Les idées libérales se portent mal en France.
Les économistes qui en sont les représentants sont exclus des grands débats médiatiques français où seuls ont droit de cité des gens qui se sont trompés tout le temps sur tous les sujets depuis des décennies, et dont il importe de ne pas déranger le confort intellectuel factice. Ainsi, les keynesiens parlent aux keynesiens, les marxistes discutent avec les léninistes, et quelques uns des esprits les plus brillants de ce temps sont priés de rester chez eux.
Les idées libérales se portent d’autant plus mal qu’il n’existe plus un seul parti politique pour les porter, et plus un seul dirigeant politique d’envergure nationale pour les incarner depuis le retrait de la vie politique d’Alain Madelin. Jean-François Copé tient souvent des propos intelligents, mais, tradition de l’UMP oblige, il doit régulièrement rendre hommage à Charles de Gaulle ou, ce qui est plus navrant, à Nicolas Sarkozy.
Pour exister, les idées ont besoin de viviers, ce qu’on appelle aux Etats-Unis les think tanks, et il est extrêmement difficile de faire vivre un think tank libéral en France, j’en ai fait l’expérience en étant Président de l’Institut Turgot.
Un think tank libéral ne demandera aucune subvention à un gouvernement, par définition : dans un pays où la demande de subventions gouvernementales est un réflexe conditionné omniprésent, cela constitue un handicap.
Un think tank libéral devrait pouvoir compter sur les entreprises privées puisque le libéralisme repose sur la défense de la liberté d’entreprendre et de créer, mais les entreprises françaises sont souvent prises dans les mailles de l’économie mixte, qui les place en interdépendance avec le gouvernement, dirigées par des gens qui craignent les contrôles fiscaux punitifs, ou imprégnées d’un désintérêt profond pour le travail des idées, et tout cela les conduit à ne pas financer quoi que ce soit qui sort de leurs activités propres.
Cette situation d’ensemble est d’autant plus triste qu’ailleurs sur la planète, des solutions libérales sont proposées et mises en œuvre, et que les seules explications pertinentes des désordres planétaires, des mutations en cours et des opportunités de retour au dynamisme qu’elles recèlent, viennent de penseurs libéraux.
Même si l’expérience Hollande s’achève par une débâcle
Je dois dire que je ne vois guère d’éclaircie venir sur l’horizon. Même si, comme c’était absolument prévisible, l’expérience Hollande s’achève par une débâcle, cela ne signifiera pas qu’une alternative émancipatrice pourra voir le jour.
Je dois, par contre, et c’est la raison pour laquelle j’écris cet article, rendre hommage à des gens qui, malgré les tempêtes, les difficultés, les attaques, le silence pesant destiné à étouffer, ont fait exister le libéralisme en France.
Ils sont peu nombreux. Je les considère comme des résistants au sens le plus noble de ce terme si souvent avili. Je les considère comme des dissidents au sens que ce mot avait au temps de l’Union Soviétique. Je les considère comme des vecteurs de connaissance, et je leur dois beaucoup dans ma propre trajectoire intellectuelle.
Ils appartiennent à une génération qui vieillit et dont il m’arrive de craindre qu’elle ne soit pas remplacée.
Si je devais en dresser une liste, j’y inclurais Pascal Salin et Florin Aftalion, André Fourçans et Henri Lepage. J’y inclurais quelques non économistes tels Philippe Nemo, Alain Laurent. Pour être juste, je dirai qu’il s’agit là d’une liste non exhaustive. Je placerai sur la liste, surtout, un homme qui est mon ami depuis plus d’un quart de siècle, et qui ajoute à ses immenses qualités intellectuelles une chaleur humaine et une grande générosité, Jacques Garello.
il y a une mémoire libérale de la France, qui va de Turgot à Frédéric Bastiat, de Yves Guyot à Jean-François Revel
Jacques Garello fait vivre l’Aleps, Association pour la liberté économique et le progrès social. Et l’Aleps est la plus ancienne association libérale en France. Elle fait un travail de think tank, bien qu’elle dispose de peu de moyens. Elle préserve la mémoire libérale de la France, car il y a une mémoire libérale de la France, qui va de Turgot à Frédéric Bastiat, de Yves Guyot à Jean-François Revel.
