Publié par Gaia - Dreuz le 11 avril 2013

Ils sont jugés pour des brigandages aggravés. Les victimes terrorisées se taisent.

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Genève devient un vrai coupe-gorge. C’est le sentiment induit par le procès d’une bande de Maghrébins qui s’est ouvert ce mercredi matin devant le Tribunal correctionnel. Rien ne semble arrêter ces quatre hommes âgés d’une vingtaine d’années.

On connaissait les Zizou et les arracheurs de sacs, mais ceux-ci sont passés à la vitesse supérieure. Ils arpentent les rues de la ville, de préférence de nuit, et n’hésitent pas à sortir les couteaux dans le but d’arracher sacs, porte-monnaie ou portables aux passants terrorisés. Ils sont jugés pour une série de brigandages aggravés commis entre le 25 et le 31 janvier 2012. La plupart des faits sont admis. Deux d’entre eux sont aussi accusés d’avoir mis le feu à leur cellule à Champ-Dollon.

Les victimes ? Des gens modestes

Leur quartier favori? Plainpalais. Le profil de leurs victimes? Des personnes modestes comme cet homme et cette femme qui se rendaient à leur travail à 4 h 30 du matin. Ils ont été agressés à l’angle de la rue Dancet et de l’avenue Pictet-de-Bock. Couteau pointé sur le ventre. Ils ont été délestés de leur portable et de quelques centaines de francs. L’un des prévenus a arraché la chaîne en argent que la femme portait autour du cou. Selon le Ministère public, elle a appelé au secours, elle a alors été plaquée sans ménagement contre un mur et menacée: «Si tu cries, je te tue». Terrorisée, elle n’a jamais voulu être confrontée à ses agresseurs, elle a même retiré sa plainte. Au début de la procédure, elle a juste accepté de les reconnaître sur photo. Une autre dame d’un certain âge a été repérée, elle, dans le tram 12 un soir vers 23 h. Suivie dans la rue, son sac lui a été arraché avec une telle violence qu’elle s’est retrouvée par terre, blessée.

Un jeune homme a senti la lame froide d’un couteau sous sa gorge près de l’Usine. Un autre, rentrant seul chez lui après minuit, un bras dans le plâtre, a également été attaqué de la même manière. Deux jeunes gens ont été brutalisés pour quelques dizaines de francs à la rue de l’Ecole-de-Médecine. Les deux derniers, enfin, se trouvaient au Rond-point de Plainpalais.

Il ne veut plus partir de Suisse

L’interrogatoire des prévenus commence mal. «Je ne comprends pas ce qu’elle dit, lance l’un d’eux en désignant l’interprète. Elle parle l’arabe classique.» La présidente demande alors qu’on lui trouve un interprète qui maîtrise le dialecte marocain. En attendant, on passe au détenu suivant. «Vous avez toujours le projet de rentrer chez vous après votre sortie de prison?» lui demande la juge. Il répond que non, qu’il envisage maintenant de rester en Suisse et de travailler comme carreleur. Il précise qu’en prison, il a appris le français. En outre, «la doctoresse et l’assistante sociale m’ont donné confiance et encouragé.»

Et ses victimes? Il leur demande pardon. A ses yeux cependant, il a fait «des bêtises mais jamais de mal à personne.» Quant à l’incendie de la cellule, deux des prévenus se rejettent la faute. Qui en est responsable en fin de compte? «Là c’est votre travail!» lance un accusé à la juge. Le procès se poursuit.

http://http://www.tdg.ch/geneve/actu-genevoise/Une-bande-de-Maghrebins-s-attaque-aux-passants-de-nuit-avec-un-couteau/story/16685245

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