Publié par Michel Garroté le 24 juin 2013

Hollande-11

 The réd en chef  –-  Lundi 24 juin 2013, Hollande assure de sa volonté de lutter contre l’islamophobie. Cela me rappelle un vieux souvenir : en 1983, à l’occasion d’un reportage au Liban, plus précisément, lors d’un périple de nuit, depuis Beyrouth-Est jusqu’à Rosh Hanikra, j’ai vu et humé la ruine, les décombres, les cratères d’obus et une odeur persistante de poudre à canon et de cadavres. J’ai mis six heures pour parcourir une distance ridicule, un peu plus de 100 km. Six heures à cause des innombrables barrages de miliciens qui contrôlaient les véhicules à Beyrouth et dans ses faubourgs, à Tyr, à Saïda, et, encore ailleurs, dans le Sud-Liban.

Je ne me souviens même plus des milices tant elles étaient nombreuses : les Forces Libanaises, la milice Amal du chiite Nabih Berri, les Druzes de Walid Joumblatt, l’Armée du Sud-Liban de Haddad, l’OLP, sans compter les soldats de la Force multinationale et ceux de la Finul. Aujourd’hui, en 2013, je reste persuadé d’une chose qui me semble capitale : les chrétiens libanais (athées de culture chrétienne ; croyants ; ou croyants et pratiquants) étaient, à l’époque déjà, trop divisés pour gagner.

Une République laïque en voie de libanisation

Ce vieux souvenir me revient à l’esprit quand je songe à la France d’aujourd’hui face à l’islam. Et ce vieux souvenir me revient à l’esprit lorsque je lis que Hollande assure de sa volonté de lutter contre l’islamophobie. Les Français (athées de culture à la fois judéo-chrétienne et gréco-romaine ; juifs et chrétiens croyants ou croyants et pratiquants) sont à leur tour, comme les Libanais depuis 1975, trop divisés pour gagner. Je me pose donc légitimement la question : la France actuelle, trop divisée, ressemblera-t-elle, bientôt, au Liban de la période 1975-1990 ? Il ne s’agit pas de me faire mousser, mais d’analyser un problème que j’étudie et que je traite depuis plus de trente ans et après avoir sillonné – en prenant des risques concrets – des pays musulmans, ni libres, ni démocratiques.

A lire la presse étrangère, la France semblerait se rapprocher toujours plus de la guerre civile. Entendons-nous bien. Ce ne sera pas forcément une guerre civile avec deux camps, le camp français et le camp de l’islam voyou. Ce sera peut-être une guerre à la libanaise (1975-1990). Autrement dit, une guerre où tout le monde tire sur tout le monde. Une guerre avec une multitude de clans et de chefs de clans. Une guerre où des Français non-juifs voudront en découdre avec des Français juifs. Une guerre où de petits individus sans envergure s’autoproclameront chefs providentiels. Celle du Liban fut ainsi. Elle dura quinze ans, de 1975 à 1990. Et le Liban est aujourd’hui, en 2013, un Hezbollistan, une enclave iranienne, avec une forte extension jusque dans le conflit syrien.

Je crois qu’il est nécessaire et urgent d’appréhender ensemble et non pas séparément d’une part, l’islam en terre d’islam ; et d’autre part, l’islam en Occident. Car il s’agit, dans les deux cas, du même islam et du même coran. Le discours islamophile officiel ne changera rien à cette réalité et ne changera rien au bien réel syndrome islamophobe. En Occident, l’islam doit respecter l’ordre constitutionnel et laïc. Les zones de non-droit sont à remettre au pas, par la force légale et par le droit. Il semblerait que désormais, les Français dans leur grande majorité, pensent cela.

