Publié par Guy Millière le 20 décembre 2012

Obama-God

On le sait, pour la deuxième fois, le magazine américain Time, vient de nommer Obama personnage de l’année.

Entre ces deux fois, Obama a fait plusieurs fois la couverture de Time, et Newsweek, le quasiment défunt concurrent de Time, a mis Obama en couverture plus souvent encore. Entre Time et Newsweek, on a pu voir Obama prenant des allures de saint et Obama dépeint comme une réincarnation de Franklin Roosevelt ou de Ronald Reagan, on a pu même voir Obama avec une auréole sur la tête : auréole blanche, comme sur les vitraux des églises et des cathédrales, ou auréole couleurs arc en ciel, celles du drapeau de ceux que dans l’Eglise on appelait autrefois les sodomites.

Obama a été présenté comme le premier vrai Président noir (ce qu’il n’est qu’à moitié), comme le premier Président juif (ce qu’il n’est pas du tout), ou comme le premier Président gay (je ne me prononcerai pas sur la question). Curieusement, il n’a pas été présenté comme le premier Président musulman (mais il est vrai qu’il a quitté l’islam depuis une trentaine d’années, ce qui, en toute logique, devrait faire de lui un apostat), et ceux qui l’ont présenté comme le premier Président post-américain n’ont pas eu autant d’audience que ceux qui le présentaient autrement, bien que ce soit la description la plus exacte qu’on puisse donner de lui.

Je pourrais suggérer, en ces temps où, bien qu’il continue à être davantage pratiqué que dans les autres pays occidentaux, le christianisme est en reflux aux Etats-Unis, qu’Obama soit défini comme le premier Président post-Chrétien des Etats-Unis, car ses liens avec le Christianisme sont très particuliers (la théologie noire de la libération prêchée par Jeremiah Wright est un christianisme raciste et gauchiste qui a plus à voir avec les idées d’Ernesto Che Guevara et de Louis Farrakhan qu’avec celle du Christianisme tel que pratiqué ailleurs), et très épisodique.

Je pourrai suggérer aussi à ceux qui l’idolâtrent dans le s grands médias américains et dans ceux du reste du monde de lui décerner un titre qu’ils rêvent en secret, j’en suis sûr, de lui décerner : celui de « dieu du vingt-et-unième siècle ». Le « dieu du vingt-et-unième siècle » ainsi proclamé pourrait, depuis la toute puissance qu’il ressentirait peut-être alors, expliquer sans détour qu’en tant que rédempteur du monde, il œuvre à l’isolement et à la déstabilisation d’un pays qu’il déteste et fait tout pour faire détester davantage, Israël. Et il pourrait expliquer aussi, dans un élan de franchise, qu’en cherchant à nommer, dans sa seconde administration, le membre le plus hostile aux Juifs et à Israël du Sénat américain, Chuck Hagel, il espère contribuer à la destruction du pays qu’il déteste. Il pourrait expliquer qu’en voulant nommer Secrétaire d’Etat dans cette même seconde administration, un ami personnel de Bachar Al Assad, et un homme lui-même très hostile à Israël, John Kerry, il espère contribuer davantage encore, et rapprocher le Moyen-Orient de la vision que pouvait en avoir Mahomet. Il n’aurait pas à dire qu’il a oeuvré pour l’accès de la « Palestine » au statut d’Etat observateur aux Nations Unies en suggérant à de nombreux pays de voter comme les pays du monde musulman : le vote est visible aux yeux de tous, et si vous ne savez pas qu’Obama a fait, de manière pressante, ce genre de suggestion, c’est parce que les croyants au « dieu du vingt-et-unième siècle » ont voulu garder à celui en lequel ils croient sa part de mystère.