Elle fait paraître des textes et des analyses. Jacques Garello publie une lettre hebdomadaire dont la lecture est indispensable.
L’Aleps a un site internet que je recommande très vivement : libres.org. Et je recommande à tous ceux qui lisent dreuz d’aller aussi sur libres.org.
Quelques gens plus jeunes œuvrent à ce que la lumière ne s’éteigne pas : je citerai là Nicolas Lecaussin, Jean-Philippe Feldman, Mathieu Laine, Jean-Philippe Delsol. Partout où vous pourrez voir les signatures de ceux dont j’ai donné ici les noms, vous pouvez lire en toute confiance, et être certain de ne pas gaspiller votre temps. Une autre association fait un travail remarquable et qui doit être salué, j’y reviendrai : Contribuables associés.
Je dois dire que lorsque j’assiste à un débat économique à la française en allumant mon téléviseur, j’hésite entre l’envie de rire et l’envie de pleurer. Je regarde le spectacle comme une pathétique pantomime, puis je retourne vers la lecture. Et quand je lis en langue française, et que je ne me tourne pas vers des classiques anciens, vous savez désormais quels sont les auteurs que je lis.
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Guy Millière pour www.Dreuz.info
PS. Je publie ci dessous un texte concernant le programme socialiste en train d’être mis en œuvre en France, signé par les économistes dont j’ai donné les noms ici, et diffusé sous l’égide de l’Aleps. J’y souscris pleinement. Le texte date du mois de mai dernier. Il annonce ce à quoi nous assistons au présent :
Le programme de François Hollande et de ses amis socialistes repose sur des illusions démagogiques, mais illusoires et destructrices : augmenter le SMIC au lieu de libérer les énergies, punir les riches au lieu d’inciter tout le monde à l’effort productif, dépenser pour stimuler la croissance (en fait pour acheter des clientèles) au lieu d’utiliser au mieux les ressources. Le socialisme n’a jamais réussi, sous sa forme extrême – le communisme – comme sous sa forme plus modérée – la social-démocratie. Il est en effet incontestable que la prospérité est étroitement corrélée au degré de liberté économique.
Comment peut-on encore, au XXIème siècle, après des décennies et des siècles de réflexion et d’expériences, croire à des recettes qui relèvent plus de la magie incantatoire que de la science ? Comment peut-on croire que l’État peut manipuler l’économie comme le ferait un conducteur de locomotive en poussant quelques manettes ? Comment peut-on imaginer qu’il suffirait de fabriquer ex nihilo des unités monétaires irréelles pour que les hommes se mettent à produire plus ? Comment croire qu’un État peut promouvoir la croissance par le seul fait qu’il dépense plus, sans se rendre compte qu’il prélève par l’impôt ou par l’emprunt les ressources nécessaires à ses gaspillages et à ses dépenses démagogiques ?
La croissance ne se décrète pas, elle est le résultat non planifiable des décisions et des actes innombrables d’individus capables d’efforts et d’imagination. Mais pour cela il est indispensable de ne pas freiner leurs élans par des contraintes réglementaires paralysantes ou des impôts spoliateurs. C’est dire que la politique socialiste qu’un François Hollande ferait si, malheureusement, il accédait au pouvoir suprême, avec le soutien de ses alliés inévitables – communistes et écologistes – ne pourrait produire que la stagnation économique, un chômage et une pauvreté accrus, un endettement public insupportable.
