Publié par Guy Millière le 16 mars 2013

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Claude Askolovitch est un homme très sympathique, et la réponse qu’il a adressé à Dreuz (1) et à Europe Israël respire la bonté, la générosité et l’ouverture d’esprit. Elle fait plaisir à lire. Et comme souvent, avec les gens très sages, elle me permet d’apprendre beaucoup.

N’étant pas hébraïsant, puisque je ne suis qu’un goy, comme il le souligne, je ne suis pas censé savoir que « mamzer » désigne un « porc » et un « salaud ». Mais comme grâce à lui, je le sais, je sais donc que Claude Askolovitch me traite de « porc » et de « salaud » (il aurait pu ajouter bâtard, comme dans le livre de Zacharie, et fils de pute, comme dans les Septante).

La dernière fois que cela m’est arrivé, cela venait d’un islamiste qui m’adressait, en supplément, des menaces de mort. Cela sera donc une deuxième fois. Et Claude Askolovitch a sans doute raison : je suis un « mamzer », donc un porc et un salaud. Je ne prends pas cela pour des insultes. Un être aussi délicat et intelligent que Claude Askolovitch n’insulte pas, non : il définit. Et il me définit donc comme un porc et un salaud. N’étant pas hébraïsant, je ne puis pas parler de motzi shem ra concernant Claude Askolovitch. Comme il le dit, nul n’est parfait. Et comme il le souligne, sans mépris aucun, ô sans mépris aucun, je ne suis qu’un goy.

Quelques mots plus loin, Claude Askolovitch m’apprend que je suis un faussaire idéologique, un pousse-au-crime et quelqu’un qui fait commerce de ses mauvaises actions. C’est beaucoup en peu de mots, et c’est là une série de syllabes empreintes de modération et de délicatesse, c’est incontestable.

Il n’apporte pas le moindre élément montrant en quoi je suis un faussaire, tout simplement parce qu’il n’y a pas le moindre élément dans mes écrits qui relève de la falsification de quoi que ce soit, mais il n’a pas besoin de démontrer : il a, avec une immense subtilité, sans avoir lu le moindre de mes livres, sans avoir consulté les références qui figurent dans les nombreuses notes de bas de page incluses dans la plupart d’entre eux, sans rien connaître de mon parcours intellectuel, détecté que j’étais un faussaire. C’est à ce genre d’attitude qu’on reconnaît le pur génie. Le génie n’a pas à démontrer, il n’a pas à connaître, il n’a pas à apprendre : il a des éclairs de lucidité et la science infuse. Et je découvre grâce à Claude Askolovitch que j’ai consacré quarante années de ma vie à étudier et à lire des centaines de livres rien que pour falsifier ! Je dois être un pervers. Je me découvre enfin ! Merci Claude ! Merci de m’avoir révélé à moi-même !

Claude Askolovitch n’apporte pas le moindre élément montrant que j’ai poussé à un crime quelconque, et je découvre donc grâce à lui que les valeurs qui n’ont cessé d’être les miennes, à savoir le droit naturel des êtres humains tel que je l’ai appris de Leo Strauss, la liberté d’entreprendre telle que je l’ai apprise de Ludwig von Mises ou la liberté de choix telle que je l’ai apprise de Milton Friedman sont des valeurs qui poussent au crime. Mais peut-être après tout que, dès lors que les auteurs que je viens de citer ne sont pas goy et que moi je suis goy, comme dit Claude Askolovitch, j’ai perverti leur pensée. Je ne sais pas en quoi. Mais étant goy, puis-je le savoir ? Etant un pervers, je ne le saurai sans doute jamais. Merci, Claude, de m’avoir fait découvrir cette dimension des choses.

Quant au commerce de mes mauvaises actions, je dois dire qu’il ne me rapporte rien. Je ne ferai pas ici le décompte des mauvaises actions que j’ai commises en portant secours à des gens victimes de racisme et d’antisémitisme. Mais je sais maintenant que c’étaient de mauvaises actions. Et si elles ne m’ont rien rapporté, sans doute que le simple fait d’avoir commis de mauvaises actions m’a offert une rétribution luciférienne que j’ignorais jusque là. Merci Claude Askolovitch de me l’avoir fait découvrir !

