Publié par Michel Garroté le 24 avril 2013

Caucase-terrorisme-1

“Héros” de la Terreur islamique dans le Caucase

Michel Garroté, réd en chef -– La culture – si on peut appeler cela culture – de Tamerlan et Dzhokhar Tsarnaev était limitée à la lecture d’écrits émanant de groupes islamistes radicaux et au visionnage de vidéos elles aussi émanant de groupes islamistes radicaux. C’est du moins ce qu’affirme Abdelrahman Al-Rached dans le journal arabe Asharq Al-Awsat basé à Londres.

Si le point de vue d’Abdelrahman Al-Rached n’est pas totalement dénué de fondement, il n’en demeure pas moins que les écrits radicaux et les vidéos radicales ne sont pas les seules motivations de la terreur islamique. Et la question reste posée de savoir pourquoi l’islam est une religion capable de générer autant de terroristes, de djihadistes, bref, de criminels.

Sans compter qu’en 2012, Tamerlan Tsarnaev a passé six mois dans la Fédération de Russie, plus précisément dans la République de Tchétchénie et dans la République du Daguestan, autrement dit, dans le Caucase Nord où sévissent des groupes fanatiques voulant instaurer par la terreur un Califat du Caucase sur sol russe.

Islam-radical-3

La Terreur islamique au service du Califat universel

La “faute aux vidéos” ?

Abdelrahman Al-Rached écrit dans le journal arabe Asharq Al-Awsat basé à Londres (extraits adaptés ; lien en bas de page) : « Beaucoup de choses ont été écrites sur le crime des deux jeunes terroristes Tchétchènes à Boston. On a avancé leur jeune âge pour expliquer leur acte, des questions de racisme, des raisons politiques etc. Or tout cela est faux. Ils sont jeunes et donc irréfléchis ? Certes, Tamerlan et Dzhokhar Tsarnaev sont jeunes, avec respectivement vingt-six et dix-neuf ans, mais un autre homme, Nidal Hassan, était quadragénaire quand il a commis son crime en 2009 et tué treize de ses collègues dans la caserne de Fort Hood au Texas, où il travaillait comme militaire et médecin-psychologue ».

Abdelrahman Al-Rached : « De même, Fayçal Chah Zadeh était trentenaire quand il a participé à la tentative d’attentat à Times Square, au centre de New-York en 2010. L’âge des auteurs est donc variable et il est faux de dire que les groupes terroristes tels qu’Al-Qaida exploite un âge en particulier. Est-ce le racisme religieux ou ethnique qui pousse des membres de minorités à se venger ? Rien n’indique que les deux frères tchétchènes avaient souffert de racisme. Au contraire, ils avaient été bien accueillis aux Etats-Unis. Leur famille avait reçu un visa touristique et ensuite, les autorités américaines leur avaient accordé le droit d’y résider de manière permanente ».

Abdelrahman Al-Rached : « L’un d’eux avait obtenu la nationalité américaine et Tamerlan avait épousé une Américaine blanche, convertie à l’islam. Est-ce une colère politique ? Il n’y a pas de question politique urgente qui justifierait une telle colère tchétchène à l’égard des Américains. Ceux-ci sont partis de l’Irak, sont sur le point de quitter l’Afghanistan et ont refusé de participer à la guerre au Mali. Même si Tamerlan se préoccupait de la question de la sécession tchétchène par rapport à la Russie, il est curieux que la cible ait été l’ami américain et non pas l’ennemi russe ».

Abdelrahman Al-Rached : « Si les motivations ne sont ni liées à l’âge, ni au racisme, ni à la politique, qu’est-ce qui a donc poussé les deux frères à commettre leur crime ? C’est un vieux problème, celui de la pensée extrémiste, qui promeut la haine et la vengeance. La culture des deux frères était limitée à la lecture d’écrits et au visionnage de vidéos émanant de groupes islamistes radicaux ».

Abdelrahman Al-Rached : « Ce qui retenait leur attention n’étaient pas les questions politiques – indépendance tchétchène par exemple – mais la lutte contre les mécréants, fut-ce dans un pays qui les avait accueillis et leur avait accordé un passeport, des études et la possibilité de se marier. Beaucoup pensaient que la coopération internationale, la guerre, les poursuites, les opérations de grande envergure et des lois drastiques allaient sonner la fin du terrorisme. Or, le problème reste entier. Beaucoup a été fait pour combattre le terrorisme, mais très peu pour combattre l’extrémisme », conclut Abdelrahman Al-Rached dans Asharq Al-Awsat (fin des extraits adaptés ; lien en bas de page).

Islam-radical-2

Les écrits, les vidéos et surtout la rue.

Et l’islam dans tout ça ?

La conclusion d’Abdelrahman Al-Rached est un peu légère, surtout si on la met en parallèle avec le cœur de son analyse, à savoir : la culture de Tamerlan et Dzhokhar Tsarnaev était limitée à la lecture d’écrits émanant de groupes islamistes radicaux et au visionnage de vidéos elles aussi émanant de groupes islamistes radicaux.

Pour ce qui me concerne, je note tout de même que les non-musulmans qui lisent des écrits émanant de radicaux d’extrême-gauche ou d’extrême-droite et qui visionnent des vidéos émanant de radicaux d’extrême-gauche ou d’extrême-droite ne deviennent pas pour autant tous des terroristes.

Je note – aussi – que des millions de jeunes consacrent beaucoup de temps aux jeux vidéo ultraviolents. Ils ne deviennent pas pour autant tous des Breivik (qui vivait chez sa maman durant les deux ans précédant sa tuerie de masse et y passait ses journées devant un écran d’ordinateur à faire des jeux de guerre virtuels au point de devenir un criminel sociopathe).

La question reste donc posée de savoir pourquoi l’islam est une religion capable de générer autant de terroristes, de djihadistes, de criminels.

Islam-radical-1

Reproduction autorisée

Avec mention Michel Garroté www.dreuz.info

http://www.asharq-e.com/

Inscrivez-vous gratuitement pour recevoir chaque jour notre newsletter dans votre boîte de réception

Si vous êtes chez Orange, Wanadoo, Free etc, ils bloquent notre newsletter. Prenez un compte chez Protonmail, qui protège votre anonymat

Dreuz ne spam pas ! Votre adresse email n'est ni vendue, louée ou confiée à quiconque. L'inscription est gratuite et ouverte à tous

En savoir plus sur Dreuz.info

Abonnez-vous pour poursuivre la lecture et avoir accès à l’ensemble des archives.

Continue reading