Publié par Gaia - Dreuz le 4 mai 2013

Il voulait venger l’honneur de sa famille et pour cela il a commis un crime horrible. Fin avril, un villageois afghan, originaire de la province de Badghis, (nord-ouest de l’Afghanistan), près de la frontière avec le Turkménistan, a exécuté sa fille de trois balles de kalachnikov, rapporte l’AFP.

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Alors que son mari se trouvait en Iran, Halima, une jeune femme qui serait âgée d’une vingtaine d’années, s’est enfuie avec un cousin, a expliqué à l’AFP le chef de la police provinciale, Sharafuddin Sharaf. Mais deux jours après son départ, elle a été abandonnée par le jeune homme. Elle a finalement été retrouvée par son père qui l’a ramenée au domicile. « Mais les gens ont commencé à parler au village de ce qui était arrivé et un neveu du père, un religieux enseignant le Coran dans une école, lui a dit que sa fille devait subir la peine capitale », explique Sharafuddin Sharaf. Alors que le cousin est en fuite et que personne ne sait si la jeune femme entretenait une liaison avec ce dernier, la peine d’Halima ne sera pas la lapidation (appliquée au couple adultère) mais une exécution par balles.
Une scène filmée et 300 spectateurs

La date est fixée au 22 avril. Ce jour-là, devant « 300 à 400 personnes », Halima est tuée par son propre père. Il lui tire dessus trois balles de kalachnikov, a raconté à l’AFP une militante des droits de l’homme de Badghis. Cette exécution aurait été filmée, comme le rapporte la militante : « Halima y est agenouillée et porte un long tchador. Un mollah prononce la prière funèbre puis son père, placé derrière elle, tire trois balles avec une kalachnikov à environ 5 mètres de distance », précise-t-elle, avant d’ajouter : « Son frère vient ensuite constater sa mort et éclate en sanglots. » C’est seulement deux jours plus tard que la police de Badghis est arrivée sur les lieux de l’exécution. Le père d’Halima et sa famille avaient eu le temps de fuir. « Nous essayons de les arrêter, mais c’est une zone instable jouxtant la province de Herat où les talibans sont actifs », a déclaré le chef de la police provinciale.

« Les violences contre les femmes continuent d’être endémiques en Afghanistan et ceux qui en sont responsables sont rarement traduits en justice », a déploré Amnesty International.
Si depuis la chute des talibans en 2001, les droits des Afghanes ont légèrement progressé, il reste encore du chemin à parcourir. En 2009, Kaboul a par exemple adopté une loi qui punit les mariages forcés, le viol et les autres violences faites aux femmes, mais elle est rarement appliquée. Les femmes craignent par ailleurs, qu’après le départ des troupes internationales en 2014, leurs droits soient de nouveaux bafoués.

http://www.elle.fr/Societe/News/Afghanistan-il-tue-sa-fille-en-public-a-la-kalachnikov-2441792

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