Publié par Michel Garroté le 16 janvier 2013

Bamako

Michel Garroté, réd en chef – Au moins un étranger a été tué, au moins deux blessés, et quarante (!) pris en otages, lors d’une attaque, ce mercredi, contre un bus, puis contre une base d’employés d’installations pétrolières, à Tigantourine, à proximité d’In Amenas, à une centaine de kilomètres de la frontière algéro-libyenne. Par ailleurs, au Mali, des combats au corps à corps opposent, ce mercredi, d’une part, des soldats français des forces spéciales, ainsi que des soldats l’armée malienne ; et d’autre part, des combattants islamistes, à Diabali, à 400 km au nord de Bamako. Plus de 800 soldats français sont déployés au Mali et leur nombre va à s’élever à 2’500 soldats.

Pour mémoire, le 13 janvier dernier, sur dreuz.info, Guy Millière écrivait notamment (extraits) : « Quelques mois après avoir fait tomber la Libye aux mains d’islamistes, quelques semaines après s’être précipitée, par l’intermédiaire de ses émissaires diplomatiques, en Egypte aux fins d’obtenir qu’Israël épargne le groupe islamiste Hamas, peu de temps après avoir apporté son soutien à la « coalition nationale syrienne » dominée par des islamistes, peu de temps après avoir œuvré pour que le groupe islamiste Hezbollah ne soit pas inscrit par l’Union Européenne sur la liste des groupes terroristes, la France va combattre des islamistes à la charnière de l’Azawad et de ce qui reste du Mali ».

Guy Millière ajoutait : « La doctrine officielle française, sous Sarkozy comme sous Hollande, est que le Mali est le Mali et n’a rien à voir avec la Libye, que la bande de Gaza est la bande de Gaza, la Syrie, la Syrie. L’absence de cohérence cachée sous des expédients, des subterfuges et des mots vidés de leur substance est caractéristique des pays où les principes et les repères éthiques s’absentent. Je crains que la France ne soit un de ces pays. Ce qui se passe en Azawad, au Mali, dans toute la région fait, de toute façon, partie d’un processus de décomposition bien plus vaste, et qui ne fait que commencer », concluait Guy Millière.

Pour ce qui me concerne – cela sera ma conclusion – primo, il faut cesser d’appréhender, d’une part, l’islam en terre d’islam ; et d’autre part, l’islam en Occident. Car il s’agit, dans les deux cas, du même islam et du même coran. L’hypocrite « politique islamophile » de l’Europe ne changera rien à cette réalité géopolitique.

Secundo, en Occident, l’islam doit respecter l’ordre constitutionnel et laïc. Les zones de non-droit sont à remettre au pas, par la force, la force légale et le droit. Ce que l’on prétend réaliser au Mali, encore faudrait-il commencer par le faire en France. Car de toute façon, le monde musulman taxera le monde occidental « d’islamophobe » quoi que celui-ci fasse ou ne fasse pas. En effet, l’accusation « d’islamophobie » fait partie intégrante du plan à court, moyen et long terme, de l’Organisation de la Coopération Islamique, et, de ses 57 Etats-membres, notamment l’Arabie saoudite, le Qatar et l’Iran.

Tertio, l’alliance de l’Occident avec tel ou tel pays musulman, cette alliance doit être considérée comme une alliance tactique à court terme, même si elle est renouvelable pendant un certain laps de temps. Cela vaut également pour le régime malien en place à Bamako.

Quarto, l’Occident doit admettre, une bonne fois pour toutes, que l’islam est imprévisible ; et que par conséquent, la stratégie globale à moyen et long terme de l’Occident, face à l’islam, reste, essentiellement, un ensemble de tactiques à court terme, modifiables à tout instant. Même si la France n’a pas de cohérence dans sa politique face à l’islam, je parie néanmoins ma chemise que c’est de toute façon ce qui va se produire vis-à-vis du Mali et des pays situés autour du Mali.

Quinto, l’Occident a tout intérêt à maintenir un équilibre des forces entre islam sunnite et islam chiite. Et si les deux branches de l’islam, la branche sunnite et la branche chiite sont en guerre, l’Occident doit apprendre à en tirer profit. Car le temps que ces deux branches consacrent à se combattre signifie un temps de répit pour l’Occident. Si des conflits éclatent entre chiites ou entre sunnites, l’Occident doit également apprendre à en tirer profit.

Cette stratégie en cinq points ne poserait aucun problème aux Etats européens, s’il s’agissait de l’appliquer à une forme contemporaine de fascisme ou de national-socialisme. Il n’y a donc aucune raison de ne pas appliquer cette stratégie au monde musulman, notamment à ses régimes islamiques les plus extrémistes, aussi longtemps que le monde musulman restera (il le devient toujours plus) un obscur voile islamique recouvrant notre 21e siècle.

Reproduction autorisée

Avec mention www.dreuz.info

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