Publié par Jean-Patrick Grumberg le 1 novembre 2012
Le gouvernement, c’est la fête foraine

Martine Aubry est convoquée par la juge d’instruction Marie-Odile Bertella-Geffroy qui s’intéresse à la façon dont elle a traité le dossier amiante lorsqu’elle était à la tête de la Direction des relations du travail (DRT) du ministère du Travail entre 1984 et 1987.

Elle risque une mise en examen pour homicides involontaires.

Des dizaines de hauts fonctionnaires ont déjà été entendus comme témoins, et une dizaine de mises en examen ont déjà été prononcées, notamment concernant le campus de Jussieu.

Le caractère cancérogène de l’amiante est connu depuis les années 50 mais le premier décret réglementant son usage en France ne date que de 1977 et son interdiction de 1997.

En 2005, un rapport sénatorial avait accablé l’Etat pour sa « gestion défaillante » de l’amiante.

Devant les policiers, la maire de Lille s’était dite convaincue que les décrets de 1977 et 1987 permettaient à l’époque de protéger efficacement la santé des salariés. JPG : « Convaincue » ? Un peu léger quand on veut porter les habits de la défense du peuple et que l’amiante est responsable de 10 à 20 % des cancers du poumon, et 100.000 décès d’ici à 2025. (Si une partie importante de ces décès touchent les étudiants de Jussieu, on pourra dire que l’amiante sera le Breivik français, la fac Jussieu étant un des plus grands repères de la gauche radicale).

En réaction, Martine Aubry a fait comprendre mercredi qu’elle se considère au dessus des lois, et qu’elle demande l’annulation de sa prochaine mise en examen. Motif ? “Elle a toujours œuvré à la protection des salariés et de la population”, ce qui la place en droit de décider qu’elle n’est pas soupçonnable. Toujours cette manie infantile de la gauche de s’auto-délivrer des bons points.

Son avocat Yves Baudelot, bien connu de Dreuz, Christian Charrière-Bournazel et Marie-Laure Barréet, les conseils de deux autres hauts-fonctionnaires mis en cause, ont publié un communiqué expliquant qu’ « ils souhaitent que toute la lumière soit faite pour que la justice puisse comprendre comment s’est produit ce drame mondial », mais les avocats sont choqués : « de voir que ceux qui ont consacré la plus grande partie de leur vie à protéger les droits de nos concitoyens, soient mis en examen ou susceptibles de l’être, et non entendus comme témoins »(JPG : Aubry aurait donc consacré sa vie à protéger les droits des citoyens, mais elle a attendu que la justice mette son nez dans le dossier pour souhaiter que toute la lumière soit faite ? C’est un numéro de trapèze où je n’y connais rien).

Il semble que c’est aussi l’avis de la justice, qui a soulevé le faux nez de « ceux qui ont consacré la plus grande partie de leur vie à protéger les droits de nos concitoyens. »

Et comme rien n’arrête cette gauche qu’aucun outrage ne fait rougir, leurs avocats n’hésitent pas à donner des leçons à la justice : « Le devoir de la justice n’est « pas de faire naître de faux espoirs chez les victimes ».

Une future « responsable mais pas coupable » ?

http://www.estrepublicain.fr/fil-info/2012/10/31/amiante-aubry-demande-l-annulation-de-sa-prochaine-mise-en-examen

Inscrivez-vous gratuitement pour recevoir chaque jour notre newsletter dans votre boîte de réception

Si vous êtes chez Orange, Wanadoo, Free etc, ils bloquent notre newsletter. Prenez un compte chez Protonmail, qui protège votre anonymat

Dreuz ne spam pas ! Votre adresse email n'est ni vendue, louée ou confiée à quiconque. L'inscription est gratuite et ouverte à tous

En savoir plus sur Dreuz.info

Abonnez-vous pour poursuivre la lecture et avoir accès à l’ensemble des archives.

Continue reading