Publié par Dreuz Info le 14 juin 2013

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François Hollande a reçu le 5 juin 2013 le Prix Félix Houphouët-Boigny, pour sa « contribution considérable à la paix et à la stabilité en Afrique ».

Ouattara a fait un long et beau discours, comme de coutume quand il est à l’étranger, lui le Président anticonstitutionnel de la République de Côte d’Ivoire et président en exercice de la CEDEAO; lui qui ne cesse de parcourir les océans et les terres à la recherche de fonds pour sauver « son cher pays » complètement en ruine, qui prend l’eau de partout et risque de mourir noyé s’il ne trouve pas cet« argent qui travaille mais ne circule pas » !

A Paris les apparences sont sauves : l’illusionniste en Economie parvient à sortir une valise de 150 000 Dollars pour honorer le chef d’état français. Mais notre Ivoirien d’importation n’est plus assis auprès de son maître ; il a eu son content de caresses et d’os à moëlle :place aux toutous plus méritants que lui, assis plus près du chef, qui ont à leur tour besoin d’être dressés, à grand renfort de caresses dans le sens du poil : les vassaux du Bénin, du Tchad, du Burkina et de Mauritanie.

Atmosphère fin de règne, velours rouge et fauteuils en cuir pour les perpétuateurs de la françafrique. La galerie de photos de la cérémonie ne présente guère de visages heureux, L’ombre du prisonnier de Scheveningen est parvenue à s’infiltrer jusque-là, alourdissant encore cette ambiance poussive et décadente : les économies occidentales sont à bout de souffle, et la paix est célébrée dans une atmosphère de chaos et de guerre partout dans le monde.

«Grâce à la politique d’ouverture, d’accueil et d’hospitalité de Félix Houphouët-Boigny, la Côte d’Ivoire peut légitimement s’enorgueillir d’être devenue les Etats-Unis d’Afrique en miniature, le « pays de la vraie fraternité » comme le proclame l’Abidjanaise, notre hymne national. » dira Ouattara dans son discours. Et le pyromane  de poursuivre la flatterie en direction du pompier Hollande, qui vient paraît-il de sauver le Mali, « Vous avez manifestement fait vôtre le proverbe africain qui dit que “si vous n’aidez pas votre voisin à éteindre le feu qui brûle sa case, la vôtre ne sera pas épargnée par les flammes” ».Quelle mascarade !

Le feu, on en parle beaucoup! Il ya eu d’abord la supercherie des images kényanes brandies par la Procureure de la CPI, retirées en catimini, mais reprises il y a quelques jours pour la deuxième fois par « Le Patriote », la voix du régime ivoirien, pour enfoncer une fois de plus le président Gbagbo; Puis le journal cracheur de feu continue sur sa lancée quelques jours plus tard  « Libérer Gbagbo c’est brûler la Côte d’Ivoire ! ». Et aujourd’hui il affiche  « FPI : ils veulent brûler le pays !» En d’autres termes, il faut que Laurent Gbabgo reste en prison, que la moitié de la population qui a voté pour lui reste muselée, aux arrêts parce que le “salut” de la Côte d’Ivoire et cette “paix” que tout le monde a chantée à Paris dans les locaux de l’Unesco sont à ce prix ! Il faut que le soi-disant pyromane d’avant le 11 avril donne au vrai pyromane l’occasion de louer le Pompier, encore et encore ! 

L’implantation, au cœur des forêts classées de l’ouest ivoirien, de milices étrangères surarmées qui, avec l’aval du gouvernement et sous la supervision des forces françaises d’occupation, déforestent à grande échelle et commercialisent l’ivoire de contrebande, n’illustre-elle pas, parmi tant d’autres dénis de justice, la nature d’un régime  capable de mettre le feu SANS ALLUMETTES et de désertifier la Côte d’Ivoire en la bradant ? La ministre de la communication s’inquiète : “Il faut, à travers l’école et les médias inculquer  à cette jeunesse la culture de la paix et de la non-violence”. Les pères et les grands-pères «rattrapés» de cette jeunesse rebelle mais libre jouent aux allumettes à longueur de jour, et il faudrait qu’aux enfants des autres, de ceux qui sont morts, en exil, au cachot, ces jeunes sans emplois, sans argent pour étudier, on inculque encore la paix et la non violence par la terreur ? Comment un régime qui assassine, emprisonne et rançonne les gens, pourrait-il parler de paix et de non-violence ?