Il est tragique de penser qu’on peut améliorer le sort de certains en punissant et en spoliant les autres. Nous sommes tous solidaires dans une société humaine et il est dans l’intérêt de tous d’inciter chacun à donner le meilleur de lui-même. La France souffre depuis des décennies – et plus particulièrement depuis la désastreuse élection de François Mitterrand – d’une faible croissance, d’un chômage élevé, mais aussi du manque d’espoir qui frappe en particulier les plus jeunes. Malheureusement, nous ne sommes pas sortis du socialisme, des socialistes de droite ayant succédé aux socialistes de gauche. Pour rendre l’espoir aux Français, il n’y a qu’une solution : sortir du socialisme. Y rentrer plus profondément ne pourrait être qu’une funeste erreur ».
Le bon lien est
http://libres.org/
Il y a l’Institut des Libertes dirigé par Charles Gave : http://institutdeslibertes.org/
Charles Gave est un ami et un homme de grande qualité. Vous avez raison de signaler son nom et de le citer.
Il y a aussi l’indispensable Contrepoints http://www.contrepoints.org/
Merci pour le lien, très bons articles cela change des blabla habituels.
Mais voilà ce n’est pas demain que la France aura une politique libérale.
Dommage mais là en plus on vient d’en prendre pour cinq ans. Alors courage à moins d’un miracle ou d’un sauveur allez savoir? l’espoir fait vivre.
Toujours le culte typiquement français de l’homme providentiel… Quand va-t-on enfin comprendre que l’Etat, et le politique, n’est pas la solution mais le problème ?
La vraie réforme libérale viendra de la société civile. Le mouvement des pigeons aurait pu être à l’origine d’un tsunami libéral en France, comme l’a été la révolte des contribuables californiens en 1978 qui a aboutit à l’élection de Reagan et à la libéralisation et dérégulation totale de l’économie américaine.
Je vous approuve en toutes choses, ce n’est pas neuf, je viens de me rendre sur le site libres.org et vous remercie pour cette référence nécessaire et utile. Merci aussi pour les noms que vous citez dans votre article, je les ai notés.
Mais on n’est pas sorti de l’auberge, l’Europe n’aime pas la liberté parce qu’elle ne la comprend pas, ce qui est plus grave sans doute. L’Europe ne comprend pas la liberté parce que rien n’est fait pour qu’elle apprenne, qu’elle se forme à la véritable économie de marché. Nous sommes vus comme des extrémistes, ce qui est non seulement idiot, mais ce qui est aussi porteur d’idées mortifères pour nos pays.
Il y a toujours quelqu’un pour me dire:”Ce que tu fais ne sert à rien”, tant pis, je me battrai pour les autres et pour moi-même.
Cordialement
ATB
Jacques Garello et son élève Jean-Yves Naudet ont été mes professeurs en fac de droit. C’est eux qui m’ont fait découvrir cette matière. Je n’avais eu qu’un cours d’initiation à l’économie en seconde où on nous faisait étudier Le Capital et le Manifeste du Parti communiste (et dans un sens apologétique, 2 ans avant la chute du Mur de Berlin …).
J’avais été dégoutée de cette matière et je croyais que c’était pour la vie jusqu’à l’enseignement des Professeurs Naudet et Garello. Il n’y a pas un jour où je ne pense pas à leurs enseignements dont je vérifie le bien fondé tous les jours sur le terrain.
Hélas, je suis sure que tous ceux qui n’ont pas eu la chance de suivre cet enseignement pensent encore que la hauts taux ne tuent pas les totaux, que les profits d’aujourd’hui ne font pas les investissements de demain, et encore moins les emplois d’après demain et que l’offre ne crée pas sa propre demande … L’enseignement de l’économie dans cette pauvre France est surement une des causes de la méfiance viscérale entretenue, à droite (quand elle est au pouvoir) comme à gauche, envers les entrepreneurs, vus comme des vampires …
Demander aux hommes politiques de notre PAYS , qui était Frédéric BASTIAT , vous toucherez du doitg l’inculture de la classe politique Française.
