Publié par Guy Millière le 18 novembre 2012

Je reviendrai dans les jours qui viennent sur le dossier Petraeus, qui est aussi le dossier Benghazi, tout comme je reviendrai sur la réélection de Barack Obama et sur ses conséquences. Pour l’heure, je me centrerai sur l’un de ses effets les plus immédiats, les plus visibles, et les plus délétères.

Quand bien même ces gens estiment que Barack Obama n’en a pas fait assez et quand bien même ils le méprisent, il n’en reste pas moins qu’aucun Président n’en avait fait autant pour les militants de l’islam radical.

Faut-il le rappeler ? Barack Obama a rayé les mots islamisme et islam radical du vocabulaire de son administration. Et il a même tenté de rayer les mots « attentat terroriste » pour les remplacer par « désastre causé par l’homme ». Il n’a, officiellement toujours pas compris pourquoi le tueur de Fort Hood avait tiré autour de lui sur une base militaire, et le très islamiste major Hasan n’est poursuivi en justice que pour « violence sur le lieu de travail ».

Barack Obama a fait entrer des gens qui ont été membres des Frères musulmans ou d’organisations affiliées dans son administration, au Ministère de la Sécurité intérieur et à la Maison Blanche elle-même (les détails figurent dans mon dernier livre, hélas plus que jamais d’actualité, Le désastre Obama).

Barack Obama, dans son discours du Caire en juin 2009 (discours rédigé par Feisal Abdul Rauf, l’homme qui voulait édifier une mosquée à Ground Zero) a tenu le discours le plus islamiquement correct prononcé par un Président des Etats-Unis.

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Il a œuvré pour que s’installent au pouvoir Ennahda, les salafistes et quelques idiots utiles de gauche en Tunisie, pour que les Frères musulmans aient tous les leviers de commande en main en Egypte, pour que la Lybie glisse vers un chaos où les armes sont détenus par des milices djihadistes et par al Qaida tandis que les arsenaux du colonel Kadhafi se trouvaient pillés. Il a fait pression pour que le roi du Maroc se tourne lui-même vers les Frères musulmans, a laissé glisser le Yemen vers les djihadistes et vers al Qaida encore((les détails, là encore, figurent dans mon dernier livre). Il a donné son feu vert à une islamisation accentué de la Turquie, abandonné l’Irak aux dirigeants iraniens et d’apprête à abandonner l’Afghanistan aux talibans.

Il a permis à l’Iran de gagner quatre ans dans son avancée vers l’arme atomique et entamé des négociations avec le régime au Qatar, dans l’espoir de parvenir à un traité « historique » irano-américain.

Il a précisément favorisé le Qatar, proche des Frères musulmans (et accessoirement proche des banlieues françaises) au détriment de l’Arabie Saoudite, fondamentaliste, mais pas radicale.

Le seul dossier dans lequel il n’a pas tranché est le dossier syrien, mais il a laissé le régime d’un côté, les Frères musulmans et al Qaida de l’autre, éliminer les plus modérés, si bien que le choix est désormais entre les tueurs menés par Assad, le Hezbollah et l’Iran, et les tueurs menés par les Frères musulmans et d’al Qaida.

Le seul dossier dans lequel il n’est pas parvenu à ses fins est le dossier israélien. N’ayant pu obtenir un gouvernement israélien prêt à un retour aux « frontières de 1967 », à une Judée-Samarie judenrein, comme dirait Mahmoud Abbas, et à une amputation de Jérusalem, et confronté à des dirigeants « palestiniens » qui, comme tous les totalitaires, n’ont cessé de montrer qu’ils voulaient tout et pas une partie de tout, Obama a dû patienter.

Tout en ne reconnaissant pas la légitimité du Hamas (mais pouvait-il faire autrement ?), il n’en a pas moins évité de faire la moindre remarque sur la visite à Gaza de l’émir qatari.

Les conséquences de tout cela sont subies aujourd’hui par le peuple d’Israël.

Le Hamas a salué la réélection d’un homme vers qui 85 pour cent des voix musulmanes américaines se sont portées, et qui a reçu le soutien du Council on American Islamic Relations, par une intensification insupportable de ses tirs contre Israël.

Israël a réagi et lancé une opération contre le Hamas. L’opération est en cours. Elle a conduit à l’élimination physique de plusieurs dirigeants du Hamas et à la destruction de caches d’armes.

J’ose espérer qu’elle conduira, sinon à l’élimination du Hamas, tout au moins à une dissuasion aussi intégrale que possible de cet abominable mouvement. Si elle conduisait à la libération de Gaza, qu’à mes yeux Israël n’aurait jamais du quitter, ce serait tant mieux.

Il y a des victimes civiles en Israël, trois au moment où j’écris, et ce sont trois victimes de trop.

Il y a des victimes à Gaza, mais elles sont victimes du Hamas, puisque celui-ci les utilise comme boucliers humains. Par ailleurs, tant que la population de Gaza soutiendra un mouvement génocidaire, elle prendra les risques auxquels ce mouvement génocidaire l’expose et devra les assumer.

Je ne sais si une opération terrestre aura lieu. Je la pense probable. Si elle a lieu, je dirai que je souhaite très vivement que pas un seul soldat israélien ne voie sa vie mise en danger au nom d’une volonté de se conduire de manière humaine vis-à-vis d’êtres qui se sont exclus eux-mêmes de l’humanité, car les membres du Hamas et d’autres groupes djihadistes se sont exclus eux-mêmes de l’humanité.

J’ajouterai, de façon plus générale, que j’espère le plein succès d’Israël.

Quelques imbéciles de gauche (pléonasme ?) qui croient tout savoir sans avoir rien lu ou rien appris m’ont écrit récemment pour me dire qu’il n’y avait pas de doctrine Obama et que ce qui se passait était le fruit du hasard, ajoutant avec une horreur qui est le propre des imbéciles de gauche que jamais, au grand jamais, ils ne liraient mes livres . .

Tout comme les dirigeants du Hamas n’ont pas pris leurs décisions par hasard, juste après la réélection de Barack Obama, le gouvernement Netanyahou n’a pas pris la décision qu’il a prise par hasard, et ce n’est pas un hasard s’il entend aller aussi loin que possible dans l’éradication du Hamas maintenant. Il est déjà bien tard. Un peu plus tard, il aurait pu être trop tard. J’expliquerai pourquoi dans un prochain article. Je consacre ma chronique du prochain numéro d’Israel magazine à ce qu’il faut attendre sur le plan du Proche Orient d’une administration Obama deux, et je l’écris d’emblée: pas grand chose de bon.

Bien sûr, tous ceux qui se sont réjouis de la réélection de Barack Obama s’apprêtent à protester, si ce n’est déjà fait, contre l’agression de Gaza par Israël. Pour ces être vils, des tirs d’islamistes sur Israël, ce n’est pas une agression, une riposte d’Israël, par contre, c’est une agression. Ces êtres vils n’ont pas beaucoup réagi aux massacres en Syrie, tout comme ils n’ont jamais réagi aux centaines de missiles envoyés vers Israël, mais qu’Israël ose tirer sur des gens qui rêvent d’exterminer le peuple d’Israël, cela leur est insupportable.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Guy Millière pour www.Dreuz.info

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