Publié par Guy Millière le 16 avril 2013

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Juste après avoir célébré les héros tombés pour que vive Israël, 23.085 exactement, et juste après le recueillement et la douleur, Israël a célébré son soixante cinquième anniversaire.

Le fait que les deux célébrations se succèdent n’est pas un hasard. C’est pour que la vie triomphe de la mort qu’Israël existe et vit. C’est pour que la vie l’emporte que ceux qui sont tombés pour Israël ont sacrifié leur vie.

En ces deux jours, j’ai pensé avec tristesse et recueillement aux héros qui sont tombés. Et j’ai pensé aussi que leur nombre était bien trop élevé. J’ai pensé à la haine qui entourait le peuple juif et qui avait conduit à la shoah, et que cette haine était très présente encore lorsqu’Israël est né, puisque le mufti nazi Amin al Husseini, père spirituel du mouvement palestinien, venait de quitter l’Europe pour le Proche Orient en espérant finir ce que son ami Adolf Hitler avait commencé. J’ai pensé que cette haine n’avait pas cessé depuis soixante cinq ans, et qu’elle était absolument indécente et ignoble, mais j’ai du constater qu’elle durait néanmoins. J’ai pensé au nombre incalculable de fois ou en apprenant un assassinat de Juifs israéliens ou un attentat, j’ai été imprégné de colère en me disant qu’il serait largement temps que cela cesse. Et je pense plus que jamais qu’il serait largement temps que cela cesse.

J’ai pensé aussi à Israël et au peuple israélien. Et j’ai pensé que ces soixante cinq ans n’étaient qu’un commencement : les soixante cinq première années, avant que viennent beaucoup d’autres. Israël a surmonté la guerre militaire et en a triomphé. Israël a surmonté la guerre terroriste et en a largement triomphé. Israël se trouve confronté à la guerre de la propagande et de la désinformation. J’en suis certain : Israël triomphera à nouveau.

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Israël a huit millions d’habitants. Le nombre de Juifs vivant dans le pays juif dépasse désormais le nombre de Juifs vivant ailleurs sur la surface de la terre. Israël n’est pas seulement une démocratie exemplaire, mais aussi un pays au dynamisme économique remarquable, l’un des tout premiers du monde dans le domaine des hautes technologies. Malgré les difficultés, Israël n’a pas connu les effets délétères de la crise qui ronge l’Europe et est un pays très éloigné du déclin que cette crise traduit. Israël est un pays tourné vers la planète, en prise avec la mondialisation accélérée. Israël a un avenir que n’ont pas les pays européens, et c’est logique qu’en Europe on ne comprenne pas l’avenir fécond d’Israël. Très logique, hélas.

En ces deux jours, j’ai regardé la France autour de moi, avec une intense consternation. J’ai regardé la tristesse en Israël le jour de Yom Hazikaron, et j’ai partagé cette tristesse. J’ai partagé aussi la joie et l’espérance de l’anniversaire des soixante cinq premières années, en étant imprégné de la certitude qu’il y en aurait beaucoup d’autres.

Et plus que jamais, quand on me demande ce qui m’attache à Israël, je réponds : l’amour de l’humanité en ce qu’elle a de plus grand et de plus noble. Ceux qui ne savent rien de la grandeur et de la noblesse ne comprennent pas, bien sûr…

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Guy Millière pour www.Dreuz.info

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