Islam – L’argent, arme de conquête :

Rappelons, de ce contexte, que la monarchie du Qatar veut investir 10 milliards dans ce qu’elle appelle les institutions françaises majeures de la République. C’est clair, même si ces dernières ne sont pas encore connues. François Hollande quant à lui, veut “normaliser sans distancer”. Encore une formule creuse et dangereuse, une de plus. On peut légitimement s’inquiéter du fait que lorsque se déversent des milliards de dollars du fonds d’investissement qatari dans un pays, l’Etat bénéficiaire de cette manne y laisse généralement une part non négligeable de son indépendance et de sa souveraineté.

La guerre des mosquées

Rappelons, également dans ce contexte, que les relations entre musulmans français restent assez conflictuelles. La Grande mosquée de Paris, liée à l’Algérie, a quitté une réunion du Conseil français du culte musulman (CFCM) qui doit entériner – la dernière semaine de juin – la désignation de son recteur, Dalil Boubakeur, au poste de président du Conseil. Au nom du CFCM, Abdallah Zekri a précisé : « Nous avons quitté la réunion du Conseil d’administration parce qu’on s’est aperçu qu’il y a eu une alliance stratégique entre Marocains et Turcs contre la Grande mosquée de Paris, remettant en cause un accord que nous avons conclu pour sortir de l’impasse vers laquelle le CFCM se dirigeait ».

Samedi 22 juin, la Grande mosquée de Paris avait donné son accord pour le retrait de son candidat à la présidence du CFCM, Chems Eddine Hafiz, contesté par les autres fédérations et spécialement le Rassemblement des Musulmans de France, lié au Maroc, car Chems Eddine Hafiz est l’avocat du Front Polisario, qui lutte pour l’indépendance du Sahara occidental, un territoire occupé et annexé par le Maroc depuis 1975.

Des élections au Conseil Français du Culte Musulman et aux Conseils Régionaux du Culte Musulman s’étaient déroulées la première semaine de juin. Ces élections révélaient  déjà  la totale soumission des musulmans de France à des puissances étrangères et la politique à géométrie variable du régime socialiste français, politique à la fois droitophobe et islamophile.

La Grande mosquée de Paris, d’obédience algérienne, devait prendre les présidences dans six à huit régions. Le Rassemblement des musulmans de France, d’obédience marocaine, devait prendre les présidences dans une douzaine de régions. En Alsace et en Aquitaine, les UOIF dissidents, d’obédience égyptienne, ont remporté les présidences.

Ailleurs, un ou deux Conseils Régionaux du Culte Musulman (Basse Normandie et Auvergne) devaient être présidés par des représentants issus des communautés turques.

En résumé et en conclusion, l’islam de France est contrôlé par l’Algérie, le Maroc, l’Egypte islamiste et la Turquie islamiste. A cela s’ajoutent : les pressions de l’Organisation de la Coopération Islamique (pour faire interdire toute critique de l’islam), les pressions de la Ligue Arabe et des associations palestiniennes sur les autorités françaises et sur les médias (le journaliste du Figaro, Ivan Rioufol, est traîné devant la justice française par des musulmans sans motif valable).

Régime socialiste et islam conquérant

Certes, le peuple français n’adhère pas à l’esprit de soumission de ses autorités et ses médias. Mais ce peuple a récemment perdu son droit à la liberté d’expression et son droit à manifester. Il a perdu tout cela avec les événements liés à La Manif Pour Tous (LMPT). En effet, le régime socialiste français se révèle actuellement dans ce qu’il a de plus sectaire, de plus violent et de plus mensonger. Et la quasi-totalité des médias français s’avèrent être avant tout lâches, liberticides et franchement ridicules. Tout ceci apparaît au grand jour depuis que des citoyens défilent – notamment sous la bannière de La Manif Pour Tous (LMPT) – afin de continuer de témoigner leur opposition au mariage homosexuel avec adoption d’enfants.

