« Qui rencontre Jésus Christ, rencontre le judaïsme ! »
La Conférence des Evêques suisses a décidé d’instituer un « Dies Judaïcus » (jour du judaïsme) chaque année lors du 2ème dimanche de carême. Cette démarche n’a rien d’exotique, car, comme l’affirmait le pape Jean Paul II, très engagé dans ce sens, « qui rencontre Jésus Christ, rencontre le judaïsme ! ».
Marie, les apôtres, les membres actifs des premières communautés, étaient des juifs pratiquants
Il s’agit donc, pour le peuple chrétien, de prendre davantage conscience de ce que la tradition hébraïque a signifié dans le passé, mais aussi de ce qu’elle représente aujourd’hui, pour nous, disciples de ce Juif Jésus né sous la loi de Moïse, et membre du peuple d’Israël. Soyons conscients du fait que Marie, les apôtres, et les membres actifs des premières communautés, étaient des juifs pratiquants. Nous avons par conséquent un lien intrinsèque avec le judaïsme et avec nos « frères aînés », non pas dans un sens archéologique, mais dans une dimension vivante et actuelle : l’Eglise catholique a en effet une relation privilégiée avec les Juifs comme avec aucune autre religion, car nous sommes de la même famille spirituelle, celle de l’Alliance, qui d’ailleurs sous sa version première reste en vigueur, car « Dieu ne reprend pas ses engagements » (Paul aux Romains).
Catholiques, protestants, orthodoxes, nous partageons avec la Synagogue les livres du Premier Testament, et avons une magnifique prière commune : les psaumes. Tout ceci a été rappelé par le Concile Vatican II, avec la déclaration « Nostra Aetate », qui a aboli la notion irresponsable de « déicide », et qui a exprimé le renoncement de l’Eglise à son ancienne prétention de « remplacer » le peuple juif. Ce retour aux sources et cette clarification ont, dans les décennies suivantes, fait l’objet de nombreux textes officiels à haute teneur théologique et oecuménique.
Dans l’Unité pastorale Nations/St-Jean, cette Journée particulière sera solennisée le 24 février par une messe chantée en hébreu à St Antoine de Padoue à 10h. suivie d’une conférence-discussion sur les étapes marquantes du dialogue judéo-chrétien depuis Vatican II, le même dimanche 24, à 17h. à la salle de la cure, (rez) 17 rue Schaub, Genève. Le pasteur Bernard Buunk interviendra également lors de la messe et à la conférence.
Saisissons ces opportunités pour éclairer notre réflexion et approfondir notre foi en Eglise, en enrichissant notre spiritualité biblique. C’est en ravivant notre mémoire que nous activons notre présent et que nous posons les jalons de notre avenir, sous la mouvance de l’Esprit.
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Abbé Alain René Arbez, curé, relations avec le judaïsme.
Pour www.Dreuz.info
c’est simplement formidable
“Catholiques, protestants, orthodoxes, nous partageons avec la Synagogue les livres du Premier Testament, et avons une magnifique prière commune : les psaumes.”
Bonjour monsieur Arbez,
Je vous respecte et je vous aime ! Oui je vous aime car la Torah (Lévitique, ch 19 V 18 וְאָהַבְתָּ לְרֵעֲךָ כָּמוֹךָ) nous ordonne – à nous juifs – d’aimer comme sois même לְרֵעֲךָ ! Il n’a jamais été écrit “ton prochain” qui est une des pires falsifications existante du texte de la Bible hébraïque mais “pour celui qui pour toi est RA’ c’est à dire en bon français celui qui te dérange, celui qui fait des choses qui te sont insupportables ! On est à l’infini opposé du mot “prochain”, celui qui en général me ressemble, à la même mentalité que moi … En ce qui vous concerne et pour moi, ça ne va pas du tout aussi loin bien sûr car nous partageons nombre de valeurs communes !
