le principal journal de Detroit, qui est aussi le principal journal du Michigan. La campagne Obama a répliqué par une annonce, disant que Romney accuse faussement Chrysler de délocaliser vers la Chine toute la fabrication de Jeeps, ce qui n’est pas une seule seconde ce que dit l’annonce de Romney.

L’annonce de la campagne Obama, en supplément, compte sur l’ignorance de ceux qui regardent la télévision, et redit que Romney voulait laisser la General Motors et Chrysler tomber en banqueroute. L’annonce oublie de dire qu’Obama a lui-même laissé tomber les entreprises en question en banqueroute, et a simplement opté pour un redressement et une restructuration des entreprises en banqueroute favorisant très grassement le syndicat de l’automobile, qui est désormais l’actionnaire majoritaire de General Motors, et le deuxième actionnaire de Chrysler derrière Fiat.

Romney fait diffuser une annonce disant la vérité : c’est un traître ! Obama répond par une annonce mensongère : quel bel homme politique !

Vous aimez cet article ? Inscrivez-vous à notre newsletter pour recevoir les nouveaux articles de Dreuz, une fois par jour en fin d’après-midi.

La grande presse américaine est assez largement vendue au camp Obama, mais la presse française se surpasse.

Si je devais relever les contre vérités et les falsifications de seconde main, disais-je, il me faudrait faire un dictionnaire et j’ai mieux à faire.

Tous ces gens ne doivent pas comprendre pourquoi leur idole est au bord de la chute.

Si Romney l’emporte, il y aura des crises de nerfs et des dépressions nerveuses. Puis tous ces gens, la bave aux lèvres, se conduiront comme des chiens touchés par la rage. Ils ont appris à faire au temps de la présidence de George W. Bush. Ils referont la même chose en cas de présidence Romney.

Quasiment tous les sujets dans la presse française sont traités de cette façon. Il peut rester le magazine Valeurs Actuelles, quelques chroniques un peu plus sensées : Pierre Yves Dugua dans le Figaro peut être intéressant. Mais le reste est à vomir.

Les seules informations exactes dans l’essentiel de la presse française se trouvent à la rubrique météo, et encore, ce n’est pas toujours sûr. Lorsqu’il y a une tempête telle que Sandy, des fondamentalistes de l’écologie en profitent pour essayer de revendre leurs produits frelatés : changement climatique, disent-ils. Il y a soixante dix ans, il y avait en une tempête tout aussi forte sur New York, c’était déjà le changement climatique, répondront-ils. Et quand les dinosaures ont disparu de la terre, c’était le changement climatique aussi. C’est le problème avec le climat, cela change tout le temps. Ah si le climat était aussi stable que l’imbécillité médiatique à la française !

 Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Guy Millière pour www.Dreuz.info

Inscrivez-vous gratuitement pour recevoir chaque jour notre newsletter dans votre boîte de réception

Si vous êtes chez Orange, Wanadoo, Free etc, ils bloquent notre newsletter. Prenez un compte chez Protonmail, qui protège votre anonymat

Dreuz ne spam pas ! Votre adresse email n'est ni vendue, louée ou confiée à quiconque. L'inscription est gratuite et ouverte à tous

En savoir plus sur Dreuz.info

Abonnez-vous pour poursuivre la lecture et avoir accès à l’ensemble des archives.

Continue reading