Et Ouattara de terminer ainsi son discours : « Nous réitérons notre ferme volonté de promouvoir, avec le concours de l’UNESCO et de la communauté internationale, la culture de la paix et du développement humain en Afrique et partout dans le monde. » La paix ne se cultive pas avec des semences OGM stériles, -comme celles dont Monsanto et ses acolytes sont en train d’inonder le pays – elle n’est pas le résultat d’un processus d’écrasement et d’anéantissement d’un faible par un plus fort épaulé par la dite “communauté internationale”! Avant de cultiver et de récolter, encore faut-il semer!  Une fois semé ce germe de paix, le développement de la plante ne peut qu’aller de soi si les bonnes conditions sont réunies : oxygène, lumière, eau. Ce n’est pas en asphyxiant les populations, en les emprisonnant dans de sombres cachots, en les exilant, en les privant de travail, de nourriture et de soins que le développement humain se fera !

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Ce n’est pas pour rien que le judaïsme parle du « shelom bait », la paix du foyer qui rejaillit sur la famille, sur l’entourage, puis, de proche en proche, de cercle en cercle. Et que dire du « développement humain » ? L’humain est beau, crée à l’image de D.ieu, il peut se développer sainement dans une atmosphère où les lois des hommes sont en harmonies avec celles du Créateur, et cela quelque soient nos convictions religieuses. Malheureusement, « Le prix de la recherche de la paix devient ainsi le prix de recherche de la guerre dans les mains d’une Françafrique à l’agonie. » écrit aujourd’hui le ministre en exil Ahoua Don Mello. Le développement humain ne peut se concrétiser qu’à partir de semences de paix : or la bande à Ouattara, au fil de dix ans de rébellion et de deux années de dictature, n’a cessé de semer des graines de haine gratuite.

Au lieu de provoquer incendie sur incendie,  “de brûler jusqu’aux cendres qui nous restent” comme l’écrit Eric Kahé, autre exilé sous le coup d’un mandat d’arrêt international, ne faudrait-il pas enfin se résoudre à observer les vents, à entendre les cris des agonisants, à ouvrir les yeux sur le désastre humain, l’économie en ruines, et prendre la mesure du feu qui couve ? La couverture jetée pour étouffer toute velléité de révolte n’asphyxiera pas le feu, parce que sous la terre, c’est un volcan qui couve, aux dimensions de l’Afrique ! « La Côte d’Ivoire, ces Etats-Unis d’Afrique en miniature, le « pays de la vraie fraternité ». Jusques à quand l’endurcissement du petit pharaon au service de la France pourra-t-il se développer sur ce terreau de haine? La Côte d’Ivoire, ce désormais ancien phare économique de l’Afrique de l’Ouest, aujourd’hui supplanté par le Ghana, n’a nullement besoin d’un granguignolesque “Obama” local autoproclamé… Tout ce qui reste à Ouattara, en fait d’« Obama », ce sont des cendres « au bas mot » fumantes, qui ne devront qu’à de vrais gestes d’apaisement et de réconciliation de ne pas se retransformer en brasier au moindre coup de vent à venir ! Comment les membres d’un gouvernement responsable peuvent-il se comporter en loubards, sans foi ni loi? Comment une nation peut elle se construire quand on ne lui propose que la mort, l’exil, l’expropriation, la prison, le chômage? De quelle fraternité s’agit-il? Celle de quelques pseudo-élus africains, maniant la brosse à reluire pour cirer à domicile les pompes d’un roi de France qui avec son peuple se retrouvera bientôt nu, privé de cette couverture que l’Afrique aura enfin à son tour décidé de tirer à elle ?

« Il serait temps de rendre aux africains ce qu’on leur a pris pour éviter les convulsions à venir »: c’est en ces termes que Jacques Chirac s’exprimait lucidement il y a quelques années. A quoi bon trembler encore et se mettre au garde à vous devant une «françafrique à l’agonie»? Le vent tourne, amis ivoiriens et africains. C’est maintenant le moment d’éteindre le feu, d’organiser ensemble cette noria de seaux remplis d’une eau capable, non seulement d’achever l’incendie, mais d’arroser la fragile semence d’une paix garantie sans “ingérence humanitaire” et sans “communauté internationale”. Pour qu’elle puisse à présent germer, puis très bientôt lever, et permettre l’épanouissement d’une culture harmonieuse, prometteuse d’une moisson de vrais lendemains !

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Shlomit Abel pour www.Dreuz.info

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