Quand vous parlez des Psaumes comme vous le faites cad en tant que chrétien, je crois que vous vous trompez et par la même pouvez tromper beaucoup de juifs et de chrétiens insuffisamment informés sur les textes. En effet la lecture chrétienne des Psaumes est souvent à l’antithèse de la lecture juive. Manitou, z’l, disait que chacune des lectures de la Bible hébraïque avait la force de créer une nouvelle religion ! Voyons ensemble sérieusement un exemple de cette lecture différente des Psaumes, la seule valide bien sûr ne pouvant qu’être celle que portent les mots hébreux et non celle de toutes les traductions existantes, toutes réalisées soit sous menace directe de mort (la Septante) soit en tout cas sous des pressions importantes et sournoises de la communauté juive (Bible du rabbinat en 1899, à un temps encore difficile, lue sans comprendre l’importance vitale des restrictions apportées par les bas de page). Il n’y a que de nos jours et en Israël que des juifs de la Torah osent exprimer à la vue de tous, ce que les sages juifs savent depuis plusieurs millénaires mais sans pouvoir le dévoiler sous peine de mort, d’inquisition ou de pogroms …
Prenons le Psaume ch. 2 au verset 12.
יב נַשְּׁקוּ-בַר, פֶּן-יֶאֱנַף וְתֹאבְדוּ דֶרֶךְ– כִּי-יִבְעַר כִּמְעַט אַפּוֹ:אַשְׁרֵי, כָּל-חוֹסֵי בוֹ.
Il commence par NACHEQOU BAR … Toutes les traductions traduisent par “Rendez hommage au fils …”. BAR = FILS ! Ceci est probablement la plus terrible falsification, le plus terrible mensonge de toute la Bible hébraïque qui soutient comme une montagne la notion d’un fils ! Or le texte hébreux ne signifie pas du tout cela il veut dire “Rendez hommage au pur” et je le démontre ci-dessous pour ceux qui voudraient vérifier …
Êtes vous prêt à l’ accepter ?
בַר ne veut dire fils qu’en araméen et il n’y a pas un seul mot d’araméen dans tous les Psaumes ! Ils sont écrits sans exception uniquement en hébreu biblique.
Juste au dessus (CH 2 V 7 אָמַר אֵלַי בְּנִי אַתָּה) “mon fils” est écrit בְּנִי et pas “BARI” !
Ici בַר peut être traduit pas *”pur” ou “grain” ce qui fait allusion à l’homme juste véritable. C’est cela le sens du verset !
Effectivement ce mot בַר se voit comme voulant dire “blé sans chaume”, sans כַּמֹּץ (voir Psaumes Ch1 V4) donc “grain” qui fait souvent allusion Israël.
D’autre part les emplois de בַר sont multiples dans la bible et *toujours* c’est pour dire grain !
וְיִצְבְּרוּ-בָר Mikets Ch 41 V 35
וַיִּצְבֹּר יוֹסֵף בָּר Mikets Ch 41 V 49
לִשְׁבֹּר בָּר Ch 42 V 3
אֶת-כְּלֵיהֶם בָּר Ch 42 V 3
et même dans les Psaumes ailleurs ,il est traduit sans hésiter בַר par blé ou grain !!!
יְהִי פִסַּת-בַּר Ch 72 V 16
יַעַטְפוּ-בָר Ch 65 V14
Très cordialement
je suis prêt à vous croire, akhi !
mais le problème historique des traductions nous dépasse tous.
Ca n’empêche pas de savoir quelles convictions on a…
Bonjour Abbé Alain
l’ami juif n’y va pas avec le dos de la cuillère…dans ses affirmations de traduction…et
Je conçois tout à fait cette idée que le “prochain” n’est pas mon voisin que j’aime, uniquement!
Un philosophe chrétien a dit que mon prochain était plus certainenement aussi “celui que je ne peux supporter, qui m’exaspère, voire que je hais avec force, celui qui peut même me mettre à mort”.
Alors aimer son prochain correspond bien à ce que Yeshua nous dit en aimant celui qui nous persécute et de tendre l’autre joue à celui qui nous fait du mal.
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mmmh c’est tellement rare en cette période,les bonnes nouvelles sont toujours le bienvenu et réchauffe toujours le coeur.
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Ouais, c’est super, dommage que Genève soit si loin, mais chaleureux encouragements de la région parisienne!