Sans aucune violence verbale, Claude Askolovitch continue en qualifiant les idées que je véhicule d’idées d’ « extrême droite ». Je consulte mes références : Leo Strauss, donc. D’extrême droite. Ludwig von Mises. D’extrême droite. Milton Friedman. D’extrême droite. Je remonte en arrière. John Locke. D’extrême droite. Thomas Jefferson. D’extrême droite. Je reviens vers le présent. Irving Kristol ? D’extrême droite. Norman Podhoretz ? D’extrême droite. Il est étonnant que les gens d’extrême droite m’insultent sans cesse, me menacent parfois, utilisent à mon égard un vocabulaire aussi peu porteur d’intempérance verbale que celui de Claude Askolovitch, et m’accusent (car pour eux c’est une accusation) d’être juif. Sans doute que je pousse la perversion à me faire détester par l’extrême droite tout en étant d’extrême droite. Et sans doute que l’extrême droite ne sait pas reconnaître les siens avec le flair infaillible de Claude Askolovitch.

La définition de l’extrême droite que me laisse entrevoir Claude Askolovitch me permet d’élargir considérablement la vision que j’avais de l’extrême droite. Il a fallu toute la sagacité de Claude Askolovitch pour m’avoir fait subodorer que des gens comme Leo Strauss et Ludwig von Mises, qui ont fui le nazisme parce qu’ils étaient juifs, et qui ont combattu les idées nazies, étaient d’extrême droite. J’en viens à imaginer que selon Claude Askolovitch, Julius Guttmann, chez qui j’ai appris la pensée juive, pourrait être lui-même d’extrême droite. Merci, Claude ! Si j’étais Claude Askolovitch, je répondrais sans doute qu’un homme comme moi a des références qui ne sont pas nécessairement d’extrême droite, mais qui, dès lors qu’elles passent par son cerveau de pervers, se transforment en références d’extrême droite, mais je ne suis pas Claude Askolovitch. Je suis juste un goy pervers que l’extrême droite accuse d’être juif (car pour elle c’est une accusation).

Sans aucune violence verbale toujours, Claude Askolovitch m’accuse d’injecter des « sérums de haine » et de  transformer « le petit monde juif en troupe supplétive de la guerre civile en France ». Je dois en déduire que parler de la remontée de l’antisémitisme en France et en Europe, c’est injecter de la haine. Sans doute est-ce parce que quand c’est moi, goy pervers, qui parle de la remontée de l’antisémitisme, cela devient de l’injection de haine. Quand je viens dans un centre culturel juif ou dans une synagogue, étrangement, je vois les menaces venir de l’extérieur du centre culturel juif et de la synagogue, et quand des policiers sont à proximité, je n’ai pas l’impression qu’ils viennent empêcher les  « troupes supplétives » juives de se livrer à la guerre civile. J’ai l’impression qu’ils viennent empêcher les agressions antisémites. Mais j’ai un esprit très pervers, je le comprends grâce à Claude Askolovitch. Je n’ai pas le souvenir d’avoir incité quiconque à la violence et à la guerre civile, mais je ne dois pas savoir ce que je fais. Je dois être responsable de la mort de Sébastien Sellam, de celle d’Ilan Halimi, de celle des victimes de l’école Ozar Hatorah de Toulouse, rien que parce que j’en ai parlé après coup. Sans Claude Askolovitch, je ne l’aurais pas compris. Merci, Claude !