Même au sein des organisations des entrepreneurs , il est difficile de faire passer le message libéral . Le chantier qui est devant nous est colossal , mais pas insurmontable !
La France est depuis très longtemps communiste dans l’âme. Si la France n’est pas devenu un pays communiste, c’est en raison d’un accident de parcours survenu lors de la deuxième guerre mondiale. La majorité des français désirait un système communiste et elle l’aurait mis en place si ce n’avait été de l’opposition farouche des américains contre tout ce qui est communiste et socialiste. Mais maintenant, une génération après la chute du bloc communiste, les horreurs qu’ont engendrées les systèmes communistes sont en train de disparaître de la mémoire collective et n’agissent plus comme contrepoids aux idées socialisantes et communisantes qui arrivent toujours à séduire les idéalistes.
Les États-Unis sont aussi en train de l’oublier et les idées communistes qui étaient déjà très répandues dans les milieux artistiques et intellectuels américains avant l’époque du Maccarthysme sont en train de ressurgir dans ces mêmes milieux. À cette époque, les soviétiques n’avaient pas de difficultés à se dénicher des espions dans toutes les branches de l’activité scientifique, industrielle et militaire des États-Unis car ce pays contenait beaucoup d’américains sympathisants à la cause communiste. Maintenant que l’expérience communiste soviétique s’efface graduellement de la mémoire collective. Les idées séduisantes du socialisme reprennent de la vigueur parmi ces idéalistes qui ont peut d’intérêt pour l’expérience. L’élection éventuelle d’un Mitt Romney ne fera que freiner cette évolution en Amérique du Nord.
Maintenant que les Américains sont sur la voie du socialisme, rien n’empêche maintenant les français à se doter du système qu’ils désirent tant et depuis si longtemps.
Pour l’idéaliste, le socialisme n’est pas incompatible avec la liberté mais l’expérience a démontré le contraire. Un petit brin d’oubli et on recommence comme si de rien n’était.
L’Europe s’érige de plus en plus en système socialiste et l’Amérique se dirige graduellement dans la même direction prenant exemple sur l’Europe. Lorsque l’Europe et l’Amérique feront front commun dans un socialisme érigé en système, la dictature de la majorité qui aura fait disparaître les libertés individuelles perdra finalement son pouvoir au profit de celui d’un état dictateur. La dictature soviétique a duré 75 ans malgré la concurrence économique des états libéraux de Europe et de l’Amérique qui en démontrait son inefficacité. Combien de temps durera une dictature socialiste occidentale qui n’a pas de concurrent libéral capable de lui faire contrepoids ?
C’est dans la joie que s’érigent les systèmes socialistes mais ce sont dans les pleurs et la douleur qu’ils aboutissent.
Kaldor
Oui, mais c’est sans espoir: c’est devenu un probleme culturel et on ne change pas de culture facilement.
Non, ce n’est pas fortuit. Mairice allais a une pensée porteuse de constructivisme. J’y reviendrai si nécessaire.
Gérard,
Je pense que ce n’est pas fortuit, dans la mesure où Maurice Allais ne croyant pas (ou plus) aux vertus du libre-échange ne peut être qualifié de “libéral” (il s’en défendrait lui-même avec alacrité je pense).
Philippe NEMO a écrit un livre “La France malade du socialisme” : Ce livre est à lire et à faire lire pour faire comprendre d’ou vient le problème intellectuel.
Mais déjà Voltaire, qui se voulait humaniste et critique de Louis XV et de la monarchie absolue se jetait avec volupté dans les bras des deux plus affreux tyrans de son époque : Catherine II de Russie et Frédéric de Prusse… Il est possible qu’il n’y ait plus rien à faire.
“Ne te demande pas pour qui sonne le glas, il sonne pour toi…”
Merci pour toutes ces références en matière d’économie libérale.
Comme “Gérard Pierre”, je suis surprise que vous ne citiez pas Maurice Allais,Prix Nobel d’économie.