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Obama n’aurait pas à dire non plus qu’il s’emploie à ruiner les Etats-Unis et à les faire tomber de leur piédestal pour les punir d’avoir été ce qu’ils ont été si longtemps avant le « dieu du vingt-et-unième siècle » : il suffit d’observer les chiffres de la croissance, de la pauvreté, de l’emploi et des investissements aux Etats-Unis pour s’en convaincre, et si vous ne connaissez pas les chiffres, c’est parce que les croyants au « dieu du vingt-et-unième siècle » ont voulu que le mystère ait plusieurs dimensions. Les Etats-Unis viennent de sortir de la liste des dix pays les plus prospères du monde en tombant à la onzième place, si vous l’ignoriez, ce n’est pas étonnant : les croyants au « dieu du vingt-et-unième siècle » tiennent au mystère, vous dis-je. Les négociations autour de la falaise fiscale vont déboucher sur des coupes drastiques dans les budgets militaires, sur une forte augmentation des impôts pesant sur les investisseurs, et sur une continuation des dépenses effrénées qui conduisent le pays vers le gouffre financier : vous l’ignoriez aussi, j’en suis sûr, et les raisons de votre ignorance en la matière sont les mêmes. Les croyants au « dieu du vingt-et-unième siècle » sont d’une extrême dévotion.

Il y aura, espère Barack, un monde avant Barack, où l’ordre du monde était maintenu par les Etats-Unis, et un monde après Barack, où l’ordre du monde sera géré par les Nations Unies et partagé entre le monde musulman, la Russie et la Chine, avec l’Inde dans le rôle d’outsider. On se souviendra, espère Barack, que c’est au temps de Barack que le basculement s’est opéré.

On se souviendra pendant des siècles, espère Barack, du rôle qu’il aura joué dans tout cela.

Nous sommes à la fin de l’an 4 du règne de Barack. Dans 4 ans, nous serons à la fin de l’an 8. Il y a de fortes chances qu’entre temps, le magazine Time fera faillite, comme Newsweek il y a quelques mois, mais cela n’importera ni aux journalistes de Time ni aux autres journalistes des grands médias américains et du reste du monde. Ils auront vécu une époque extraordinaire. Le « dieu du vingt-et-unième siècle » leur sera apparu.

Nous, les gens simples qui ne touchons pas les auréoles du nouveau dieu, nous pouvons juste espérer que ce sera bientôt un dieu déchu, et que sa déchéance surviendra avant que ce qu’il cherche à accomplir s’accomplisse pleinement.

Les enfants tués à Newtown, Connecticut, ne verront pas la suite des années Obama. Les autres victimes de tueries de masse survenues depuis le début des années Obama non plus, et je veux penser que c’est un hasard s’il y a eu une recrudescence des tueries de masse aux Etats-Unis depuis le début des années Obama. L’essentiel des tueries de masse aux Etats-Unis ces dernières années ont été accomplies par des dérangés mentaux qui auraient pu être mis hors d’état de nuire par un internement ou par une personne munie d’une arme se trouvant à proximité. Mais ceux qui pensent comme Barack et qui voient en lui le « dieu du vingt-et-unième siècle » pensent que les dérangés mentaux doivent pouvoir jouir de leur vie en toute liberté (demandez l’avis de l’American Civil Liberties Union), et pensent aussi que multiplier les « gun free zones », les zones sans armes, est un bon moyen de faire reculer l’usage des armes à feu. Pour ceux qui pensent comme Barack, c’est l’arme qui tue toute seule, pas le tueur, et imaginer que quelqu’un puisse tuer le tueur avant qu’il ait fait un massacre serait une pensée cauchemardesque.

Nous, les gens simples, trouvons que ce qui est cauchemardesque ce sont les années Obama, qui sont l’apothéose du « politiquement correct » et de la contre culture qui ronge les Etats-Unis et le monde qu’on disait autrefois libre comme une gangrène, et ce depuis les années 1960. Mais nous sommes des gens simples. Et nous n’avons guère de pouvoir politique, et guère de pouvoir médiatique.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Guy Millière pour www.Dreuz.info

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