Il est exact que je trouve inquiétant l’accroissement du nombre d’actes antisémites en France et en Europe, que je trouve difficilement admissible que des Juifs, en un nombre croissant d’endroits en Europe, ne puissent pas porter une kippa sans risquer d’être agressés. Et je viens seulement de discerner que ce sont là des positions qui incitent à la guerre civile ! Si Claude Askolovitch ne m’avait ouvert les yeux sur ma perversion, je serais resté aveugle. J’aurais pourtant du y réfléchir : moi, un vil goy, m’inquiéter de l’antisémitisme ? Attitude suspecte de ma part, très suspecte ! Jusqu’à ce que Claude Askolovitch m’ouvre les yeux, je serais resté aveugle, oui. Sammy Ghozlan, président du Bureau National de Vigilance contre l’Antisémitisme, Richard Prasquier, président du Crif, Joel Mergui, président du Consistoire sont eux aussi aveugles sur ce point. Sans doute n’ont-ils pas l’intelligence de Claude Askolovitch, qui va fort heureusement les éclairer. Et ils n’ont pas vu que je voulais les transformer en membres de troupes supplétives pour mener la guerre civile en France ! Heureusement qu’il y a des grands esprits pour expliquer ce qui doit l’être.

Je passe sur « petit profiteur de haine », parole qui montre une âme pure et qui élève les débats vers des niveaux auxquels je ne saurais accéder. En ce qui me concerne, je trouve en général ce type d’argument dans le caniveau et je ne m’abaisse pas à les ramasser, mais venant de Claude Askolovitch, je les prends pour un compliment. Merci, Claude de me montrer que ce ne sont pas des arguments de caniveau ! Je ne vois toujours pas où sont les profits et où est la haine. Comme j’ai l’esprit d’un goy pervers, je discernerais plutôt de la haine, là, chez Claude Askolovitch, mais je suis un goy pervers, donc je dois faire erreur.

Je découvre que mes nombreux amis en Israël ou bien se trompent sur moi, ou bien sont des « cousins honteux des assassins de Rabin ». Cette parole s’adresse à des gens comme Jonathan-Simon Sellem, je suppose. Elle s’adresse aussi à tous ceux qui sont légèrement au delà de l’épaule droite de Shalom Arshav et du Meretz, ce qui fait tout de même pas mal de monde. Je ne sais si je dois dire que je me sens moins seul en étant classé dans la même catégorie que les trois quarts de la population d’Israël, ou si je dois en déduire que je suis criminel au point de pousser des Israéliens à être les « cousins honteux des assassins de Rabin ». Mes nombreux amis en Israël, en tout cas, n’ont jamais discerné que j’étais un goy pervers qui les incitait à la haine. Ils m’ont toujours accueilli fraternellement, sans me dire une seule fois que j’étais un goy, à la différence de Claude Askolovitch. Peut-être n’ont-ils pas été touché encore par la brillante lucidité de Claude Askolovitch. Je vais leur dire la prochaine fois que je serai en Israël que je suis un goy pervers et que c’est Claude Askolovitch qui me l’a fait comprendre. Je vais leur dire qu’en combattant la diabolisation d’Israël, je me conduis en ennemi d’Israël, et que des gens comme ceux de Shalom Arshav ou qui sait, des organisations comme B’Tselem eux sont très vraisemblablement les meilleurs défenseurs d’Israël. Et s’ils ne déchiffrent pas, je leur conseillerai de lire beaucoup Claude Askolovitch. J’attends leurs réactions avec impatience.

Il semble que la haine dont je suis affecté selon Claude Askolovitch est la haine anti-musulmane. Ayant une belle famille musulmane, c’est ma belle famille qui va être surprise ! Ils ne savaient pas ! Mon épouse elle-même ne savait pas. Je vais lui faire lire du Claude Askolovitch d’urgence. Des hommes tels que l’imam Hassen Chalghoumi ou Khaled Abu Toameh ne savaient pas non plus. Ils ne lisent pas assez Claude Askolovitch ! Il est étonnant que les gens de Riposte laïque et une multitude d’autres me reprochent sans cesse de tracer une démarcation entre islam radical et islam modéré et de citer Daniel Pipes dont j’ai fait mienne la formule, « l’islam radical est le problème, l’islam modéré est la solution ». Ce sont donc là des paroles de haine anti-musulmane ! Je n’avais pas compris. Il fallait un subtil connaisseur de l’islam et de toutes ses nuances tel que Claude Askolovitch pour que je comprenne là encore. Et quand j’incite des gens qui s’en prennent à l’islam comme s’il était monolithique à se pencher sur le courant mut’azilite, sur la pensée de Wassil Ibn Ata, ou sur celle de Nurcholish Madjid, je comprends maintenant à quel point je suis pervers. En les incitant à penser que l’islam n’est pas monolithique et qu’il peut exister un islam ouvert à la pensée aristotélicienne, j’incite donc à la haine ! Quelle découverte ! Il fallait un immense spécialiste de la pensée de Wassil Ibn Ata, et de celle de Nurcholish Madjid comme Claude Askolovitch pour que je comprenne. Je demanderais presque comme un service à Claude Askolovitch, très humblement, presque en le suppliant, de contacter ma belle famille pour qu’elle sache enfin que je la hais, mon épouse aux fins qu’elle demande le divorce, et mes amis musulmans pour qu’ils sachent que je leur veux du mal. Il faut au moins quelqu’un qui a l’autorité imposante de Claude Askolovitch pour qu’ils acquièrent du discernement. C’est urgent ! Ces gens sont en danger depuis trop d’années !

