Publié par Guy Millière le 26 décembre 2012

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Quand j’étais enfant, le jour de Noël, j’attendais le passage du père Noël.

Depuis, j’ai cessé de penser que les biens de ce monde tombaient du ciel et étaient distribués gratuitement, et j’ai cessé dès lors de croire au père Noël. Ceux qui croient encore au père Noël votent socialiste, alors que, pour confondre François Hollande avec le père Noël, il faut avoir une vue très mauvaise, ou avoir absorbé bien trop d’alcool le soir du réveillon.

Quand j’étais enfant, j’étais élevé dans la religion catholique et je croyais que Jésus était le Fils de Dieu. Depuis, tout en gardant en moi les valeurs chrétiennes qui m’avaient été transmises, j’ai cessé de croire que Jésus était le Fils de Dieu. J’ai appris, vers l’âge de seize ans, ce qu’on ne m’avait pas dit auparavant et qui aurait dû me sembler évident, que Jésus était juif, qu’il n’avait pas été condamné à mort par les Juifs de l’époque, mais par les Romains, et que ses prédications étaient ancrées dans le judaïsme qui, à l’époque, incluait des courants de prédication divers.

Je n’ai, depuis, strictement rien contre les discours chrétiens parlant de Jésus comme du Fils de Dieu, tant qu’elles ne sont pas porteuses d’accusations contre les Juifs et se détachent donc, d’une propension antisémite qui a si longtemps marqué l’histoire de l’Eglise.

Quand je suis devenu adulte, je me suis rapproché du judaïsme, dont j’ai compris que les valeurs fondamentales sont les miennes, et qui voit en Jésus un prédicateur juif. Je suis aussi allé au Proche-Orient. J’ai visité un camp palestinien où j’ai rencontré des gens imprégnés d’une haine des Juifs et d’un appétit de meurtre très féroce, ainsi que d’un goût prononcé pour le mensonge, et je me suis rendu en Israël. J’ai compris que dans les camps palestiniens, il y avait le totalitarisme et le fanatisme et en Israël la démocratie et le respect des autres.

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Aujourd’hui, quand vient le moment de Noël, je comprends les célébrations chrétiennes, en constatant avec tristesse qu’elles s’estompent en pays chrétiens où le père Noël et l’occasion de manger du foie gras sont devenus bien plus importants que la messe de minuit.

Je regrette en écoutant le message du pape qu’il ne dise pas un mot des persécutions subies par les Chrétiens dans tous les pays musulmans, et je le regrette plus encore au présent, car les persécutions s’accentuent, du Nigeria à l’Egypte, de la Syrie où la chute du régime Assad pourrait signifier des massacres de Chrétiens, aux territoires occupés par l’Autorité Palestinienne, où la vie chrétienne s’efface peu à peu, sauf le jour de Noël.

Je songe avec gravité au fait que le soir de Noël a été, pour des millions de Juifs en Europe centrale un soir d’angoisse, puisque pour fêter Noël, des Chrétiens choisissaient la nuit de Noël pour organiser des pogroms anti-Juifs.

Quand vient le moment de Noël, je regarde les images de Bethlehem, et j’y vois une propagande odieuse dont les télévisions du monde entier se font les véhicules : des dirigeants musulmans antisémites qui font semblant de s’intéresser à Jésus et de respecter le christianisme pour une heure ou deux, des Chrétiens « palestiniens » qui, pour tenter de survivre, se conduisent en bons dhimmis et disent qu’ils sont fiers d’être « palestiniens » et qu’ils souffrent de l’atroce « occupation israélienne » et d’une barrière de protection qui empêche leurs amis « palestiniens » musulmans d’aller faire la bombe en Israël (il y a même des boutiques chrétiennes à Bethlehem vendant des crèches où un mur juif de séparation vient empêcher les rois mages de s’approcher du divin enfant…), des dignitaires chrétiens accompagnés par des gardes israéliens venant dire eux aussi, en otages et en complices de criminels musulmans, la souffrance des Chrétiens palestiniens à cause d’Israël. On entend même répéter par des criminels antisémites tels le « modéré » Mahmoud Abbas, qui n’a rien oublié des leçons de propagande qu’il a apprises en lisant Joseph Goebbels, que Jésus était « palestinien » et que ses souffrances aux mains des Juifs rappellent les souffrances des « Palestiniens » aujourd’hui aux mains des Israéliens : et c’est avec ce genre de type que les Européens voudraient qu’Israël fasse la paix !

Cela ne me donne aucune envie de me rendre à Bethlehem. J’irai quand elle ne sera plus un territoire occupé par l’Autorité palestinienne.

Cela me donne envie d’écouter un message de Noël digne de ce nom. Le message de Noël le plus digne de ce nom que j’ai entendu cette année était celui de Binyamin Netanyahou qui a parlé avec respect du Christianisme, a rappelé, lui, les souffrances et les persécutions des chrétiens dans le monde musulman, et a dit, ce qui est exact et devrait être dit plus souvent : qu’Israël est le seul pays du Proche Orient où les Chrétiens sont libres de pratiquer leur foi sans risques de persécutions. Pour cela, les Chrétiens du monde entier devraient, en ce jour de Noël rendre grâce à Israël, et déplorer qu’en raison des accords d’Oslo, Bethlehem soit occupée par l’Autorité palestinienne, mais je sais que les Chrétiens du monde entier ne le feront pas. Il y a longtemps que je n’ai plus ce genre d’illusions, et plus longtemps encore que je ne crois plus au père Noël.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Guy Millière pour www.Dreuz.info

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