Je connais en profondeur de nombreux pays libres et démocratiques où le droit de manifester vaut tant pour la gauche que pour la droite. Je connais également en profondeur la France. Et je suis bien obligé de devoir constater qu’en France, la démocratie n’est plus un outil au service de la liberté. En effet, précisément ceux qui se gargarisent, à longueur d’année, sur les plateaux de télévision français avec les mots « démocratie » et « liberté », ceux-là sont les mêmes qui, en ce moment, font passer les opposants au mariage homosexuel avec adoption d’enfants pour des extrémistes, des provocateurs, des activistes violents et intolérants, vichystes, pétainistes, paléochrétiens et, bien entendu, des intégristes.

L’actuelle dérive totalitaire du régime socialiste français (dérive d’un côté islamophile, homophile, et, de l’autre, christianophobe, israélophobe, même judéophobe) cette dérive est le résultat inéluctable de plusieurs décennies d’aveuglement sur le fait que ce n’est ni la migration en tant que telle, ni l’ensemble des musulmans en tant que tel, mais que c’est la tolérance et la complaisance envers la dimension idéologique de l’islam, envers l’islam conquérant et envers l’immigration musulmane de peuplement qui sont responsables de cette même dérive totalitaire.

La France, pas antisémite, mais judéophobe

Petite parenthèse, si j’ai écrit ci-dessus dérive totalitaire du régime socialiste français dérive d’un côté islamophile, homophile, et, de l’autre, christianophobe, israélophobe, même judéophobe, c’est parce qu’en Europe, mais plus particulièrement en France, détester Israël est devenu une « vertu ». Et, aussi, parce que l’affaire Merah a clairement révélé qu’une partie des musulmans de France considèrent ce criminel comme leur héro. C’est, en somme, le monde à l’envers, le vice étant devenu une vertu. On nomme aussi cela « diaboline », c’est à dire l’inversion du bien et du mal. Pour s’en convaincre, il suffit de lire les déclarations des leaders palestiniens formulées en langue arabe, déclarations dont on trouve facilement des traductions en langue anglaise sur Internet.

Car en effet, dans leurs déclarations en langue arabe, les leaders palestiniens ne parlent pas d’un Etat palestinien démocratique en Judée Samarie (terme géographique et historique), dite « Cisjordanie » (ancien terme colonial britannique). Dans leurs déclarations en langue arabe, les leaders palestiniens parlent d’anéantir l’Etat d’Israël et de conquérir toute la ville de Jérusalem. Rien à voir, donc, avec un Etat palestinien démocratique en Judée Samarie (terme géographique et historique), dite « Cisjordanie » (ancien terme colonial britannique). A cet égard, il est, hélas, bien vrai qu’en France, personne ou presque, n’ose aborder ces questions avec des arguments concrets et fondés.

Islam – L’arme démographique

Je reviens maintenant à l’islam. Il y a actuellement 1,5 milliard de musulmans sur terre. Ils ne sont pas tous personnellement responsables du fait que l’islam idéologique devient de plus en plus violent, de plus en plus conquérant et de plus en plus vindicatif. En revanche, les dirigeants français sont tous personnellement responsables depuis soixante ans de n’avoir pas imposé aux musulmans issus de l’immigration une version réformée de l’islam qui soit compatible avec la laïcité.

La croissance annuelle de la population musulmane à l’échelle mondiale atteint 1,5% ; contre 0,7% pour le reste des habitants de la planète. En 2030 les musulmans vont constituer 26,4% de la population mondiale qui, elle, comptera alors 8,3 milliards de personnes au total. Autrement dit, dans moins de vingt ans, la planète comptera plus de deux milliards de musulmans. En Europe, la population musulmane va progresser d’un tiers en vingt ans, passant de 44,1 millions d’habitants, soit 6% des habitants de l’Europe, à 58,2 millions, soit 8%.