Claude Askolovitch me fait découvrir qu’une « certaine gauche » est donc hypocrite, mais « innocente ». Ce n’est pas la vision que j’avais du Parti Communiste, mais je suis un goy pervers, je sais.

Il me fait redécouvrir qu’on peut se situer du « point de vue palestinien » : en lisant les textes d’Europalestine, j’avais l’impression de le savoir déjà, mais j’ai sans doute trop peu lu des textes écrits du « point de vue palestinien ». En le faisant davantage, je discernerai sans doute que l’assassinat de Rehavam Zeevi est « compréhensible politiquement », et que le dire « compréhensible politiquement » ne le justifie pas : oh que non !

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Etant un être haineux, j’ai toujours eu un sentiment d’horreur devant tout acte terroriste, mais je suis un être haineux, je sais.

Je ne comprends pas « politiquement » l’admiration de Mahmoud Abbas pour Amin Al Huseini qui, me semble-t-il, avait une forme d’amitié pour Adolf Hitler. Mais étant d’ « extrême droite » comme dit Claude Askolovitch, qui suis-je pour réprouver l’admiration de Mahmoud Abbas pour Amin Al Husseini et pour trouver à redire quant à l’amitié d’Amin Al Husseini pour Adolf Hitler ? Sans aucun doute, je devrais trouver tout cela « compréhensible politiquement », sauf si j’ai mal compris. J’ai l’esprit tellement pervers que pour moi toute admiration pour un ami d’Adolf Hitler n’est pas « compréhensible politiquement », mais il me reste tellement à apprendre.

Je ne parviens pas une seule seconde à mettre sur le même plan des actes commis par des milices juives en une époque où les Juifs qui allaient fonder Israël avaient le dos au mur, étaient confrontés à un risque très concret d’extermination, peu de temps après la shoah, et des actes commis par des groupes arabes imprégnés d’un antisémitisme transmis dès les bancs de l’école. Etant très pervers, je comprends, avec douleur, la situation qui était celle des Juifs qui allaient fonder Israël au temps où ils faisaient face à un risque très concret d’extermination, sans pour autant justifier toutes les actions de l’Irgoun ou du Lehi, responsable de l’assassinat de Walter Edward Guinness, premier Baron Moyne. Et je ne peux mettre sur le même plan l’assassinat de Lord Moyne au Caire et celui de Rehavam Zeevi à Jérusalem.

Un débat historique « amène » sans aucun doute loin de moi, comme dit Claude Askolovitch qui, sans nul doute, connait bien mieux que quiconque l’histoire du Proche-Orient, dont il semble penser que j’ignore tout, ce qui serait un signe de cuistrerie et de fatuité chez tout autre que lui, mais pas chez lui, non. Pas chez lui.

De fait, je n’aurai jamais l’intelligence flexible de Claude Askolovitch. Je n’aurai jamais son sens vertigineux du relativisme. Je continuerai avec une rigidité stupide à considérer qu’il existe une différence entre démocratie et totalitarisme, et qu’Israël est une démocratie confrontée à une menace totalitaire dont sont victimes tout à la fois les Israéliens et les Arabes palestiniens enfermés dans une impasse destructrice par leurs propres dirigeants.

