Publié par Jean-Patrick Grumberg le 6 janvier 2013

Netanyahu

Un gouvernement plus religieux et plus nationaliste face à Obama

C’est un gouvernement plus religieux et plus nationaliste que devra affronter Obama, qui déjà n’a pas été capable d’infléchir la politique israélienne vers une réddition territoriale contre une paix illusoire.

Je suis d’ailleurs persuadé que la réélection de Barack Obama, que les israéliens ont parfaitement perçu comme hostile à Israël, a poussé une partie des électeurs de gauche dans les bras d’une droite plus nationaliste, l’autre partie ayant été encouragée par les missiles du Hamas tombés sur Tel Aviv. La gauche, donc, n’avait plus grand espoir de faire peur, avec ses épouvantails à moineaux, déjà si usés.

Selon les sondages, et si la tendance se confirme, la gauche n’a d’ailleurs pas la plus petite chance de pouvoir former une coalition, et les palestiniens peuvent se préparer à un durcissement politique jamais vu.

Même l’addition de tous les partis de gauche – Travaillistes, Tzipi Livni, Yesh Atid, Meretz – et des deux partis religieux, Shas (que certains leaders religieux voudraient déplacer vers la gauche), et United Torah Judaism, ne permet pas d’obtenir la majorité de 60 sièges. Pour obtenir la majorité, la gauche devrait s’allier aux partis arabes, ce qui semble aller au delà de tout réal-politique, puisque les partis les plus libéraux, sans compter les religieux, se dresseraient contre une telle alliance.

Et pendant ce temps, la coalition nationale et religieuse du Likoud, d’Yisrael Beytenu, de Bayit Yehudi, de Shas et de l’UTJ, aurait 64.7 sièges à la Knesset, une majorité assez confortable pour espérer une bonne stabilité gouvernementale.

La gauche dans un état de délabrement infini

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Au final, la gauche semble être dans un état de délabrement infini, bien qu’elle soit soutenue par Obama lui-même, et le président d’Israël, qui n’a pas hésité à sortir de son devoir de neutralité pour tenter de faire pencher la balance à gauche – sans effet.

Bayit Yehudi devenant la troisième force du pays, il est difficile d’imaginer qu’il acceptera le moindre gel des constructions en Judée Samarie.

Un nombre record de « hardalim », la branche la plus dure du nationalisme israélien, à la Knesset

De plus, la prochaine Knesset (équivalent de l’Assemblée nationale) aura sans doute un nombre record de « hardalim », de sionistes religieux, la branche la plus dure du nationalisme israélien, qui représente la majorité des résidents de Judée Samarie, (dont la ligne politique se retrouve sur le site internet en langue anglaise « Arutz 7 ») (1)

Résultats le 22 janvier…

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour www.Dreuz.info

(1) http://www.israelnationalnews.com/

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