A part Madelin qui s’est retiré de la vie politique ,dîtes-vous, seul “Jean-François Copé tient souvent des propos intelligents”. Vous regrettez toutefois qu’il rende un hommage navrant à Nicolas Sarkozy.
Pour avoir assisté, à titre d’information, aux meetings donnés tant par François Fillon que par Jean-François Copé, dans le cadre des élections du président de l’UMP, je peux vous dire qu’il y ovation dès que le nom “Sarkozy” est prononcé par l’un comme par l’autre…
Comme vous, monsieur Millière, la télé m’indispose et il y a bien longtemps que je ne la regarde plus. Je passe mes soirées sur Dreuz.info, sur Contrepoints et quelques autres sites auxquels je vais ajouter “libres.org”. Il y a déjà là, matière à réflexion!
Cordialement.
PS: Alain Madelin s’est retiré de la vie politique mais pas de la vie médiatique puisqu’on peut l’entendre sur BFM radio le mardi matin.
Ce qui est frappant chez tous ces petits marquis du socialisme soft au plus hard, c’est qu’ils n’accepteraient pas une seule seconde de gérer l’argent de leur famille comme ils proposent de faire pour celui de la nation.
Oh pardon, j’oubliais. C’est vrai qu’ils nous disent qu’un état “ne peut pas faire faillite”.
Et ils ont raison, un état ne fait pas faillite, il fait banqueroute, puisqu’il existe toujours après la catastrophe, ruiné – enfin, sa population je veux dire.
Je ne peux qu’insister pour que les dreuziens aillent faire un tour sur Contribuables Associés.
Ils publient de petits fassicules pas cher et remarquablement informés, à la portée de tous.
Bonjour, j’ai sursauté à la lecture du titre et de la première phrase de l’article. J’ai eu peur que vous vous inquiétiez pour le libéralisme sociétal 😛 Le progressisme, l’homosexualisme, le féminisme, l’immigration massive, le multiculturalisme, la diabolisation du patriotisme, le relativisme culturel, l’affaissement de l’éducation, le “repentancialisme” et le “tolérancialisme”.
Mais j’ai poussé un “ouf” de soulagement dès que j’ai lu “les économistes…”.
C’était la petite frayeur du matin 🙂 bonne journée à vous, Mr Millière ainsi qu’à toute l’équipe de Dreuz et aux lecteurs du site 😉
Et n’oubliez pas: Samedi marche contre l’islamisme et dimanche salon des Ecrivains du BB 😀
à bientôt!
Les manifs pour revendiquer la liberté d’expression et s’élever contre l’islamisation de l’Europe ET de la France sont encore possibles, profitons-en !!
Mon D.ieu comment vivrons-nous quand on nous interdira même un regard comme c’est déjà presque le cas dans certains motifs d’agressions et/ou de meurtres ?!!!
Il y a aussi l’excellent : http://institutdeslibertes.org/ dirigé par Charles Gave (Des lions menés par des ânes, un Libéral nommé Jesus)
et aussi (en pèle mêle):
– http://www.institutcoppet.org/
– http://www.lecercledesliberaux.com/
– http://www.fondapol.org/
– http://blog.turgot.org/
– http://www.institut-thomas-more.org/
Et n’oublions pas le quotidien libéral en ligne Contrepoints : http://www.contrepoints.org
Et n’oublions pas Jean-Louis Caccomo, l’universitaire perpignanais
caccomo.blogspot.com/
Rectification de quelques petites erreurs : Alain MADELIN intervient régulièrement dans l’excellente émission “les experts” du non moins excellent Nicolas DOZE de 9h à 10h sur BFM Business, à la radio et à la télévision.
