Publié par Jean-Patrick Grumberg le 14 octobre 2023

Il est maintenant établi que l’intrusion massive de terroristes du Hamas samedi 7 octobre a été préparée de longue date. Minutieusement. Sur le terrain.

Prenant du recul, examinant les fautes, les erreurs et les errements des services de renseignement israélien et de l’armée, et jusqu’au sommet de l’Etat ; prenant en compte l’état de préparation et d’entraînement des combattants du Hamas ; tenant compte de tous les paramètres, cette invasion massive, la neutralisation (dont la lumière n’est pas encore faite) des moyens d’information de l’armée, se résume à une chose, et une seule.

Des terroristes déguisés en innocents travailleurs, ou des pères de familles dans le besoin recrutés par le Hamas, ont été autorisés par Israël à venir travailler en Israël. De là, ils ont repéré, étudié, mesuré, rapporté, dessiné et détaillé les forces et les faiblesses des cibles faciles que les dirigeants du Hamas leur ont demandé de surveiller : des écoles, des kibboutz, des centres aérés de jeunes.

Depuis des années, la gauche israélienne, les humanistes, les défenseurs des droits de l’homme, les organisations humanitaires font pression sur Israël pour qu’il accepte les travailleurs de Gaza. Toujours plus. Et plus, et plus encore.

  • 22 sept. 2022 – Les responsables israéliens de la Défense augmentent de 1 700 le nombre d’Arabes autorisés à travailler en Israël. Ils estiment que le fait d’autoriser davantage de Gazaouis à travailler en Israël permettra d’injecter dans l’enclave côtière appauvrie les revenus nécessaires à la stabilité.

    Israël a décidé d’augmenter le quota de permis de travail pour les Arabes de Gaza à 17 000, élargissant ainsi une politique que les responsables de la Défense considèrent comme « un moyen de maintenir le calme sur le front sud du pays. »
  • 16 juin 2022 – Les responsables de la Défense vont autoriser à 2 000 travailleurs arabes supplémentaires à entrer en Israël. Ils estiment que le fait d’autoriser davantage de Gazaouis à travailler en Israël permettra d’injecter des revenus indispensables dans l’enclave.
  • En octobre 2021, la Coordination israélienne des activités gouvernementales dans les territoires (Cogat) – l’organisme chargé des affaires civiles palestiniennes – a déclaré que les autorités israéliennes autoriseraient 3 000 Arabes supplémentaires de la bande de Gaza à travailler en Israël, ce qui porterait le total à 10 000.

Ces généreuses décisions ont été prises après l’opération de 11 jours de mai 2021 contre la bande de Gaza, qui s’est arrêté sous les pressions internationales – humanitaires – sans qu’Israël réussisse à endommager le Hamas de manière significative.

Ces généreuses décisions ont été prises après la circulation en octobre 2021, d’une photo (ci-dessus), d’une foule d’hommes se bousculant pour déposer des demandes d’emploi en Israël, photo devenue virale sur les médias sociaux.

Sur la photo, les hommes brandissent frénétiquement leurs formulaires remplis à travers une grille en direction des employés d’une chambre de commerce israélienne.

La légende de cette photo, largement diffusée par les médias, disait :

Ces hommes appauvris, incapables de nourrir leur famille, agitent désespérément leur candidature, dans la perspective d’un travail en Israël, aussi minime soit-il”.

Voilà l’idéologie humanitaire, l’idéologie de gauche, qui fait fi des réalités et se concentre sur ce qu’elle veut croire

Il s’agit de cette démarche perverse consistant à considérer le défavorisé comme meilleur que nous, comme notre victime à qui nous devons réparations. Il s’agit de faire passer les droits civiques, le droit humanitaire, avant la sécurité des personnes. Rétablir l’égalité à tous prix. Rendre la justice sociale. Avant tout. Avant le droit à la vie et à la sécurité, qui ne comptent pas, qui ne comptent plus.

Vous voyez ça en France tous les jours, et pas plus tard que ce vendredi hélas, où un homme fiché S – dont la place est en prison, mais qui n’y est pas pour des raisons humanitaires – a poignardé à mort un innocent à Arras.

Pour être totalement honnête, il s’agit aussi, en partie, d’une forme de pensée du Premier ministre Netanyahou, qui a fait ses études au MIT, et considère que l’encouragement du développement économique est créateur de stabilité.

