Publié par Jean-Patrick Grumberg le 16 avril 2013

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Le 8 mars dernier, Shimon Peres arrivait à Paris par le Thalys. L’un des buts de sa visite était de rencontrer des imams français – ce qui n’a pas du plaire à tout le monde – pour évoquer l’explosion du nouvel antisémitisme violent, essentiellement d’origine immigré, et alimenté par la désinformation diabolisante d’Israël.

Peu enchanté de la venue de ce président que les penchants à gauche rendent difficilement attaquable, quelqu’un décida de glisser une peau de banane sur son chemin : à son arrivée à la gare du Nord, les employés noirs et arabes avaient été éloignés du cortège présidentiel afin de créer le scandale.

« Pour son arrivée en gare du Nord, la SNCF a commandé trois porteurs à sa filiale Itiremia, afin de s’occuper des bagages de la délégation israélienne » a expliqué le syndicat Sud-Rail. La veille, le responsable de site avait exclu les noirs et les arabes, car il ne fallait « pas de salariés musulmans pour accueillir le chef de l’Etat israélien ».

Zachée Lapée, le représentant du personnel du sous traitant Itiremia a confirmé : « Les consignes ont été très claires : il ne fallait ni Noirs ni Arabes ».

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Mais qui a donné ces consignes ?

Le syndicat SUD-Rail, qui a alerté les médias, a rapidement mis en cause la SNCF, dont il a dénoncé « la discrimination et le racisme ».

Selon le “Daily Mail” anglais, la SNCF aurait alors laissé entendre qu’il s’agissait d’une consigne du ministère de l’Intérieur, puis de la délégation israélienne.

Quelques médias parmi ceux qui ne voudraient pas être les derniers à diaboliser Israël, se sont empressés de tenter de faire porter le chapeau à l’état hébreu. Hélas, ni le ministère des Affaires étrangères français, ni Israël – qui pourrait expliquer à certains pays comment vivre en harmonie avec 20% d’arabes israéliens qui ne brûlent pas de voitures le week-end – n’ont donné une telle instruction, et ont démenti.

La SNCF a ensuite réagi, en précisant qu’elle « n’a reçu aucune demande des services du président israélien, M. Shimon Peres, ni du ministère français des Affaires étrangères relative aux personnels concourant à ce déplacement, et n’a, en aucun cas, émis de telles instructions auprès de son prestataire bagagiste, la société Itirémia ».

Peu satisfaits, Sud-Rail et des salariés d’Itirémia ont demandé une réunion extraordinaire, qui s’est tenue le 25 mars, où « le directeur général de la filiale a dit que les choix [des porteurs] avaient été faits en fonction de l’apparence des salariés », a rapporté Bruno Vergerolle, représentant syndical Sud-Rail.

« Il nous a expliqué que c’était par précaution, pour éviter aux salariés de subir des vexations de la part du service de protection des hautes personnalités et du corps diplomatique », a-t-il ajouté.

Finalement, Patrick Vidal, le responsable d’Itiremia pour la gare du Nord, et Laurent Trevisani, le directeur stratégique de la SNCF se sont renvoyé la patate chaude en s’accusant l’un l’autre…

Et l’opération a capoté, Israël n’ayant pu être mis en cause…

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour www.Dreuz.info

http://www.leparisien.fr/societe/sncf-pas-de-musulmans-a-l-arrivee-de-shimon-peres-15-04-2013-2728093.php

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