Publié par Guy Millière le 7 mars 2013

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L’actualité est riche en ce moment.

Quelques jours après que Stéphane Hessel ait réalisé son grand projet et ait rejoint en enfer ses amis amateurs de soixante douze vierges et d’enfants juifs déchiquetés, Hugo Chavez rejoint à son tour Stéphane Hessel. On peut penser qu’il a tenu à se faire débrancher le jour anniversaire de la mort de Joseph Staline, qui fut incontestablement l’un de ses maîtres en dictature.

Comme à chaque fois qu’une crapule criminelle crève, toutes les crapules criminelles du monde sont en deuil : et aucun ne manque à l’appel, sauf ceux qui sont eux-mêmes déjà sous respirateur artificiel, tels Fidel Castro. Robert Mugabe, qui a fait du Zimbabwe le pays que l’on sait a été l’un des premiers, Ahmadinejad et Khamenei ont suivi rapidement. Bachar Al Assad, qui a pourtant un peuple à tuer à la mitrailleuse lourde et n’a pas que cela à faire, s’est fendu d’un communiqué, Vladimir Poutine n’a pas oublié de saluer son vieux camarade tout comme les dirigeants communistes chinoise et Kim numéro quatre, hériter de la dynastie communiste qui a réduit la Corée du Nord à un champ de ruines. Les dirigeants du Hezbollah et du Hamas, Mohammed Morsi et Jimmy Carter ne pouvaient être en reste et ont émis des messages de condoléances attristées. Les disciples européens ont montré leur émotion : Jean-Luc Mélenchon, qui rêve encore d’être dictateur du prolétariat français, George Galloway, le premier député islamiste et ouvertement antisémite du Parlement britannique, mais aussi Jose Manuel Barroso, qui semble s’être souvenu de sa jeunesse maoïste.

Obama a été discret, mais il ne peut oublier qu’Hugo Chavez était un ami et lui avait offert un beau livre en signe d’amitié : Les veines ouvertes de l’Amérique latine, ouvrage de chevet de tous les tyrans anti-américains de la région. On attend une phrase des cartels de la cocaïne, des criminels des FARC, et pourquoi pas d’al Qaida.

Si, sur certaines chaines de télévision française, des éléments d’analyses ont été donnés, ce qui montre que des journalistes honnêtes existent encore en France, dans les grands journaux télévisés du midi, on a pu voir que la longueur d’onde était différente et on a plutôt évoqué un « grand leader », comme on dit sur al Manar et à Pyongyang.

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Jean Patrick Grumberg a dressé ici la liste de ce qu’on doit à Hugo Chavez.

Insistons : Hugo Chavez a ruiné son pays, ce qui, pour un pays producteur de beaucoup de pétrole n’est pas une mince prouesse. Il a, faisant à grande échelle ce que d’autres font à plus petite échelle, acheté des millions d’électeurs pour une bouchée de pain, et ce sont ces électeurs achetés qui le pleurent aujourd’hui : un chien servile et soumis craint toujours de voir le maître qui remplit son écuelle disparaître. Il a muselé les médias, ce qui permet aux Vénézueliens d’avoir une information encore plus biaisée que les Français (ce qui n’est pas peu dire). Il a confisqué au profit de l’Etat, donc à son profit (la fortune qu’il laisse est colossale) des centaines d’entreprises, ce qui a fait fuir tous les investisseurs éventuels et conduit ceux qui ont pu sauver un peu d’argent à le placer à Miami. Il a installé, sur le modèle cubain de son ami Fidel, des sortes de Comité de défense de la révolution, chargés de la délation dans tous les quartiers et dans tous les immeubles. Il s’est révélé être un féroce persécuteur de Juifs, et la population juive vivant encore dans le pays est en situation dangereuse. La violence criminelle a, bien sûr, explosé, et le pays est devenu un véritable coupe gorge. Les installations électriques se délabrent et les coupures d’alimentation se multiplient. Des bases d’entraînement islamistes ont pris pied dans le pays et des missiles iraniens devaient y être installés, tournés, bien sûr, vers les Etats-Unis.

Le Vénézuela va-t-il glisser vers le chaos ? Economiquement, c’est très possible. Socialement, la guerre civile est assez peu probable, car l’armée et la police du régime sont partout. Le successeur désigné de Chavez, un certain Nicolas Maduro est en place. Il a la souplesse d’esprit et le charisme d’un Brejnev, la réputation de douceur d’un serial killer, et un visage qui aurait pu en faire un sosie de Saddam Hussein, ce qui montre que tous les espoirs sont permis.

Hugo Chavez est mort d’un cancer du colon. Mais il semble avoir été achevé par une infection respiratoire de type nosocomial. Il a choisi de se faire soigner à Cuba, pays où, quoi qu’en ai dit Michael Moore, l’état sanitaire est à peu près aussi bon que dans le Sud de la Libye aujourd’hui.

Il aurait pu, Obama le lui aurait accordé, se faire soigner aux Etats Unis et survivre, mais il a préféré mourir comme il a vécu, en tyran communiste, et il s’est donc fait soigner dans une tyrannie communiste. Montrant son sens aigu de la science médiale, Nicolas Maduro a dit que Chavez avait succombé à un virus infiltré par l’impérialisme américain, et a renvoyé deux diplomates considérés comme suspects vers Washington : avec des génies comme celui-là, l’avenir est assuré.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Guy Millière pour www.Dreuz.info

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