Le très bon livre de Phillipe NEMO s’intitule “La France aveuglée par le socialisme”, chez François BOURIN éditeur, et comporte des analyses approfondies et ciselées par une logique implacable, qui permettent de mieux comprendre pourquoi et comment la France est arrivée là où elle est…
Enfin, je vous recommande la lecture de l’excellent livre de Charles GAVE “L’État est mort, vive l’état!”, qui est un réquisitoire implacable sur les rôles et la place que l'”É”tat ne devrait pas avoir mais celle que l'”é”tat devrait se contenter d’occuper…
N’oubliez pas non plus l’excellent Institut Economique Molinari, dirigé par Cécile Philippe (qui réussit à apparaître sur les chaînes de télévision), et qui organise depuis l’an passé l’Université d’automne en économie Autrichienne, en collaboration avec l’ESC Troyes, et le site 24hgold…
Le pire est qu’au niveau économique la crise actuelle étant due à la thésaurisation excessive d’une population mondiale vieillissante celle-ci ne pourra être qu’aggravée par un gouvernement conservateur qui déclenchera des économies et la déflation destructrice des années 30.
La solution de la crise de 29 ne fut effectivement pas keynésienne mais pas restrictive non plus !
La seule solution est l’annulation des dettes qu’ont pris les vieux sur les jeunes d’une manière abusive de quelque manière que ce soit.
Dans les années 30 çà c’est résolu par la guerre !
On peut éviter çà en faisant un vrai quantitative easing annulant toutes les dettes qui emmènera 5% d’inflation quelques années et évitera une stagnation débile à la japonaise…
Pour l’Europe une sortie de l’euro intelligente (annulation de toute les dettes) devrait suffire.
L’Italie qui n’a plus de déficit primaire (elle ne fait que rembourser des dettes de plus de 20 ans )ne le fait pas par pure rapacité de ses vieux …ou bien par Alzheimer !
Une pensée émue pour les Profs d’Eco-gestion mis au placard parce que libéraux de par leur formation (Grandes Ecoles de Commerce ) Là est le Centre de la Bataille . Donnez-nous des IPR-IA cultivés non politisés et qui doivent leur nomination à leurs diplômes et à leurs compétences éprouvées .
Tout cela est bel et bon mais que dire des mentalités ? Il faudrait aussi, en plus des idées libérales, des hommes pour les appliquer, avoir les outils naturels qui vont avec…Majoritairement nos concitoyens sont accrochés à la terre, ils ont l’esprit plutôt agraire, ils n’ont pas majoritairement l’esprit du commerce même du petit commerce. Le francais est trop imbu de lui même et de ses qualités, l’exception française est la pour prouver que nous sommes trop différents des anglo-saxons et autres orientaux….Nous sommes trop cher en tout, nous voulons gagner hier ce que nous investissons aujourd’hui…Ou sont les vraies sociétés à capital risques (vrais risques) ? Le génie français s’exporte bien mais de fait ne s’exploite pas en France…Bien entendu nos politiques ne sont pas à la hauteur mais ils sont tout de même bien le reflets de ce que nous sommes. Le français à de grosse qualité mais il faudrait qu’elle soient gérées et exploitées par des anglos-saxon…ou encore des Italiens, des suisses etc…Puis quand nos libéraux lachent les chevaux ils encaissent sans partage les gains écoeurant encore un peu plus ceux qui bossent et qui ne refuseraient pas le libéralisme si celui ci leur apportait aussi un partage des bénéfices….Les libéraux se sont toujours goinfrés seuls on a donc le résultat de plusieurs siècles de semailles….Bien entendu comme toujours l’exception confirme la règle….Et quand les bons font ce qu’il faut hé bien nos politiques, ou selon nos syndicats, s’acharnent à détruire…
Le libéralisme ne demande rien de plus que, pour le propriétaire d’un lopin ou d’une terre, qu’il puisse en profiter comme bon lui semble, et être protégé de toute (nous disons bien toute) expropriation, abus de pouvoir et oppression, et qu’il puisse résister si cette protection n’est pas effective. Le libéralisme ne consiste en aucun cas à pousser ou forcer les gens à commercer ou à devenir des venture capitalistes. Mais vous savez quoi, en fait ? Si on respectait les conditions que je viens d’énoncer, alors, les Français vous étonneraient, et vous les découvririez bien plus commerçants et “capital risqueurs” que vous ne le pensez. Je rejoins là la notion du mystère du capital. http://www.contrepoints.org/2011/07/02/33355-le-mystere-du-capital
Bonjour,
Je signale à tous les lecteurs de DREUZ, dont je suis un soutien inconditionnel, et à tous les lecteurs de Bastiat, Hayek, Fridman et les autres, qu’il existe un think thank libéral de qualité,”institutdeslibertes.org” où vous pourrez lire la prose si claire et si remarquablement intelligente de Charles Gave (entre autres), auteurs de plusieurs ouvrages instructifs et savoureux (par un humour finement distillé) dont “Des lions menés par des ânes”, “Libéral mais non coupable” … entre autres.
