Publié par Gaia - Dreuz le 24 février 2013

La cour d’assises de Douai a condamné Nassim El Habouchi à 30 ans de réclusion criminelle, assortie d’une peine de sûreté de 20 ans et d’un suivi sociojudiciaire de 10 ans à sa sortie. La préméditation a été retenue.

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Hier, mercredi, l’avocat général M. Bonthoux, avait requis la perpétuité avec une période de Sûreté de 22 ans, contre un « tueur froid, déterminé et sans pitié », qui avait « préparé » cette folle journée sanglante du 12 décembre 2009, faisant un mort, un blessé grave et deux blessés légers. « Pas de geste réflechi »

Ce jeudi matin, Me Demeyere-Honoré, qui défend l’accusé, a convenu également de la volonté meurtrière de son client, mais s’est opposé à l’idée d’organisation et de préméditation. « La préméditation, ce n’est pas ça, souligne M. Demeyere, c’est de se renseigner à l’avance sur les horaires de travail de Nicolas Derym (grièvement blessé à l’Abej), c’est se placer au bon endroit et attendre qu’il soit dans le bon angle pour tirer ». Préméditation ou pas ?

Hors, rappelle le conseil, le «tireur fou» a toujours rencontré ses victimes par hasard : « Il n’a jamais demandé à voir Nicolas Derym à l’Abej, il est allé chercher son fusil seulement trente secondes avant de lui tirer dessus. ».

Même chose pour Nourredine Nadir : « Il ne lui a jamais donné rendez-vous, il l’a croisé par hasard au Faubourg-de-Béthune, s’est rappelé ses délires et a tiré . Il y a bien une volonté de tuer, mais pas de geste réfléchi ».

Ni, apparemment, de raisons précises. « Pendant ces quatre jours de procès, j’ai eu deux adversaires redoutables, insiste Me Demeyere, l’avocat général et vous, M. El Habouchi, qui refusez de nous donner des explications ».

Le conseil ne plaide pas l’irresponsabilité, mais rappelle une adolescence très perturbée (« il a vu son père frapper sa mère, puis être emprisonné pour avoir tué sa demi-soeur alors bébé » ; « il a été mis à la porte de chez lui quand il a commencé à aller mal »;).

D’où la drogue, la parano, les voix qu’il commence à entendre, et les délires.

« Il a dit que lorsqu’il a tiré sur Nourredine Nadir, il y avait une dizaine de surveillants pénitentiaires autour de lui dans la rue ; il a affirmé que le juge d’instruction l’avait frappé ; il a demandé à changer quatre fois d’avocat (Me Demeyere a pris son dossier il y a seulement un mois). Elle est où la cohérence de son discours (soulignée par l’avocat général) ?

Elle est où l’organisation ? Ce n’est pas un grand malade mental, mais son discernement était bien altéré lors des faits ». Trente ans de réclusion

Le verdict a été rendu vers 14h30. La cour a retenu la préméditation et condamné Nassim El Habouchi à 30 ans de réclusion criminelle, assortie d’une peine de sûreté de 20 ans et d’un suivi sociojudiciaire de 10 ans à sa sortie.

http://www.lavoixdunord.fr/region/tireur-fou-de-lille-la-cour-de-douai-condamne-nassim-el-ia19b0n1047802

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Gaïa pour www.Dreuz.info

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