Certains pays européens vont voir la part des musulmans atteindre un pourcentage à deux chiffres comme la Belgique dont la population musulmane va passer de 6% à 10,2% sur vingt ans et celle de la France qui va atteindre 10,3% en 2030 contre 7,5% aujourd’hui. Pour ce qui me concerne, ces prévisions me semblent minimales. En effet, l’on ignore, en France par exemple, le nombre exact de musulmans français et étrangers. L’estimation susmentionnée est de 7,5% de musulmans en France actuellement. Mais d’autres estimations avancent un pourcentage plus élevé de musulmans en France pouvant aller jusqu’à 10% ou même 12% en 2013. Ce qui supposerait que le pourcentage de musulmans en France sera de 13% à 15% en 2030.

En 2030, les musulmans vont constituer 26,4% de la population mondiale, soit plus de deux milliards de musulmans. Et toujours en 2030, L’Europe comptera 58,2 millions de musulmans, soit 8% de la population européenne totale. Encore une fois, j’affirme que ce chiffre est minimal et ceci pour plusieurs raisons. Primo, ce chiffre n’inclut certainement pas les clandestins musulmans. Secundo, ce chiffre n’inclut apparemment pas l’intégration de la Turquie à l’Union Européenne. Tertio, au-delà des chiffres projetés sur 2030, il demeure la réalité des faits en 2013, ici et maintenant.

Cette réalité des faits, c’est que l’Europe en 2013 ne fait pas le poids, au plan économique et démographique, face aux unions douanières et aux espaces uniques qui se sont constitués ailleurs. En 2013, l’économie réelle se joue sur des espaces qui totalisent chacun un milliard de consommateurs potentiels en moyenne. C’est loin d’être le cas en Europe. Ajoutez à cela le fait qu’au-delà de 5% de la population, la présence musulmane crée des problèmes d’intégration et de cohabitation. Et ce faisant, vous aurez une idée assez précise de ce qui nous attend bien avant 2030.

Conseil Français du Culte Musulman plus puissant que l’UMP

Pour mémoire et à titre d’exemple, les responsables de La Droite libre — un mouvement libéral-conservateur associé à l’UMP, mouvement soutenu par divers blogues, y compris dreuz.info — ces responsables communiquaient, le jeudi 30 septembre 2010 : « Hier, à notre grande stupéfaction le Président de l’Assemblée Nationale, Bernard Accoyer, a cédé aux pressions du CFCM (Conseil Français du Culte Musulman) et a décidé d’annuler cette réunion importante de la Droite Libre, dans le lieu hautement significatif des débats de la République ».

La Droite libre ajoutait :  « L’évènement est grave de conséquences : en effet, c’est la première fois, depuis le vote de la loi de 1905, qu’une association religieuse obtient l’interdiction pure et simple d’une réunion politique publique dans l’enceinte de la représentation nationale sous prétexte que ‘l’Islam serait stigmatisé’. Notre réunion, en présence de personnalités politiques, d’experts et d’un imam, posait l’interrogation de liens réels entre l’extrémisme religieux islamiste et l’immigration qui, s’ils étaient avérés, mettraient ainsi en danger les valeurs de la France ».

La Droite libre concluait : « La Droite Libre demande solennellement à Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale s’il a de ce fait accepté de satisfaire les exigences liberticides d’un groupe de pression théocratique et s’il considère comme le CFCM qu’islamisme est synonyme d’Islam, ce qui n’est pas l’avis de la Droite Libre. Nous sommes donc désolés de prier tous ceux qui avaient l’intention d’assister à cette soirée-débat de ne pas se rendre à l’Assemblée Nationale, nous préparerons très prochainement un nouvel événement sur ces grands thèmes ».

C’était en 2010 sous la présidence Sarkozy. Depuis 2012, avec Hollande, la capitulation face à l’islam se poursuit. A cet égard, il y a certes une différence de degré, mais pas une différence de nature, entre Hollande et Sarkozy. J’en arrive à souhaiter une scission de l’UMP en un parti du centre et un parti de droite libéral-conservateur en prévision de 2017. En réalité, je le souhaite sans y croire.

Reproduction autorisée avec mention :

© Michel Garroté www.dreuz.info

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