Excellent article, merci Guy Millière.
Bon, je pense que personne n’a encore mentionné le fantastique Un Monde Libre. Ça, c’est vraiment trop dommage. Dont acte : http://www.unmondelibre.org
Une liste qui se veut la plus complète possible, et surtout, Wikiberal ne demande qu’à être mis à jour par chacun d’entre nous :
http://www.wikiberal.org/wiki/Organisations_et_sites_lib%C3%A9raux
Pareil pour la liste des blogs :
http://www.wikiberal.org/wiki/Blogs_lib%C3%A9raux
excellent article mais pour une fois je ne suis pas complètement d’accord avec vous. d’une manière générale c’est d’idées que nous manquons en france, qu’elles soient libérales ou autres, on nous propose toujours les mêmes avec dans le meilleur des cas un emballage différent. il est vrai de dans beaucoup de pays l’économie est plus facile a appréhender car leurs citoyens ont beaucoup moins à perdre que les français…à qui on ne propose rien de révolutionnaire ni de futuriste, seulement la perte de beaucoup de leur acquis et d’emplois. la seule chose qu’on nous oppose ce sont les réussites !!! de l’allemagne en oubliant de détailler la réalité de ce que cela a couté aux allemands et la situation réelle de beaucoup de travailleurs allemands. c’est ce que j’appelle le syndrome du prix du ticket de métro : chaque année, chaque fois que son prix est augmenté pour nous faire passer la pilule, on nous explique qu’ailleurs le trajet est beaucoup plus cher et qu’on ne doit donc pas se plaindre alors que je pense qu’ailleurs on serait content que le prix soit aligné sur le métro français. le français a toujours été “révolutionnaire” au cours de son histoire mais à chaque fois il y a eu des hommes et des femmes porteur d’une idée, d’une vision, d’une idée…et qui ont entraîné les français, où sont-ils ces hommes et ses femmes à notre époque ? les seuls que nous voyons et entendons à la télé sont toujours les mêmes, ceux qui gagnent très bien leur vie et qui explique aux français que le smic c’est encore trop, que la ss coûte trop chère et qu’il vaut mieux dans ce cas que les français cessent de se soigner voire qu’ils meurent…il y a donc longtemps que je pense qu’on se fout de nous.
Les très grandes entreprises françaises sont trop souvent dirigées par des individus qui proviennent de la haute fonction publique, ou qui sont de simples salariés, et qui, personnellement, ne risquent rien car ils ne sont pas détenteurs du capital, si ce n’est de petites parts du capital attribuées au titre de primes ou autres gratifications. Tout ce monde se connaît et les uns font partie des comités de rémunération des autres. D’autre part, ils ont souvent l’indécence d’augmenter leurs rémunérations, déjà très fortes, d’une année sur l’autre, comme ce fût le cas cette dernière décennie, de parfois jusqu’à 41%, alors qu’ils expliquent doctement à leur personnel que la mauvaise conjoncture interdit pratiquement toute augmentation significative de salaire. Cette “morale” n’est vraiment pas de nature à promouvoir le libéralisme économique.