Il en est ainsi, je le sais, parce que je suis pervers. Et c’est pourquoi je n’écrirai jamais une biographie déférente de Lionel Jospin ou celle d’un maître pipier. C’est pourquoi je ne serai jamais salarié du Qatar, en position de dhimmi. C’est pourquoi des gens comme Claude Askolovitch m’excommunieront sans me lire et souhaiteront sans doute que je finisse six pieds sous terre.

Etant idiot jusqu’à présent, je considérais que vouloir disqualifier moralement et traîner dans la boue quelqu’un qui a des analyses différentes était un procédé de type fasciste, mais je me trompais. C’est un procédé de journaliste adepte du pluralisme et du débat d’idées à la française. Un héritage de l’innocence d’une « certaine gauche » sans doute.

Ce n’est pas du tout le style de Claude Askolovitch de vouloir disqualifier moralement et traîner dans la boue quelqu’un qui a des analyses différentes, c’est évident.

C’est le style de la nomenklatura qui fait régner en France une pensée unique strictement monolithique et qui cherche à écraser et à éliminer avec violence tout ce qui n’est pas elle.

Et c’est évident là encore, Claude Askolovitch est très très loin au dessus de cette nomenklatura. C’est un génie, je l’ai dit. Et je le remercie encore une fois de m’avoir fait comprendre, avec une grande élégance, que j’étais un goy pervers, un porc et un salaud.

Je n’ose songer à quels mots il aurait employé s’il n’était pas d’une grande élégance.

(1) Réponse de Askolovitch à l’article de Guy Millière « Claude Askolovitch : un très grand journaliste français ! » :

 Traiter Monsieur Millière de « mamzer » serait disgracieux et ne serait compris que des hébraïsants. Le mot « porc », traduction exacte, porte trop de violence en lui, comme le mot « salaud », et risquerait d’être interprété comme un renvoi de Monsieur Millière à sa goyitude, personne n’est parfait comme on dit dans Certains l’aiment chaud et Rabbi Jacob. Restons donc politique. Monsieur Millière est un faussaire idéologique, et un pousse-au-crime, et fait commerce de ses mauvaises actions. Depuis des années, il acclimate dans la communauté juive les discours et les catégories de l’extrême droite, méthodiquement, répondant aux peurs et aux doutes par des sérums de haine, transformant le petit monde juif en troupe supplétive de la guerre civile en France, contre les hordes musulmanes qui nous envahissent. Pour avoir, sans attendre Monsieur Millière, écrit sur et contre l’antisémitisme venu des cités, et pointé Tariq Ramadan, par exemple, pour ce qu’il était, je ne crois pas devoir être chapitré sur le plan de la vigilance par un petit profiteur de la haine. Il se trouve que, depuis toujours, je me retrouve, en Israel, en phase avec les gauches de ce pays, et non pas avec les cousins honteux des assassins de Rabin; il se trouve aussi que la haine anti-musulmane qui sévit en France me dégoute autant que l’antisémitisme. Cela ne fait pas un héros, juste un homme de bonne volonté, à peine, et donc une cible pour ceux de l’espèce de Monsieur Millière. Quant au texte mentionné à propos de Bezons, je déteste, presque autant que je réprouve Monsieur Millière, l’innocence hypocrite d’une certaine gauche. Je ne justifie donc aucun assassinat, mais je rappelle que, du point de vue palestinien, Rehavam Zeevi , prônant le transfert, était une cible logique, et compréhensible politiquement, à la différence d’attentats contre des civils. De la même manière, j’ai toujours eu en horreur le masacre de Deir Yassine, perpétré par l’irgoun pendant la guerre d’indépendance, tout en comprenant l’assassinat du haut commissaire Moyne… Mais ceci est un débat historique qui nous amène loin de Monsieur Millière, qui n’est pas un mamzer, j’en insiste. Claude Askolovitch

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Guy Millière pour www.Dreuz.info

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