Publié par Philippe Karsenty le 30 mai 2013

Karsenty-francetelevision

Cela fait maintenant plus de 12 ans que France 2 a diffusé la mise en scène de la « mort » de Mohamed al Dura. Ce reportage a provoqué d’innombrables catastrophes, au Proche-Orient mais aussi en France avec les crimes de Mohamed Merah à Toulouse en mars 2012.

Pendant toutes ces années, le caméraman de France 2 a menti pour couvrir sa mise en scène.

Pendant toutes ces années, Charles Enderlin a menti pour couvrir, au mieux, son incompétence lorsqu’il a monté et commenté ce reportage avec « imprudence ».

Pendant toutes ces années, différents niveaux hiérarchiques du groupe de télévision publique français ont menti pour couvrir les fautes de leurs collaborateurs.

La nouveauté est que maintenant, c’est officiellement France Télévisions qui ment pour couvrir tout cela, mais surtout, qui nous prend pour des imbéciles.

Pour lire le communiqué de France Télévisions, cliquer ici.

En effet, ils se moquent de nous en se proposant de participer « à une enquête indépendante, réalisée selon les critères internationaux, à Gaza et en Israël, là où les faits en cause se sont déroulés ». Ignorent-il que Gaza n’est pas un pays comme la Suisse, un endroit dans lequel une « enquête indépendante, réalisée selon les critères internationaux » serait pour le moins difficile? Ne savent-ils pas que le Hamas y règne en maître ?

Et contrairement à ce qu’affirme France Télévisions, la forfaiture n’a pas été réalisée à Gaza mais dans ses locaux, à Jérusalem et à Paris, là où le reportage a été monté, diffusé puis protégé depuis tant d’années. C’est l’argent public français qui a financé cette propagande et c’est avec de l’argent public français que la justice française a été instrumentalisée pour faire taire les critiques.

France Télévisions ment en affirmant que ce rapport ne contient aucun élément nouveau. En effet, lorsque j’avais rencontré le président de France Télévisions en janvier 2011, il m’avait répondu que le fait que les Israéliens ne demandent pas de compte à sa chaîne prouvait que tout était en ordre.

Maintenant qu’ils lui en demandent, la chaîne fait semblant de ne pas entendre.

France Télévisions affirme que ce rapport contient des « affirmations erronées ».
Pourrions-nous savoir quelles sont ces « informations erronées » ?

France Télévisions ment aussi quand elle affirme qu’elle n’a « jamais été saisie ni interrogée par cette commission et n’a appris son existence qu’au moment de la publication du rapport ». Cela est faux.

En effet, l’ambassadeur de France en Israël, Christophe Bigot, a transmis à France Télévisions l’invitation à participer aux travaux de la commission chargée de rédiger ce rapport, mission dont lui-même avait été saisi par le gouvernement israélien.

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Pourquoi l’ambassadeur de France ne se manifeste-t-il pas ?

Je tiens à préciser que sur un seul sujet, France Télévisions dit la vérité : « cette décision [l’arrêt de la Cour d’appel de Paris qui sera rendu le 26 juin] ne portera pas sur la véracité des accusations ». C’est exactement ce que j’ai toujours affirmé en rappelant que ce qui était discuté en justice, c’est l’article que j’ai diffusé en novembre 2004 où j’accusais France 2 d’avoir diffusé une mise en scène. Mais si France Télévisions a conscience de cela, pourquoi David Pujadas a-t-il prétendu au 20h du 28 février 2012 que la cassation de l’arrêt qui m’avait relaxé était la preuve que le reportage de France 2 était authentique ?

France Télévisions ment en affirmant que j’ai renoncé à établir la véracité de mes accusations. Je les maintiens et je les appuie avec encore plus de force que je ne l’avais fait en 2004. La réalité concernant ce passage de leur communiqué est que tous les médias qui sont poursuivis en diffamation se défendent sur le terrain de la bonne foi qui est un concept juridique spécifique distinct de la notion de « bonne foi » dans la vie courante. En effet, les quatre critères juridiques de la bonne foi qui doivent tous être réunis sont la poursuite d’un but légitime, l’absence d’animosité personnelle, le sérieux de l’enquête et la prudence dans l’expression.

D’ailleurs, je peux dès à présent affirmer que si la Cour d’appel de Paris venait à me condamner pour diffamation le 26 juin 2013, ce ne serait que pour des raisons de formalisme juridique concernant la date de présentation des preuves, ce qui n’a rien à voir avec l’authenticité de leur reportage. Cette éventuelle condamnation n’empêchera pas l’enfant « mort » de lever le coude après sa mort, pas plus qu’elle ne mettra de sang sur les corps et sur les vêtements des « victimes » qui auraient reçu 15 balles d’armes de guerre et qui, malgré cela, sont restés immaculés.

Par conséquent, si je venais à être condamné, je vous informe dès à présent que je diffuserai à nouveau  l’article incriminé daté du jour de sa republication, le 26 juin 2013.

J’userai de ma popularité à l’étranger, notamment aux Etats-Unis,  pour poursuivre  la publication d’articles au plan international, afin de  faire reconnaitre l’étendue de l’imposture médiatique que continue à protéger France Télévisions.

Mais surtout, je constaterai que la France, n’est pas un pays mûr pour affronter la vérité et que sa propension à s’acclimater au mensonge la conduit à s’acclimater à l’antisémitisme.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Philippe Karsenty pour www.Dreuz.info

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