Publié par Guy Millière le 31 janvier 2013

Livre-noir-de-la-gauche-ROBIN

Dans le contexte où la France continue à s’enfoncer vers les profondeurs du socialisme ambiant, il est salubre que certains livres remettent les idées en place.

Les socialistes ne cessent de dire qu’ils sont fiers d’être socialistes, ce qui signifie qu’ils sont fiers d’être porteurs d’un dogme qui prétend être vecteur de générosité, mais qui cultive l’envie et le ressentiment et qui multiplie les pauvres. Ils sont fiers aussi, parce qu’ils ont des alliés, en général bien plus sinistres qu’eux, pour dire qu’ils sont de gauche : et être de gauche en France, comme dans nombre de pays, est une forme de brevet de confort moral. Se dire de gauche, c’est, bien sûr, être du côté du beau, du bien, du progrès, de la vérité, et que sais-je encore. Neuf journalistes sur dix en France se disent de gauche et pensent effectivement à gauche. Dans les professions artistiques, la proportion doit être à peu près la même. Rien d’étonnant en ces conditions à ce qu’un livre rappelant les faits soit passé sous silence, ou que son auteur se fasse traiter de « facho » dans le Nouvel Observateur, magazine qui considère que le « facho » est celui qui n’a pas voté pour François Hollande au deuxième tour de l’élection présidentielle, ce qui fait tout de même beaucoup de monde. J’écris « facho » parce que c’est ainsi qu’ils écrivent : utiliser le mot « fasciste » serait ridicule, et ils le savent, donc ils ne le font pas. Et puis ils savent aussi au fond d’eux-mêmes que traiter de fascistes des défenseurs de la liberté n’aurait aucun sens.

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Rien d’étonnant, disais-je, à ce qu’un livre rappelant les faits soit passé sous silence, et à ce que son auteur se fasse traiter de « facho » dans un magazine « pafacho » (j’essaie d’atteindre leur niveau de langage).

Tous les totalitarismes (léninisme, fascisme et national-socialismes) sont issus de la gauche

L’auteur est Jean Robin. C’est un homme courageux, qui fait vivre un site d’information et de réflexion souvent remarquable, Enquêtes et débats (www.enquete-debat.fr). C’est un éditeur tout aussi courageux. C’est un auteur prolifique. Le livre qui rappelle les faits et qui porte sa signature s’appelle Le livre noir de la gauche*, et doit être mis entre toutes les mains. Jean Robin y rappelle ce qui doit être rappelé : tous les totalitarismes sont issus de la gauche (c’est un thème sur lequel je reviendrai), pas seulement le léninisme, mais aussi le fascisme et le national-socialisme. La gauche a aussi été imprégnée d’antisémitisme pendant des décennies. La gauche a été vectrice du colonialisme, dont l’un des grands chantres fut Jules Ferry, cité plutôt en général pour évoquer l’école laïque. La collaboration sous Vichy a été très largement à gauche, et c’est d’ailleurs la Chambre élue au moment du Front populaire qui a voté les pleins pouvoirs au maréchal Pétain, lors d’une débâche qui a dû beaucoup au pacifisme, à l’apaisement et à l’insouciance des années précédentes. La gauche a compté et compte dans ses rangs toute une lignée d'”intellectuels” abominables, de Karl Marx à Jean-Paul Sartre, passé de la collaboration pendant la guerre au gauchisme sans faire de pause, de Louis Althusser, maître à penser de toute une génération de léninistes et assassin sur ses vieux jours, à Alain Badiou, Toni Negri ou Stéphane Hessel : chacun de ceux dont je viens de citer le nom bénéficie d’une rubrique édifiante dans le livre. Aux fins de toucher à l’actualité plus immédiate, Jean Robin traite aussi des hommes et des femmes politiques de la gauche française : en une dizaine de pages, tout ce dont on doit se souvenir concernant François Mitterrand se trouve rappelé, mais Georges Frêche ou Lionel Jospin, Roland Dumas ou Ségolène Royal, Martine Aubry ou Noël Mamère ne sont pas oubliés, pas davantage que l’actuel occupant de l’Elysée. Les pratiques très douteuses de divers comités d’entreprise de grands groupes ne sont pas oubliées non plus : EDF et SNCF, RATP, Air France. Le poids de la gauche dans l’Education nationale et les conséquences de ce poids font l’objet d’un chapitre lapidaire.

Répondant dans l’introduction à la question qu’on pourrait lui poser : pourquoi ce livre, et pourquoi maintenant, Jean Robin répond en disant que ce livre est indispensable, très précisément maintenant. Parce que la gauche est au pouvoir et a quasiment tous les pouvoirs. Parce qu’elle prétend être ouverte, et tente d’asphyxier ou de faire disparaître ce qui n’est pas elle, quitte à recourir à l’insulte et à la diffamation. Le livre, ajoute Jean Robin, ne prétend pas être une analyse complète de la gauche, mais souligner les immenses zones d’ombre qu’elle tient à garder cachées. Mission accomplie.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Guy Millière pour www.Dreuz.info

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Jean Robin, Le livre noir de la gauche, Tatamis, 2012, 340p., 18€.

Article paru initialement sur les4verites.com

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