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Lorsque « les gens de bien » – devenu le camp du mal et de la mort – voient la photo ci-dessus, ils pensent « désespoir », ils pensent « tragédie », ils pensent « cruauté d’Israël qui ferme ses frontières et soumet les Arabes de Gaza à un blocus ». Ils pensent injustice, réparation, droits de l’homme, blocus, apartheid, racisme, nationalisme… (au passage, rappelons que Gaza a une frontière avec un autre pays musulman, l’Egypte, et que si un blocus existe, c’est à l’Egypte qu’il faut le reprocher : pourquoi l’impose-t-il ?)

Lorsque les humanistes voient cette photo, ils ne voient pas ce que je vois

Je ne vois pas des gens désespérés. Et si j’en vois, je m’en fous. Je m’en fiche : ils ne sont pas mon problème, ils ne sont pas mon sujet, ils ne sont pas les miens. Que les leurs s’occupent d’eux. Pas moi.

Je suis juif, et ma culture, ma tradition tri-millénaire qui a permis à mon peuple de survivre depuis 5 000 ans – dit que la générosité doit s’appliquer par cercles : d’abord ma famille, ensuite mes proches, ensuite mes voisins, ensuite mon peuple, mon pays, et après, les étrangers.

Je vois cette photo, je vois des terroristes déguisés en pauvres travailleurs désespérés. Et je ne suis pas de droite, je suis un homme simple qui fait marcher sa jugeote et son bon sens.

Je vois ces hommes et je me dis : comment sait-on qu’il n’y a pas, parmi eux, des terroristes chargés de faire semblant d’être économiquement aux abois ? Je me dis, moi l’homme simple : “dans le doute, abstient-toi.”

Que dit la droite ? « Ne les laissez pas entrer »

Les hommes de droite, insultés, traînés dans la boue, ridiculisés, considérés comme des déchets de l’espèce humaine, qualifiés de racistes, de xénophobes, d’islamophobes, vus comme le mal et la cruauté incarnée, désignés comme l’extrême droite aux relents nazis ; Que disent-ils ?

“Ne les laissez pas entrer ! ». « Pas un seul Arabe de Gaza ne doit être autorisé à poser un pied sur le sol israélien ! ». « Qu’ils croupissent dans leur misère auto-infligée ». « Qu’ils développent leur propre économie, au lieu de consacrer leurs budgets à développer des infrastructures terroristes et fabriquer des missiles et des roquettes ».

Qu’aurait donné l’application de la doctrine de droite ?

Si Israël avait totalement bouclé sa frontière, que ce serait-il passé ?

  • Les médias auraient accusé Israël de créer un drame humanitaire à Gaza ? Ils le font déjà ! Ca n’aurait rien changé !
  • L’ONU aurait condamné Israël ? Ca existe déjà. Une commission des droits de l’homme exclusivement consacrée à Israël a été créée l’an dernier et s’en charge déjà.
  • Le Conseil de sécurité de l’ONU aurait voté une résolution contre Israël ? Il ne se gêne pas pour le faire.
  • Amnesty International aurait accusé Israël d’apartheid ? C’est déjà le cas !

Alors quoi ? La communauté internationale ne peut rien faire de plus pour calomnier Israël !

Le mal est venu de l’intérieur. De la gauche israélienne.

Si la doctrine de droite avait été écoutée, respectée au lieu d’être calomniée, et appliquée, 1 300 Israéliens seraient toujours en vie. Des bébés n’auraient pas été décapités, des femmes n’auraient pas été violées, ce massacre n’aurait pas été commis.

Et demain ?

J’ai le triste regret de vous informer que rien ne va changer. Ni chez vous, ni en Israël, ni ailleurs.

La droite et l’extrême droite seront toujours traitées par les médias comme des parias. Ceux qui les écoutent seront montrés du doigt et se tairont de peur d’être ostracisés. Seuls les plus audacieux oseront crier – jusqu’à ce qu’ils soient censurés sur les médias sociaux, poursuivis en justice, condamnés, pour les faire taire.

1 300 Juifs sont morts à cause des idées progressistes, des idées humanistes, et de la générosité de la gauche.

Pourquoi ? Parce que les 6 personnes de gauche qui liront cet article jusqu’au bout hausseront les épaules. Aucun ne se dira : “et si j’avais tort ?”. Cette fonction, la remise en question n’est pas très développée dans le cerveau humain, et l’idéologie est plus forte que l’intelligence.

Oui, le monde se porte mieux qu’aux siècles derniers. Oui, le bien gagne du terrain sur le mal, à l’échelle de la planète. Mais les morts s’entassent, pendant cette avancée.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.

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