Publié par Albert Bertold le 30 mars 2013

Lettre du général Schneider, ministre, secrétaire d’Etat à la guerre, en date du 14 octobre 1839, au maréchal Valée, gouverneur général, créant l’appellation d’Algérie.

Jean-Claude Thiodet*:

Ce document exceptionnel a traversé les âges et les générations de ma famille depuis sa promulgation. Il est tout à fait probable que son premier détenteur fut mon quadri-aïeul, Edmond PELLISSIER DE REYNAUD, qui prit part à l’expédition de M. de BOURMOND en mai/juin 1830.

Pour arriver jusqu’à moi, il est passé entre les mains de sa fille, Thérèse, née à Alger le 15 janvier 1837, 10 rue de la Lyre et qui, épousant le capitaine Jules GAND, est devenue la grand-mère de mon père.

En effet, Claudius THIODET, né à PARIGNY– commune du COTEAU sur ROANNE, en 1865, nommé juge au tribunal de Grande Instance de MOSTAGANEM, a épousé Thérèse GAND, petite fille d’Edmond PELLISSIER DE REYNAUD, dont est né mon père, le 6 mai 1895.

Ce document a donc été transmis de génération en génération et a abouti dans les papiers de mon grand-père Claudius THIODET, conseiller à la Cour d’Appel d’Alger puis, mon père étant fils unique, dans les documents que ma mère a gardés précieusement et m’a transmis à son décès en 1998.

La splendide calligraphie du fonctionnaire qui a écrit cette lettre du ministre de la Guerre au Maréchal VALEE, premier gouverneur général de l’Algérie étant devenue difficile à lire, de reproduction en reproduction, j’ai jugé utile de la transcrire d’une façon aussi lisible que possible.

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Paris, le 14 octobre 1839

Monsieur le Maréchal,

Jusqu’à ce jour, le territoire que nous occupons dans le nord de l’Afrique a été désigné dans les communications officielles soit sous le nom de «possession française dans le nord de l’Afrique», soit sous celui de «Ancienne Régence d’Alger» soit, enfin, sous le nom «d’Algérie».

Cette dernière dénomination, plus courte, plus simple et en même temps plus précise que toutes les autres m’a semblé devoir dorénavant prévaloir.

Elle se trouve d’ailleurs déjà consacrée par une application constante dans les documents distribués aux chambres législatives et dans plusieurs discours du trône.

Je vous invite en conséquence, à prescrire les mesures nécessaires pour que les diverses autorités et généralement tous les agents qui, à un titre quelconque, se rattachent aux services civils ou militaires de notre colonie (illisible) dans leurs correspondances officielles et dans les actes ou certificats quelconques qu’ils peuvent être appelés à délivrer, à substituer le mot «Algérie» aux dénominations précédemment en usage.

Recevez, Monsieur le Maréchal, l’assurance de la très haute considération.

Le ministre, Secrétaire d”Etat de la Guerre à

M. le Mal Valée, Gouverneur Général de l’Algérie.

* Document original appartenant à Jean-Claude Thiodet qui a aimablement autorisé sa publication sur «Oran de notre enfance», le 25 janvier 2009.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Albert Bertold pour www.Dreuz.info

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